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Un «bûcher des vanités» dans l’Amérique moderne ? Mais cette fois, le «Savonarole» était un certain Steve Dahl.
Flash back : en 1979, la fièvre de la musique disco déferle sur le monde. Sorti en 1977, le film La Fièvre du samedi soir de John Badham bat tous les records, avec John Travolta dansant sur la musique des chansons des Bee Gees, comme Stayin’ Alive ou Saturday Night Fever.
Mais des fans du rock, ainsi qu’une partie de l'Amérique rurale, blanche et conservatrice, ne l’entendent pas de cette oreille (musicale). Le disc-jockey Steve Dahl décide d’organiser une «Disco Demolition Night» (nuit de la destruction du disco). La cérémonie est programmée le 13 juillet 1979 au Comiskey Park, le stade des White Sox, l’une des deux équipes de baseball de la ville de Chicago.
Les organisateurs s’attendaient à la présence de 5000 personnes. Ils sont venus beaucoup plus nombreux. Débordé, le service d’ordre n’a pu empêcher les jeunes qui ont envahi le stade d’entrer sans payer les billets. L’argent «économisé» va leur servir à acheter des boissons alcoolisées. La bière coulait à flots. Mais la goutte qui va faire déborder le vase, c’est la puissante explosion destinée à détruire les disques disco. Elle creuse un cratère sur la pelouse du stade ! Des milliers de personnes, ivres pour la plupart, envahissent la pelouse. La pagaille est indescriptible ! Le match prévu après la cérémonie est annulé.
Steve Dahl a déclaré dernièrement que son action n’avait pas de caractère politique ou social et était dirigée uniquement contre la musique des Bee Gees. Mais son action avait sonné le glas du disco. Dès le lendemain, aucune radio, ni discothèque de Chicago ne passait de la musique disco. C’était le début de la fin de l’hégémonie de cette musique de danse.
K. B.
LSA
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