Le revenu mensuel minimum exigé sera de 32 000 DA au lieu de 25 000 DA actuellement. Les banques ont décidé de réduire les crédits à la consommation, notamment les crédits véhicules, a annoncé hier Nacer Hideur, directeur central à la banque Al Baraka d’Algérie en marge de la conférence-débat organisée hier par le forum d’El Moudjahid sur le rôle du secteur privé dans l’économie nationale.
Les banques étudient actuellement, en concertation avec l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), la possibilité de revoir à la hausse le nombre de crédits accordés aux PME algériennes. «Nous devons trouver le moyen pour orienter le financement vers l’économie nationale». C’est la tendance générale actuellement, a relevé le banquier.
Au niveau de la banque Al Baraka d’Algérie, qui augmentera bientôt son capital à 10 milliards de DA, on révisera à la hausse les conditions d’éligibilité au crédit. Le revenu mensuel minimum exigé sera de 32 000 DA au lieu de 25 000 DA actuellement. C’est le crédit véhicule qui est le plus visé par cette mesure du fait que les crédits véhicules servent en fait «au financement des économies des pays étrangers où sont produits ces véhicules».
Abondant dans le même sens, Abdelmalek Serrai, expert international, a estimé qu’au moment où les prix des véhicules ont connu de fortes baisses à l’étranger pour être réduits de 38%, les prix en Algérie n’ont connu aucune diminution, alors qu’il s’agit de méventes à l’étranger.
Il interpelle le premier ministre en vue de mettre un terme aux publicités mensongères (offres de remises) diffusées par les concessionnaires automobiles pour attirer d’éventuels clients. «Pourquoi ces concessionnaires ne baissent-ils pas leurs prix?» s’est-il demandé.
L’expert a mis l’accent également sur «le surendettement des jeunes ménages qui ont contractés plusieurs crédits à la consommation». Dans deux ans, nous serons confrontés à une crise similaire à celle qui prévaut actuellement aux Etats-Unis.
Il plaidera ainsi pour trouver d’autres formules à même de régler le problème des crédits alloués aux jeunes. Sur un autre chapitre, il a plaidé pour «la démocratisation de la distribution de l’outil financier du pays».
L’Etat doit avoir un droit de regard sur le fait que «seules cinq entreprises privées accaparent 25% de la totalité des crédits accordés à l’économie», alors que plus de 560 000 dossiers déposés dans le cadre des différents dispositifs lancés par l’Etat s’impatientent pour avoir des crédits depuis plusieurs années déjà.
«Cette situation est dangereuse», s’inquiète l’expert qui met en garde aussi quant au retour du monopole de l’Etat à travers la création de 13 grandes entreprises publiques. De l’avis de Mustapha Mekidèche, économiste, les entreprises privées algériennes ne sont pas outillées pour pouvoir réaliser les programmes engagés par l’Etat.
«Il y a de grands progrès à faire» pour prendre en charge le potentiel existant dans les différents domaines, a-t-il relevé.
Des insuffisances sont à relever aussi dans le domaine de la sous-traitance, notamment dans le secteur des hydrocarbures qui représente un marché de 4 milliards de dollars. Au moment où des pays comme la France créent 330 000 PME par an, l’Algérie ne dispose que de ce nombre.
Le secteur privé «n’a pas pu percer», regrette Mekidèche, selon qui les contraintes ne relèvent pas uniquement du foncier ou de difficultés pour avoir des crédits bancaires.
«Il faut dégager de nouveaux éléments pour parer à cette situation qui n’a que trop duré.» L’Algérie qui continue à importer massivement risque d’avoir une balance commerciale déficitaire en 2009 en raison de la baisse des recettes pétrolières en 2009, si la chute des prix se poursuit.
Les recettes seront équivalentes aux importations, a-t-il prévenu. L’encouragement du «made in bladi» devient une exigence au vu de la situation. Mais, selon Serrai, le secteur privé, qui a investi 50 milliards de dollars depuis 1994, devra être mieux considéré.
De son côté, le président du Conseil consultatif des PME, Zaïm Bensaci, a annoncé avoir formulé des propositions au gouvernement pour trouver principalement des solutions aux problèmes financiers des entreprises.
Fustigeant les banques étrangères installées en Algérie, Bensaci ne trouve pas d’explication au fait que ces banques dégagent d’importants bénéfices sans pour autant apporter «un plus dans l’investissement privé». Dans un monde qui se prépare à faire face à la crise financière qui prévaut actuellement, l’Algérie est interpellée à s’organiser et faire de la PME un véritable levier économique.
