Salut! à toutes
Salut! à tous
Encouragé par certain(e)s ami(e)s que je remercie pour mon "souvenir de vacances", je m’en vais vous conter sur ce topic une autre histoire. Non pas de vacances cette fois-çi mais amalgamée et synthétisée d'un lointain "ouïe dire".
Je ne me souviens plus qui fut l'auteure de ce "ouïe dire".
Ma grande mère!?
Certainement pas, puisque je ne l'ai pas connue… de même d’ailleurs que mon grand père.
Mais en triturant dans mes méninges, du côté de mon lobe spécialisé , un souvenir d'une lointaine veillée d'été, en plein air, sous un ciel immensément étoilé me revient à la mémoire qui hélas! Inéluctablement s’amoindrit.
Là, je parle de ma mémoire...
Ce ciel comme ça, comme celui sous lequel nous étions, on ne peut le voir nulle part ailleurs… je vous le dis et vous devez le croire. La voûte céleste semblait tellement proche, qu’elle donnait l’impression qu’on pouvait cueillir les étoiles comme on pourrait le faire pour des chandelles suspendues à un plafond. Quant à la voie lactée brillante de ses milliards d'étoiles, elle donnait l’impression d’être un fleuve de diamants, rubis, topazes et émeraudes réunis.
Mon Dieu ! Quelle beauté !
Einstein disait dans une de ses citations que je cite approximativement : c’est dans le silence et l'immensité des cieux et dans les mouvements des planètes que s’exaltent les lois newtonniennes…
Moi, je dirais que c"est dans ces images que s’exalte la puissance du créateur…
Gloire à toi! Mon Dieu!
On était en famille, cousins, cousines ... autres connaissances par alliance ou du voisinage. A part une vacancière venue d'Annaba, j'étais avec ma mère Allah yar7m'ha le seul _ ze3ma_ citadin. En parlant d'elle, de la vacancière, c'était rare qu'on citait son prénom. On disait d'elle "El3anabiya", quoique elle était native de la dechra d’à côté...
Je dois dire au passage, qu’on était tous deux jeunes, à peine sortis de l'adolescence, à peine pubères. Une certaine complicité s’était tout même établie entre nous... sans plus.
Des souvenirs des contours de sa silhouette harmonieuse me reviennent à l’esprit de même d’ailleurs que les traits de son visage, régulier , bien dessiné… à la peau brune, teint prédestiné à en faire une 3annabiya.
Lorsqu’on se réunissait comme cette nuit nos regards ne se quittaient que lorsqu’on se sentait épié.
Aujourd’hui comme hier, j’aurais dit d’elle :
Pas mal, et j’ajouterais même qu’elle était plutôt belle !...
Elle avait le profile et l’effigie d’une … Marianne, cette image estampillée sur le défunt franc français ainsi que sur les Louis d’or dont l’estampe venait du même pays…
Je me rappelle de ces deux grandes e7ssirettes _ tapis_ en alpha sur lesquelles nous étions assis en cercle, pas loin de l’enclos non fermé où étaient attachées les quelques vaches que possédait khali Essaïfi _ Allah yar7'mou_
Ces vaches sous l'effet de leur instincts biologiques avaient pris l’habitude d’une horloge mécanique. Quotidiennement avant le couché du soleil, avant que pointe le crépuscule, on les voyait arriver au loin d'un pas lourd et régulier. On entendait celles qui avaient des petits à allaiter mugir de loin pour annoncer leur retour au bercail …
Une fois dans la coure, chacune ira d’elle-même à la place qui lui était dédiée par un pieux sur lequel était attaché une corde avec nœud coulant préparé.
Une fois les vaches attachées par une patte, on faisait sortir les petits veaux de leur gourbi. Un fois libérés, ils se précipitèrent sur les mamelles de leurs mères qu'ils se mirent à téter goulûment.
Ah! quel plaisir que j’avais à passer le nœud coulant autour des cornes gigantesques du maitre appelé affectueusement "lezrak, le Bleu", bien qu'il fut noir et gris...
Lui seul était attaché par ses cornes...
C'était un "immense" mais docile taureau. il aimait tellement quand je lui pinçais à pleine main la peau pendante du cou qu’il me le rappelait chaque fois lorsque je manquais à ce qu’il a appris à considérer comme son droit.
