•Coup d’envoi du projet portuaire Nador West Med
En finir avec l’enclavement
Le nouveau port de Nador donne d’ores et déjà des sueurs froides à Mélilia, l’enclave voisine. Le maire Imbroda tente d’organiser la riposte, mais le gouvernement central de Madrid refuse de susciter l’ire de Rabat.
SM le Roi Mohammed VI donnant le coup d’envoi du pôle portuaire de Nador.
Le futur pôle portuaire de Nador dont le coup d’envoi vient d’être donné par le Souverain devrait définitivement sceller la réconciliation entre une région longtemps marginalisée, le Rif et le reste du pays. Nador West Med (NMW) va doper l’économie d’une région dont l’image est associée depuis des générations au trafic de drogue et à la contrebande. C’est d’une véritable rupture qu’il s’agit après l’ère de l’enclavement et des carences infrastructurelles. Il faut dire que ce méga-projet, érigé sur 850 ha et dont la première phase sera achevée en 2015, procurera plusieurs milliers d’emplois stables à la population du Rif. Ainsi, à l’instar de Tanger-Med, le pôle en question sera portuaire, énergétique, industriel et commercial. Ses dimensions impressionnantes en disent long sur le nombre de postes à pourvoir. Située dans la baie de Betoya, à une trentaine de kilomètres de Nador, la future réalisation opposera une concurrence à Mélilia qui s’est enrichie à coups de milliards depuis plusieurs décennies grâce à la contrebande.
Riposte
Concurrence qui s’annonce d’autant plus farouche que la région du Rif attend avec impatience le parachèvement de la rocade méditerranéenne qui la désenclavera définitivement. En outre, avec la mise en service de la ligne ferroviaire Nador-Taourirt et du tronçon autoroutier Fès-Oujda, les liaisons entre cette région et le littoral atlantique seront parfaitement fluides. Sans parler des projets touristiques d’envergure dont celui de Saïdia et qui profitera à tout l’Oriental.
Cette dynamique qui convertira le Rif en un gigantesque chantier ne dit rien qui vaille aux autorités de l’enclave espagnole de Mélilia qui manifestent haut et fort leur appréhension. Ainsi, le maire de la ville occupée, Juan José Imbroda, a indiqué que «le nouveau port de Nador fera que Mélilia deviendra moins nécessaire pour les habitants de cette partie du Maroc», selon Melilla Hoy, le principal quotidien de la ville.
Pour faire face à la menace que constitue NWM, le maire de Mélilia a lancé un appel à entreprendre d’urgence des travaux d’agrandissement du port actuel de l’enclave. 50 hectares de plus sont prévus pour éviter le “décrochage” du port commercial et pour créer de l’emploi dans une conjoncture
difficile.
Mais les projets de M. Imbroda risquent de ne pas dépasser le stade de maquettes puisqu’il a lui-même déclaré que le gouvernement central de Madrid ainsi que l’opposition socialiste locale ne perçoivent pas d’un bon œil d’éventuels travaux d’agrandissement du port actuel. Une réticence sans doute liée à une volonté d’éviter tout incident avec le Maroc. Surtout que la fameuse visite des souverains d’Espagne à Sebta et Mélilia a creusé un fossé profond entre Rabat et Madrid.
Le gouvernement socialiste n’a donc aucun intérêt à susciter l’ire du Maroc alors qu’il a du pain sur la planche avec la crise financière internationale… qui fait suffisamment de dégâts au sein de la communauté marocaine établie en Espagne.
En finir avec l’enclavement
Le nouveau port de Nador donne d’ores et déjà des sueurs froides à Mélilia, l’enclave voisine. Le maire Imbroda tente d’organiser la riposte, mais le gouvernement central de Madrid refuse de susciter l’ire de Rabat.
SM le Roi Mohammed VI donnant le coup d’envoi du pôle portuaire de Nador.
Le futur pôle portuaire de Nador dont le coup d’envoi vient d’être donné par le Souverain devrait définitivement sceller la réconciliation entre une région longtemps marginalisée, le Rif et le reste du pays. Nador West Med (NMW) va doper l’économie d’une région dont l’image est associée depuis des générations au trafic de drogue et à la contrebande. C’est d’une véritable rupture qu’il s’agit après l’ère de l’enclavement et des carences infrastructurelles. Il faut dire que ce méga-projet, érigé sur 850 ha et dont la première phase sera achevée en 2015, procurera plusieurs milliers d’emplois stables à la population du Rif. Ainsi, à l’instar de Tanger-Med, le pôle en question sera portuaire, énergétique, industriel et commercial. Ses dimensions impressionnantes en disent long sur le nombre de postes à pourvoir. Située dans la baie de Betoya, à une trentaine de kilomètres de Nador, la future réalisation opposera une concurrence à Mélilia qui s’est enrichie à coups de milliards depuis plusieurs décennies grâce à la contrebande.
Riposte
Concurrence qui s’annonce d’autant plus farouche que la région du Rif attend avec impatience le parachèvement de la rocade méditerranéenne qui la désenclavera définitivement. En outre, avec la mise en service de la ligne ferroviaire Nador-Taourirt et du tronçon autoroutier Fès-Oujda, les liaisons entre cette région et le littoral atlantique seront parfaitement fluides. Sans parler des projets touristiques d’envergure dont celui de Saïdia et qui profitera à tout l’Oriental.
Cette dynamique qui convertira le Rif en un gigantesque chantier ne dit rien qui vaille aux autorités de l’enclave espagnole de Mélilia qui manifestent haut et fort leur appréhension. Ainsi, le maire de la ville occupée, Juan José Imbroda, a indiqué que «le nouveau port de Nador fera que Mélilia deviendra moins nécessaire pour les habitants de cette partie du Maroc», selon Melilla Hoy, le principal quotidien de la ville.
Pour faire face à la menace que constitue NWM, le maire de Mélilia a lancé un appel à entreprendre d’urgence des travaux d’agrandissement du port actuel de l’enclave. 50 hectares de plus sont prévus pour éviter le “décrochage” du port commercial et pour créer de l’emploi dans une conjoncture
difficile.
Mais les projets de M. Imbroda risquent de ne pas dépasser le stade de maquettes puisqu’il a lui-même déclaré que le gouvernement central de Madrid ainsi que l’opposition socialiste locale ne perçoivent pas d’un bon œil d’éventuels travaux d’agrandissement du port actuel. Une réticence sans doute liée à une volonté d’éviter tout incident avec le Maroc. Surtout que la fameuse visite des souverains d’Espagne à Sebta et Mélilia a creusé un fossé profond entre Rabat et Madrid.
Le gouvernement socialiste n’a donc aucun intérêt à susciter l’ire du Maroc alors qu’il a du pain sur la planche avec la crise financière internationale… qui fait suffisamment de dégâts au sein de la communauté marocaine établie en Espagne.
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