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Les enfumades de la Dahra : le colonel Pelissier, un criminel de guerre

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  • #16
    Extraits d'un article. traitant du sujet.


    LES ENFUMADES DU DAHRA (18-20 juin 1845) : UN CRIME PRÉMÉDITÉ
    Par Kitouni Hosni

    « En cette année 1845, la résistance à la colonisation connait un regain d’intensité avec l’entrée en scène du jeune et fulgurant Mohamed Ben Abdallah dit Boumaza.
    En l’absence de l’Emir Abdelkader retranché au sud, celui-ci réussit à réenclencher le mouvement insurrectionnel qui s’empare de tout le Dahra.
    Le 30 janvier 1845 à Sidi Bel Abbes, à dix heures du matin, cinquante-huit insurgés ayant leurs armes cachées sous leurs burnous, précédés par quelques enfants et conduits par un marabout, se présentent à la garnison. Le soldat de garde ne veut pas les laisser entrer, leur chef insiste, il dit qu’il vient avec son douar présenter une doléance au commandant supérieur…

    Devant le refus de les laisser entrer, les hommes sortent leurs armes, abattent le soldat de garde et pénètrent dans le camp tirant sur tout ce qui se présente. Huit Français sont tués, vingt-six autres blessés, dont trois officiers. Le bataillon de la Légion étrangère qui occupe le camp intervient, il ne laisse aucune chance aux insurgés qui sont tous massacrés .

    Aux premiers jours d’avril 1845, chez les Ouled Younes et les Bni Merma, au cœur du Dahra, des insurgés se présentent au domicile Hadj Saddok, caïd des Mediouna, l’attirent hors de chez lui et l’abattent de quelques coups de fusil. Les hommes de Boumaza se montrent ensuite aux environs d’Orléansville où ils s’en prennent au caïd Belkacem et son fils. La place de Ténès est attaquées. Les routes sont coupés, les approvisionnements sont rendues difficiles, il devient même impossible de transmettre le courrier.

    A la fin mai les Français constatent que l’insurrection est en train de s’étendre à l’Ouarsenis qui vient de faire l’objet d’expéditions répétitives particulièrement dévastatrices, le Bni Menacer notamment en ont payé un lourd tribut. Des centaines d’entre eux ont péri au milieu des neiges. Or l’Ouarsenis c’est la porte de la Mitidja.

    C’est dans ce cadre que Pélissier, alors membre de l’état-major de Bugeaud, est appelé en renfort pour aider Saint Arnaud à désarmer les tribus du Dahra seule solution en mesure, selon Bugeaud, de mettre un frein à l’insurrection.


    Trois colonnes sont mobilisées, elles doivent prendre en tenaille les populations depuis Mostaganem, Ténès- Orléanville et Alger. C’est Pélissier qui opère chez les Ouled Riah.

    La lettre qu’il adresse le même jour au commandant Tripier donne la même information : « Nous avons entendu hier au soir et ce matin les pétards et les fougasses du colonel Pélissier, il travaille les grottes des O. Ria ».
    Et enfin par une troisième lettre, celle-là au colonel Pélissier lui-même, il y évoque encore une fois les bruits de canon et de pétards : « j’ai supposé que vous travailliez les grottes des Ouled Ria ». Supposition de Saint-Arnaud qui va se révéler tellement juste au point où on est tenté à notre tour de supposer qu’il était parfaitement au fait de ce que son collègue faisait aux Ouled Riah.
    Saint-Arnaud : «Le colonel Pélissier après avoir fait périr dans les cavernes de Ouled Riah, 600 ou 700 individus, cruelle, mais utile mesure… a reçu la soumission de tout le Dahra ».

    Le lendemain, dans une lettre à son frère, il évoque les mêmes «dernières extrémités où Pélissier a été obligé d’en venir pour soumettre les Ouled Riah qui s’étaient réfugiés dans leurs cavernes ». Usant de la même rhétorique développée par Bugeaud et le président du Conseil, Soult , Saint-Arnaud sans minimiser l’ampleur du massacre en fait supporter la responsabilité à l’intransigeance des victimes elles-mêmes ; elles auraient par leur obstination, contraint Pélissier à recourir à cette dernière extrémité. Autrement dit : « Elles ont choisi de mourir par l’asphyxie »

    L’énigme qui nous est posée par les détails fournis par Saint Arnaud est celle-là : comment a-t-il pu deviner que les coups de canon étaient destinés à « travailler les Ouled Riah dans leurs grottes » ?
    Cela laisse supposer que les officiers étaient parfaitement instruits des procédés à utiliser en cas où les tribus venaient à se réfugier dans leurs grottes. Si tel est le cas, toute la littérature sur la légitime défense évoquée par Pélissier et Bugeaud tombe à l’eau.

    Il y a en la circonstance un acte parfaitement préméditée, organisé et mis en œuvre dans le but de faire le plus possible morts.

    Non seulement Pélissier a fait venir avec lui des fascines ( détail non confirmé par ailleurs) il aurait entretenu le feu pour asphyxier les réfugiés, et qu’en plus il usé mines pour provoquer des éboulements destinés à empêcher les réfugiés de sortir vivantes des cavernes. Ces détonations se poursuivront jusque dans la matinée du 20, c'est-à-dire 48 heures après le début de l’enfumade. Voilà pour l’affaire de Nakmaria.

    Et ce ne sera pas la dernière enfumade !

    Kitouni Hosni, le 18 juin 2017.
    Dernière modification par Pomaria, 19 mai 2020, 20h50.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #17
      @ sako
      tu peut développer un peut cette histoire des cimetière des Smala de l'Emir AbdelKader.. c'est était a l'époque du criminel général Camille Alphonse Trézel....


      L'Algérie : l'expédition de Bougie (1833)
      En 1831 il est envoyé en Algérie. Il commande l’expédition de Bougie et est blessé à la jambe en prenant possession de la ville le 29 septembre 1833.
      L'Algérie : l'expédition de Oran (1835)
      En février 18351 il prend le commandement de la division d'Oran à la place du général Desmichels, le gouverneur général Drouet d'Erlon étant peu satisfait du traité conclu par Desmichels avec Abd el-Kader en 1834.

      À ce poste, Trézel remporte plusieurs victoires sur les Zmalas et Douairs, commandés par l'agha Mustapha Ben Ismaïl (chef des Douairs) et l'agha Benaouda Mazari (chef des Zmalas), ainsi que sur l'agha Kadour Ben El Morsly, chef des Beni Amer. Le 16 juin 1835, au camp des Figuiers Valmy (El Karma), un traité est conclu entre ce chef et le général Trézel, aux termes duquel les Zmalas et Douairs[réf. nécessaire] se reconnaissent sujets, tributaires et soldats de la France. Ces tribus s'engagent à ne pas payer la zakât (Achoura) à l'émir Abd el-Kader.
      dz(0000/1111)dz

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      • #18
        HISTOIRE DES OULED RIAH

        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #19
          Propos du Professeur Aziz Mouatas
          à propos de ce CRIME DE GUERRE



          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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