2008 restera à coup sûr dans les annales comme une annus horribilis pour l'industrie française. L'Insee a annoncé lundi un recul de 0,5 % de la production industrielle au mois de septembre par rapport à août. Ceci porte son repli à 0,7 % sur l'ensemble du troisième trimestre. En un an, l'industrie a vu sa production reculer de 2,1 %. Si on exclut l'impact positif de la production énergétique - qui pèse beaucoup en volume quand les prix sont élevés -, l'industrie manufacturière a donc reculé de 2,5 % en un an. On peut désormais officiellement considérer ce secteur comme étant en récession.
Sombre au premier abord, le panorama est pourtant un peu plus contrasté dans le détail et offre quelques lueurs d'espoir à moyen terme. En effet, la production a finalement moins chuté en septembre que ne l'anticipaient les économistes. Ces derniers s'attendaient à un repli beaucoup plus marqué, sur la foi des enquêtes très dégradées sur le moral des industriels publiées pendant l'été. Le chiffre de lundi incite donc quelques-uns, comme Bucco Tullia, économiste chez HVB-UniCredit, à estimer que finalement le PIB de la France pourrait rester positif au troisième trimestre. L'Insee doit publier sa première estimation vendredi. Pour l'instant, la plupart des observateurs, y compris au sein du ministère de l'Économie, s'attendent à un recul de cet indicateur, le second consécutif.
Recul de l'automobile
Autre motif d'espoir, plus fondé celui-ci : quelques secteurs industriels offrent une résistance plus importante qu'escomptée. En fait, le recul de la production en septembre est essentiellement dû à la poursuite de l'effondrement de l'industrie automobile (- 3,1 % par rapport à août). À l'inverse, certains autres secteurs tirent encore leur épingle du jeu : la production de biens de consommation progresse légèrement, de 1,5 % entre le deuxième et le troisième trimestre. Signe que les ménages ont peut-être recommencé à consommer au cours des dernières semaines. « La baisse du cours du pétrole, le repli de l'euro et les assouplissements monétaires passés et à venir pourraient permettre à l'économie française de sortir progressivement de l'ornière à partir de l'été prochain », en conclut Marc Touati, chez Global Equities.
Par le figaro
Sombre au premier abord, le panorama est pourtant un peu plus contrasté dans le détail et offre quelques lueurs d'espoir à moyen terme. En effet, la production a finalement moins chuté en septembre que ne l'anticipaient les économistes. Ces derniers s'attendaient à un repli beaucoup plus marqué, sur la foi des enquêtes très dégradées sur le moral des industriels publiées pendant l'été. Le chiffre de lundi incite donc quelques-uns, comme Bucco Tullia, économiste chez HVB-UniCredit, à estimer que finalement le PIB de la France pourrait rester positif au troisième trimestre. L'Insee doit publier sa première estimation vendredi. Pour l'instant, la plupart des observateurs, y compris au sein du ministère de l'Économie, s'attendent à un recul de cet indicateur, le second consécutif.
Recul de l'automobile
Autre motif d'espoir, plus fondé celui-ci : quelques secteurs industriels offrent une résistance plus importante qu'escomptée. En fait, le recul de la production en septembre est essentiellement dû à la poursuite de l'effondrement de l'industrie automobile (- 3,1 % par rapport à août). À l'inverse, certains autres secteurs tirent encore leur épingle du jeu : la production de biens de consommation progresse légèrement, de 1,5 % entre le deuxième et le troisième trimestre. Signe que les ménages ont peut-être recommencé à consommer au cours des dernières semaines. « La baisse du cours du pétrole, le repli de l'euro et les assouplissements monétaires passés et à venir pourraient permettre à l'économie française de sortir progressivement de l'ornière à partir de l'été prochain », en conclut Marc Touati, chez Global Equities.
Par le figaro