LE COMPLEXE SIDÉRURGIQUE D’EL HADJAR TOUJOURS PARALYSÉ
La revalorisation des salaires, pomme de discorde
Au deuxième jour de leur mouvement de protestation illimité, les travailleurs du Complexe sidérurgique d’El Hadjar d’Annaba semblent ne pas trouver un terrain d’entente avec l’employeur. La revalorisation des salaires, pomme de discorde
Les négociations enclenchées dès le début de la grève entre les deux parties en conflit n’ont pas abouti à des résultats tangibles à même de débloquer la situation. Selon Smaïn Kouadria, porte-parole des 7200 travailleurs, la pomme de discorde réside dans la revalorisation des salaires.
Le syndicaliste a souligné que la direction générale a, hier, lors des pourparlers, proposé une augmentation de 12 % des rémunérations salariales. Une proposition rejetée en bloc par les travailleurs qui espéraient une revalorisation plus conséquente. «Nous avons essayé de faire des contres-propositions car nous estimons que ce qu’a suggéré la direction du Complexe n’est pas satisfaisant», a souligné Kouadria ajoutant que le seuil avancé est loin par rapport à ce qu’attendent les travailleurs. Le plafond fixé est de 18%.
«Nous avons buté sur les salaires. Nous poursuivrons nos négociations jusqu’à faire valoir nos revendications», a-t-il indiqué en précisant que les travailleurs sont déterminés à aller de l’avant et comptent même durcir leur mouvement de protestation pour inciter leur employeur à satisfaire la plate-forme de revendications. M. Kouadria informe que quatre des huit membres du groupe des négociateurs observent une grève de la faim depuis lundi. La direction d’Arcelor Mittal Annaba a, selon le syndicaliste, «prétexté de la crise économique mondiale et ses répercussions sur l’entreprise et de la mévente des produits sidérurgiques en Algérie pour rejeter les augmentations de salaire réclamées par les travailleurs».
Ne niant pas, du moins, le deuxième argument avancé par le DG du Complexe, Kouadria a fait remarquer que le secteur privé casse le marché avec les prix de vente proposés. «Le quintal chez nous est proposé à 4000 DA alors que chez le privé il ne dépasse pas les 3700 DA», explique-t-il. Le syndicaliste a fait observer par ailleurs que l’administration a réglé certains des onze points constituant la composante de leur plate-forme de revendications.
Il a ainsi indiqué que les deux parties en négociations se sont entendues sur les points relatifs à la revalorisation de la prime de panier, à l’indemnité des femmes aux foyers, à la réhabilitation de certains métiers, au traitement et la mise en œuvre de l’organisation du travail et à l’amélioration des conditions de travail.
Wassila Ould Hamouda journale : el watan
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