Salam, bonsoir
Le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (C.R.U.A.) est le nom que prend le mouvement algérien fondé le 23 mars 1954 par le comité composé de quatre membres, deux anciens de l'Organisation Spéciale (Mostefa Ben Boulaïd et Mohamed Boudiaf) et deux centralistes (Mohamed Dekhli et Ramdhane Bouchbouba alias Ould Amri)[1].
Le 10 octobre 1954, dans une maison dont personne ne se rappellera le lieu, le CRUA prend le nom de FLN.
Le 25 juillet 1954, dans une modeste villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche, un misérable quartier musulman d'Alger, vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale ».
Ce sont tous des anciens de l'Organisation Spéciale, qui ont été convoqués dans la deuxième quinzaine de juin 1954. Sur les 22 personnes présentes, 16 étaient du constantinois dont 7 de la ville de Constantine. On remarquera l’absence ou la sous représentation de différentes régions d’Algérie.
Les 22 étaient :
Mokhtar Badji
« Au début de l’année 1954, Badji Mokhtar participe à la création du CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action), fer de lance de la révolution algérienne du 1er novembre 1954. En juin de la même année, il prend part à la réunion des 22 chefs historiques. Au cours des préparatifs pour les premiers combats, Badji Mokhtar supervise au secteur de Souk-Ahras l’entraînement des militants et l’approvisionnement en armes et en munitions des premiers maquis. Badji Mokhtar dirige les premières opérations militaires contre les intérêts coloniaux au cours de la nuit du 1er novembre 1954 et après. L’attaque contre la mine de Nadhor est l’un des plus spectaculaires. Il est parmi les premiers grands dirigeants de la révolution à tomber au champ d’honneur.En novembre 1954, après avoir été encerclé par les forces coloniales dans la forêt de Beni Salah, il est abattu dans la région de Medjaz Sfa à Guelma en 19 novembre 1954 »
Mohamed Belouizdad
« Mohamed Belouizdad est l’un des leaders du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) et l’un des chefs de l’Organisation Spéciale (OS). Il est né le 3 novembre 1924 à Alger. Il suit ses études dans les écoles françaises et travaille dans les services de l’administration des affaires musulmanes au Gouvernement Générale français à Alger. Il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA) en 1943 et communique à la direction du parti, grâce à son post administratif, de nombreux documents de la plus haute importance. Lors du congrès du février 1947, il devient membre du bureau politique du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Il prend contact avec Rekimi Djilali pour structurer l’Organisation Spéciale (OS) à Alger. Il désigne un groupe d’experts dans les affaires militaires dans les régions de Constantine, Oran et Chlef dont les plus actifs sont Boudiaf, Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Mohamed Marouk et El Hadj Djilali.
Sa santé s’aggrave et Aït Ahmed le remplace à la tête de l’Organisation Spéciale (OS). Mohamed Belouizdad décède des suites de sa maladie pulmonaire le 14 janvier 1952. »
Mostefa Ben Boulaïd
« Mostefa Ben Boulaïd est né le 5 février 1917 à Arris au sein d’une famille chaouia aisée des Aurès, région montagneuse du nord-Est algérien. En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la campagne d’Italie, en 1944, il se distingue par son courage, ce qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre. Membre du comité central du PPA-MTLD. Il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui a opposé les centralistes à Messali. Il est l’un des fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA). Il préside la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 à Alger, qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il est responsable de la zone I des Aurès, lieu qui mobilise fortement l’armée française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre d’Algérie. Il est l’un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels. Il est à la direction des opérations du déclenchement de la Guerre d’Algérie du 1er novembre 1954 dans la région des Aurès.
