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Chakib Khelil prévoit une réduction de la production d'un demi-million de barils/ jou

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  • Chakib Khelil prévoit une réduction de la production d'un demi-million de barils/ jou

    Avec un baril à près de 60 dollars : Le marché s’aligne sur les cours de Wall Street

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    La prochaine réunion de l'Opep est prévue à Vienne, le 28 mai, et Chakib Khelil prévoit une réduction de la production d'un demi-million de barils/ jour.
    Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse hier dans les échanges électroniques en Asie, s'alignant sur la progression de Wall Street, selon des courtiers.
    Dans les échanges matinaux, le baril de "Light sweet crude" pour livraison en juin gagnait 11 cents à 58,73 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 12 cents à 58,71 USD.
    Une fois encore, Wall Street, baromètre des espoirs de reprise économique des investisseurs, a rebondi jeudi dernier au lendemain d'une forte baisse.
    L'Agence internationale de l'énergie ayant de nouveau revu en baisse sa prévision de consommation mondiale pour 2009, qui représente les intérêts des pays industrialisés, estime que la demande d'or noir va atteindre 83,2 millions de barils par jour (mbj) sur l'année, soit une baisse de 2,6 mbj par rapport à 2008 ; la révision en baisse de l'AIE s'explique par des consommations plus faibles que prévu dans "plusieurs régions" du monde, notamment en Chine, aux Etats-Unis et en Russie. L'Agence souligne que parmi les dix plus gros consommateurs de pétrole au monde, il n'y a que l'Inde et l'Arabie Saoudite qui pourraient voir une hausse de leur demande en 2009. Le rapport de l'AIE se base aussi sur les dernières prévisions de l'économie mondiale du Fonds monétaire international, prévoyaient une croissance négative de 1,4% du produit intérieur brut sur la planète cette année.
    L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et l'EIA (agence américaine d'information sur l'énergie), issue du département de l'Energie américain, avaient elles aussi revu en baisse leurs prévisions cette semaine.
    Néanmoins, l'Opep a organisé la baisse de l'offre. Les quotas fixés par l'Organisation ont été appliqués à 75%, un "résultat remarquable", estime Chakib Khelil, notre ministre de l'Energie et président sortant de l'organisme. Conrad Gerber, du cabinet Petro-Logistics, fournisseur de données indépendant de l'Organisation, valide le chiffre de 26,1 millions de barils par jour (Mb/j), contre 27,7 à fin décembre, soit une réduction de 1,5 Mb/j. L'Opep avait prôné une baisse de 2,2 Mb/j. Ses préconisations ont donc été plutôt bien suivies, montrant la détermination des producteurs à rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande, estiment les analystes. La prochaine réunion de l'Opep est prévue à Vienne, le 28 mai, et Chakib Khelil prévoit que la discipline s'intensifiera entre-temps, ce qui réduirait encore la production d'un demi-million de barils par jour. Par la suite, "je ne pense pas qu'il soit nécessaire de réduire ou d'augmenter la production", a-t-il encore indiqué.
    Parallèlement, les sociétés pétrolières ont réduit leurs investissements, ce qui freinera la montée en régime lorsqu'elle deviendra nécessaire. A terme, la demande des pays riches devrait rester, au mieux, atone. Côté américain, l'EIA (Energy Information Administration) abaisse sa prévision de demande de 1 Mb/j. Certains se demandent si ce chiffre n'est pas de l'intox : "Un discours si sombre qu'il vous incite à rechercher un endroit où ne pas être bientôt inondé de pétrole", indiquent certains experts. Par ailleurs, le nouveau front uni de l'Opep pourrait se fonder sur un constat : la défiance envers le dollar.
    Et si l'Opep maintient ce front, les prix ne risqueront pas de redescendre à 35 dollars le baril. A plus long terme, les lois de l'offre et de la demande sont implacables, en faveur de prix plus élevés.
    Il faut dire que la forte hausse des inscriptions au chômage au cours de la semaine passée aux Etats-Unis, liée aux licenciements massifs dans l'automobile, a conforté les inquiétudes du marché. "Cela amène les gens à penser à une nouvelle raison pour laquelle la demande ne va pas être soutenue", observent certains.
    Toutefois, les analystes constatent que le recul surpris et conséquent des réserves de pétrole brut et d'essence la semaine dernière aux Etats-Unis peut faire son effet. Mardi dernier, la baisse des stocks n'avait pas suffi à soutenir le contrat de référence, qui a frôlé alors les 60 dollars. "Le pétrole n'est pas descendu de son plein gré", ont souligné les experts, remarquant que depuis le début du mois, les prix se sont renforcés en hausse de plus de 10%.
    Amel Zemouri
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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