Investir dans le domaine des services et dans la restauration plus particulièrement est toujours un grand défi à relever d’autant plus que le métier de traiteur est encore tout récent en Algérie. Le faire revient aussi à introduire toute une nouvelle culture au sein de la société algérienne, celle d’amener les gens à recourir au service du traiteur pour tous types de cérémonie, de la grande réception aux diners entre amis et intimes en passant par les dîners d’affaires et les repas de personnel de sociétés. C’est un défi qu’a relevé Mourad Benouniche et son équipe en créant la SARL «Traiteur Le délice».
Jusqu’en 2003, rien ne prédestinait cet ingénieur électro-mécanicien de formation et père de trois enfants à embrasser ce métier. Issu d’une famille algéroise de souche, installée dans la région de Birmo depuis 1815, Mourad Benouniche a fini par suivre la trace de ses aïeux qui étaient dans les affaires, (agriculture, industrie du bois et commerce). Après un passage à l’école primaire de Bab Ezzouar, au CEM de Kouba et à l’université de Bab Ezzouar où il décroche le diplôme d’ingénieur, il est recruté en tant que chef de département maintenance par la première entreprise privée en Algérie (1967) appartenant à M Abbas Torki et spécialisée en polymère.
«J’ai travaillé en qualité d’ingénieur jusqu’en 2003, date à laquelle j’ai décidé de m’installer à mon compte non sans avoir décroché en 1990 un DES en management», nous confie Mourad Benouniche. Il s’associe donc à Abbas Torki qui est l’instigateur même de l’idée d’investir dans les services. «Mon associé, pionnier dans la société multinationale, avait souhaité un créneau qui sort totalement de l’ordinaire. Il croyait au métier de traiteur et j’y ai cru aussi, car ce créneau a permis à certaines gens de bâtir des empires à l’étranger», a joute-t-il.
Ainsi commence l’aventure pour Mourad qui, après avoir fait une étude du marché, créa sa petite équipe qui regroupe aujourd’hui, en plus du personnel, sa femme Haféda qui supervise, Mensouri Abelhakim qui s’occupe du relationnel et Terki Sofiane le chargé de la commercialisation.
L’ingénieur de formation devenu aujourd’hui homme d’affaire est père de trois enfants. On apprendra qu’il cache en lui un véritable artiste. Mourad est un mordu de musique. Dans ce domaine, il compte quatre années au sein de la troupe El Moussilia et trois ans au conservatoire municipal. Aujourd’hui, il trouve encore le temps de donner des cours aux enfants au conservatoire de Bir Mourad Rais. Notre traiteur nourrit en parallèle un culte pour la photographie.
L’élu des connaisseurs
Comme les premiers démarrages sont souvent très difficiles, notre traiteur s’est heurté comme tout premier investisseur à d’énormes difficultés, pour ne ce citer que le manque de la matière première sur le marché national et les rouages et blocages administratif des banques. «Au départ, nous étions obligés d’importer le chocolat, les crustacés, les emballages et les serviettes. Aujourd’hui, beaucoup d’importateurs commencent à nous suivre et il est désormais possible de trouver sur place beaucoup de produits, après quatre où cinq ans de galère». «Nous avons fait du Dumping pendant un an et demi environ, on perdait plus qu’on ne gagnait d’argent, mais on gagnait surtout à nous faire connaître. Nous nous sommes installés, au départ, au niveau de l’esplanade de Sofitel mais le loyer étant excessif ,nous avons fini par déménager et nous installer à Dely Brahim», explique le traiteur.
Mais malgré les débuts difficiles, la SARL Délice a eu la chance d’avoir parmi ses premiers clients, un client de choix : L’ambassade de France. Une référence qui a été plus tard à l’origine de l’ouverture de plusieurs grandes portes. De cette expérience avec les français, Mourad nous confie : «nous avons travaillé trois ans avec l’ambassade de France. Nous préparions les repas pour le personnel, les réceptions et autres collations et cocktails à l’intérieur même de l’ambassade. Il faut dire qu’ils sont très exigeants comme client».
Gagner l’estime d’abord
La liste des clients de «chez le Délice» s’agrandit par la suite et compte des organismes important comme la DGSN avec qui un contrat est établi depuis trois ans déjà et concerne les crèches de cette direction. Mourad se félicite du fait qu’aucun incident n’a jamais été enregistré, car dit-il «il est très délicat de cuisiner pour les enfants». Toujours à propos de la clientèle, il y a lieu de citer Michelin Algérie avec lequel ils ont travaillé deux ans, Société générale, Algérie télécom … des clients aussi importants les uns que les autres. Pour les satisfaire, les responsables de délices n’hésitent pas de temps à autre à faire appel à des compétences étrangères spécialisées en pâtisserie et autres. «Bien choisir ses clients, bien les servir afin d’être appréciés » telle est la devise adoptée par Mourad et son équipe qui pensent que leur métier se base esentiellement sur la bonne réputation dont jouit la qualité de leurs prestations de services.
Pour ce faire, 32 personnes entre chefs cuisiniers, cuisiniers, aides cuisiniers, serveurs, pâtissiers, commis et autres s’attelent à la tâche, soit dans l’office même de la SARL et /ou chez les clients . Car plusieurs formules sont adoptées et varient selon la demande du client, qui est toujours roi, tient-on à préciser. Il y va donc de la formule classique avec cuisson dans les cuisines du traiteur et livraison dans des coffrets –repas. La formule spéciale repose, quant à elle, sur l’envoi journalier du personnel sur site, pour prendre en charge la cantine ou le restaurant du client comme c’est le cas chez la DGSN et Société générale. Pour la clientèle VIP, il est question de satisfaire souvent des demandes spéciales et raffinées, allant du traditionnel au moderne et pour lesquels, « nous faisons appels à des spécialistes étrangers», explique le traiteur.
