Annonce

Réduire
Aucune annonce.

«La souveraineté de l’Etat passe par la puissance de son économie»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • «La souveraineté de l’Etat passe par la puissance de son économie»

    L’expert pétrolier Preure assure :

    «La souveraineté de l’Etat passe par la puissance de son économie»


    La limitation de l’actionnariat étranger à 49 % dans tous les investissements réalisés en Algérie, décidée par la loi de finances complémentaire de 2009, est une question de souveraineté nationale, selon l’expert pétrolier Mourad Preure.

    «Cette mesure permet aux nationaux d’être toujours majoritaires en détenant 51 % ou plus des actions, ce qui garantira la souveraineté de l’Etat», a-t-il déclaré hier lors d’une conférence sur l’impact de la LFC 2009 sur l’économie nationale, organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens. Pour étayer ses propos, l’expert international a donné l’exemple édifiant de l’Etat britannique qui a réagi contre la Kuwait Petroleum Corporation (KPC) lorsque la participation de celle-ci au capital de British Petroleum avait atteint 21,6 % dans les années 1980.

    «Le nationalisme l’avait emporté sur le libéralisme économique car l’Etat britannique avait estimé que sa souveraineté passe avant tout», a-t-il souligné, en rappelant que, sur instruction du gouvernement, la commission des monopoles a obligé le Koweït à ramener sa participation de 21,6 à 9,9 % afin de l’empêcher de devenir membre du conseil d’administration de BP. Le conférencier a insisté sur l’importance des puissances économiques, garantes de la souveraineté nationale.

    «Dans le contexte de la mondialisation, la puissance des nations s’établit sur la puissance de ses firmes, qu’elles soient publiques ou privées», a-t-il insisté. Il a cité le géant de l’informatique, Microsoft, qui contribue en grande partie à soutenir la puissance économique des Etats-Unis, ainsi que le leader de l’électronique Samsung, le joyeux de la Corée du Sud. Soulignant le rôle de l’industrie dans l’économie, M. Preure estime que c’est «le socle véritable de la souveraineté» car elle permet de capter une part de la richesse produite dans le monde tout en contribuant à la croissance de son Etat d’origine. Malgré son importance stratégique, l’industrie en Algérie ne représente que 5 % du PIB. «Autant dire que l’Algérie est un pays sans usines», a-t-il lancé.

    M. Preure a déploré, dans ce contexte, l’économie de rente qui caractérise notre pays. «L’Algérie est touchée par le syndrome hollandais où les exportations des hydrocarbures parviennent à inhiber tout le tissu productif local», a-t-il prévenu. Résultat : «Les industriels passent aux conteneurs.» En d’autres termes, ils deviennent carrément des importateurs de produits finis car ils ont plus intérêt à importer qu’à produire, la matière première leur revenant plus cher que le produit fini importé.

    Par ailleurs, la matière première et les produits semi-finis sont taxés à 5 % contre 2 ,5 % en Egypte, ce qui n’est pas pour encourager la production nationale. Pour cet expert, l’industrie du pays se meurt. Rien ne va plus. La dégradation touche aussi bien le secteur des cuirs et textiles que celui de la pétrochimie. Et dire que l’Algérie était classée première à l’échelle arabe dans le secteur de la pétrochimie.

    Tout en affirmant que l’Algérie ne détient que 1 % des réserves mondiales de pétrole, le conférencier prévient que le pays a plus intérêt à exporter les produits à valeur ajoutée que du pétrole brut.

    Le pays est considéré comme l’un des plus importants acteurs énergétiques en matière de production de pétrole, de gaz et d’électricité. «Cette expertise technologique dans le secteur des hydrocarbures lui permet même d’investir ailleurs», a-t-il assuré. Aux décideurs de tirer profit de ces potentialités pour aller d’une économie rentière vers une économie productive.

    Jeune Indépendant

  • #2
    «Le nationalisme l’avait emporté sur le libéralisme économique car l’Etat britannique avait estimé que sa souveraineté passe avant tout»,
    Ce raisonnement est plausible pour des entreprises hyperstratégiques aux pays
    dans le cas de l'algérie la Sonatrach par exemple

    mais imposer max de 49% au capital à un investisseur dans une fabrique de chemises ou de parebrise auto ne semble ni sage ni productif

    wallahou a3lam
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

    Commentaire

    Chargement...
    X