Mostefa Ben Boulaïd décède le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani — un de ses proches collaborateurs — dans le maquis à la suite de la détonation d’un poste radio piégé parachuté par l’armée française d’après la version officielle. »
Ramdane Benabdelmalek
Né à Constantine, Ramdane Benabdelmalek (1928-1954) rejoint l’Organisation Spéciale en 1948. Il s’est intéressé depuis 1946 au militantisme en adhérant au Parti du peuple algérien (PPA), puis au Mouvement de triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et ensuite à l’Organisation secrète (OS). De retour de France en 1951, ce héros a intensifié son activité avant d’être arrêté en 1952 et emprisonné. Il s’est évadé deux fois de la prison. Il mena entre autres les attaques armées contre le siège de la gendarmerie à Cassaniais (Sidi Ali).Benabdelmalek Ramdane se rendit ensuite dans l’Ouest du pays où il assuma des postes de commandement dont adjoint du chahid Larbi Ben M’hidi à la wilaya V historique. Il mena un grand rôle dans la planification militaire dans la Dahra en dirigeant des opérations contre le colonisateur lors du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale.Benabdelmalek Ramdane est tombé au champ d’honneur le 4 novembre 1954 près de Sidi Ali, dans un accrochage entre son faoudj et des soldats de l’armée française à la forêt de Ouled si Larbi. Il devint ainsi le premier chef militaire de la Révolution à mourir.
Il mourut le 4 décembre 1954 pendant un accrochage entre son groupe et les forces d’occupation.
Amar Benaouda
Amar Benaouda fut membre de plusieurs organisations telles que le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, l’Organisation Spéciale, le groupe des 22 et le Conseil national de la révolution algérienne.
Mohamed Larbi Ben M’hidi
« Cadet d’une famille de trois filles et deux garçons, Mohamed Larbi Ben M’hidi (1923-1957) est né dans le village El Kouahi à Aïn M’lila (dans la wilaya d’Oum El Bouaghi) dans les Aurès en Algérie dans une famille rurale aisée. Il est un militant nationaliste algérien du PPA, puis du MTLD1 et un combattant et responsable du FLN durant la guerre d’Algérie (1954-1962).
En avril 1954, Ben M’hidi fut l’un des neuf fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action qui le 10 octobre 1954 transformèrent le CRUA en FLN et décidèrent de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance algérienne. On lui confie la Wilaya 5 (l’Oranie) qui est son premier responsable, il l’organise efficacement malgré les difficultés. En 1956, laissant le commandement de la Wilaya 5 à son lieutenant Abdelhafid Boussouf, il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne
Il est arrêté, torturé, puis exécuté sans jugement par l’armée française durant la bataille d’Alger en février 1957
Le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (C.R.U.A.) est le nom que prend le mouvement algérien fondé le 23 mars 1954 par le comité composé de quatre membres, deux anciens de l'Organisation Spéciale (Mostefa Ben Boulaïd et Mohamed Boudiaf) et deux centralistes (Mohamed Dekhli et Ramdhane Bouchbouba alias Ould Amri)[1].
Le 10 octobre 1954, dans une maison dont personne ne se rappellera le lieu, le CRUA prend le nom de FLN.
Le 25 juillet 1954, dans une modeste villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche, un misérable quartier musulman d'Alger, vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale ».
Ce sont tous des anciens de l'Organisation Spéciale, qui ont été convoqués dans la deuxième quinzaine de juin 1954. Sur les 22 personnes présentes, 16 étaient du constantinois dont 7 de la ville de Constantine. On remarquera l’absence ou la sous représentation de différentes régions d’Algérie.
Les 22 étaient :
Mokhtar Badji
« Au début de l’année 1954, Badji Mokhtar participe à la création du CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action), fer de lance de la révolution algérienne du 1er novembre 1954. En juin de la même année, il prend part à la réunion des 22 chefs historiques. Au cours des préparatifs pour les premiers combats, Badji Mokhtar supervise au secteur de Souk-Ahras l’entraînement des militants et l’approvisionnement en armes et en munitions des premiers maquis. Badji Mokhtar dirige les premières opérations militaires contre les intérêts coloniaux au cours de la nuit du 1er novembre 1954 et après. L’attaque contre la mine de Nadhor est l’un des plus spectaculaires. Il est parmi les premiers grands dirigeants de la révolution à tomber au champ d’honneur.En novembre 1954, après avoir été encerclé par les forces coloniales dans la forêt de Beni Salah, il est abattu dans la région de Medjaz Sfa à Guelma en 19 novembre 1954 »
Mohamed Belouizdad
« Mohamed Belouizdad est l’un des leaders du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) et l’un des chefs de l’Organisation Spéciale (OS). Il est né le 3 novembre 1924 à Alger. Il suit ses études dans les écoles françaises et travaille dans les services de l’administration des affaires musulmanes au Gouvernement Générale français à Alger. Il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA) en 1943 et communique à la direction du parti, grâce à son post administratif, de nombreux documents de la plus haute importance. Lors du congrès du février 1947, il devient membre du bureau politique du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Il prend contact avec Rekimi Djilali pour structurer l’Organisation Spéciale (OS) à Alger. Il désigne un groupe d’experts dans les affaires militaires dans les régions de Constantine, Oran et Chlef dont les plus actifs sont Boudiaf, Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Mohamed Marouk et El Hadj Djilali.
