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  • Lorsqu'une personne est dans ta vie pour une RAISON,
    c'est habituellement pour combler un besoin que tu as manifesté.
    Un ange est entré dans ma vie



    Un ange est entré dans ma vie,
    Au moment où j'étais au plus mal,
    Et m'a rattrapée à un pas du geste fatal ;
    M'a redonnée goût à la vie, petit à petit.

    Un ange est devenu mon ami,
    Au moment où la vie me les avait tous pris,
    Et as toujours m'écouter,
    Me redonner le sourire quand il a manqué.

    Un ange m'a fait connaître l'amour,
    Au moment où je n'y croyais plus,
    Et a ouvert mon cœur où est inscrit son nom pour toujours,
    Un nom qui ne pourra jamais plus être perdu de vu.

    Un ange est toujours présent dans ma vie,
    A tout moment quand j'ai besoin de lui ;
    Il était là hier, il est là aujourd'hui ;
    J'espère qu'il ne prendra jamais la sortie.

    A toi ange qui éclaire ma vie,
    Grâce à toi je sais de nouveau sourire,
    Grâce à toi j'ai réappris à rire,
    Je ne te dirais jamais assez merci.

    llaayaall
    Dernière modification par Rhummel, 04 juin 2018, 01h26.

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    • Si tu peux voir détruire l'ouvrage de ta vie et, sans dire un seul mot, te remettre à le rebâtir; tu seras un Homme mon fils.


      r KIPLING
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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      • Rhummel, merci de nous avoir proposé ce texte de llaayaall en partage d'autant plus que je ne connaissais pas ce poète ! (je sais...on apprend du berceau...etc...etc)
        Arrivée à bon port !

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        • Joyna, merci d'être passée avec, qui plus est, un extrait du magnifique poème de Kipling...
          Dernière modification par Tisha, 05 juin 2018, 22h24.
          Arrivée à bon port !

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          • ...

            Même avec toutes leurs règles, certains jeux n'en sont point, même avec tous leurs desseins, certaines pages en sont loin...

            Je ne veux rien savoir, je dis ne regardez pas au hasard, entre vos mains rien n'est creux rien n'est vain, et entre vos bras tout est juste tout est voie, et si vous (vous) demandez pourquoi, c'est sans doute que certains défis, induits et sertis comme des conseils inopinés dans l'ouvrage démesurés de leurs œuvres désenchantées, de leurs sens entortillés, de leurs conjugaisons enténébrées, n'ont ni lieu ni raison d'être...

            Voilà, (vous pouvez) tourner la page...

            merci...
            Dernière modification par nedjmala, 05 juin 2018, 23h43. Motif: z
            ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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            • l 'Amour sans éternité s'appelle angoisse ;

              l'éternité,sans Amour s'appelle l'enfer



              Gustave Thibon
              La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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              • bonjour Nedjmala

                leurs sens entortillés, leurs conjugaisons enténébrées, n'ont ni lieu ni raison d'être
                Tout-à -fait d'accord !
                Arrivée à bon port !

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                • bonjour Joyna

                  Ta citation est top Joyna !

                  si tu permets j'ajouterais celle-ci en partage :

                  "L'étoile divine est intérieure et invisible ; elle éclaire l'âme du voyageur et non le chemin où il marche ; elle nous donne assez de foi pour aller au-delà de tout, mais elle ne dispense de rien." G.Thibon
                  Arrivée à bon port !

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                  • Qu'est ce que vivre ?


                    Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société.

                    La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion.
                    Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience et surtout à cette dimension sacrée
                    qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver.

                    Il s’agit d’un état d’une nature simple :
                    J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien.
                    Je suis relié, conscient et heureux de l’être.

                    C’est là que se pose la question fondamentale : qu’est-ce que vivre ?

                    Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence
                    et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable.
                    Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif
                    où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde…
                    tout cela est bien étrange.
                    Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons.
                    Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers.

                    L'intelligence collective existe-t-elle vraiment ?

                    Je l'ignore mais je tiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait moins déterminé par la subjectivité et la peur, à savoir l’intelligence universelle.
                    Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité,
                    cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme
                    et que je pressens dans la moindre petite graine de plante,
                    comme dans les grands processus et manifestations de la vie.
                    Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement.
                    La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer,
                    de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale.
                    C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir.
                    Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie,
                    ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non,
                    car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.