La protection de l’économie devra être exercée pour «juguler les importations sauvages. L’Algérie n’est pas un dépotoir des pays européens, ni asiatiques ou arabes», dit-il, faisant allusion à l’adhésion de l’Algérie à la Zone arabe de libre-échange (ZALE).
Le jour d'Algérie
Les banques étudient actuellement, en concertation avec l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), la possibilité de revoir à la hausse le nombre de crédits accordés aux PME algériennes. «Nous devons trouver le moyen pour orienter le financement vers l’économie nationale». C’est la tendance générale actuellement, a relevé le banquier.
Au niveau de la banque Al Baraka d’Algérie, qui augmentera bientôt son capital à 10 milliards de DA, on révisera à la hausse les conditions d’éligibilité au crédit. Le revenu mensuel minimum exigé sera de 32 000 DA au lieu de 25 000 DA actuellement. C’est le crédit véhicule qui est le plus visé par cette mesure du fait que les crédits véhicules servent en fait «au financement des économies des pays étrangers où sont produits ces véhicules».
Abondant dans le même sens, Abdelmalek Serrai, expert international, a estimé qu’au moment où les prix des véhicules ont connu de fortes baisses à l’étranger pour être réduits de 38%, les prix en Algérie n’ont connu aucune diminution, alors qu’il s’agit de méventes à l’étranger.
Il interpelle le premier ministre en vue de mettre un terme aux publicités mensongères (offres de remises) diffusées par les concessionnaires automobiles pour attirer d’éventuels clients. «Pourquoi ces concessionnaires ne baissent-ils pas leurs prix?» s’est-il demandé.
L’expert a mis l’accent également sur «le surendettement des jeunes ménages qui ont contractés plusieurs crédits à la consommation». Dans deux ans, nous serons confrontés à une crise similaire à celle qui prévaut actuellement aux Etats-Unis.
Il plaidera ainsi pour trouver d’autres formules à même de régler le problème des crédits alloués aux jeunes. Sur un autre chapitre, il a plaidé pour «la démocratisation de la distribution de l’outil financier du pays».
L’Etat doit avoir un droit de regard sur le fait que «seules cinq entreprises privées accaparent 25% de la totalité des crédits accordés à l’économie», alors que plus de 560 000 dossiers déposés dans le cadre des différents dispositifs lancés par l’Etat s’impatientent pour avoir des crédits depuis plusieurs années déjà.
«Cette situation est dangereuse», s’inquiète l’expert qui met en garde aussi quant au retour du monopole de l’Etat à travers la création de 13 grandes entreprises publiques. De l’avis de Mustapha Mekidèche, économiste, les entreprises privées algériennes ne sont pas outillées pour pouvoir réaliser les programmes engagés par l’Etat.
«Il y a de grands progrès à faire» pour prendre en charge le potentiel existant dans les différents domaines, a-t-il relevé.
Des insuffisances sont à relever aussi dans le domaine de la sous-traitance, notamment dans le secteur des hydrocarbures qui représente un marché de 4 milliards de dollars. Au moment où des pays comme la France créent 330 000 PME par an, l’Algérie ne dispose que de ce nombre.
Le secteur privé «n’a pas pu percer», regrette Mekidèche, selon qui les contraintes ne relèvent pas uniquement du foncier ou de difficultés pour avoir des crédits bancaires.
«Il faut dégager de nouveaux éléments pour parer à cette situation qui n’a que trop duré.» L’Algérie qui continue à importer massivement risque d’avoir une balance commerciale déficitaire en 2009 en raison de la baisse des recettes pétrolières en 2009, si la chute des prix se poursuit.
Les recettes seront équivalentes aux importations, a-t-il prévenu. L’encouragement du «made in bladi» devient une exigence au vu de la situation. Mais, selon Serrai, le secteur privé, qui a investi 50 milliards de dollars depuis 1994, devra être mieux considéré.
De son côté, le président du Conseil consultatif des PME, Zaïm Bensaci, a annoncé avoir formulé des propositions au gouvernement pour trouver principalement des solutions aux problèmes financiers des entreprises.
Fustigeant les banques étrangères installées en Algérie, Bensaci ne trouve pas d’explication au fait que ces banques dégagent d’importants bénéfices sans pour autant apporter «un plus dans l’investissement privé». Dans un monde qui se prépare à faire face à la crise financière qui prévaut actuellement, l’Algérie est interpellée à s’organiser et faire de la PME un véritable levier économique.
La protection de l’économie devra être exercée pour «juguler les importations sauvages. L’Algérie n’est pas un dépotoir des pays européens, ni asiatiques ou arabes», dit-il, faisant allusion à l’adhésion de l’Algérie à la Zone arabe de libre-échange (ZALE).
Le jour d'Algérie
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