La Kabylie a accumulé un énorme retard, notamment ces dernières années, et ce sur tous les volets : économique, social, culturel, touristique... L’insécurité qui a régné durant de longues années a mis au placard toute lueur d’espoir de développement et freiné toutes les activités au sein de la région. Avec la réactivation de la ligne ferroviaire Alger-Tizi-Ouzou dans les prochains jours et la libéralisation du secteur des transports à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, les pouvoirs publics tablent sur la mise sur les «rails du développement» de toute une région qui a longtemps souffert le martyre et est restée en berne.
Certes, la nouvelle, d’une part, est une aubaine pour les nombreux voyageurs excédés par les nombreux embouteillages et les désagréments qui en résultent sur l’axe routier Tizi-Ouzou - Alger, surtout que le prix du billet est fixé à 120 DA ; d’autre part, cela risque de mettre à nu les nombreuses défaillances et dysfonctionnements qui ont de tout temps caractérisé la gestion du secteur des transports dans la région en général et dans la wilaya de Tizi-Ouzou en particulier.
En effet, les nombreuses bousculades ont souvent eu lieu dans les gares, notamment à Alger et Tizi-Ouzou, à l’approche des fêtes (religieuses et autres) fortement appréhendées.
La visite de Amar Tou, ministre chargé du secteur, qui a fait le voyage, lundi dernier, dans le train en guise d’inauguration officielle de la ligne – et sa promesse de revenir dans un délai court – dans la wilaya pour suivre de près l’évolution des différents projets (ligne Tizi-Ouzou Oued-Aissi, et son extension vers Azazga via Fréha par Tamda), permettra-t-elle de combler les multiples lacunes du secteur ferroviaire ?
Que ce soit le volet transport des voyageurs ou celui des marchandises, sillonner sur un axe ferroviaire la wilaya de Tizi-Ouzou, jusqu'à la localité d’Azazga, sera-t-il le projet de grâce qui permettra de transcender la ruralité, l’enclavement des zones les plus reculées des montagnes ? C’est le rêve tant caressé par les nombreuses populations des villages perchés sur les monts et collines du majestueux Djurdjura.
Les nombreux observateurs et autres opérateurs économiques, qui voudraient tant investir dans la région, salueront à coup sûr toute initiative susceptible de secouer le cocotier et relancer la dynamique de développement.
La Kabylie est fortement enclavé et percluse, en premier lieu, par l’absence de projets affectés à la région et, de suite, par tant de retard accusé notamment depuis le début des années 1990 : insécurité, banditisme, fuite des investisseurs….
Rares ceux qui sont au courant du fait que la ville d’Azazga, à titre d’exemple, disposait d’une unité industrielle et d’une autre de tourisme ! Il s’agit d’une unité de fabrication de rails et d’un hôtel dénommé Hôtel de ville… Désormais, elles font partie des vagues souvenirs des générations des plus de cinquante ans.
Certes, dire que rien n’a changé depuis est un mensonge, mais affirmer que le cours et l’évolution socioéconomique de la région étaient cohérents est aussi grotesque que faux.
La réhabilitation et la modernisation de la ligne ferroviaire sont une opportunité pour améliorer les prestations au grand bonheur des citoyens et assurer plus d'attractivité pour ce moyen de transport, considéré comme une option qui garantit la fluidité du trafic routier au niveau du réseau routier de la RN12 et de la RN05, notamment.
Ainsi, le transport des étudiants vers le nouveau pôle universitaire en réalisation à Tamda ne se posera plus. Cette ligne sera, aussi, d'un intérêt économique et social certain pour la région ; cela permettra le désenclavement des zones reculées de la wilaya de Tizi-Ouzou et l'approvisionnement des opérateurs en activité dans la zone industrielle Aissat Idir d’Oued Aissi et les localités environnantes.
La ligne ferroviaire assurera quotidiennement le transport de dizaines de milliers de voyageurs et des centaines de milliers de tonnes de marchandises /an. Du coup, l’espoir de voir le taux d’accidents baisser sur les axes routiers de la wilaya est permis.
En attendant, bien évidemment, l’encouragement des investisseurs par la levée des contraintes pour booster l’activité économique et touristique de la région, qui ne manque pourtant pas de potentialités.
