Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Quand Hassan II et Ben Bella négociaient la frontière maroco-algérienne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Quand Hassan II et Ben Bella négociaient la frontière maroco-algérienne




    Entre le 13 et le 15 mars 1963, feu le roi Hassan II s’est déplacé à Alger dans le cadre d’une visite officielle de trois jours. Au cours de sa rencontre avec le Premier ministre algérien, Ahmed Ben Bella, le souverain revient notamment sur l’épineuse question des frontières entre les deux pays. Six mois plus tard, le Maroc et l’Algérie, voisins ennemis, sont en guerre autour de Tindouf et Béchar. Histoire.



    Les tracés des frontières ont toujours été à l’origine des différends entre le Maroc et son voisin de l’est. Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, le Maroc n’a cessé de rappeler l’importance du respect des accords signés avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Entre le 13 et le 15 mars, feu le roi Hassan II s’était déplacé à Alger pour discuter de cette question, entre autres, avec le Premier ministre algérien Ahmed Ben Bella.

    Afin de procéder au règlement de leur différend, le Maroc et les autorités algériennes avaient précédemment signé un premier accord en juillet 1961. Durant cette rencontre, les deux parties avaient convenu de poursuivre les négociations pour parvenir à une solution mutuellement acceptable. Le «gouvernement de Sa Majesté le Roi du Maroc s’engage à faire face, par tous les moyens, aux éventuelles tentatives de partitions du territoire algérien», lit-on dans le septième volume de la série «Mémoires du patrimoine marocain» (Editions Nord Organisation, 1986).

    Parallèlement, le Gouvernement provisoire de la République algérienne s’était engagé à reconnaître que «le différend territorial issu des frontières imposées par la France entre les deux pays trouveront une issue par des négociations entre les deux gouvernements». Le GPRA insistait également sur le fait que «les accords qui pouvaient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines.»





    Un engagement signé par la GPRA

    Au lendemain de son indépendance, l’Algérie avait rappelé sa promesse de relancer l’épineuse question des frontières. Mais le 18 mars 1962, les représentants du Gouvernement de la République française et du GPRA parviennent à la conclusion des accords d’Évian. Signés à l'hôtel du Parc d’Évian-les-Bains, en Haute-Savoie, ces accords se traduisent dans l'immédiat par un cessez-le-feu qui met officiellement fin à sept années et cinq mois de guerre.

    Pour s’assurer que ses revendications soient entendues, le Maroc prend le risque d’étendre sa souveraineté jusqu’au poste de Zegou, situé à 50 km au sud-ouest de Taouz, en juillet 1962. D’après l’article de l’écrivain et historien Édouard Méric, paru en 1965 dans la Revue française de science politique (Volume 15, numéro 4, pp. 743-752), le poste était situé sur l’axe principal de communication entre Colomb Béchar et Tindouf. Pour réaffirmer ses bonnes intentions, le royaume chérifien dépêche, quatre jours plus tard, une délégation auprès de Benyoucef Benkhedda, histoire de féliciter le peuple algérien du retour du GPRA en Algérie et de lui rappeler les promesses. «Cela n’avait pas empêché les troupes algériennes, le 9 octobre 1962, d’occuper Tindouf et de chasser par la force les représentants locaux du gouvernement marocain qui refusaient de s’en aller, faisant des morts et des blessés», poursuit Édouard Méric.

    Quelques mois plus tard, soit en mars 1963, le Maroc, toujours dans le cadre d’une démarche pacifiste, dépêche le prince Moulay Abdallah à Alger dès le 6 mars 1963 pour préparer la visite de feu le roi Hassan II. Le 13 mars, le souverain chérifien entame ainsi une visite officielle de trois jours dans la capitale algérienne. Une convention relative à l'assistance mutuelle et à la coopération judiciaire est alors signée. Surtout, le monarque déterre un autre dossier, rappelant à l’Algérie ses engagements quant aux frontières maroco-algériennes et l’impérative de la création d’une Commission de délimitation prévue dans l’accord de juillet 1961.