                    Si nous arrivions à cet enchantement, nous créerions une symphonie et une vibration générales. Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres, nous y trouverions tous notre compte et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême à laquelle l’intelligence nous invite.
                    Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux.
                    En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité,
                    recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation.

                    Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?

                    Pierre Rabhi


                    Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique et l’inventeur du concept "Oasis en tous lieux".
                    Il d éfend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers.

                    Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Paroles de Terre, du Sahara aux Cévennes, Conscience et Environnement ou Graines de Possibles, co-signé avec Nicolas Hulot.
                    Arrivée à bon port !

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                    • 10 idées réalistes à acquérir
                      pour une bonne santé émotive



                      1- Quoique cela puisse être utile et agréable, je n'ai aucunement besoin d'être aimé, approuvé ou encouragé par quiconque, pour ce que j'ai fait ou pour ce que je désire faire.

                      2- Je suis un être humain faillible et imparfait, contraint à l'erreur, mais comme je ne suis pas ce que je fais, cela ne change en rien ma valeur d'être humain.

                      3- Tous les êtres humains étant menés par la vision de leurs avantages, nul n'est meilleur lorsque ses actions sont bonnes et utiles et nul n'est moins bon lorsque ses actions sont mauvaises ou nuisibles, car nous ne sommes pas ce que nous faisons.

                      4- Les catastrophes n'existent pas et toute situation peut être supportée jusqu'à la mort. Tout au plus, certaines situations ou certains événements peuvent être perçus comme très ennuyeux, très désagréables, mais si j'accepte ce qui ne peut être changé, j'aurai ainsi plus d'énergie pour changer ce qui peut l'être.

                      5- Je suis le principal artisan de mon malheur. Les événements et les autres ne sont que des occasions au sujet desquelles j'entretiens des idées qui causent mes émotions. Je peux changer mes idées et mes émotions, mais je n'ai aucun pouvoir pour changer celles des autres.

                      6- Me préoccuper, me tracasser ou m'inquiéter sans arrêt parce qu'une chose est ou peut devenir dangereuse ne changera rien à ce qui doit arriver. Si le danger n'est pas réel, je peux confronter mes idées irréalistes qui causent mes émotions désagréables.

                      7- Plus je fournis d'efforts, plus j'ai de chances d'obtenir des résultats. La recherche de plaisirs immédiats me prive souvent de l'obtention de plaisirs plus grands et plus durables.

                      8- Mon passé est une occasion inchangeable au sujet de laquelle j'entretiens aujourd'hui des idées irréalistes qui causent mes émotions désagréables. Je n'ai aucunement besoin d'avoir été aimé ou approuvé par les membres de mon entourage pendant mon enfance pour être heureux aujourd'hui.

                      9- Ce qui doit arriver arrive. Les choses et les gens sont comme ils sont. Je peux accepter ce que je ne peux changer et modifier ce que je peux, n'oubliant pas que les solutions parfaites n'existent pas.

                      10- Je suis heureux lorsque je suis habité d'émotions agréables ou lorsque mes désirs sont comblés, mais l'un comme l'autre me demande des efforts pour changer mes idées et passer à l'action pour tenter d'obtenir ce que je désire. Rien n'est gratuit en ce bas monde!
                      Source: Lucien Auger.
                      Arrivée à bon port !

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                      • Si je pouvais revivre ma Vie


                        Si je pouvais revivre ma Vie
                        J'aurais moins parlé, mais écouté davantage.
                        J'aurais invité des amis à venir souper
                        même si le tapis était taché et le divan défraîchi.



                        J'aurais grignoté du maïs soufflé au salon
                        et ne me serais pas souciée de la saleté
                        quand quelqu'un voulait faire un feu dans le foyer.



                        J'aurais pris le temps d'écouter
                        mon grand-père évoquer sa jeunesse.
                        Je n'aurais jamais insisté pour que les fenêtres
                        de la voiture soient fermées par un beau jour d'été
                        tout simplement parce que mes cheveux venaient tout juste d'être coiffés.



                        J'aurais fait brûler ma chandelle sculptée
                        en forme de rose au lieu de la laisser fondre d'elle-même
                        parce qu'entreposée pendant trop longtemps dans l'armoire.
                        Je me serais assise dans l'herbe avec mes enfants
                        sans me soucier des taches de gazon.



                        J'aurais moins ri et pleuré en regardant la télé,
                        mais davantage ri et pleuré en regardant la VIE.



