Un secteur loin d’être en crise
SÉRÉNITÉ et tranquillité. Se sont là les expressions qui ont caractérisé Anas Sefrioui, président du groupe Addoha, lors de la conférence des résultats semestriels réservée à la presse, lundi 13 octobre. Pour rappel, le magnat de l’immobilier avait convié les analystes financiers la semaine dernière. La réunion s’est déroulée à l’abri des projecteurs. Cette fois-ci, entouré de son «nouvel» état major, Sefrioui a déblayé, en apportant autant d’éclaircissements que possible sur son groupe. Il a ainsi passé au crible tous les sujets, allant de la santé du secteur immobilier à la situation boursière de ces dernières semaines, en passant par les réalisations financières et le plan prévisionnel.
Sur la question des résultats financiers qui ne correspondent pas à la moitié des prévisions du business plan réactualisé, Sefrioui explique «qu’historiquement les réalisations du premier semestre n’ont jamais dépassé plus de 30% du total annuel». De plus, le top management assure qu’il réalisera bien les 6,2 milliards de DH de chiffre d’affaires entre la fin d’année et la première moitié 2009. Il existe donc un décalage technique oscillant de 4 à 6 mois. Toutefois, le management tempère en affirmant que ce dernier n’impactera ni le chiffre d’affaires ni le résultat net. Cet écart est «essentiellement lié à l’éclatement des titres fonciers, notamment pour Fadesa à Saïdia». S’ajoutent à cela la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment, ainsi que des tensions existantes sur la disponibilité des matériaux. A cet effet, «le groupe a fait appel à des sociétés étrangères et a établi des contacts directs avec les fournisseurs pour recevoir les matériaux à temps». A ce propos, Anas Sefrioui souligne qu’il a investi plus de 5,6 milliards de DH de sa fortune personnelle, dans la construction de 2 cimenteries: l’une à Settat et l’autre à Béni Mellal. «La première tonne sera livrée en juin 2010», assure-t-il. Et d’ajouter, «c’est la preuve que je continue à croire en ce secteur».
Autre explication, un stock important de ventes n’a pas été pris en compte dans les résultats. Il s’agit d’à peu près 24.000 compromis de vente, pour lesquels des acomptes initiaux d’au plus 30% sont versés. Néanmoins, ces ventes ne sont effectives que lorsque la totalité des démarches administratives a été effectuée. «Ce qui n’est malheureusement pas de notre ressort», dixit Sefrioui. Le chiffre d’affaires attendu de ces opérations une fois achevées s’élève à plus de 8 milliards de DH. «Ils seront réalisés dans les 18 mois à venir», souligne Sefrioui. La composition de ce chiffre d’affaires «sécurisé» est caractérisée par 3,7 milliards de DH pour le logement économique (45%), 2,5 milliards pour le moyen standing (30%) et le reste pour le haut standing composé de (15% pour les résidences principales et 10% pour les secondaires). Autre point qui abonde dans ce sens, le groupe Addoha, à l’image d’autres sociétés cotées, s’engage à publier, en parallèle à la comptabilité traditionnelle, ses comptes 2009 aux normes IFRS/IAS. En effet, il faut savoir que ces standards comptables permettent de comptabiliser les avances et acomptes reçus avant leur réalisation totale. «Cela permettra donc aux spécialistes d’avoir des bases comparables».
S’agissant des interrogations concernant le secteur de l’immobilier, Sefrioui s’est montré plus qu’optimiste exhortant les spécialistes (analystes et presse) d’éviter de parler de crise, «puisqu’il n’y a pas de crise» à ses yeux. Bien au contraire, «la demande est plus qu’excédentaire», souligne-t-il. Le marché de l’habitat souffre, en effet, d’un déficit de plus d’1 million de logements, sachant que la demande additionnelle annuelle s’établit à 100.000 unités, et que la production oscille entre 100 et 120.000 unités annuelles.
Au niveau opérationnel, sur les 30 millions de m2 de surface commercialisable, le groupe en couvre plus 22 millions, soit près de 265.261 unités, soit en cours de commercialisation soit en cours de lancement.
In fine, les performances du semestre marquent, tout de même, des progressions convenables. Le CA bondit de 78% à plus de 1,3 milliard de DH. Idem pour le résultat d’exploitation qui double pour s’établir à 484 millions de DH. Sachant que le taux de marge s’apprécie de 4 points de base à 37%, le résultat net s’élève à 319 millions de DH, soit plus de 40% par rapport au S1 2007.
Comportement boursier
LA valeur reste l’un des baromètres du marché. «Quand Addoha va, le marché va et vice-versa», souligne un trader. Cependant, malgré des fondamentaux solides, le titre a subi les affres de la crise boursière internationale de ces dernières semaines. Aujourd’hui, la situation s’est inversée, l’action s’est reprise (+5,99%) lors de la première séance de la semaine, pour reperdre près de 4,24% sur les séances de mardi et mercredi à 139,05 DH.