La suite...
Jusqu’en 2003, rien ne prédestinait cet ingénieur électro-mécanicien de formation et père de trois enfants à embrasser ce métier. Issu d’une famille algéroise de souche, installée dans la région de Birmo depuis 1815, Mourad Benouniche a fini par suivre la trace de ses aïeux qui étaient dans les affaires, (agriculture, industrie du bois et commerce). Après un passage à l’école primaire de Bab Ezzouar, au CEM de Kouba et à l’université de Bab Ezzouar où il décroche le diplôme d’ingénieur, il est recruté en tant que chef de département maintenance par la première entreprise privée en Algérie (1967) appartenant à M Abbas Torki et spécialisée en polymère.
«J’ai travaillé en qualité d’ingénieur jusqu’en 2003, date à laquelle j’ai décidé de m’installer à mon compte non sans avoir décroché en 1990 un DES en management», nous confie Mourad Benouniche. Il s’associe donc à Abbas Torki qui est l’instigateur même de l’idée d’investir dans les services. «Mon associé, pionnier dans la société multinationale, avait souhaité un créneau qui sort totalement de l’ordinaire. Il croyait au métier de traiteur et j’y ai cru aussi, car ce créneau a permis à certaines gens de bâtir des empires à l’étranger», a joute-t-il.
Ainsi commence l’aventure pour Mourad qui, après avoir fait une étude du marché, créa sa petite équipe qui regroupe aujourd’hui, en plus du personnel, sa femme Haféda qui supervise, Mensouri Abelhakim qui s’occupe du relationnel et Terki Sofiane le chargé de la commercialisation.
L’ingénieur de formation devenu aujourd’hui homme d’affaire est père de trois enfants. On apprendra qu’il cache en lui un véritable artiste. Mourad est un mordu de musique. Dans ce domaine, il compte quatre années au sein de la troupe El Moussilia et trois ans au conservatoire municipal. Aujourd’hui, il trouve encore le temps de donner des cours aux enfants au conservatoire de Bir Mourad Rais. Notre traiteur nourrit en parallèle un culte pour la photographie.
L’élu des connaisseurs
Comme les premiers démarrages sont souvent très difficiles, notre traiteur s’est heurté comme tout premier investisseur à d’énormes difficultés, pour ne ce citer que le manque de la matière première sur le marché national et les rouages et blocages administratif des banques. «Au départ, nous étions obligés d’importer le chocolat, les crustacés, les emballages et les serviettes. Aujourd’hui, beaucoup d’importateurs commencent à nous suivre et il est désormais possible de trouver sur place beaucoup de produits, après quatre où cinq ans de galère». «Nous avons fait du Dumping pendant un an et demi environ, on perdait plus qu’on ne gagnait d’argent, mais on gagnait surtout à nous faire connaître. Nous nous sommes installés, au départ, au niveau de l’esplanade de Sofitel mais le loyer étant excessif ,nous avons fini par déménager et nous installer à Dely Brahim», explique le traiteur.
Mais malgré les débuts difficiles, la SARL Délice a eu la chance d’avoir parmi ses premiers clients, un client de choix : L’ambassade de France. Une référence qui a été plus tard à l’origine de l’ouverture de plusieurs grandes portes. De cette expérience avec les français, Mourad nous confie : «nous avons travaillé trois ans avec l’ambassade de France. Nous préparions les repas pour le personnel, les réceptions et autres collations et cocktails à l’intérieur même de l’ambassade. Il faut dire qu’ils sont très exigeants comme client».
Gagner l’estime d’abord
La liste des clients de «chez le Délice» s’agrandit par la suite et compte des organismes important comme la DGSN avec qui un contrat est établi depuis trois ans déjà et concerne les crèches de cette direction. Mourad se félicite du fait qu’aucun incident n’a jamais été enregistré, car dit-il «il est très délicat de cuisiner pour les enfants». Toujours à propos de la clientèle, il y a lieu de citer Michelin Algérie avec lequel ils ont travaillé deux ans, Société générale, Algérie télécom … des clients aussi importants les uns que les autres. Pour les satisfaire, les responsables de délices n’hésitent pas de temps à autre à faire appel à des compétences étrangères spécialisées en pâtisserie et autres. «Bien choisir ses clients, bien les servir afin d’être appréciés » telle est la devise adoptée par Mourad et son équipe qui pensent que leur métier se base esentiellement sur la bonne réputation dont jouit la qualité de leurs prestations de services.
Pour ce faire, 32 personnes entre chefs cuisiniers, cuisiniers, aides cuisiniers, serveurs, pâtissiers, commis et autres s’attelent à la tâche, soit dans l’office même de la SARL et /ou chez les clients . Car plusieurs formules sont adoptées et varient selon la demande du client, qui est toujours roi, tient-on à préciser. Il y va donc de la formule classique avec cuisson dans les cuisines du traiteur et livraison dans des coffrets –repas. La formule spéciale repose, quant à elle, sur l’envoi journalier du personnel sur site, pour prendre en charge la cantine ou le restaurant du client comme c’est le cas chez la DGSN et Société générale. Pour la clientèle VIP, il est question de satisfaire souvent des demandes spéciales et raffinées, allant du traditionnel au moderne et pour lesquels, « nous faisons appels à des spécialistes étrangers», explique le traiteur.
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