France et Brésil signent pour 6 milliards d'euros de contrats
La France et le Brésil ont scellé mardi de façon spectaculaire leur partenariat stratégique avec des contrats militaires de six milliards d'euros impliquant d'importants transferts technologiques.
Ces accords, qui portent notamment sur la livraison de quatre sous-marins conventionnels et de 50 hélicoptères de transport militaires, ont été signés au terme d'une visite de 48 heures de Nicolas Sarkozy au cours de laquelle Français et Brésiliens ont exprimé une grande identité de vues sur les questions internationales.
Le président français et Luis Inacio Lula da Silva, son charismatique homologue brésilien, ont multiplié les signes d'amitié et se sont engagés notamment à adopter une approche commune lors du sommet du G20 qui débattra début avril à Londres des moyens de réformer le système financier international.
"Nous allons nous unir pour défendre un mécanisme de régulation transparent et efficace", a dit Lula lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que leurs "affinités dans leur vision du monde" faisaient que la France et le Brésil étaient destinés à devenir "de plus en plus partenaires", et ce au moment où le géant de l'Amérique latine, dont Paris appuie la candidature à un siège permanent au Conseil de sécurité de l'Onu, entend peser d'un poids croissant sur la scène internationale.
Les contrats signés mardi reflètent sa volonté de renforcer sa puissance militaire, à des fins que Brasilia, qui doit gérer la surveillance de 8.000 km de côtes, assure purement défensives.
Le montant de six milliards d'euros concerne la part des industriels français - le total général est de 8,6 milliards, une partie revenant à des sociétés brésiliennes - et se répartit en 1,9 milliard pour Eurocopter, la filiale d'EADS, et 4,1 milliards pour les chantiers navals public DCNS, dont Thales détient 25%.
De source proche de la délégation française, on se fait fort de souligner que ce total est supérieur à celui des exportations d'armes françaises pour l'ensemble de 2007, qui avait été de 5,7 milliards d'euros.
Outre les quatre sous-marins classiques de type Sportène, DCNS aidera le Brésil à construire une base de sous-marins et fournira la coque du premier submersible à propulsion nucléaire du pays, qui pourrait voir le jour à l'horizon 2020.
L'ensemble de ces contrats sont assortis d'importants transferts de technologie. Les hélicoptères de type EC725 seront ainsi construits au Brésil par Helibras, une filiale locale d'Eurocopter qui installera en outre dans le pays une usine de turbines.
"Le Brésil est pour nous un pays prioritaire parce qu'il a une industrie très forte qui peut nous appuyer, qui nous sert de contrepartie", a dit à la presse le président d'EADS, Louis Gallois.
"Il fait partie des quatre ou cinq pays au monde avec lesquels EADS veut développer un partenariat de long terme, stratégique, prioritaire", a-t-il ajouté.
Le plan d'action franco-brésilien ratifié mardi aborde plusieurs autres domaines, comme la coopération dans la recherche spatiale, diverses technologies, l'enseignement professionnel ou encore la culture.
La proportion importante d'industriels de l'aéronautique et de la défense dans la délégation française - ils représentaient un tiers des chefs d'entreprise présents - montre néanmoins que ce secteur est appelé à jouer un rôle de pointe.
Outre l'armement des sous-marins vendus, la France lorgne déjà sur la modernisation de l'armée de terre brésilienne et le développement de ses réseaux de surveillance territoriale, des contrats potentiellement élevés.
Paris évoque aussi de "substantiels transferts de technologies et de charges" pour le renouvellement de la flotte d'avions de combat brésilien, un premier contrat devant être octroyé en 2009.
Le Rafale de Dassault Aviation, qui n'a toujours pas trouvé de débouché à l'exportation, doit affronter pour cela des concurrents américains et suédois.
La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, était également du voyage pour signer un accord renforçant la coopération nucléaire bilatérale. Mais la France a aussi rappelé qu'elle était prête à aider le Brésil s'il décidait de relancer son programme d'électricité nucléaire.
