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La Côte d'Azur, dernier refuge des milliardaires russes

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  • La Côte d'Azur, dernier refuge des milliardaires russes

    Les milliardaires russes ont sauvé la saison touristique sur la Côte d'Azur et la crise ne semble avoir aucune incidence sur leur train de vie : les Russes sont les rois de la "French Riviera".

    Fuyant les rigueurs de l'hiver russe, ces tsars modernes ont adopté les rives françaises de la Méditerranée, qu'ils considèrent comme une région sûre pour eux et pour leurs biens.

    Les "novaritchs", comme on les surnomme, ont jeté leur dévolu sur Nice, Cannes, le Cap d'Antibes et le Cap Ferrat, qu'ils rallient en jet privé.

    A Nice, ils ont fait flamber le prix du mètre carré sur la Promenade des Anglais. Les agences immobilières locales y signalent d'ailleurs en deux langues - russe et français - les appartements à vendre sur les façades des immeubles.

    En août, un Russe a acheté la villa considérée comme la plus chère du monde, la "Léopolda", qui appartenait à Lily Safra, la veuve du banquier libanais Edmond Safra. Prix de vente exceptionnel pour cette propriété située sur les hauteurs de Villefranche : 500 millions d'euros. La transaction s'est faite dans la plus grande discrétion. Le nom de l'acheteur n'est pas connu avec certitude. Celui de Roman Abramovitch, le patron du club de football de Chelsea, a été un moment été avancé.

    C'est un autre milliardaire russe qui aurait fait l'acquisition, Mikhaïl Prokhorov. Premier producteur mondial de nickel d'après Forbes, ce quadragénaire à la réputation de play-boy "pèse" aujourd'hui 19 milliards d'euros et se situe au 24e rang des plus grosses fortunes mondiales.

    CAPRICES


    Demeure chargée d'histoire, la "Léopolda" avait été acquise à vil prix par le roi des Belges en 1902. Transformée en hôpital en 1915 par y accueillir les gueules cassées de la Première guerre mondiale, elle a depuis changé plusieurs fois de mains et vu défiler les plus grandes célébrités de la planète. Lovée au coeur d'un parc de huit hectares planté d'oliviers, d'orangers, de citronniers, de cyprès et de résineux, elle est surmontée d'une sorte de tour dominant la baie de Beaulieu, du même bleu que son immense piscine.

    Sur la Côte d'Azur, certains propriétaires russes sont célèbres pour leurs caprices.

    L'un d'eux a ainsi demandé le détournement de la voie ferrée Nice-Toulon-Marseille à la hauteur de Cannes pour que le bruit des trains ne dérange pas son repos et pour avoir un accès direct à la mer. Il s'est dit prêt à verser plusieurs dizaines de millions d'euros pour régler les travaux. Une proposition repoussée par le Réseau ferré de France.

    Roman Abramovitch a quant à lui tenté de se faire construire en catimini un ponton de 22 mètres au bas de sa propriété du Cap d'Antibes pour y amarrer l'un de ses yachts. Les travaux ont été arrêtés in extremis sur intervention de la mairie.

    Sur l'autoroute A8, au volant de bolides immatriculés dans leur pays, ils sont nombreux à braver les radars et payent rubis sur l'ongle les amendes pour leurs excès commis à bord de Ferrari, Lamborghini et autres Porsche.

    Plus poétique, un banquier de Moscou a fait installer dans sa villa du Cap Ferrat un système de vidéosurveillance pour observer de ses bureaux de la capitale russe la croissance de ses rosiers et l'état de son jardin sur la Côte d'Azur.

    Toujours au Cap Ferrat, un autre "novaritch" originaire du Kazakhstan a offert à la police municipale une vedette pour ses patrouilles maritimes autour de la presqu'île. Un cadeau à 75.000 euros accepté par René Vestri, le maire UMP de Saint-Jean-Cap-Ferrat.

    CRISE DES CASINOS


    Pascal Brun, le directeur du Majestic-Barrière et des casinos Croisette et des Princes de Cannes le reconnaît : les Russes et les émirs du Golfe ont sauvé la dernière saison estivale.

    En juillet, deux chambres seulement de son établissement ont été occupées par des Français. Italiens, Espagnols, Anglais, Américains ne sont venus qu'au compte-gouttes.

    A 800 euros la nuit, le palace est devenu inabordable, sauf pour une clientèle slave ou orientale qui dépense sans compter.

    "Par bonheur, toutes les monarchies régnantes du Moyen-Orient nous sont restées fidèles", a déclaré Pascal Brun.

    "Avec les Russes, elles nous ont permis de tourner plutôt bien cet été. En revanche, les casinos ont souffert, et ce n'est pas fini. Effets conjugués de la loi anti-tabac et de la baisse générale du pouvoir d'achat, les joueurs aujourd'hui viennent moins souvent, moins longtemps et dépensent moins", a-t-il expliqué à Reuters.

    Dans les douze casinos de la Côte, hors Monaco, le constat est partout le même : machines à sous ou jeux de table, les recettes ont accusé depuis juillet une baisse de 30%.

    "Si la crise se prolonge, les gros vont maigrir et les petits vont mourir", pronostique Dominique Desseigne, le P-DG du groupe Lucien Barrière.

    "La crise est grave. L'Etat nous considère toujours comme des vaches à lait alors que rien ne va plus. Nous tournons au ralenti et nos frais fixes restent constants. Sur 100 euros laissés chez nous par un client, il nous en prélève automatiquement 66, ce n'est plus jouable", déplore-t-il.

    par Reuters

  • #2
    les benefices du petrole reviens toujour au pays riches si c'est pas les saoudiens c'est les russes.

    Commentaire

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