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    10 avril 2018

    « Demain, nous marcherons pour le retour, et nous sommes déterminés. C'est notre retour. A peine l'ennemi a-t-il entendu en parler qu'il a commencé à gémir et à réfléchir sur la manière de sortir de cette impasse. Il pense que nous voulons la nourriture qu'il nous a volée. Nous sommes venus lui dire : Va-t’en, va-t'en, va-t'en loin de nos orangers, de notre terre, de nos maisons. Ici, c'est notre terre, notre ciel, nos montagnes et notre al-Quds. »
    La 'grande marche du retour' dans la bande de Gaza, vers les lignes de séparation avec l’entité sioniste, est l’événement marquant stratégique, qui s’est déroulé le 30 mars, à l’occasion de la 'Journée de la terre'. Cet événement est stratégique, à plus d’un titre : c’est l’affirmation, face aux sionistes et aux Etats-Unis, mais aussi à la communauté internationale, que le droit au retour des réfugiés palestiniens ne peut être supprimé, ni par un trait de plume, ni par des pourparlers. Ce droit est inaliénable et ne saurait être soumis à des tractations politiques.

    Fixée jusqu’au 15 mai, date de la commémoration de la Nakba, la 'marche du retour' est lancée pour se poursuivre, sous diverses formes, même au-delà de cette date. Elle est stratégique car, contrairement à ce que souhaitent certains, l’événement a réussi joindre la lutte populaire à la lutte armée dans un projet de résistance à l’occupant, où tout le potentiel et les possibilités sont mises au service de la lutte ; elle a également réussi à mettre de côté, sinon à les résoudre, les conflits inter-organisationnels qui secouaient les formations politiques palestiniennes, puisque ce sont toutes les organisations de la résistance qui ont appelé à la 'marche du retour', aux côtés des unions populaires et des associations civiles. Cet événement a une portée stratégique puisqu’il est dirigé contre le plan américano-sioniste de liquidation de la cause palestinienne, soutenu par des capitales arabes, qui s’est manifesté dans la judaïsation de la ville d’al-Quds et la négation du droit au retour des réfugiés, en vue de mettre en place le 'deal du siècle' de Trump, qui est déjà enterré avant d’avoir vu le jour, puisque les principaux intéressés affirment haut et fort leur refus d’abandonner al-Quds et le droit au retour et affirment la poursuite de la lutte. Il est également stratégique car il a mis l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui a refusé de se joindre au mouvement, dans une impasse politique, étant pris entre deux feux : les américano-sionistes et leurs alliés arabes d’une part, et le peuple palestinien de l’autre.
    La 'marche du retour' ne saurait cependant masquer la situation dans al-Quds, victime d’une colonisation-judaïsation de plus en plus poussée, ni en Cisjordanie occupée, où la colonisation armée rampe du nord au sud, de l’est à l’ouest, menaçant la présence palestinienne dans son ensemble. D’un côté, une occupation coloniale et colonisatrice, de l’autre, une Autorité palestinienne concoctée au service de cette occupation qui gesticule pour se faire une place en faisant appel à une communauté internationale sourde. Au même moment, les Palestiniens vivant dans leur patrie occupée en 48 essaient de relever le niveau de leur lutte et de s’unifier pour empêcher la destruction des villages non-reconnus dans le Naqab, au profit de la colonisation sioniste et la destruction de leurs maisons dans leurs villes et bourgs. Ils doivent affronter d’une part, la menace et la haine de l’établissement sioniste et de ses bras médiatiques, sociaux et politiques, et d’autre part, les sionistes 'solidaires' qui poussent à leur intégration dans la société coloniale.

    Chronique de l’Intifada

    Les opérations de la résistance se sont poursuivies en Cisjordanie (y compris al-Quds) occupée, avec le coup de poignard planté par le résistant martyr le 18 mars dans la ville d’al-Quds dans le corps d’un gardien de colonie, décédé. Pour les organisations de la résistance, cette opération individuelle n’est qu’une riposte logique aux crimes de l’occupation et affirme que « notre peuple est déterminé à poursuivre la résistance » (mouvement al-Mujahidin, communiqué).

