En 2005, sur une communauté de 20.000 algériens ayant émigré en Italie, 1.300 Algériens se sont installés à leur propre compte. Le chiffre est en net augmentation et les activités crées sont dans le domaine de l'informatique et de la téléphonie ainsi que du petit commerce.
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L’année passée a souri aux immigrés algériens en Italie. En effet, près de 1.300 Algériens se sont installés à leur propre compte dans ce pays. En tout, ce sont 510.000 citoyens d’Algérie, Chypre, Egypte, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie et Palestine qui ont ainsi pu ouvrir une activité commerciale en 2005, ce qui représente une augmentation de 243% par rapport à 2000, où le nombre n’excédait pas les 15.000 personnes.
L’intégration des immigrés des pays musulmans du bassin méditerranéen est de plus en plus palpable en Italie, indique l’APS qui s’appuie sur les chiffres communiqués par l’Institut des statistiques italien (ISTAT) et la Chambre de commerce de Milan, qui font ressortir qu’un immigré sur dix s’est lancé dans une activité commerciale familiale ou individuelle, dont près de 1.300 Algériens. Un chiffre assez important lorsqu’on sait que la communauté algérienne établie dans la péninsule n’excède pas, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur italien, les 20.000 personnes. Les activités des ressortissants algériens se concentrent notamment dans le petit commerce et les activités liées à la téléphonie et à l’informatique.
Avec une communauté de plus de 300.000 personnes, la seconde après les Albanais, les Marocains ont enregistré eux aussi une importante croissance en procédant à l’ouverture de 31.552 activités commerciales, dont 24.000 dans le commerce proprement dit. Suivent ensuite, par ordre décroissant, les Tunisiens avec 7.582 activités dont 1.431 dans le négoce, l’Egypte (6.557), la Libye (1.766) et l’Algérie (1.288). D’autres secteurs comme le bâtiment, la manufacture, l’immobilier, l’informatique, la restauration et le transport ont été également investis par les immigrants issus des pays musulmans de la Méditerranée, à l’instar des Tunisiens (35%) et des Marocains (32%) dans le bâtiment, ainsi que les Egyptiens particulièrement actifs dans la restauration (49%) et la téléphonie.
«Ces données renversent la perception qu’on se fait malheureusement de l’Islam en Italie», a souligné M. Yahya Sergio Pallavicini, vice-président de la Communauté religieuse islamique (Coreis), et membre du conseil consultatif musulman, organisme créé récemment par les autorités italiennes pour contribuer à «résoudre les problèmes d’intégration dans la société italienne». «Il est important d’avoir une vision réelle pour favoriser le processus d’intégration des immigrés et leurs rapports avec la société», a indiqué Pallavicini, estimant qu’il n’y a pas dans ces activités un choix délibéré pour sauvegarder son identité. «Les immigrés musulmans sont disposés à travailler durement pour gagner leur vie et à s’intégrer dans la société italienne», a-t-il affirmé.
Confrontée au vieillissement de sa population, la «vieille» Europe commence à regarder vers les pays méditerranéens pour y importer la main-d’oeuvre. Mais les portes du paradis européen ne seront ouvertes qu’aux travailleurs hautement qualifiés. Le vice-président de la Commission européenne, Franco Frattini, dans une interview au quotidien La Stampa, a déclaré: «L’Europe envisage d’accorder des «green card» aux ressortissants des pays du bassin méditerranéen disposant de qualifications et de compétences professionnelle élevées». Une réponse claire au ministre italien de l’Intérieur, Guiseppe Pisanu, qui a accusé ouvertement l’Europe de «ne pas agir concrètement» pour arrêter les flux migratoires qui touchent particulièrement l’Italie.
«Contrairement aux USA et à l’Australie, la démarche européenne vise à concilier permis de travail et séjour», a précisé Frattini, qui considère que la solution au problème de l’immigration ne se trouve pas dans des accords entre les Etats et les pays d’où proviennent les immigrés clandestins. «Les trafiquants d’êtres humains changent de routes. De l’Espagne, ils passent à l’Italie ou à Malte et le problème reste entier», a précisé le commissaire européen, qui plaide pour l’adoption d’une stratégie commune de l’Europe qui passe par des accords avec les pays du Maghreb et non par des actions superposées.