Sa santé s’aggrave et Aït Ahmed le remplace à la tête de l’Organisation Spéciale (OS). Mohamed Belouizdad décède des suites de sa maladie pulmonaire le 14 janvier 1952. »
Mostefa Ben Boulaïd
« Mostefa Ben Boulaïd est né le 5 février 1917 à Arris au sein d’une famille chaouia aisée des Aurès, région montagneuse du nord-Est algérien. En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la campagne d’Italie, en 1944, il se distingue par son courage, ce qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre. Membre du comité central du PPA-MTLD. Il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui a opposé les centralistes à Messali. Il est l’un des fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA). Il préside la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 à Alger, qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il est responsable de la zone I des Aurès, lieu qui mobilise fortement l’armée française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre d’Algérie. Il est l’un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels. Il est à la direction des opérations du déclenchement de la Guerre d’Algérie du 1er novembre 1954 dans la région des Aurès.
Mostefa Ben Boulaïd décède le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani — un de ses proches collaborateurs — dans le maquis à la suite de la détonation d’un poste radio piégé parachuté par l’armée française d’après la version officielle. »
Ramdane Benabdelmalek
Né à Constantine, Ramdane Benabdelmalek (1928-1954) rejoint l’Organisation Spéciale en 1948. Il s’est intéressé depuis 1946 au militantisme en adhérant au Parti du peuple algérien (PPA), puis au Mouvement de triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et ensuite à l’Organisation secrète (OS). De retour de France en 1951, ce héros a intensifié son activité avant d’être arrêté en 1952 et emprisonné. Il s’est évadé deux fois de la prison. Il mena entre autres les attaques armées contre le siège de la gendarmerie à Cassaniais (Sidi Ali).Benabdelmalek Ramdane se rendit ensuite dans l’Ouest du pays où il assuma des postes de commandement dont adjoint du chahid Larbi Ben M’hidi à la wilaya V historique. Il mena un grand rôle dans la planification militaire dans la Dahra en dirigeant des opérations contre le colonisateur lors du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale.Benabdelmalek Ramdane est tombé au champ d’honneur le 4 novembre 1954 près de Sidi Ali, dans un accrochage entre son faoudj et des soldats de l’armée française à la forêt de Ouled si Larbi. Il devint ainsi le premier chef militaire de la Révolution à mourir.
Il mourut le 4 décembre 1954 pendant un accrochage entre son groupe et les forces d’occupation.
Amar Benaouda
Amar Benaouda fut membre de plusieurs organisations telles que le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, l’Organisation Spéciale, le groupe des 22 et le Conseil national de la révolution algérienne.
Mohamed Larbi Ben M’hidi
« Cadet d’une famille de trois filles et deux garçons, Mohamed Larbi Ben M’hidi (1923-1957) est né dans le village El Kouahi à Aïn M’lila (dans la wilaya d’Oum El Bouaghi) dans les Aurès en Algérie dans une famille rurale aisée. Il est un militant nationaliste algérien du PPA, puis du MTLD1 et un combattant et responsable du FLN durant la guerre d’Algérie (1954-1962).
En avril 1954, Ben M’hidi fut l’un des neuf fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action qui le 10 octobre 1954 transformèrent le CRUA en FLN et décidèrent de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance algérienne. On lui confie la Wilaya 5 (l’Oranie) qui est son premier responsable, il l’organise efficacement malgré les difficultés. En 1956, laissant le commandement de la Wilaya 5 à son lieutenant Abdelhafid Boussouf, il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne
Il est arrêté, torturé, puis exécuté sans jugement par l’armée française durant la bataille d’Alger en février 1957
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