    Au cours de la troisième semaine de mars, 80 points d’affrontements entre Palestiniens et forces d’occupation ont eu lieu, au cours desquels 44 Palestiniens ont été blessés. Les Palestiniens ont lancé des bouteilles incendiaires sur la colonie Jab’ut, des cibles sionistes dans Selwan et autour de la colonie Tsur.

    Au cours de la quatrième semaine de mars, 3 opérations de la résistance ont blessé un soldat sioniste à la tête dans al-Khalil, et un autre dans le village de Takou’. 9 bouteilles incendiaires ont été lancées contre les soldats dans al-Quds et autres lieux de la Cisjordanie occupée.

    La commémoration-célébration de la Journée de la terre, le 30 mars, a été l’occasion pour affronter l’occupant, partout en Palestine. Dans les territoires occupés en 67, en Cisjordanie et al-Quds, des dizaines de points d’affrontements ont eu lieu.
    Au cours de la marche du retour dans la bande de Gaza, les participants ont érigé des tentes (les tentes du retour) ayant pour nom les villes et les villages dont les réfugiés sont originaires : Beer Saba, Safad, Haïfa, Yafa, Akka, al-Lid, Majdal, Asdud, Bayt Jarja, Bayt Darras, Na’alya, Brayr, Yubna… et levé le drapeau palestinien et la carte de la Palestine.
    Les Palestiniens de Gaza ont préparé pendant la semaine avant le 6 avril, des pneus et des miroirs en vue d’aveugler les snipers sionistes. Avec l’intention, et ils l’ont massivement fait, de brûler les pneus. Les sionistesont alors lancé un appel à l’OMS sous le prétexte que les Palestiniens polluaient. Au cours de la journée du 6 avril, les sionistes ont essayé d’éteindre les feux en lançant les eaux usagées. Mais les colonies situées aux abords de la bande de Gaza ont reçu leur dose de fumée noire. Le 'vendredi du caoutchouc' est le surnom donné par les marcheurs du retour.
    Dans un communiqué, le conseil national des tentes du retour affirme que la marche du retour va se poursuivre, avec des manifestations populaires et des activités dans les tentes du retour. Il a appelé les masses à une large participation pour que «la culture de la résistance soit une part inséparable de la vie quotidienne du citoyen palestinien».

    Dans al-Quds, et à l’appel des personnalités religieuses de la ville, la prière du vendredi 30 dans la mosquée al-Aqsa a été massivement suivie, pour faire échec à sa profanation par les colons, pendant que toutes les mosquées des alentours ont fermé leur porte pour se diriger essentiellement vers la mosquée al-Aqsa.

    En Cisjordanie , des marches populaires ont eu lieu dans les principales villes le vendredi 6, pour protester contre les décisions américaines. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors des affrontements avec l’occupant, et asphyxiés par les gaz lacrymogènes. Dans la ville d’al-Khalil, après que les autorités d’occupation aient interdit l’appel à la prière dans sa mosquée, des marches populaires ont affronté l’occupant. Les jeunes ont lancé des pierres sur les soldats. Dans la province de Ramallah al-Bireh, 6 Palestiniens ont été blessés, d’autres furent asphyxiés, lors des affrontements à l’entrée d’al-Bireh. A l’entrée du village Al Mazra’a al-shamaliyya, les forces sionistes ont réprimé une marche de la population contre le plan de colonisation de la zone. Dans la province de Nablus, les Palestiniens ont lancé des pierres contre les soldats près des villages de Bayta et Kfar Qalil.
    Le 30/3, d’imposantes manifestations ont eu lieu à l’occasion de la journée de la terre, dans l’intérieur occupé en 48. A partir de Sakhnine, Arraba et Dayr Hanna, les manifestants se sont rassemblés dans Arraba, pour une célébration centrale de la journée, appelée par le comité de suivi des masses arabes palestiniennes. Dans al-Naqab et le Triangle, et dans les principales villes palestiniennes, des manifestants ont affirmé l’arabité de la terre palestinienne.