Il se mettait alors à me regarder en faisant bouger sa grosse tête sans arrêt, en continue comme en une invite à laquelle je ne pouvais évidemment résister…
Je profitais pour lui faire plaisir en le débarrassant également des tics qu’il aurait pu " ramasser ". Cela m’imprégnait aussi de son odeur ... animale et ...musquée qui ne m'a jamais rebuté..
Des moments fabuleux qu’ils furent…
Ce film sorti presque du néant , de très loin que je remonte dans le temps, me revient l’image de khalti Nouara, une vielle veuve de 3ami Mohamed Benelb…., un petit homme sec, plaisant, toujours jovial que j’aimais et qui me le rendait bien .
_ Allah yar7mou. Amine._
Il était le maitre incontesté dans la production du meilleur miel ainsi que dans l’élevage des abeilles sauvages, tache lucrative quand même qu’il exerça avec générosité, amour et presque dévotion pour ces mythiques bestioles…
Pour l’histoire, lorsqu’il mourut, ses abeilles désertèrent ses ruches…
On était donc assis en un cercle irrégulier sur ces e7ssirettes, on était au moins une vingtaine. Chacun(e) racontait ce qu’il avait à dire à ceux/celles qui voulaient l’écouter… parfois un éclat de rire couvrait ce qui pourrait être dépeint comme un brouhaha…
El 3anabiya et moi de temps en temps on se reluquait …
Et puis moi.Je ne sais comment, pour imressionner "la galerie" péremptoirement, je dis :
J’ai une et7ajaniya ! Qui pourrait la retrouver!
Vas y me dit-on presque en chœur. ..
Je leur en récite une que j’avais lue en français il y’a quelque temps… bien sûr que je leur fis une traduction _ze3ma_ approximative…
Et c’est ainsi que les discussions anodines quoique animées s'arrêtèrent toutes pour se focaliser sur à qui « a une t7jiya »
Après que tout le monde avait tout donné, arriva le tour de khalti Nouara qui aprés nous avoir fait plein de et7ajaniyettes dont presque personne ne trouva le dénouement, elle nous conta l’histoire populaire et émouvante de « bagrat litama ».
Une fois qu’elle eut terminé son histoire, nous lui demandèrent en chœur une autre histoire… qu’elle ne nous conta pas.
J’en ai une que je me permets de mettre dans sa bouche…
A suivre...
Salut! à tous
Encouragé par certain(e)s ami(e)s que je remercie pour mon "souvenir de vacances", je m’en vais vous conter sur ce topic une autre histoire. Non pas de vacances cette fois-çi mais amalgamée et synthétisée d'un lointain "ouïe dire".
Je ne me souviens plus qui fut l'auteure de ce "ouïe dire".
Ma grande mère!?
Certainement pas, puisque je ne l'ai pas connue… de même d’ailleurs que mon grand père.
Mais en triturant dans mes méninges, du côté de mon lobe spécialisé , un souvenir d'une lointaine veillée d'été, en plein air, sous un ciel immensément étoilé me revient à la mémoire qui hélas! Inéluctablement s’amoindrit.
Là, je parle de ma mémoire...
Ce ciel comme ça, comme celui sous lequel nous étions, on ne peut le voir nulle part ailleurs… je vous le dis et vous devez le croire. La voûte céleste semblait tellement proche, qu’elle donnait l’impression qu’on pouvait cueillir les étoiles comme on pourrait le faire pour des chandelles suspendues à un plafond. Quant à la voie lactée brillante de ses milliards d'étoiles, elle donnait l’impression d’être un fleuve de diamants, rubis, topazes et émeraudes réunis.
Mon Dieu ! Quelle beauté !
Einstein disait dans une de ses citations que je cite approximativement : c’est dans le silence et l'immensité des cieux et dans les mouvements des planètes que s’exaltent les lois newtonniennes…
Moi, je dirais que c"est dans ces images que s’exalte la puissance du créateur…
Gloire à toi! Mon Dieu!
On était en famille, cousins, cousines ... autres connaissances par alliance ou du voisinage. A part une vacancière venue d'Annaba, j'étais avec ma mère Allah yar7m'ha le seul _ ze3ma_ citadin. En parlant d'elle, de la vacancière, c'était rare qu'on citait son prénom. On disait d'elle "El3anabiya", quoique elle était native de la dechra d’à côté...
Je dois dire au passage, qu’on était tous deux jeunes, à peine sortis de l'adolescence, à peine pubères. Une certaine complicité s’était tout même établie entre nous... sans plus.