    Une énième promesse de Ben Bella

    Suite à la visite de feu le roi Hassan II, Ahmed Ben Bella, alors chef du gouvernement algérien, promet au souverain qu’une solution verra le jour d’ici quelques mois, le temps que les institutions algériennes se mettent en place. «Je demande à votre Majesté plus de temps pour mettre en place des institutions algériennes et devenir président. Lorsque, en septembre ou octobre, cela sera fait, alors nous ouvrirons ensemble le dossier des frontières. Il va sans dire que l’Algérie indépendante ne saurait être l’héritière de la France en ce qui concerne les frontières algériennes», avait affirmé Ahmed Ben Bella. Une énième promesse qui ne sera jamais respectée.

    Quelques jours plus tard, le Parti de l’Istiqlal republie une carte irrédentiste du «Grand Maroc» dans son quotidien Al Alam avec un territoire comprenant un tiers du Sahara algérien jusqu'à Ain Salah, le Sahara occidental, la Mauritanie, et une partie du Mali, raconte le journaliste Stephen O. Hughes dans son ouvrage «Morocco under King Hassan» (Editions Garnet & Ithaca Press, 2001). L’Algérie amorce le déploiement de ses forces militaires tout au long du tracé entre Béchar et Tindouf au lendemain de la désignation d’Ahmed Ben Bella en tant que président de la République algérienne.

    Des troupes algériennes arrivent alors à Tarfaya afin d'inciter la population à se révolter contre le souverain chérifien et des blindés occupent les oasis de Zegdou et Mrija. Fin septembre 1963, le roi Hassan II et le général Mohamed Oufkir décident d'envoyer des auxiliaires marocains de Tagounit pour reprendre Tinjoub et Hassi Beïda. Le 5 octobre, l’Algérie débute son opération d’expulsion de près de 6 000 Marocains qui s’étalera jusqu’en novembre de la même année.

    Le Maroc lui réplique en expulsant près de 500 Algériens. Le conflit armé se déclenche officiellement le 14 octobre 1963 lorsque les Forces armées royales (FAR) repoussent les forces algériennes et reprennent Hassi Beïda et Tinjoub. Ces dernières arriveront même jusqu’à Figuig tandis que les FAR s’installeront à quelques kilomètres de Tindouf. Il s’agit là des prémices de la guerre des Sables. Ce n’est qu’en janvier 1969 que le Maroc et son voisin parviennent à la signature du Traité d'amitié de bon voisinage et de coopération d'Ifrane, puis de la «Convention relative au tracé de la frontière d'État établie entre le Royaume du Maroc et la République algérienne démocratique et populaire», en juin 1972.

  • #2
    Comment peut on négocier Tindouf et Béchar son négocier la région Est de l'actuel Maroc, surtout Oujda, celle ici était Algérienne appartenant au Suktanat de Tlemcen

    À la fin du xviiie siècle, le sultan alaouite Moulay Slimane réoccupe Oujda qui est intégrée au territoire marocain en 1795 et la frontière définitivement fixée à l'oued Kiss

    Commentaire


    • #3
      Tlemcen était sous la juridiction du sultan avant que la France ne l'oblige à signer la fin de sa revendication sur ce territoire.
      c'est comme ça que la France a trouvé l'astuce pour déclarer cette terre sans maître et ''apte'' à être colonisée.

      Commentaire


      • #4
        L'Algerie est un cas à part dans le concert des nations. Tu peux signer avec le president et demain, coup d'etat, c'est un autre qui monte, tu resignes avec lui, et le lendemain c'est un autre qui monte, et ainsi de suite...

        Ca explique aussi pourquoi les investisseurs etrangers fuient le pays, aucune stabilite a moyen et long terme.

        Commentaire


        • #5
          Un engagement signé par la GPRA
          peut on pour une fois voir ce fameux document signé par le GPRA ? Le maroc doit avoir en sa possession un exemplaire paraphé et signé normalement .
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

          Commentaire


          • #6
            L'Algerie est un cas à part dans le concert des nations. Tu peux signer avec le president et demain, coup d'etat, c'est un autre qui monte, tu resignes avec lui, et le lendemain c'est un autre qui monte, et ainsi de suite...
            je ne sais pas ce que vaut cette ânerie mais ce que je sais,c'est que ton ancien maitre a signé un document en 72 clôturant définitivement le sujet des frontieres ,du coup,il n ya plus de sujets.
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par xenon Voir le message
              peut on pour une fois voir ce fameux document signé par le GPRA ? Le maroc doit avoir en sa possession un exemplaire paraphé et signé normalement .
              Des news de ce fameux document signé ?
              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

              Commentaire


              • #8
                Et moi qui me suis toujours demandé d'où venait cette signature sur mon cul ! ... Héhéhé
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                Commentaire


                • #9
                  ça dépend de la marque de la signature!!
                  Dernière modification par Anzoul, 17 mars 2021, 21h40.