Source: le quotidien d'Oran
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L’année passée a souri aux immigrés algériens en Italie. En effet, près de 1.300 Algériens se sont installés à leur propre compte dans ce pays. En tout, ce sont 510.000 citoyens d’Algérie, Chypre, Egypte, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie et Palestine qui ont ainsi pu ouvrir une activité commerciale en 2005, ce qui représente une augmentation de 243% par rapport à 2000, où le nombre n’excédait pas les 15.000 personnes.
L’intégration des immigrés des pays musulmans du bassin méditerranéen est de plus en plus palpable en Italie, indique l’APS qui s’appuie sur les chiffres communiqués par l’Institut des statistiques italien (ISTAT) et la Chambre de commerce de Milan, qui font ressortir qu’un immigré sur dix s’est lancé dans une activité commerciale familiale ou individuelle, dont près de 1.300 Algériens. Un chiffre assez important lorsqu’on sait que la communauté algérienne établie dans la péninsule n’excède pas, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur italien, les 20.000 personnes. Les activités des ressortissants algériens se concentrent notamment dans le petit commerce et les activités liées à la téléphonie et à l’informatique.
Avec une communauté de plus de 300.000 personnes, la seconde après les Albanais, les Marocains ont enregistré eux aussi une importante croissance en procédant à l’ouverture de 31.552 activités commerciales, dont 24.000 dans le commerce proprement dit. Suivent ensuite, par ordre décroissant, les Tunisiens avec 7.582 activités dont 1.431 dans le négoce, l’Egypte (6.557), la Libye (1.766) et l’Algérie (1.288). D’autres secteurs comme le bâtiment, la manufacture, l’immobilier, l’informatique, la restauration et le transport ont été également investis par les immigrants issus des pays musulmans de la Méditerranée, à l’instar des Tunisiens (35%) et des Marocains (32%) dans le bâtiment, ainsi que les Egyptiens particulièrement actifs dans la restauration (49%) et la téléphonie.
«Ces données renversent la perception qu’on se fait malheureusement de l’Islam en Italie», a souligné M. Yahya Sergio Pallavicini, vice-président de la Communauté religieuse islamique (Coreis), et membre du conseil consultatif musulman, organisme créé récemment par les autorités italiennes pour contribuer à «résoudre les problèmes d’intégration dans la société italienne». «Il est important d’avoir une vision réelle pour favoriser le processus d’intégration des immigrés et leurs rapports avec la société», a indiqué Pallavicini, estimant qu’il n’y a pas dans ces activités un choix délibéré pour sauvegarder son identité. «Les immigrés musulmans sont disposés à travailler durement pour gagner leur vie et à s’intégrer dans la société italienne», a-t-il affirmé.
Confrontée au vieillissement de sa population, la «vieille» Europe commence à regarder vers les pays méditerranéens pour y importer la main-d’oeuvre. Mais les portes du paradis européen ne seront ouvertes qu’aux travailleurs hautement qualifiés. Le vice-président de la Commission européenne, Franco Frattini, dans une interview au quotidien La Stampa, a déclaré: «L’Europe envisage d’accorder des «green card» aux ressortissants des pays du bassin méditerranéen disposant de qualifications et de compétences professionnelle élevées». Une réponse claire au ministre italien de l’Intérieur, Guiseppe Pisanu, qui a accusé ouvertement l’Europe de «ne pas agir concrètement» pour arrêter les flux migratoires qui touchent particulièrement l’Italie.
«Contrairement aux USA et à l’Australie, la démarche européenne vise à concilier permis de travail et séjour», a précisé Frattini, qui considère que la solution au problème de l’immigration ne se trouve pas dans des accords entre les Etats et les pays d’où proviennent les immigrés clandestins. «Les trafiquants d’êtres humains changent de routes. De l’Espagne, ils passent à l’Italie ou à Malte et le problème reste entier», a précisé le commissaire européen, qui plaide pour l’adoption d’une stratégie commune de l’Europe qui passe par des accords avec les pays du Maghreb et non par des actions superposées.
Source: le quotidien d'Oran
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