SÉRÉNITÉ et tranquillité. Se sont là les expressions qui ont caractérisé Anas Sefrioui, président du groupe Addoha, lors de la conférence des résultats semestriels réservée à la presse, lundi 13 octobre. Pour rappel, le magnat de l’immobilier avait convié les analystes financiers la semaine dernière. La réunion s’est déroulée à l’abri des projecteurs. Cette fois-ci, entouré de son «nouvel» état major, Sefrioui a déblayé, en apportant autant d’éclaircissements que possible sur son groupe. Il a ainsi passé au crible tous les sujets, allant de la santé du secteur immobilier à la situation boursière de ces dernières semaines, en passant par les réalisations financières et le plan prévisionnel.
Sur la question des résultats financiers qui ne correspondent pas à la moitié des prévisions du business plan réactualisé, Sefrioui explique «qu’historiquement les réalisations du premier semestre n’ont jamais dépassé plus de 30% du total annuel». De plus, le top management assure qu’il réalisera bien les 6,2 milliards de DH de chiffre d’affaires entre la fin d’année et la première moitié 2009. Il existe donc un décalage technique oscillant de 4 à 6 mois. Toutefois, le management tempère en affirmant que ce dernier n’impactera ni le chiffre d’affaires ni le résultat net. Cet écart est «essentiellement lié à l’éclatement des titres fonciers, notamment pour Fadesa à Saïdia». S’ajoutent à cela la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment, ainsi que des tensions existantes sur la disponibilité des matériaux. A cet effet, «le groupe a fait appel à des sociétés étrangères et a établi des contacts directs avec les fournisseurs pour recevoir les matériaux à temps». A ce propos, Anas Sefrioui souligne qu’il a investi plus de 5,6 milliards de DH de sa fortune personnelle, dans la construction de 2 cimenteries: l’une à Settat et l’autre à Béni Mellal. «La première tonne sera livrée en juin 2010», assure-t-il. Et d’ajouter, «c’est la preuve que je continue à croire en ce secteur».
Autre explication, un stock important de ventes n’a pas été pris en compte dans les résultats. Il s’agit d’à peu près 24.000 compromis de vente, pour lesquels des acomptes initiaux d’au plus 30% sont versés. Néanmoins, ces ventes ne sont effectives que lorsque la totalité des démarches administratives a été effectuée. «Ce qui n’est malheureusement pas de notre ressort», dixit Sefrioui. Le chiffre d’affaires attendu de ces opérations une fois achevées s’élève à plus de 8 milliards de DH. «Ils seront réalisés dans les 18 mois à venir», souligne Sefrioui. La composition de ce chiffre d’affaires «sécurisé» est caractérisée par 3,7 milliards de DH pour le logement économique (45%), 2,5 milliards pour le moyen standing (30%) et le reste pour le haut standing composé de (15% pour les résidences principales et 10% pour les secondaires). Autre point qui abonde dans ce sens, le groupe Addoha, à l’image d’autres sociétés cotées, s’engage à publier, en parallèle à la comptabilité traditionnelle, ses comptes 2009 aux normes IFRS/IAS. En effet, il faut savoir que ces standards comptables permettent de comptabiliser les avances et acomptes reçus avant leur réalisation totale. «Cela permettra donc aux spécialistes d’avoir des bases comparables».
S’agissant des interrogations concernant le secteur de l’immobilier, Sefrioui s’est montré plus qu’optimiste exhortant les spécialistes (analystes et presse) d’éviter de parler de crise, «puisqu’il n’y a pas de crise» à ses yeux. Bien au contraire, «la demande est plus qu’excédentaire», souligne-t-il. Le marché de l’habitat souffre, en effet, d’un déficit de plus d’1 million de logements, sachant que la demande additionnelle annuelle s’établit à 100.000 unités, et que la production oscille entre 100 et 120.000 unités annuelles.
Au niveau opérationnel, sur les 30 millions de m2 de surface commercialisable, le groupe en couvre plus 22 millions, soit près de 265.261 unités, soit en cours de commercialisation soit en cours de lancement.
In fine, les performances du semestre marquent, tout de même, des progressions convenables. Le CA bondit de 78% à plus de 1,3 milliard de DH. Idem pour le résultat d’exploitation qui double pour s’établir à 484 millions de DH. Sachant que le taux de marge s’apprécie de 4 points de base à 37%, le résultat net s’élève à 319 millions de DH, soit plus de 40% par rapport au S1 2007.
Comportement boursier
LA valeur reste l’un des baromètres du marché. «Quand Addoha va, le marché va et vice-versa», souligne un trader. Cependant, malgré des fondamentaux solides, le titre a subi les affres de la crise boursière internationale de ces dernières semaines. Aujourd’hui, la situation s’est inversée, l’action s’est reprise (+5,99%) lors de la première séance de la semaine, pour reperdre près de 4,24% sur les séances de mardi et mercredi à 139,05 DH.