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Prix littéraires : Kamel Daoud décroche le Goncourt 2024

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  • Prix littéraires : Kamel Daoud décroche le Goncourt 2024

    Grand favori, Kamel Daoud a reçu le prix Goncourt lundi 4 novembre pour « Houris » (Gallimard). Le choix fort d'un roman interdit en Algérie parce qu'il évoque le tabou de la guerre civile des année 1990. Entre rémanences de la décennie noire et réflexion sur la place des femmes dans une société traditionnelle, l'écrivain offre un texte aussi clivant que puissant, justifiant sa consécration.


    Par six voies, dès le premier tour, les jurés du Prix Goncourt ont distingué « Houris » de Kamel Daoud. Une distinction méritée et hautement symbolique, puisque, pour s'être attaqué au tabou de la guerre civile des années 1990, le roman a été interdit en Algérie -et que son éditeur Gallimard n'a pas pu se rendre au récent salon du livre d'Alger.
    Aube, l'héroïne d'« Houris » est une narratrice paradoxale : « Comment une femme muette de vingt-six ans peut-elle parler autant, sans reprendre son souffle ? » Mutilée dans l'enfance par un égorgement ne lui laissant qu'une cicatrice en forme de « sourire » à la gorge, cette orpheline de la décennie noire algérienne (1992-2002) semble n'avoir que son silence pour percer l'omerta d'un pays qui, dans sa « charte pour la paix et la réconciliation nationale », menace d'emprisonner « quiconque, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale ».

    Source : Les Echos - 04/11/2024





  • #2
    un pays qui, dans sa « charte pour la paix et la réconciliation nationale », menace d'emprisonner « quiconque, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale ».
    C'est ça la dictature, on se croirait en Iran.
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      S'il avait transposé cette même histoire (autant ou plus douloureuse ) sur une autre époque ,il n'aurait même pas été édité ,n'allez surtout pas nous dire que ces prix sont littéraires ......
      بلادي وإن جارت على عزيزة .. وأهلي وإن ضنوا على كرام

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      • #4
        Il aurait pu écrire aussi sur les exactions du colonisateur sur le peuple Algérien pendant la guerre de libération , comme ça il aura 2 prix Goncourt celui de la guerre en Algérie et celui du terrorisme de la décennie noire
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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        • #5
          ACAPULCO

          Depuis très longtemps, il y a des films, des romans, des livres historiques, des débats sur la guerre d'Algérie et cela des deux côtés de la Méditerranée.
          Alors que c'est le vide sidéral en ce qui concerne le terrorisme et les exactions de l'armée et des forces de l'ordre contre la population algérienne pendant votre guerre civile
          C'est le tabou complet, à tel point que le gouvernement algérien interdit ce roman et menace de prison tout ceux qui tenterait d'aborder cette période de l'histoire du pays.
          Même sur ce forum, ouvrir un sujet sur les massacres entre algériens ou sur la période considérée est vue de façon hostile.
          Pourtant l'Algérie ne doit pas masquer ce qui s'est passé car cela en est plus que suspect.
          Ce pays compense cet autisme, en mettant le paquet sur la période coloniale et en entretenant soigneusement, la rente mémorielle, la rancoeur et la haine.

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          • #6
            C'est une vérité indéniable, la collaboration avec l'ennemi offre quelques éphémères moments de gloire mais l'auteur est vite rattrapé par le hachoir de l'histoire qui en fera de la charpie.
            ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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