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Le MEDEF veut rectifier le tir

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    Nouvelles mesures sur l’investissement

    Le Medef veut rectifier le tir


    La rencontre entre les membres du Mouvement des entreprises de France (Medef) et ceux du Forum des chefs d’entreprises (FCE) organisée hier à Alger, a permis au patronat français de « rectifier le tir » après avoir été très virulent cet été, après la publication de la LFC 2009.



    François Perigot, président d’honneur du Medef international, a voulu délivrer hier « un message d’apaisement ». « Arrêtons de nous chamailler, cela ne sert à rien, nous sommes les clients de l’Algérie et nous sommes là pour comprendre, coopérer et se remettre en cause », a-t-il dit aux hommes d’affaires présents. Des déclarations qui plantent le décor d’une approche plus conciliante mais qui, dans le fond, ne balayent pas toutes les appréhensions des Français, encore inquiets quant à l’incidence des nouvelles mesures sur leurs éventuels projets en Algérie. Ainsi, Francis Raatz (vice-président recherche, technologique et ingénierie chez Total), a estimé que la LFC 2009 apporte, dans le cadre de l’accord signé avec Sonatrach pour la réalisation d’un complexe pétrochimique à Arzew, « un degré de complexité supplémentaire qui risque d’avoir un impact sur le projet ». Si le responsable de Total s’accommode apparemment du volet actionnariat et donc des 49% dévolus au partenaire étranger, il s’inquiète cependant « des répercussions » de l’article 57 de la LFC « faisant obligation aux investisseurs étrangers de réinvestir la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions fiscales accordées au titre des avantages octroyés ». A ce propos, il dira que son entreprise attend les textes d’application de la loi pour être fixée et pour accélérer les négociations autour de ce projet, qu’il a qualifié de « première mondiale » et dont la production sera tournée à 90% à l’export, a-t-il souligné. Le projet a été lancé en 2007 après un accord entre Sonatrach et Total pour un montant de 3 milliards de dollars. Aujourd’hui, les négociations sont toujours en cours et l’investissement « est estimé à 5 milliards de dollars », selon Thierry Courtaigne, membre du Medef et modérateur de la rencontre. Une évaluation que le responsable de Total n’a pas approuvée. Restant prudent, il a préféré dire qu’il s’agit de « plusieurs milliards de dollars ».
    Cet immense projet lancé dans le secteur le plus attractif de l’investissement en Algérie a fortement retenu l’attention, hier, tranchant nettement avec les autres secteurs représentés par les hommes d’affaires français. Nombreux certes, ceux-ci ne représentaient pourtant pour la plupart que le secteur des services, ce qui n’augure pas donc d’un réel changement de l’approche des investisseurs français du marché algérien. A M. Chahboub, PDG de la SNVI, qui intervenait lors des débats pour demander pourquoi aucun équipementier automobile, par exemple, ne faisait partie de la délégation – la rencontre ayant pourtant été placée sous le signe « du renforcement du tissu industriel algérien » – M. Courtaigne a rétorqué : « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras ! » Une réponse sous forme de boutade, mais qui traduit pourtant l’écart qu’il peut y avoir entre les attentes en Algérie par rapport à l’investissement et les dispositions des partenaires étrangers. Un autre participant algérien à la rencontre, M. Ziad, représentant Soprophal, une entreprise pharmaceutique, a également relevé l’absence d’entreprises du secteur médical parmi la délégation, d’autant plus que les entreprises pharmaceutiques françaises ont réalisé en Algérie un chiffre d’affaire de 850 millions de dollars en 2008. Il a relevé aussi que les laboratoires français totalisaient 50% des parts de marché en 2008 alors qu’ils en détenaient 75% en 1999. A l’ouverture de la rencontre, M. Hamiani, le chef du FCE, a estimé que « l’Algérie a besoin de favoriser le développement des capacités productives nationales et de réaliser un niveau suffisant d’intégration et de diversification de l’économie, de reconstruire une industrie forte orientée vers l’exportation ». Il dira par ailleurs qu’« en matière d’investissement, la part de la France est encore relativement modeste et ne correspond pas aux attentes en la matière ». Il est à noter que le montant des IDE français en Algérie tourne autour de 320 millions de dollars et que l’investissement est estimé à moyen terme à 5,3 milliards de dollars. Hier, le DG de la SAA a annoncé un accord signé avec la Macif française dans le cadre d’une joint-venture dans le domaine de l’assurance-vie ainsi que la prochaine conclusion d’un accord entre les deux compagnies dans le domaine de la réassurance.




    Par Zhor Hadjam

    El Watan .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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