Vous connaissez ?
" Sous la pleine lune, sur les terrasses de la Casbah, des femmes récitent de courts poèmes espiègles et allusifs, magiques et divinatoires. Ces vers merveilleux qui parlent d’amour, de séparations, de souhaits, de désirs secrets, de la mort et du temps qui passe. Ils sont l’âme de la finesse spirituelle algéroise.
Les poèmes de la Boqala sont déclamés, appris ou improvisés, lors d’un rituel nommé "Jeu de la Boqala".
Il est exclusivement réservé aux femmes. La séance se déroule dans un salon, une chambre ou sur une terrasse, après la dernière prière, el i'icha.
Pour le jeu de la Boqala :
- Un pot de terre avec deux anses
- Un brasero
- Sept parfums : benjoin noir, benjoin blanc, résine d'élémi, bois d’aloès, coriandre, encens, styrax ou myrrhe composent les éléments du rituel.
On procède à une fumigation pour éloigner les mauvais esprits et attirer les bons. La Boqala vide et retournée va être passée plusieurs fois au-dessus du feu pour être purifiée, puis on la remplie d'eau et on la couvre d'un foulard. Pendant cette opération l’officiante récite une invocation et le jeu rituel commence. L’officiante invite les participantes à mettre dans le récipient un objet personnel : broche, boucle d’oreille, bracelet, épingle à cheveux …
Deux jeunes assistantes soulèvent la Boqala. La maîtresse de cérémonie récite une autre invocation plus courte et demande aux assistantes de penser à une personne de leur choix et de faire un nœud dans leurs ceintures, foulards, mouchoirs pendant qu'elles pensent à cette personne.
La maîtresse de cérémonie récite un poème*. L’une des jeunes assistantes plonge la main dans le pot, en retire un des objets et demande à qui il appartient. Dès que la personne s’annonce, l’officiante dit que le présage contenu dans le poème s’appliquera à elle. "
Allez les filles faites un v(n)oeu, cette boqala* est pour vous :
ياقايدن الشموع هاكو ا شمعة قيدوها بالاك الغايب يعود والفرحة نعاودها
Ya kaydin achmoua'a hakou chama'a kidouha, balek el ghayeb aya'aoud wa alfarha ana'awdouha
[ Vous qui tenez les chandelles, prenez une bougie, laissez-la brûler, celui qui est absent reviendra peut-être ; et lui et moi, revivrons la joie ].
" Sous la pleine lune, sur les terrasses de la Casbah, des femmes récitent de courts poèmes espiègles et allusifs, magiques et divinatoires. Ces vers merveilleux qui parlent d’amour, de séparations, de souhaits, de désirs secrets, de la mort et du temps qui passe. Ils sont l’âme de la finesse spirituelle algéroise.
Les poèmes de la Boqala sont déclamés, appris ou improvisés, lors d’un rituel nommé "Jeu de la Boqala".
Il est exclusivement réservé aux femmes. La séance se déroule dans un salon, une chambre ou sur une terrasse, après la dernière prière, el i'icha.
Pour le jeu de la Boqala :
- Un pot de terre avec deux anses
- Un brasero
- Sept parfums : benjoin noir, benjoin blanc, résine d'élémi, bois d’aloès, coriandre, encens, styrax ou myrrhe composent les éléments du rituel.
On procède à une fumigation pour éloigner les mauvais esprits et attirer les bons. La Boqala vide et retournée va être passée plusieurs fois au-dessus du feu pour être purifiée, puis on la remplie d'eau et on la couvre d'un foulard. Pendant cette opération l’officiante récite une invocation et le jeu rituel commence. L’officiante invite les participantes à mettre dans le récipient un objet personnel : broche, boucle d’oreille, bracelet, épingle à cheveux …
Deux jeunes assistantes soulèvent la Boqala. La maîtresse de cérémonie récite une autre invocation plus courte et demande aux assistantes de penser à une personne de leur choix et de faire un nœud dans leurs ceintures, foulards, mouchoirs pendant qu'elles pensent à cette personne.
La maîtresse de cérémonie récite un poème*. L’une des jeunes assistantes plonge la main dans le pot, en retire un des objets et demande à qui il appartient. Dès que la personne s’annonce, l’officiante dit que le présage contenu dans le poème s’appliquera à elle. "
Allez les filles faites un v(n)oeu, cette boqala* est pour vous :
ياقايدن الشموع هاكو ا شمعة قيدوها بالاك الغايب يعود والفرحة نعاودها
Ya kaydin achmoua'a hakou chama'a kidouha, balek el ghayeb aya'aoud wa alfarha ana'awdouha
[ Vous qui tenez les chandelles, prenez une bougie, laissez-la brûler, celui qui est absent reviendra peut-être ; et lui et moi, revivrons la joie ].
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