Un symposium sur le mouvement mutualiste en Algérie, premier du genre, aura lieu les 15 et 16 octobre prochain à Alger, sous le thème générique : «Le mouvement mutualiste, état des lieux et perspectives.»
Organisé par la Caisse mutualiste algérienne (CMA), ce symposium, placé sous le haut patronage du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, verra la participation de l’Ugta, la Cnas, la Casnos et la CNR, ainsi que du Syndicat national des chercheurs permanents (Sncp).
Dans un contexte économique difficile, les propositions pour éviter que les conditions des travailleurs algériens ne se dégradent davantage au regard de l’érosion du pouvoir d’achat et de l’inflation sont restreintes. Le mouvement mutualiste s’impose comme un moyen adéquat pour minimiser l’exclusion et renforcer une économie sociale tenant compte de l’être humain et œuvrant à son bien-être et celui des collectifs de travailleurs. C’est ce que nous avons compris, en substance, de nos différents entretiens avec les organisateurs de l’événement. Et dans cette perspective, les responsables de la CMA ont décidé d’organiser un symposium afin de sensibiliser les travailleurs et les pouvoirs publics sur leur nécessaire adhésion et leur collaboration pour une meilleure prise en charge en matière de protection sociale.
Il faut savoir que le mouvement mutualiste regroupe un ensemble de sociétés à but non lucratif dont «l'objectif est de développer des actions de solidarité, de prévention et d'entraide au bénéfice de ses membres. Ce mouvement a vu le jour au début du XIXe siècle et joua un rôle prédominant en matière d'assurance sociale jusqu'à la création de la sécurité sociale, mais le mouvement mutualiste est resté très actif».
Un mouvement qui accusait un grand retard malgré le choix d’une gestion économique socialiste qui le confortait ; il n’en demeure pas moins que ce système de protection a fini par trouver largement sa place dans notre pays. Cependant, très peu d’experts se sont penchés sur la question de la mutualité, ce qui revient à dire que cet aspect de la solidarité sociale est quasiment méconnu. Rares, en effet, sont les documents qui traitent de ce sujet et il va sans dire que les statistiques sur l’évolution de ce mouvement sont quasi inexistantes.
En comparaison avec d’autres pays, l’Algérie est à la traîne. A titre d’exemple, la France pourtant capitaliste dispose d’un système de sécurité très fort. Selon un document de la Fédération nationale de la mutualité française, «il existe près de 6 500 sociétés mutualistes de tailles très variées. Les mutuelles de fonctionnaires représentent un poids particulièrement important ; la Mutuelle générale de l'éducation nationale, organisée en sections locales, compte par exemple près de 2 380 000 adhérents. A l'inverse, la pléthore de petites mutuelles s'agrègent habituellement en unions départementales qui sont elles mêmes réunies dans les deux grandes fédérations nationales, la Fédération nationale de la mutualité française (Fnmf) et la Fédération mutuelle de France (FMF), qui représentent plus de 30 millions d'adhérents. Les mutuelles sont particulièrement actives dans trois domaines : la prévoyance, les réalisations sanitaires et sociales par la création et la gestion d'établissements et d'œuvres, et enfin la couverture complémentaire du risque maladie qui représente 75 % des dépenses des mutuelles et permet la prise en charge des dépenses non remboursées par la Sécurité sociale.
L'originalité du mouvement mutualiste tient à sa position face aux problèmes du système de Sécurité sociale : la recherche de l'équilibre financier ne doit pas être obtenue par une réduction des droits des assurés, mais par une maîtrise des dépenses de santé». Tel est donc le principe du mouvement mutualiste dans l’Hexagone qui agit même sur les décisions politiques prises dans le cadre des réformes.
On est bien entendu très loin du compte.Notre pays enregistre un grand retard dans ce domaine, sans oublier les scandales financiers liés aux détournements deniers publics et le manque flagrant de contrôle de la part des autorités compétentes. Il y a également des défaillances et des lacunes dans la gestion et des retards sont constatés dans le remboursement des prestations médicales.
