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L'Algérie s'enfonce dans la fermeture de son marché

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  • L'Algérie s'enfonce dans la fermeture de son marché

    [ 27/02/09 ] MARIE-CHRISTINE CORBIER, Les Echos

    Plusieurs instructions du Premier ministre inquiètent les entreprises françaises présentes en Algérie ou susceptibles de s'y installer. Parmi les mesures gênantes : l'interdiction de rapatrier des devises et des contraintes sur l'actionnariat.
    L'objectif affiché de l'Algérie, à quelques semaines de l'élection présidentielle, consiste à limiter les importations.
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    Rien n'est officiel, mais toutes les entreprises étrangères présentes en Algérie en parlent. Les cinq instructions du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, « font peur à tout le monde », glisse un proche des milieux d'affaires étrangers. Depuis décembre, cinq textes visant à encadrer davantage les investissements étrangers circulent et commencent à s'appliquer, alors qu'ils ne sont pas publics.

    Au coeur des textes - que « Les Echos » se sont procurés - figurent des mesures gênantes pour les entreprises françaises désirant s'installer en Algérie ou déjà sur place. Les sociétés d'importation étrangères ne pourront plus être détenues à 100 % par des capitaux étrangers, mais devront ouvrir leur actionnariat à 30 % de capitaux algériens. L'obligation doit s'appliquer à partir du 1er mars pour les nouveaux arrivants et d'ici au 30 septembre pour les autres. Sur place, les sociétés d'importation s'interrogent sur son champ d'application. « Elle vise surtout le secteur automobile et des entreprises comme Renault ou PSA, qui font de l'importation pour revente, affirme un observateur avisé. Quant aux entreprises qui à la fois produisent et importent - comme Michelin ou Sanofi-Aventis -, elles se demandent si la circulaire leur est applicable... » La plupart d'entre elles refusent de s'exprimer sur le sujet. La Chambre française de commerce en Algérie s'apprête, avec son homologue américaine, à demander des précisions par écrit au Premier ministre.
    Des entreprises renoncent

    Une autre instruction inquiète cette fois les entreprises de production souhaitant s'installer dans le pays. Car les futurs investissements ne pourront être réalisés qu'en partenariat avec des acteurs nationaux devant détenir 51 % de l'investissement. Autre volet, plus inquiétant : tout projet devra générer plus d'entrées que de sorties de devises. « Cela empêcherait quasiment tout investissement étranger dans le pays ! », déplore un acteur local. Dans les milieux d'affaires français, les regards se tournent vers AXA. « AXA, qui entend vendre des produits d'assurance en Algérie, ne pourrait dès lors pas transférer de dividendes au siège », commente un expert. A moins que la circulaire ne s'applique pas à l'entreprise qui a engagé son projet avant l'existence du texte. Mais rien n'est clair et beaucoup dénoncent « l'épée de Damoclès qui pèse sur les entreprises ».

    L'objectif affiché de l'Algérie, à quelques semaines de l'élection présidentielle, consiste à limiter les importations - le président Abdelaziz Bouteflika déplorait mardi leur hausse, entre 2003 et 2008, tant pour les biens (de 10 à 31 milliards d'euros) que pour les services (de 2 à 6 milliards d'euros). Face à ces textes, certaines entreprises qui étaient en phase d'approche du marché algérien ont renoncé. D'autres maintiennent leur projet en misant sur le fait que certaines mesures ne seront que conjoncturelles. « On ne pourra pas empêcher les entreprises de rapatrier des dividendes ou alors l'Algérie va se mettre au ban du monde, témoigne un professionnel. Avec la chute des prix du baril, fermer le pays ne sera pas tenable. » Plutôt que d'empêcher les importations, l'Algérie risque de les favoriser, prédit même un consultant : « Les entreprises étrangères s'installeront ailleurs - en Tunisie, par exemple - et vendront leur marchandise à des importateurs algériens. »

    Pour l'heure, l'Algérie reste pourtant sur cette ligne. Le président Bouteflika a annoncé mardi la création d'ici à la fin du mois d'un fonds d'investissement public d'un capital de 1,5 milliard d'euros pour financer des projets locaux. En enjoignant le gouvernement « à prémunir [le pays] des investissements spéculatifs et parasitaires »...
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    merci d'etre plus complet en precisant que celà inquiete certains en france , j'espere que tt le monde soit d'accord que le role du premier ministre algerien n'est pas de veiller à la quietude des milieux d'affaire français en algerie
    en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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    • #3
      on ne doit pas avoir des dépenses supérieures aux recettes.
      comme le prix du pétrole est au plus bas, les mesures prises sont nécessaires mais insuffisantes.