                        Je serais restée au lit lorsque j'étais malade
                        plutôt que de prétendre que la terre cesserait de tourner
                        si je ne travaillais pas cette journée-là.



                        Je n'aurais jamais rien acheté
                        pour la simple raison que c'était pratique
                        ou encore à l'épreuve des taches
                        ou parce que garanti pour durer toute la vie.



                        Au lieu de souhaiter la fin de mes neuf mois de grossesse,
                        j'en aurais savouré chacun des instants
                        en réalisant que la merveille grandissant
                        en dedans de moi était la seule chance de ma vie
                        d'aider Dieu à faire un miracle.



                        Lorsque mes enfants m'embrassaient avec fougue,
                        je n'aurais jamais dit : " Plus tard.
                        Maintenant va te laver les mains avant de souper " .
                        Il y aurait eu plus de " Je t'aime… "
                        que plus de " Je suis désolée… " ,


                        mais surtout,
                        si on me donnait une autre chance de revivre ma vie,
                        j'en saisirais chaque minute…
                        la regarderais et la verrais vraiment…,
                        la vivrais…et ne la redonnerais jamais.

                        A la mémoire de Erma Bombeck, qui a perdu son combat contre le cancer.


                        Source: Erma Bombeck www.lespasseurs.com
                        Arrivée à bon port !

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                        • Amitiés toxiques


                          Il existe des amitiés toxiques, comme il peut y avoir des amours toxiques. Je veux dire par là, que des amis très proches, trop proches peuvent se révéler intrusifs, exigeants.

                          Des amis ou des pseudos amis qui n’hésitent pas à envahir notre espace, à nous saturer de demandes ou à s’immiscer dans nos relations les plus intimes.

                          Nous pouvons nous poser cette double question : Peut-on tout accepter de ses amis ? Tout accepter “au nom de l'amitié” ? Bien sûr que non !

                          Je crois que s'il s'agit d'un vrai ami, il doit connaître notre sensibilité, apprécier nos valeurs et surtout sentir ou percevoir nos zones d'intolérance et de vulnérabilité.

                          De notre coté, quel que soit l’affection ou l’amitié que nous pouvons avoir envers un ami, il ne convient pas de se transformer en poubelle devant lui ou de tout accepter venant de sa part.

                          Une vraie relation amicale est celle qui permet de : demander (sans fausse pudeur) donner (sans réticence) recevoir et accueillir (sans se transformer en poubelle) refuser (sans culpabilité et en se respectant) C'est le plus souvent un “faux ami” qui s’abritera derrière son amitié ou qui revendiquera la vôtre pour vous demander quelque chose d'inacceptable.

                          L'amitié suppose un accord, entre deux êtres, dont le fondement profond repose sur la co-naissance (naître avec), la tolérance et le respect mutuel. Ceci dit, on peut oser demander beaucoup à un ami avec une grande liberté, mais cela suppose que nous devions prendre le risque de sa réponse qui peut parfois ne pas correspondre à notre attente !

                          Certaines amitiés deviennent toxiques pour plusieurs raisons :

                          Quand l'autre n'a pas perçu que nous avons changé, que nous ne sommes plus celui ou celle qu'il a connu sur les bancs du lycée, à la faculté, dans notre adolescence ou depuis l’époque de notre rencontre ou depuis le début de notre relation.

                          Quand il n’a pas découvert (ou accepté) que nous puissions avoir d'autres engagements prioritaires (amoureux, parentaux en particulier ou politiques qui vont passer, à un moment donné, au premier plan)

                          Que lui-même a changé et qu'il a peut-être renoncé (ou trahi) quelques unes de ses valeurs, transgressé des engagements et qu'il tente de nous entraîner sur un terrain qui n'est pas bon pour nous ou qui ne nous permet pas de nous respecter.

                          Une relation (qu’elle soit amicale ou pas) est toxique quand ce qui vient de l'autre nous blesse ou n'est pas bon pour nous (touche à nos zones de vulnérabilité ou à nos valeurs profondes). Une amitié peut être exigeante, exigeante sur la qualité des valeurs qu’elle recèle, mais elle ne peut être impérialiste, autocratique et nous entraîner à ne plus nous respecter, à violenter nos repères et nos engagements, justement au nom de l'amitié !