La France et le Brésil ont scellé mardi de façon spectaculaire leur partenariat stratégique avec des contrats militaires de six milliards d'euros impliquant d'importants transferts technologiques.
Ces accords, qui portent notamment sur la livraison de quatre sous-marins conventionnels et de 50 hélicoptères de transport militaires, ont été signés au terme d'une visite de 48 heures de Nicolas Sarkozy au cours de laquelle Français et Brésiliens ont exprimé une grande identité de vues sur les questions internationales.
Le président français et Luis Inacio Lula da Silva, son charismatique homologue brésilien, ont multiplié les signes d'amitié et se sont engagés notamment à adopter une approche commune lors du sommet du G20 qui débattra début avril à Londres des moyens de réformer le système financier international.
"Nous allons nous unir pour défendre un mécanisme de régulation transparent et efficace", a dit Lula lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que leurs "affinités dans leur vision du monde" faisaient que la France et le Brésil étaient destinés à devenir "de plus en plus partenaires", et ce au moment où le géant de l'Amérique latine, dont Paris appuie la candidature à un siège permanent au Conseil de sécurité de l'Onu, entend peser d'un poids croissant sur la scène internationale.
Les contrats signés mardi reflètent sa volonté de renforcer sa puissance militaire, à des fins que Brasilia, qui doit gérer la surveillance de 8.000 km de côtes, assure purement défensives.
Le montant de six milliards d'euros concerne la part des industriels français - le total général est de 8,6 milliards, une partie revenant à des sociétés brésiliennes - et se répartit en 1,9 milliard pour Eurocopter, la filiale d'EADS, et 4,1 milliards pour les chantiers navals public DCNS, dont Thales détient 25%.
De source proche de la délégation française, on se fait fort de souligner que ce total est supérieur à celui des exportations d'armes françaises pour l'ensemble de 2007, qui avait été de 5,7 milliards d'euros.
Outre les quatre sous-marins classiques de type Sportène, DCNS aidera le Brésil à construire une base de sous-marins et fournira la coque du premier submersible à propulsion nucléaire du pays, qui pourrait voir le jour à l'horizon 2020.
L'ensemble de ces contrats sont assortis d'importants transferts de technologie. Les hélicoptères de type EC725 seront ainsi construits au Brésil par Helibras, une filiale locale d'Eurocopter qui installera en outre dans le pays une usine de turbines.
"Le Brésil est pour nous un pays prioritaire parce qu'il a une industrie très forte qui peut nous appuyer, qui nous sert de contrepartie", a dit à la presse le président d'EADS, Louis Gallois.
"Il fait partie des quatre ou cinq pays au monde avec lesquels EADS veut développer un partenariat de long terme, stratégique, prioritaire", a-t-il ajouté.
Le plan d'action franco-brésilien ratifié mardi aborde plusieurs autres domaines, comme la coopération dans la recherche spatiale, diverses technologies, l'enseignement professionnel ou encore la culture.
La proportion importante d'industriels de l'aéronautique et de la défense dans la délégation française - ils représentaient un tiers des chefs d'entreprise présents - montre néanmoins que ce secteur est appelé à jouer un rôle de pointe.
Outre l'armement des sous-marins vendus, la France lorgne déjà sur la modernisation de l'armée de terre brésilienne et le développement de ses réseaux de surveillance territoriale, des contrats potentiellement élevés.
Paris évoque aussi de "substantiels transferts de technologies et de charges" pour le renouvellement de la flotte d'avions de combat brésilien, un premier contrat devant être octroyé en 2009.
Le Rafale de Dassault Aviation, qui n'a toujours pas trouvé de débouché à l'exportation, doit affronter pour cela des concurrents américains et suédois.
La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, était également du voyage pour signer un accord renforçant la coopération nucléaire bilatérale. Mais la France a aussi rappelé qu'elle était prête à aider le Brésil s'il décidait de relancer son programme d'électricité nucléaire.
Commentaire