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      • #4
        Quant ils le font, ils appellent ça patriotisme économique et tous journaux confondus haro sur l'envahisseur chinois et autre fond qui voudrait contrôler une compagnie "nationale"

        mais quand c'est l'Algérie qui le fait, c'est : l'algérie s'enfonce, l'algérie inquiète, les barons de l'import, et toutes sortes de titres
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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        • #5
          Parce qu'il n'y a pas de barons de l'import Bledard?
          La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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          • #6
            si il y en a et beaucoup meme, et plus corrompus qu'eux tu meurs.

            j'aurai choisi que ces vautours soient reduit au minimum pour favoriser la production locale, mais si importation oblige, je préfère que ceux ci soient algeriens, parce qu'ils sont algeriens en premier lieu et leurs bénéfices vont etre déboursés a 95% en algerie (stimulant a l'economie nationale) au lieu qu'ils soient des vautours francais qui s'engraissent sur le dos des algeriens.
            Dernière modification par amicalement, 27 février 2009, 18h43.

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            • #7
              il est vrai par les temps qui courent, chacun essaye de se protéger et beaucoup ont recours au protectionnisme même si cela est fait discrètement.

              pour parler de la France, sarko aide les entreprises, mais en échange pas de délocalisation et bien cette façon de faire a été très critiqué par l'ensemble des états européen.
              Mr NOUBAT

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              • #8
                mais quand c'est l'Algérie qui le fait, c'est : l'algérie s'enfonce, l'algérie inquiète, les barons de l'import, et toutes sortes de titre
                bledard_for_ever , les mesures prises par le gouvernement algérien ne genent apparemment que les Français , ben tant pis pour eux , l'Algérie est le seul pays où leur balance commerciale est excédentaire...
                http://www.algerie-dz.com/forums/sho...=116260&page=2
                Dernière modification par DZone, 27 février 2009, 16h07.

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                • #9
                  On dirait que l'echec du socialisme en Algerie n'a rien appris a ces pseudo-dirigeants. Dans le monde ou l'on vit, le protectionnisme equivaut au suicide economique. Surtout quand on ne produit rien chez soi et qu'on importe tout. Une fois le petrole a sec, vous allez supplier non pas les francais ou les americains, mais n'importe qui veut investir, pourvu qu'il le fasse en Algerie. Parce que vu ce que font les voisins directs pour attirer les investissement ET CREER DE L'EMPLOI, qui je le rappelle est la priorite numero 1, il va etre tres difficile a l'Algerie de trouver sa place dans la region.

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                  • #10
                    La politique de la fermeture éclaire

                    Des mesures à la con qui nous font perdre des investissements et du temps au profit de nos voisins. C’est la même chose que la circulaire d’Ouyahia de 2004 obligeant les investisseurs dans les « Call-Centers » à verser une redevance de 100 000 euros. Circulaire qui a été supprimée quelques années après. Résultat perte de temps et de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires.
                    Dernière modification par shadok, 27 février 2009, 16h44.
                    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                    • #11
                      ouyahia est apparemment un recidiviste!!!



                      HII a fait la même chose en 1973 (marocanisation : min 50% des entreprises doivent être marocaine)

                      Resultat : démantellement d'un tissu industriel encore embryonnaire et sacrifié a des carnassiers marocains et cela a duré jusqu'au debut des années 90 ou il y a eu un retour en arrière

                      j'espère que Ouyahia se ravisera très très prochainement
                      pour le bien de l'algérie
                      .
                      .
                      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                      Napoléon III

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                      • #12
                        Pihman,

                        Il faut se placer dans le contexte.
                        Je pense que l'algerie met en place cette politique par anticipation du pochain plan quinquennal qui sera principalement axé sur le secteur productif (contrairement au plan precedant des infrastructures).
                        Mon avis est que l'algerie va mobiliser ses propres ressources financieres pour financer des investissements en collaboration avec des entreprises etrangeres.
                        Les entreprises entrangeres auront donc acces a de l'argent algerien pour financer les investissements et je pense que la moindre des choses est qu'une partie algerienne ai acces a 51% du capital (tout en pouvant etre minoritaire au niveau du conseil d'administration).
                        On a vu que par le passe les entreprises etrangeres ne se sont pas bouscules pour investir en Algerie. Le seul moyen de les attirer est de leur offrir le financement a travers des prets et autres participation au capital de la partie algerienne.

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                        • #13
                          Karim
                          ton raisonnement est plausible

                          mais je pense qu'il faut laisser à l'investisseur le choix de faire le montage financier qu'il souhaite
                          au lieu de lui forcer la main par des reglementations qui pouraient satifaire UN mais contrarier PLUSIEURS

                          La concurrence est vive sur les investissements, il faut a mon avis éviter toute entrave non productive

                          car finalement même avec 100% étranger, cette entreprise va payer des salaires et payer des impôts............... donc une partie de la richesse créee va rester sur place

                          et surtout bcp de savoir faire (Know how) et c'eest le plus precieux

                          Car finalement rien ne garanti que la partie algérienne ne se comportent pire que l'etrangère

                          et c'etait le cas lors de la marocanisation ou des fleuron de l'industrie (a l'avenir prometteur) ont été depecé et anéantie par les marocains devenu majorotaire dans le seul but de s'accaparrer le capital foncier de l'entreprise !!!!!
                          .
                          .
                          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                          Napoléon III

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