                          Dans l'amitié, c'est le besoin de se dire (en toute liberté) d'être entendu (dans le registres où je parle) le besoin d'être reconnu (dans mes différentes dimensions), le besoin d’être valorisé (pour ce que je suis et non seulement pour ce que je fais), le besoin de pouvoir rêver (et partager ainsi quelques unes des folies de notre imaginaire) qui sont privilégiés.

                          Un véritable ami est capable de répondre inconditionnellement (sans jugement, sans réticence) à chacun de nos besoins relationnels.

                          Source : Jacques Salomé
                          Arrivée à bon port !

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                          • Les petits bonheurs

                            Il y a ceux qui cherchent le bonheur absolu, le grand bonheur qui bouleverse leur vie et puis tous ceux, dont je suis, qui ont appris à apprivoiser les petits bonheurs de l’existence. Ces petits bonheurs que j’essaie d’accueillir quand ils me croisent discrètement, dont je ne me lasse pas d’évoquer le souvenir en moi, tellement ils m’ont rempli de joie et de plaisir.

                            Certains sont tout petits, quelquefois même si minuscules qu’une attention trop distraite les fait se perdre à jamais. Je découvre un peu ému, qu’ils sont tous précieux et j’aurais envie de dire, indispensables à l’équilibre de ma vie.

                            Cette perle de rosée qui s’attarde sur la vitre de ma chambre et qui scintille tel un diamant dans les premiers rayons du soleil, m’annonce un matin que le printemps ne va pas tarder.

                            Cette vapeur nacrée qui enveloppe telle une dentelle céleste les bords de la nuit quand le jour hésite encore à se manifester me transporte hors du temps, et me laisse croire un instant que je suis immortel.

                            Petit bonheur que ce bouquet de violettes qui poursuit sa pousse, tout au bord du chemin, blotti sous les feuilles brûlées par les derniers gels. Et tous ces plants qui, pourtant laissés sans protection à la rigueur de l’hiver, se redressent, promesses de fleurs, offertes à mon anticipation impatiente. Petit bonheur que le premier chant d’oiseau, dans la nuit sombre et froide. Il est à peine quatre heure trente du matin et dans le silence de la campagne endormie, un chant s’élève au loin. Me revient une comptine de mon enfance. Ma mère affirmait que le rossignol était de retour, chaque fois qu’elle entendait les premières notes du chant de son oiseau préféré scander sans une seule erreur : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ! Oui, oui me disait-elle cela fait douze pieds comme dans les fables de La Fontaine, enfin pas toutes ! ». Ce matin je compte sur mes doigts, il y a bien douze pieds ! C’est bien lui ! Et un sourire de plaisir m’envahit, celui du bonheur retrouvé de mes croyances d’enfant, quand chaque certitude s’accompagnait d’une confirmation de ma mère, énoncée comme une évidence éternelle. « Quand on sait ce qu’on veut, on ne perd pas de temps à trouver ce dont on n’a pas besoin ! » « C’est comme cela qu’on va loin » ajoutait-elle toute songeuse.

                            Ma chatte, malgré tous les interdits, est nichée au creux de mes reins. Sa présence tiède appelle ma main sur son pelage soyeux. De ses deux pattes, elle enserre mon bras. On dirait qu’elle me tient. Elle me lèche doucement, deux ou trois fois, c’est sa caresse à elle. Je la sens vibrer. Elle ne sait pas ronronner, elle vibre seulement. Pas de bruit, un murmure intérieur, subtil qui emplit ma paume. Elle est heureuse d’être tout contre moi. Elle le dit à sa façon, c’est doux, c’est tendre, c’est bon. Et je peux même entendre, venant du fin fond de son enfance, une expression de ma fille cadette, quand elle disait « c’est bon, c’est encore ! ». Ce qui voulait dire : c’est tellement bon que cela ne doit pas finir ! De tels moments savent accompagner la nostalgie que je porte en moi, celle qui s’attache à tous les êtres chers, perdus, éloignés, disparus ou que je n’ai su garder proches.

                            Un autre instant doux, quand me revient en mémoire l’émotion d’une fin de vie, quand surgit l’éminence du départ ultime. Ce jour où j’ai su dire à cet ami, considéré en phase terminale, tout contre son oreille « tu as le droit de mourir tu sais, tu as le droit de nous quitter, d’aller vers cet ailleurs qui attend chacun d’entre nous… ». Il a souri, a rapproché d’un geste très doux ma tête contre la sienne et a murmuré tout contre ma joue : « je suis content que tu sois venu, jusqu’à la fin tu auras été fidèle à toi-même, exigent avec toi, exigent avec tes amis… » J’aurais pu lui retourner cette parole, qui s’accordait si bien à ce que fut sa vie, à la façon dont il l’avait conduite, dont il se respecta.