Des souvenirs des contours de sa silhouette harmonieuse me reviennent à l’esprit de même d’ailleurs que les traits de son visage, régulier , bien dessiné… à la peau brune, teint prédestiné à en faire une 3annabiya.
Lorsqu’on se réunissait comme cette nuit nos regards ne se quittaient que lorsqu’on se sentait épié.
Aujourd’hui comme hier, j’aurais dit d’elle :
Pas mal, et j’ajouterais même qu’elle était plutôt belle !...
Elle avait le profile et l’effigie d’une … Marianne, cette image estampillée sur le défunt franc français ainsi que sur les Louis d’or dont l’estampe venait du même pays…
Je me rappelle de ces deux grandes e7ssirettes _ tapis_ en alpha sur lesquelles nous étions assis en cercle, pas loin de l’enclos non fermé où étaient attachées les quelques vaches que possédait khali Essaïfi _ Allah yar7'mou_
Ces vaches sous l'effet de leur instincts biologiques avaient pris l’habitude d’une horloge mécanique. Quotidiennement avant le couché du soleil, avant que pointe le crépuscule, on les voyait arriver au loin d'un pas lourd et régulier. On entendait celles qui avaient des petits à allaiter mugir de loin pour annoncer leur retour au bercail …
Une fois dans la coure, chacune ira d’elle-même à la place qui lui était dédiée par un pieux sur lequel était attaché une corde avec nœud coulant préparé.
Une fois les vaches attachées par une patte, on faisait sortir les petits veaux de leur gourbi. Un fois libérés, ils se précipitèrent sur les mamelles de leurs mères qu'ils se mirent à téter goulûment.
Ah! quel plaisir que j’avais à passer le nœud coulant autour des cornes gigantesques du maitre appelé affectueusement "lezrak, le Bleu", bien qu'il fut noir et gris...
Lui seul était attaché par ses cornes...
C'était un "immense" mais docile taureau. il aimait tellement quand je lui pinçais à pleine main la peau pendante du cou qu’il me le rappelait chaque fois lorsque je manquais à ce qu’il a appris à considérer comme son droit.
Il se mettait alors à me regarder en faisant bouger sa grosse tête sans arrêt, en continue comme en une invite à laquelle je ne pouvais évidemment résister…
Je profitais pour lui faire plaisir en le débarrassant également des tics qu’il aurait pu " ramasser ". Cela m’imprégnait aussi de son odeur ... animale et ...musquée qui ne m'a jamais rebuté..
Des moments fabuleux qu’ils furent…
Ce film sorti presque du néant , de très loin que je remonte dans le temps, me revient l’image de khalti Nouara, une vielle veuve de 3ami Mohamed Benelb…., un petit homme sec, plaisant, toujours jovial que j’aimais et qui me le rendait bien .
_ Allah yar7mou. Amine._
Il était le maitre incontesté dans la production du meilleur miel ainsi que dans l’élevage des abeilles sauvages, tache lucrative quand même qu’il exerça avec générosité, amour et presque dévotion pour ces mythiques bestioles…
Pour l’histoire, lorsqu’il mourut, ses abeilles désertèrent ses ruches…
On était donc assis en un cercle irrégulier sur ces e7ssirettes, on était au moins une vingtaine. Chacun(e) racontait ce qu’il avait à dire à ceux/celles qui voulaient l’écouter… parfois un éclat de rire couvrait ce qui pourrait être dépeint comme un brouhaha…
El 3anabiya et moi de temps en temps on se reluquait …
Et puis moi.Je ne sais comment, pour imressionner "la galerie" péremptoirement, je dis :
J’ai une et7ajaniya ! Qui pourrait la retrouver!
Vas y me dit-on presque en chœur. ..
Je leur en récite une que j’avais lue en français il y’a quelque temps… bien sûr que je leur fis une traduction _ze3ma_ approximative…
Et c’est ainsi que les discussions anodines quoique animées s'arrêtèrent toutes pour se focaliser sur à qui « a une t7jiya »
Après que tout le monde avait tout donné, arriva le tour de khalti Nouara qui aprés nous avoir fait plein de et7ajaniyettes dont presque personne ne trouva le dénouement, elle nous conta l’histoire populaire et émouvante de « bagrat litama ».
Une fois qu’elle eut terminé son histoire, nous lui demandèrent en chœur une autre histoire… qu’elle ne nous conta pas.
J’en ai une que je me permets de mettre dans sa bouche…
A suivre...
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