Avec la conjugaison des efforts de tout un chacun, et ce dans tous les secteurs, la Kabylie, à l’instar des autres grandes métropoles du pays, parviendra à un niveau de développe ment appréciable qui garantira la fixation et l’enracinement des populations locales. Une Kabylie prospère… gage sur un avenir meilleur. L’espoir reste permis.
Ahmed Kessi , La Dépêche de Kabylie
Certes, la nouvelle, d’une part, est une aubaine pour les nombreux voyageurs excédés par les nombreux embouteillages et les désagréments qui en résultent sur l’axe routier Tizi-Ouzou - Alger, surtout que le prix du billet est fixé à 120 DA ; d’autre part, cela risque de mettre à nu les nombreuses défaillances et dysfonctionnements qui ont de tout temps caractérisé la gestion du secteur des transports dans la région en général et dans la wilaya de Tizi-Ouzou en particulier.
En effet, les nombreuses bousculades ont souvent eu lieu dans les gares, notamment à Alger et Tizi-Ouzou, à l’approche des fêtes (religieuses et autres) fortement appréhendées.
La visite de Amar Tou, ministre chargé du secteur, qui a fait le voyage, lundi dernier, dans le train en guise d’inauguration officielle de la ligne – et sa promesse de revenir dans un délai court – dans la wilaya pour suivre de près l’évolution des différents projets (ligne Tizi-Ouzou Oued-Aissi, et son extension vers Azazga via Fréha par Tamda), permettra-t-elle de combler les multiples lacunes du secteur ferroviaire ?
Que ce soit le volet transport des voyageurs ou celui des marchandises, sillonner sur un axe ferroviaire la wilaya de Tizi-Ouzou, jusqu'à la localité d’Azazga, sera-t-il le projet de grâce qui permettra de transcender la ruralité, l’enclavement des zones les plus reculées des montagnes ? C’est le rêve tant caressé par les nombreuses populations des villages perchés sur les monts et collines du majestueux Djurdjura.
Les nombreux observateurs et autres opérateurs économiques, qui voudraient tant investir dans la région, salueront à coup sûr toute initiative susceptible de secouer le cocotier et relancer la dynamique de développement.
La Kabylie est fortement enclavé et percluse, en premier lieu, par l’absence de projets affectés à la région et, de suite, par tant de retard accusé notamment depuis le début des années 1990 : insécurité, banditisme, fuite des investisseurs….
Rares ceux qui sont au courant du fait que la ville d’Azazga, à titre d’exemple, disposait d’une unité industrielle et d’une autre de tourisme ! Il s’agit d’une unité de fabrication de rails et d’un hôtel dénommé Hôtel de ville… Désormais, elles font partie des vagues souvenirs des générations des plus de cinquante ans.
Certes, dire que rien n’a changé depuis est un mensonge, mais affirmer que le cours et l’évolution socioéconomique de la région étaient cohérents est aussi grotesque que faux.
La réhabilitation et la modernisation de la ligne ferroviaire sont une opportunité pour améliorer les prestations au grand bonheur des citoyens et assurer plus d'attractivité pour ce moyen de transport, considéré comme une option qui garantit la fluidité du trafic routier au niveau du réseau routier de la RN12 et de la RN05, notamment.
Ainsi, le transport des étudiants vers le nouveau pôle universitaire en réalisation à Tamda ne se posera plus. Cette ligne sera, aussi, d'un intérêt économique et social certain pour la région ; cela permettra le désenclavement des zones reculées de la wilaya de Tizi-Ouzou et l'approvisionnement des opérateurs en activité dans la zone industrielle Aissat Idir d’Oued Aissi et les localités environnantes.
La ligne ferroviaire assurera quotidiennement le transport de dizaines de milliers de voyageurs et des centaines de milliers de tonnes de marchandises /an. Du coup, l’espoir de voir le taux d’accidents baisser sur les axes routiers de la wilaya est permis.
En attendant, bien évidemment, l’encouragement des investisseurs par la levée des contraintes pour booster l’activité économique et touristique de la région, qui ne manque pourtant pas de potentialités.
Avec la conjugaison des efforts de tout un chacun, et ce dans tous les secteurs, la Kabylie, à l’instar des autres grandes métropoles du pays, parviendra à un niveau de développe ment appréciable qui garantira la fixation et l’enracinement des populations locales. Une Kabylie prospère… gage sur un avenir meilleur. L’espoir reste permis.
Ahmed Kessi , La Dépêche de Kabylie
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