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Renault n'avait pas besoin de cela ...
Alors que tourmente financière et crise économique font des ravages dans le monde entier, conduisant notamment le constructeur automobile à mettre à l'arrêt un grand nombre de ses usines pendant deux semaines, l'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) a abaissé vendredi la note d'endettement à long terme de Renault, de "BBB+" à "BBB", et maintenu la perspective négative.
"La possibilité d'une récession imminente va pénaliser la rentabilité du constructeur automobile et sa capacité à générer du cash", argumente l'agence, laquelle ajoute s'attendre à un marché "difficile" dans le secteur automobile en 2009. Ce qui n'est malheureusement pas un scoop ....
SP indique par ailleurs qu'elle pourrait réviser la perspective de négative à stable s'il y avait "des signaux clairs" montrant que la chute de la demande est enrayée ou "si Renault se montrait exceptionnellement résistant" dans un contexte morose.
La nouvelle Lagnuna coupé, lancée à forts renforts de messages publiciatires a donc du pain sur la planche pour tenter de faire son trou ... et de ramener les clients. Marcher sur les plates-bandes d'Alfa Roméo - voire des allemandes - ne serait peut-être pas suffisant ...
Renault a par ailleurs annoncé vendredi qu'il allait arrêter pendant une à deux semaines l'assemblage de voitures et de moteurs dans ses quinze usines françaises. Il s'agit notamment de Flins, Douai, Sandouville (déjà lourdement impacté par la crise du secteur automobile) et du Mans.Depuis le 16 octobre, la production au sein de l'usine Renault de Douai est au point mort. Elle ne reprendra que le 12 novembre. Les sites turc, russe et slovène seront également touchés, mais à un degré moindre.
Les objectifs affichés par le constructeur sont de réduire de 20 % la production, au quatrième trimestre, en Europe. "Nous sommes dans une période où incontestablement, les marchés sont en train de s'effondrer, et pour éviter d'avoir une trop forte dégradation de la situation d'entreprise, il faut piloter de manière extrêmement serrée les stocks, donc bien évidemment il faut organiser une baisse de la production", a affirmé une porte-parole du groupe.
"Il s'agit de fermetures temporaires, on est traditionnellement sur une période de congés et on a toujours, quand on a des besoins d'adaptation de la production, une prédilection pour placer à cette période-là les journées non travaillées", a-t-elle aussi précisé.
Petit rappel : en début d'année, Renault tablait sur une croissance de 10 % de ses volumes ...
Le secrétaire général de la CGT - Bernard Thibault - a critiqué vendredi les mesures de chômage technique prises par Renault dans son usine de Sandouville (Seine-Maritime), assurant que "rien ne justifie cette décision brutale" de la firme au losange.
"Renault n'a pas ses comptes dans le rouge et on maintient le versement d'un milliard d'euros de dividendes aux actionnaires pendant qu'on met au chômage technique les ouvriers qui perdront entre 300 et 400 euros par mois sur des salaires de 1.400 euros net", a déploré Bernard Thibault sur RTL.
"Il n'est pas normal de laisser un groupe, qui a encore des marges financières aujourd'hui, mettre sur la paille des ouvriers parce que c'est une décision politique qui est aussi de nature à aggraver la crise", s'est insurgé le secrétaire général de la CGT.
Sources : AFP / Ouest-France / La Voix du Nord / AP
Alors que tourmente financière et crise économique font des ravages dans le monde entier, conduisant notamment le constructeur automobile à mettre à l'arrêt un grand nombre de ses usines pendant deux semaines, l'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) a abaissé vendredi la note d'endettement à long terme de Renault, de "BBB+" à "BBB", et maintenu la perspective négative.
"La possibilité d'une récession imminente va pénaliser la rentabilité du constructeur automobile et sa capacité à générer du cash", argumente l'agence, laquelle ajoute s'attendre à un marché "difficile" dans le secteur automobile en 2009. Ce qui n'est malheureusement pas un scoop ....
SP indique par ailleurs qu'elle pourrait réviser la perspective de négative à stable s'il y avait "des signaux clairs" montrant que la chute de la demande est enrayée ou "si Renault se montrait exceptionnellement résistant" dans un contexte morose.
La nouvelle Lagnuna coupé, lancée à forts renforts de messages publiciatires a donc du pain sur la planche pour tenter de faire son trou ... et de ramener les clients. Marcher sur les plates-bandes d'Alfa Roméo - voire des allemandes - ne serait peut-être pas suffisant ...
Renault a par ailleurs annoncé vendredi qu'il allait arrêter pendant une à deux semaines l'assemblage de voitures et de moteurs dans ses quinze usines françaises. Il s'agit notamment de Flins, Douai, Sandouville (déjà lourdement impacté par la crise du secteur automobile) et du Mans.Depuis le 16 octobre, la production au sein de l'usine Renault de Douai est au point mort. Elle ne reprendra que le 12 novembre. Les sites turc, russe et slovène seront également touchés, mais à un degré moindre.
Les objectifs affichés par le constructeur sont de réduire de 20 % la production, au quatrième trimestre, en Europe. "Nous sommes dans une période où incontestablement, les marchés sont en train de s'effondrer, et pour éviter d'avoir une trop forte dégradation de la situation d'entreprise, il faut piloter de manière extrêmement serrée les stocks, donc bien évidemment il faut organiser une baisse de la production", a affirmé une porte-parole du groupe.
"Il s'agit de fermetures temporaires, on est traditionnellement sur une période de congés et on a toujours, quand on a des besoins d'adaptation de la production, une prédilection pour placer à cette période-là les journées non travaillées", a-t-elle aussi précisé.
Petit rappel : en début d'année, Renault tablait sur une croissance de 10 % de ses volumes ...
Le secrétaire général de la CGT - Bernard Thibault - a critiqué vendredi les mesures de chômage technique prises par Renault dans son usine de Sandouville (Seine-Maritime), assurant que "rien ne justifie cette décision brutale" de la firme au losange.
"Renault n'a pas ses comptes dans le rouge et on maintient le versement d'un milliard d'euros de dividendes aux actionnaires pendant qu'on met au chômage technique les ouvriers qui perdront entre 300 et 400 euros par mois sur des salaires de 1.400 euros net", a déploré Bernard Thibault sur RTL.
"Il n'est pas normal de laisser un groupe, qui a encore des marges financières aujourd'hui, mettre sur la paille des ouvriers parce que c'est une décision politique qui est aussi de nature à aggraver la crise", s'est insurgé le secrétaire général de la CGT.
Sources : AFP / Ouest-France / La Voix du Nord / AP