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AIR FRANCE NE PASSE PAS L'EXAMEN DE SORTIE DE CRISE
Air France a expliqué que "la dégradation des conditions économiques constatée en début d'année s'est poursuivie au cours des trois derniers mois, faisant baisser de 20,5% le CA sur la période avril-juin". Le nombre de voyageurs a baissé de 18,7%... Comment tiennent-ils sans au moins 4.000 licenciements ?
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La compagnie envisage de recourir au chômage partiel à la rentrée mais exclut tout plan social.
C’est un choc. Air France-KLM pourrait, pour la première fois de son histoire, avoir recours au chômage partiel. Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général de la compagnie, l’a annoncé jeudi dans Le Figaro et l’a confirmé lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe. «Air France-KLM doit rester compétitif. Je n’ai pas exclu le chômage partiel, on va regarder de près, a-t-il annoncé jeudi. Ces mesures devraient permettre de ne pas affecter l’emploi.» Autrement dit, aucune mesure de plan social ne semble pour l’instant à l’ordre du jour.
Le chômage partiel est assez peu fréquent dans le secteur aérien car il n’est pas facile à mettre en place. «C’est compliqué car nous ne pouvons pas arrêter de voler une semaine par mois, comme peut le faire l’industrie automobile», expliquait jeudi Pierre-Henri Gourgeon dans LeFigaro.
Prendre une telle mesure reviendrait un peu à changer de braquet pour la compagnie qui a enchaîné jusqu’ici des plans d’économies sans grand effet face à une crise sans précédent. Air France a déjà supprimé 2 700 emplois l’an dernier et poursuivra dans les mêmes proportions cette année avec 3 000 postes.
La CGT d’Air France a fait savoir que les salariés étaient «désorientés face à une mesure violente qu’ils apprennent par voie de presse» et estimé que la direction d’Air France préférait «le cash» à l’emploi. «D’autres mesures devront être prises, prévient d’ores et déjà un analyste. Air France est une des rares compagnies dans le monde à ne pas avoir encore eu recours au chômage partiel du fait de la législation française. Même en Allemagne où la législation est assez similaire, Lufthansa a négocié dès l’an dernier de la flexibilité dans le temps de travail de ses salariés.»
La compagnie franco-néerlandaise traverse une période particulièrement noire. À l’automne, elle n’a pas bénéficié autant que ses concurrents de la baisse des prix du pétrole du fait de ses importantes couvertures financières. Depuis, elle a remédié au problème en les faisant passer de 80 % à 40 %.
Le coût de la catastrophe pour Air France
Fin mai, Air France-KLM a annoncé ses premières pertes depuis 1993. L’exercice 2008-2009 s’est en effet soldé par une perte nette de 814 millions d’euros. Une semaine plus tard survenait le pire pour une compagnie en termes d’image : la disparition du vol AF 447 Rio-Paris. «Il est très difficile d’estimer le coût de la catastrophe pour Air France, explique un analyste. Il y en aura obligatoirement un. Swiss et la Pan American ont été coulés par une catastrophe aérienne.» Un avis qui ne fait pas l’unanimité.
«Aucune corrélation n’a jamais été prouvée entre une catastrophe et la baisse des ventes d’une compagnie, explique un autre analyste. À court terme, l’impact financier est même positif pour la compagnie du fait de l’indemnisation pour la perte de l’appareil. À moyen terme, tout dépendra d’un éventuel procès.» De son côté, le président du conseil d’administration de la compagnie, Jean-Cyril Spinetta, a estimé hier que la catastrophe du vol AF 447 était une «tragédie» et qu’elle constituait un «échec» pour la compagnie.
Le Figaro
Air France a expliqué que "la dégradation des conditions économiques constatée en début d'année s'est poursuivie au cours des trois derniers mois, faisant baisser de 20,5% le CA sur la période avril-juin". Le nombre de voyageurs a baissé de 18,7%... Comment tiennent-ils sans au moins 4.000 licenciements ?
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La compagnie envisage de recourir au chômage partiel à la rentrée mais exclut tout plan social.
C’est un choc. Air France-KLM pourrait, pour la première fois de son histoire, avoir recours au chômage partiel. Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général de la compagnie, l’a annoncé jeudi dans Le Figaro et l’a confirmé lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe. «Air France-KLM doit rester compétitif. Je n’ai pas exclu le chômage partiel, on va regarder de près, a-t-il annoncé jeudi. Ces mesures devraient permettre de ne pas affecter l’emploi.» Autrement dit, aucune mesure de plan social ne semble pour l’instant à l’ordre du jour.
Le chômage partiel est assez peu fréquent dans le secteur aérien car il n’est pas facile à mettre en place. «C’est compliqué car nous ne pouvons pas arrêter de voler une semaine par mois, comme peut le faire l’industrie automobile», expliquait jeudi Pierre-Henri Gourgeon dans LeFigaro.
Prendre une telle mesure reviendrait un peu à changer de braquet pour la compagnie qui a enchaîné jusqu’ici des plans d’économies sans grand effet face à une crise sans précédent. Air France a déjà supprimé 2 700 emplois l’an dernier et poursuivra dans les mêmes proportions cette année avec 3 000 postes.
La CGT d’Air France a fait savoir que les salariés étaient «désorientés face à une mesure violente qu’ils apprennent par voie de presse» et estimé que la direction d’Air France préférait «le cash» à l’emploi. «D’autres mesures devront être prises, prévient d’ores et déjà un analyste. Air France est une des rares compagnies dans le monde à ne pas avoir encore eu recours au chômage partiel du fait de la législation française. Même en Allemagne où la législation est assez similaire, Lufthansa a négocié dès l’an dernier de la flexibilité dans le temps de travail de ses salariés.»
La compagnie franco-néerlandaise traverse une période particulièrement noire. À l’automne, elle n’a pas bénéficié autant que ses concurrents de la baisse des prix du pétrole du fait de ses importantes couvertures financières. Depuis, elle a remédié au problème en les faisant passer de 80 % à 40 %.
Le coût de la catastrophe pour Air France
Fin mai, Air France-KLM a annoncé ses premières pertes depuis 1993. L’exercice 2008-2009 s’est en effet soldé par une perte nette de 814 millions d’euros. Une semaine plus tard survenait le pire pour une compagnie en termes d’image : la disparition du vol AF 447 Rio-Paris. «Il est très difficile d’estimer le coût de la catastrophe pour Air France, explique un analyste. Il y en aura obligatoirement un. Swiss et la Pan American ont été coulés par une catastrophe aérienne.» Un avis qui ne fait pas l’unanimité.
«Aucune corrélation n’a jamais été prouvée entre une catastrophe et la baisse des ventes d’une compagnie, explique un autre analyste. À court terme, l’impact financier est même positif pour la compagnie du fait de l’indemnisation pour la perte de l’appareil. À moyen terme, tout dépendra d’un éventuel procès.» De son côté, le président du conseil d’administration de la compagnie, Jean-Cyril Spinetta, a estimé hier que la catastrophe du vol AF 447 était une «tragédie» et qu’elle constituait un «échec» pour la compagnie.
Le Figaro