Londres (AWP/AFP) - Les cours du pétrole s'affichaient en hausse mardi en fin d'échanges européens, avec le rebond de craintes sur l'offre et des tensions au Niger, après une baisse à New York en raison des inquiétudes sur la demande et le niveau des stocks américains, attendus mercredi.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,74 dollar à 44,65 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres.
A la même heure, le baril de "light sweet crude" pour la même échéance prenait 91 cents à 38,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours ont progressé mardi avec l'annonce qu'un employé de la compagnie pétrolière française Total au Nigeria avait été enlevé lundi soir dans le delta du Niger (sud), région pétrolifère en proie à des violences.
Le Delta du Niger est le théâtre de violences régulières perpétrées par des militants armés qui ont multiplié depuis trois ans enlèvements d'employés du secteur pétrolier, attaques d'installations pétrolières et sabotages.
Le brut a également rebondi alors que les marchés semblaient se focaliser à nouveau sur les baisses de production appliquées actuellement par les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"L'Opep pourrait chercher à réduire une fois de plus sa production, ce qui créé un peu d'incertitude sur le marché", a ainsi commenté Veronica Smart, du cabinet britannique Energy Information Centre (EIC).
"L'Opep commence à s'inquiéter (de la faiblesse des prix) et les ministres du Pétrole sont déterminés à les faire remonter", abondaient les analystes du cabinet américain Cameron Hanover.
"Si le gouvernement saoudien déploie toute sa force de frappe pour relancer les prix, le gouvernement américain doit prendre des mesures pour préserver le surplus (de brut) pour l'avenir, afin de pouvoir contrôler toute envolée des prix", ajoutaient-ils.
Les Saoudiens envisageraient de réduire au mois de février leur production à 7,7 millions de barils, en deçà de leur quota de production de 8 mbj, selon des courtiers.
"L'Opep se trouve dans une situation vraiment difficile", avec une demande qui décline dans les pays industrialisés et des stocks très élevés, estime toutefois Mme Smart.
Le Département américain de l'Energie (DoE) devrait annoncer mercredi, selon les analystes interrogés par DowJones Newswires, un nouvel étoffement des stocks pétroliers américains.
Les stocks de brut avaient déjà atteint la semaine dernière un niveau historiquement élevé à Cushing (Oklahoma), le principal terminal américain, signalant une situation de déséquilibre entre l'offre et la demande.
Cet empilement de réserves contribue en grande partie à creuser l'écart des prix entre le pétrole échangé à New York et le Brent vendu à Londres. Une différence très inhabituelle de quelque 6 dollars sépare actuellement les deux contrats.
"La faiblesse de l'économie est une préoccupation majeure à l'esprit des investisseurs et des courtiers. Elle a contribué à pousser à la baisse les prix du brut hier (lundi)", ajoutaient les analystes du cabinet américain Cameron Hanover.
L'agence gouvernementale d'information sur l'énergie (EIA) a annoncé mardi qu'elle tablait désormais sur un prix moyen du baril de pétrole brut à 43,25 dollars en 2009, en raison de la chute de la consommation par rapport à une offre qui reste importante.
L'EIA, une émanation du département américain à l'Energie (DoE), avait déjà revu en baisse ses prévisions pour l'année en cours à plusieurs reprises.
En décembre, elle avait fixé son estimation à 51 dollars, contre 63,50 dollars en novembre et encore 112 dollars en octobre.
jq
(AWP/13 janvier 2009 18h40)
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,74 dollar à 44,65 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres.
A la même heure, le baril de "light sweet crude" pour la même échéance prenait 91 cents à 38,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours ont progressé mardi avec l'annonce qu'un employé de la compagnie pétrolière française Total au Nigeria avait été enlevé lundi soir dans le delta du Niger (sud), région pétrolifère en proie à des violences.
Le Delta du Niger est le théâtre de violences régulières perpétrées par des militants armés qui ont multiplié depuis trois ans enlèvements d'employés du secteur pétrolier, attaques d'installations pétrolières et sabotages.
Le brut a également rebondi alors que les marchés semblaient se focaliser à nouveau sur les baisses de production appliquées actuellement par les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"L'Opep pourrait chercher à réduire une fois de plus sa production, ce qui créé un peu d'incertitude sur le marché", a ainsi commenté Veronica Smart, du cabinet britannique Energy Information Centre (EIC).
"L'Opep commence à s'inquiéter (de la faiblesse des prix) et les ministres du Pétrole sont déterminés à les faire remonter", abondaient les analystes du cabinet américain Cameron Hanover.
"Si le gouvernement saoudien déploie toute sa force de frappe pour relancer les prix, le gouvernement américain doit prendre des mesures pour préserver le surplus (de brut) pour l'avenir, afin de pouvoir contrôler toute envolée des prix", ajoutaient-ils.
Les Saoudiens envisageraient de réduire au mois de février leur production à 7,7 millions de barils, en deçà de leur quota de production de 8 mbj, selon des courtiers.
"L'Opep se trouve dans une situation vraiment difficile", avec une demande qui décline dans les pays industrialisés et des stocks très élevés, estime toutefois Mme Smart.
Le Département américain de l'Energie (DoE) devrait annoncer mercredi, selon les analystes interrogés par DowJones Newswires, un nouvel étoffement des stocks pétroliers américains.
Les stocks de brut avaient déjà atteint la semaine dernière un niveau historiquement élevé à Cushing (Oklahoma), le principal terminal américain, signalant une situation de déséquilibre entre l'offre et la demande.
Cet empilement de réserves contribue en grande partie à creuser l'écart des prix entre le pétrole échangé à New York et le Brent vendu à Londres. Une différence très inhabituelle de quelque 6 dollars sépare actuellement les deux contrats.
"La faiblesse de l'économie est une préoccupation majeure à l'esprit des investisseurs et des courtiers. Elle a contribué à pousser à la baisse les prix du brut hier (lundi)", ajoutaient les analystes du cabinet américain Cameron Hanover.
L'agence gouvernementale d'information sur l'énergie (EIA) a annoncé mardi qu'elle tablait désormais sur un prix moyen du baril de pétrole brut à 43,25 dollars en 2009, en raison de la chute de la consommation par rapport à une offre qui reste importante.
L'EIA, une émanation du département américain à l'Energie (DoE), avait déjà revu en baisse ses prévisions pour l'année en cours à plusieurs reprises.
En décembre, elle avait fixé son estimation à 51 dollars, contre 63,50 dollars en novembre et encore 112 dollars en octobre.
jq
(AWP/13 janvier 2009 18h40)
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