                            Pendant que j’écris ce souvenir qui m’émeut, un petit roitelet, avec sa houppette dentelée est venu se poser sur le tremble-bonzaï de ma terrasse. Et sa présence, d’une intensité étonnante, a transformé soudain l’échelle de ma vision. Mon fidèle bonsaï, qui m’accompagne depuis quelques années dans mes écritures a parfois des états d’âme. Oui, oui il est si sensible à mes sautes d’humeur qu’il en perd parfois, pour me punir, toutes ses feuilles ce qui me rempli d’inquiétude pour sa santé. A l’instant il est devenu soudain tout petit à mes yeux. À moins que l’oiseau minuscule posé sur sa cîme ne se soit mué en géant des airs. Je l’ai observé un moment sans bouger, laissant ma tasse de thé tiédir au creux de ma main. Ce roitelet matinal est superbe de vitalité. Son envol a créé soudain un vide. L’arbre nain a retrouvé sa taille normale, une goutte de résine ambrée brille de mille éclats au bout d’une branche, avant de glisser lentement sur la mousse du tronc. J’ai songé soudain à la présence de mes proches, dont la proximité réveille en moi l’envie de donner le meilleur de ce que je suis, dont les stimulations sont des appels à me dépasser, à transformer les gestes du quotidien en actes d’amour.

                            Au cours de la journée, certains bonheurs arrivent même par la poste ! Des dessins, des textes, des attentions gratuites, bienveillantes qui nourrissent ma relation avec tant d’inconnus. Je dépose quelques cartes, j’expose quelques textes avec lesquels je me sens en résonance sur un coin de fenêtre, pour accompagner la création du jour. J’aime ces signes de vie gratuits qui agrandissent la mienne.

                            Des petits et grands bonheurs, je peux en trouver partout, même dans l’énorme sac-poubelle que je m’apprêtais à fermer, quand, pour rechercher une adresse que je croyais avoir déchirée, je l’ai vidé sur le tapis de mon bureau et découvert avec stupéfaction un bracelet de vieil argent. Cadeau d’anniversaire que j’avais fait pour les dix ans éblouis de ma fille, qui en a aujourd’hui trente et qui, au téléphone la semaine dernière, se désolait d’avoir égaré son bracelet lors de son dernier passage chez moi. Comment le bracelet a-t-il atterri dans le sac poubelle, cela est un des nombreux mystères qui jalonnent sa vie et le mienne, dont j’accueille chaque fois la présence et la malice avec émerveillement.

                            Et tous ces bonheurs intimes, qui naviguent dans un espace personnel, ciselé à leur mesure, inaccessibles et étrangers à tous ceux qui ne sont pas là pour les recevoir et que je garde en moi, dépôt de fidélité à l’offrande des retrouvailles. Bonheur aussi de ne plus me laisser blesser par le ressentiment, la rancœur, la colère, la rage qui autrefois me polluaient des semaines entières…

                            Petit bonheur encore que de m’éveiller un matin de novembre, avec trop de vague à l’âme en songeant à tous ces jours de grisailles qui vont occuper les semaines à venir. Dois-je vous dire que je déteste novembre : jours de plus en plus courts, ciel bas, horizon fermé, morosité ambiante, attente trop longue de l’hiver (plus stimulant)… Et soudain penser que la cheminée va ronfler ce soir, que je vais tenter quand même, ce soir ou demain, d’accrocher mes yeux à une étoile et de me convaincre que novembre, quand même, c’est la saison des spectacles, des conférences, des soirées musicales, que je vais m’emplir le cœur de quelques unes de ces soirées qui font danser les neurones et que dans quelques semaines, quelques semaines seulement, les jours vont commencer imperceptiblement à s’allonger avec au bout le printemps. Au fond novembre c’est l’amorce du printemps !

                            Jacques Salomé
                            Arrivée à bon port !

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                            • Il y a beaucoup de bonheur dans la nature et les animaux ...
                              .
                              La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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                              • cc Joyna

                                Il y a beaucoup de bonheur dans la nature et les animaux ...
                                c'est vrai Joyna...on devrait y songer un peu plus souvent...
                                Arrivée à bon port !

                                Commentaire

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