                  Commentaire


                  • #10
                    D'après les propres critères du Makhzen les villes de l'oriental marocain et de Figuig devraient revenir à l'Algérie puisqu'elles étaient algériennes avant que les Alaouites ne profitent du démantèlement de la Régence d'Alger par la France pour les conquérir.

                    Sinon pour revenir aux fameux documents les Alaouites sont habitués à faire de faux documents: déjà leur titres de Charif qui s'achètaient dans les souks partout dans le monde musulman (à l'époque les titres de descendants du prophète sws avec tampon se vendaient au marché), ensuite la fameuse proposition de De Gaulle de céder le Sahara algérien à Mohamed 5 en échange de sa neutralité dans la guerre d'Algérie, mais la encore il n'existe nul trace de ce cette fameuse proposition pas même dans les archives de la France. Le Makhzen utilise également de fausses cartes pour justifier une existence antérieur mythologique s'étendant de Tanger à Timbouctou. Plus de faux bulletins de votes que le makhzen à créer pour démontrer que les gens de Tindouf ont demandé à la France d'être rattachés au Maroc. Plus ici les derniers en date des faux actes de propriété d'une oasis algérienne que le makhzen a donné à de pauvres paysans de Figuig leur expliquant que la terre algérienne appartient aux Alaouites....bref on a affaire à une monarchie de mythomane qui ne recule devant aucun mensonge pour se tailler le royaume qu' ils ne peuvent se tailler à la force de leurs petits bras.
                    Dernière modification par Hallaj, 18 mars 2021, 10h14.

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Hallaj Voir le message
                      D'après les propres critères du Makhzen les villes de l'oriental marocain et de Figuig devraient revenir à l'Algérie puisqu'elles étaient algériennes avant que les Alaouites ne profitent du démantèlement de la Régence d'Alger par la France pour les conquérir.
                      Exactement
                      Les villes de Oujda, Berkane, Jerada, Saidia, Taourirt et layoun sidi melouk et d'autres payaient l’impôt au Sultan de Tlemcen et non celui de Fes, la frontière historique et naturelle entre les deux royaumes a été de tout temps Oued Melouia , les actes de mariage des habitants de l'oriental marocains étaient enregistrés à Tlemcen , de meme que les registres de commerce...

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Loughzel Voir le message

                        Exactement
                        Les villes de Oujda, Berkane, Jerada, Saidia, Taourirt et layoun sidi melouk et d'autres payaient l’impôt au Sultan de Tlemcen et non celui de Fes, la frontière historique et naturelle entre les deux royaumes a été de tout temps Oued Melouia , les actes de mariage des habitants de l'oriental marocains étaient enregistrés à Tlemcen , de meme que les registres de commerce...
                        Le Makhzen a procédé à un changement de population dans l'oriental, en y fixant des tribus domestiquées d'origine bédouine. Résultat : la mémoire algérienne s'est perdue dans l'oriental marocain, car les populations originelles ont êtes remplacées par des troupeaux entiers de 3iyacha du Gharb.

                        Commentaire


                        • #13
                          Lire le livre édité en 1787 ''Recherches Historiques Sur Les Maures, Et Histoire de L'Empire de Maroc'' de Louis De Chenier, 1722-1795.

                          On peut lire à la page 17 du Tome 3 :
                          ''L'empire du Maroc est séparé du royaume d'Alger, du coté Nord par la rivière Mulluya qui vient se jeter dans la Méditerranée. L'empereur n'a aucune place sur cette cote septentrionale connue sous le nom du Rif, le peu qu'il en avait était prises par les espagnols, qui les ont conservées, tel Al Huceima, Melille et Véles de Pégnon ou de Gomera.''





                          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X