    Répression et purification ethnico-religieuse

    Le président du pouvoir local sioniste en Haute-Galilée a décidé d’arrêter les offres d’achat d’appartements quand il a découvert que les acheteurs étaient en majorité des Palestiniens, déclarant qu’il voulait que cette région soit juive.

    La vague de destructions de maisons dans les territoires occupés en 48 se poursuit : 2200 constructions diverses ont été démolies par l’occupant, sous le prétexte qu’elles n’ont pas été autorisées. Parmi les maisons démolies, plusieurs centaines dans le Naqab occupé, pour faire place à la colonisation sioniste.

    Des centaines de colons attaquent le village Bayta, au sud de Nablus. Ils se sont mis à lancer des pierres sur les citoyens. Les colons ont attaqué et envahi le site archéologique de Sebastia et démoli les instructions installées par le ministère du tourisme de l’Autorité palestinienne. Ils ont également posé des barbelés autour du site pour empêcher les citoyens d’y accéder.

    Les colons on envahi le village de Samou’, protégés par l’armée d’occupation, ayant déniché un lieu 'juif', qui est l’église romaine du village.

    La municipalité de l’occupation entend construire 5700 unités coloniales de logement dans la zone, qui s’ajouteraient aux milliers qu’ils ont prévus de construire ces derniers mois. Un nouveau plan de colonisation vise à séparer les villes de la Cisjordanie de la ville d’al-Quds en implantant 600 unités coloniales de logement au nord-est de la ville occupée d’al-Quds. Un autre plan consisterait à construire 500 unités coloniales dans la colonie Har Barakha près de Nablus. D’autre part, l’armée sioniste s’est chargée de nettoyer des terrains des mines qu’elle avait installées, dans le but de coloniser ces terres, situées dans toute la Cisjordanie occupée. Les autorités sionistes étudient le projet d’agrandir la colonie Nof Zahaf, dans Jabal al-Mukabbir, en construisant 600 unités coloniales.

    L’autorité coloniale a attaqué le village d’al-Walaja, le 28/3 et démoli la maison de Nader Abu Khiara, en cours de construction.

    Le 20 mars, 300 soldats de l’occupation investissent le camp de She’fat, accompagnés d’un hélicoptère. Des dizaines de maisons ont été fouillées, avec des chiens, les Palestiniens ont été agressés, les fenêtres des maisons brisées. Plusieurs magasins ont vu leurs portes cassées.

    6 Palestiniens ont été blessés, le 23/3 à Abu Diss. Le 25/3, les forces de l’occupation ont attaqué la procession du Dimanche des Rameaux dans al-Quds, et ont frappé les participants.

    L’occupant arrête un dirigeant du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Bassam Saadi (58 ans). Des affrontements ont eu lieu avec l’occupant lors de cette arrestation. Bassam Saadi était poursuivi par l’occupant depuis 5 ans. Il avait été libéré la dernière fois en 2013.
    Les arrestations des Palestiniens, dans al-Quds et en Cisjordanieoccupées, n’ont pas cessé. Le 21 mars, 35 Palestiniens ont été arrêtés, dont 20 du camp She’fat dans al-Quds, parmi ces derniers Ibrahim Jamil Alqam et ses deux fils, Mahmoud et Jamil. Le 7 avril, 28 Palestiniens sont arrêtés par l’occupant en Cisjordanie.

    L’occupant arrête 6 enfants dans al-Issawiya (al-Quds) le 2/4, âgés entre 13 ans et 17 ans. Au cours des affrontements qui ont eu lieu à Abu Diss, entre occupant et occupés, 98 Palestiniens ont été blessés le 2 avril.

    Facebook est un allié précieux pour l’occupant. Sa direction a fermé la page officielle du FPLP, selon un communiqué du FPLP. De plus, Facebook a accepté de fermer les comptes de plusieurs journaux palestiniens, suite à la demande formulée par l’entité coloniale. Ces pratiques répressives montrent que l’occupant craint que l’opinion mondiale ne lui soit hostile si les Palestiniens parvenaient à transmettre les informations le concernant.
    Cirepal -
    09.04.18
    Source: ISM
    Posté par MCPalestine à 05:14 -
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