Ce qui décourage plus d’un, sans oublier que certains centres de soins ne disposent pas d’équipements adéquats pour une réelle prise en charge médicale.
Organisé par la Caisse mutualiste algérienne (CMA), ce symposium, placé sous le haut patronage du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, verra la participation de l’Ugta, la Cnas, la Casnos et la CNR, ainsi que du Syndicat national des chercheurs permanents (Sncp).
Dans un contexte économique difficile, les propositions pour éviter que les conditions des travailleurs algériens ne se dégradent davantage au regard de l’érosion du pouvoir d’achat et de l’inflation sont restreintes. Le mouvement mutualiste s’impose comme un moyen adéquat pour minimiser l’exclusion et renforcer une économie sociale tenant compte de l’être humain et œuvrant à son bien-être et celui des collectifs de travailleurs. C’est ce que nous avons compris, en substance, de nos différents entretiens avec les organisateurs de l’événement. Et dans cette perspective, les responsables de la CMA ont décidé d’organiser un symposium afin de sensibiliser les travailleurs et les pouvoirs publics sur leur nécessaire adhésion et leur collaboration pour une meilleure prise en charge en matière de protection sociale.
Il faut savoir que le mouvement mutualiste regroupe un ensemble de sociétés à but non lucratif dont «l'objectif est de développer des actions de solidarité, de prévention et d'entraide au bénéfice de ses membres. Ce mouvement a vu le jour au début du XIXe siècle et joua un rôle prédominant en matière d'assurance sociale jusqu'à la création de la sécurité sociale, mais le mouvement mutualiste est resté très actif».
Un mouvement qui accusait un grand retard malgré le choix d’une gestion économique socialiste qui le confortait ; il n’en demeure pas moins que ce système de protection a fini par trouver largement sa place dans notre pays. Cependant, très peu d’experts se sont penchés sur la question de la mutualité, ce qui revient à dire que cet aspect de la solidarité sociale est quasiment méconnu. Rares, en effet, sont les documents qui traitent de ce sujet et il va sans dire que les statistiques sur l’évolution de ce mouvement sont quasi inexistantes.
En comparaison avec d’autres pays, l’Algérie est à la traîne. A titre d’exemple, la France pourtant capitaliste dispose d’un système de sécurité très fort. Selon un document de la Fédération nationale de la mutualité française, «il existe près de 6 500 sociétés mutualistes de tailles très variées. Les mutuelles de fonctionnaires représentent un poids particulièrement important ; la Mutuelle générale de l'éducation nationale, organisée en sections locales, compte par exemple près de 2 380 000 adhérents. A l'inverse, la pléthore de petites mutuelles s'agrègent habituellement en unions départementales qui sont elles mêmes réunies dans les deux grandes fédérations nationales, la Fédération nationale de la mutualité française (Fnmf) et la Fédération mutuelle de France (FMF), qui représentent plus de 30 millions d'adhérents. Les mutuelles sont particulièrement actives dans trois domaines : la prévoyance, les réalisations sanitaires et sociales par la création et la gestion d'établissements et d'œuvres, et enfin la couverture complémentaire du risque maladie qui représente 75 % des dépenses des mutuelles et permet la prise en charge des dépenses non remboursées par la Sécurité sociale.
L'originalité du mouvement mutualiste tient à sa position face aux problèmes du système de Sécurité sociale : la recherche de l'équilibre financier ne doit pas être obtenue par une réduction des droits des assurés, mais par une maîtrise des dépenses de santé». Tel est donc le principe du mouvement mutualiste dans l’Hexagone qui agit même sur les décisions politiques prises dans le cadre des réformes.
On est bien entendu très loin du compte.Notre pays enregistre un grand retard dans ce domaine, sans oublier les scandales financiers liés aux détournements deniers publics et le manque flagrant de contrôle de la part des autorités compétentes. Il y a également des défaillances et des lacunes dans la gestion et des retards sont constatés dans le remboursement des prestations médicales.
Ce qui décourage plus d’un, sans oublier que certains centres de soins ne disposent pas d’équipements adéquats pour une réelle prise en charge médicale.
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