C'est un extrait du livre Royaume d'Alger:
Comme on n’a aucune Relation exacte de ce qui se passe actuellement dans la Barbarie, l’impression de ce livre pourra faire quelque plaisir aux personnes qui souhaitent de s’en instruire.
J’avais composé ces Mémoires pour mon utilité particulière, et ils n’auraient jamais vu le jour, si des amis que je considère ne m’eussent conseillé de les donner au public. La guerre que les Provinces-Unies des Pays-bas ont avec la Régence d’Alger, fournit souvent la matière des conversations dans ce Pays. On parle des Algériens, mais on les connaît aussi peu que les nations les plus éloignées de notre continent.
Je ne donne qu’un abrégé, ou pour mieux dire une idée de l’ancienneté de ce Royaume et de ses révolutions; je ne me suis attaché qu’à l’état de son gouvernement présent, en écrivant ce que j’ai vu, ce que j’ai appris sur les lieux, et ce que j’ai trouvé dans les mémoires que j’ai recueillis dans les maisons chrétiennes qui y sont établies.
J’ai inséré dans cet ouvrage quelques aventures ou historiettes, qui ont du rapport aux sujets qui y sont traités. Il y en a dont j’ai été témoin, et d’autres de si fraîche date, et dont la vérité est si positivement affirmée par les habitants du pays, qu’on ne saurait les révoquer en doute, sans pousser trop loin l’incrédulité. Pour celle des amours d’Aroudj Barberousse avec la Princesse Zaphira, il y a peu de personnes qui la sache dans le pays même. Elle pourrait passer pour un roman, et je ne voudrais pas être garant de sa véracité. Je l’ai mise telle qu’on la traduite d’un manuscrit en Vélin, qui est entre les mains de Sidi Ahmed ben Haraam, marabout du territoire de Constantine, qui prétend descendre de la famille du Prince Arabe Selim Eutemi, mari de Zaphira
Comme on n’a aucune Relation exacte de ce qui se passe actuellement dans la Barbarie, l’impression de ce livre pourra faire quelque plaisir aux personnes qui souhaitent de s’en instruire.
J’avais composé ces Mémoires pour mon utilité particulière, et ils n’auraient jamais vu le jour, si des amis que je considère ne m’eussent conseillé de les donner au public. La guerre que les Provinces-Unies des Pays-bas ont avec la Régence d’Alger, fournit souvent la matière des conversations dans ce Pays. On parle des Algériens, mais on les connaît aussi peu que les nations les plus éloignées de notre continent.
Je ne donne qu’un abrégé, ou pour mieux dire une idée de l’ancienneté de ce Royaume et de ses révolutions; je ne me suis attaché qu’à l’état de son gouvernement présent, en écrivant ce que j’ai vu, ce que j’ai appris sur les lieux, et ce que j’ai trouvé dans les mémoires que j’ai recueillis dans les maisons chrétiennes qui y sont établies.
J’ai inséré dans cet ouvrage quelques aventures ou historiettes, qui ont du rapport aux sujets qui y sont traités. Il y en a dont j’ai été témoin, et d’autres de si fraîche date, et dont la vérité est si positivement affirmée par les habitants du pays, qu’on ne saurait les révoquer en doute, sans pousser trop loin l’incrédulité. Pour celle des amours d’Aroudj Barberousse avec la Princesse Zaphira, il y a peu de personnes qui la sache dans le pays même. Elle pourrait passer pour un roman, et je ne voudrais pas être garant de sa véracité. Je l’ai mise telle qu’on la traduite d’un manuscrit en Vélin, qui est entre les mains de Sidi Ahmed ben Haraam, marabout du territoire de Constantine, qui prétend descendre de la famille du Prince Arabe Selim Eutemi, mari de Zaphira
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