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La bourse et les présidents américains

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    Alors que les électeurs américains s'apprêtent à élire leur nouveau président, le bilan des huit années de présidence de George W.Bush, est déjà critiqué sur les marchés financiers. Mais ses prédécesseurs ont-ils fait mieux ?

    Lors de l'arrivée de George W.Bush à la Maison-Blanche, le Dow Jones, l'indice composé des trente titres représentatifs de l'économie américaine, évoluait à 10587 points. Aujourd'hui, en pleine débâcle financière, il se situe autour des 9200 points. Compte tenu de la situation financière extrêmement tendue sur les marchés, on voit désormais mal l'indice récupérer le terrain perdu d'ici le passage de témoin entre George W.Bush et son successeur.

    Crée en 1896, le Dow Jones a connu une croissance globalement sereine jusqu'à la deuxième moitié des années 1920, avant d'atteindre son point critique le 28 octobre, lors du fameux krach de 29. Ce jour-là, l'indice perdait plus de 13% en une seule séance et cette chute vertigineuse sonnera comme le début de la Grande Dépression. Entre-temps, près de 80 années se sont écoulées, et plus de 19 présidents américains différents ont été nommés à la tête du pays.

    A quelques jours de l'élection, il nous a semblé intéressant de voir quelles ont été les performances du Dow Jones au cours des différents mandats de chaque président. Premier enseignement, le cours de l'indice se soucie peu du courant politique du président en exercice, qu'il soit républicain ou démocrate.

    A titre d'exemple, le Dow Jones est passé de 88 à 313 points entre l'arrivée et le départ du républicain Calvin Coolidge à la maison Blanche, période allant de août 1923 à mars 1929. Mais c'est également sous la présidence du Républicain Herbert C.Hoover (4 mars 1929 8 novembre 1933) que le Dow Jones a connu la pire période de son histoire. Le 8 juillet 1932, au plus fort de la crise, le Dow Jones passait ainsi sous les 42 points, son niveau de 1896. L'indice vedette américain connaîtra ensuite une lente et douloureuse remontée au cours des douze années placées sous la présidence du Démocrate Franklin D.Roosevelt, avec un passage à vide au cours du second mandat, période pendant laquelle le Dow Jones passera de 185 points à 129 points.

    L'après-guerre de tous les records

    Par la suite, les années Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon verront un Dow Jones en nette hausse, malgré un bilan négatif pour le deuxième mandat du républicain Richard Nixon, qui ne durera qu'un an suite à sa démission dans le cadre de l'affaire Watergate. Il faut dire que sa seconde présidence, de janvier 73 à août 74, se déroule en plein krach pétrolier, avec des effets qui se sont fait sentir sur la plupart des marchés mondiaux. Le second krach pétrolier, durant lequel le prix du pétrole sera multiplié par 2,7 entre la mi-1978 et 1981, affectera également la présidence du démocrate Jimmy Carter (20 janvier 1977 - 20 janvier 1981), qui n'aura vu qu'un différentiel de 9 points en négatif sur le Dow Jones entre son arrivée et son départ de la Maison Blanche.

    Mais c'est surtout lors des mandats de Ronald Reagan, de George Bush père et de Bill Clinton que le Dow Jones réalisera ses plus belles performances. Mention spéciale pour ce dernier.

    Au cours des huit années de présidence du démocrate Clinton, l'économie américaine est au beau fixe et le Dow Jones passe de 3240 points à 10580, gagnant au passage 7340 points. Un beau score, que George W. Bush ne pourra ni égaler, ni même conserver. L'évolution du Dow Jones, déjà négative au cours de son premier mandat, se confirme au cours de la seconde présidence. Une tendance qui se renforce à partir de 2008, lors de l'explosion de la bulle immobilière américaine suite aux crédits hypothécaires à risque («subprimes»), à l'origine de la plus grave crise financière depuis celle de 1929.

    Par le figaro
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