Interessante analise, pas nouveau mais bien exposè
Un texte sur l' utilitarisme de "dieu":
http://www.atheisme.org/aquoibondieu.html
PS c'est en culture pas en religion, moi je partage leurs point de vue, pas vous OK, mais juste par culture c'est a lire
Un texte sur l' utilitarisme de "dieu":
http://www.atheisme.org/aquoibondieu.html
C' est un peu long; je met la conclusion:
Dieu n'est finalement bon qu'à une chose : assagir le peuple, le persuader de la vanité de toute tentative d'agir sur le cours des choses, présenter l'émancipation comme un mirage pour, au contraire, enfermer l'individu dans la résignation, la stérilité de la prière et l'attente docile d'un au-delà rassurant. N'étant donc pas complètement bon à rien, Dieu s'avère cependant mauvais en tout : en justice, en égalité entre tous, en amitié entre les peuples, en science. Dieu est ce que ses interprètes souhaitent qu'il soit. La mascarade ne perdure que par l'intérêt qu'y ont les puissants; Dieu les couvre de l'aura de son autorité suprême. Aujourd'hui, le droit divin ne dispose plus vraiment de monarchies où s'insérer mais quelques démocraties fournissent matière à sa reformulation. Le lien tranché le 21 janvier 1793 entre le pouvoir capétien et l'autorité divine ne l'aura été que dans la forme et la recherche d'une verticalité qui court-circuite l'individu motive toujours quelques ambitions personnelles où affleure la tentation autoritaire.
Face à l'acoquinement des deux ordres, une séparation respectueuse ne saurait suffire tant que l'essence de la religion demeure. La formation d'une religion obéit moins à la satisfaction de besoins spirituels qu'à la nécessité de régenter les aspirations individuelles émancipatrices. Espérer qu'une religion puisse être confinée à la sphère privée, et que s'effacent ses prétentions politiques, n'est que chimère. On ne construit pas des temples, des églises, des mosquées, des pyramides ou des pagodes sans qu'un pouvoir politique n'y trouve son intérêt.
L'expulsion des chaînes historiques forgées par l'institutionnalisation des mythes ne peut se satisfaire d'une simple mise à distance du pouvoir religieux. Certes, la laïcité est parvenue avec efficacité à priver les clercs de l'essentiel de leur pouvoir direct mais il incombe maintenant à l'athéisme de dénoncer toute référence au sacré dans le champ politique. Le sacré ne l'est que pour l'adepte. Contre les dogmes religieux qui exigent une soumission absolue (sens du mot musulman), l'athéisme prône l'autonomie de l'individu : sa soumission n'est due à aucun chef, qu'il soit désigné ou autoproclamé. En vivant sans dieu ni maître, chacun devient son propre maître sans délégation de sa direction de conscience. L'indépendance philosophique revendiquée par l'humanisme athée demeure, aujourd'hui comme hier, toujours aussi subversive.
Dieu n'est finalement bon qu'à une chose : assagir le peuple, le persuader de la vanité de toute tentative d'agir sur le cours des choses, présenter l'émancipation comme un mirage pour, au contraire, enfermer l'individu dans la résignation, la stérilité de la prière et l'attente docile d'un au-delà rassurant. N'étant donc pas complètement bon à rien, Dieu s'avère cependant mauvais en tout : en justice, en égalité entre tous, en amitié entre les peuples, en science. Dieu est ce que ses interprètes souhaitent qu'il soit. La mascarade ne perdure que par l'intérêt qu'y ont les puissants; Dieu les couvre de l'aura de son autorité suprême. Aujourd'hui, le droit divin ne dispose plus vraiment de monarchies où s'insérer mais quelques démocraties fournissent matière à sa reformulation. Le lien tranché le 21 janvier 1793 entre le pouvoir capétien et l'autorité divine ne l'aura été que dans la forme et la recherche d'une verticalité qui court-circuite l'individu motive toujours quelques ambitions personnelles où affleure la tentation autoritaire.
Face à l'acoquinement des deux ordres, une séparation respectueuse ne saurait suffire tant que l'essence de la religion demeure. La formation d'une religion obéit moins à la satisfaction de besoins spirituels qu'à la nécessité de régenter les aspirations individuelles émancipatrices. Espérer qu'une religion puisse être confinée à la sphère privée, et que s'effacent ses prétentions politiques, n'est que chimère. On ne construit pas des temples, des églises, des mosquées, des pyramides ou des pagodes sans qu'un pouvoir politique n'y trouve son intérêt.
L'expulsion des chaînes historiques forgées par l'institutionnalisation des mythes ne peut se satisfaire d'une simple mise à distance du pouvoir religieux. Certes, la laïcité est parvenue avec efficacité à priver les clercs de l'essentiel de leur pouvoir direct mais il incombe maintenant à l'athéisme de dénoncer toute référence au sacré dans le champ politique. Le sacré ne l'est que pour l'adepte. Contre les dogmes religieux qui exigent une soumission absolue (sens du mot musulman), l'athéisme prône l'autonomie de l'individu : sa soumission n'est due à aucun chef, qu'il soit désigné ou autoproclamé. En vivant sans dieu ni maître, chacun devient son propre maître sans délégation de sa direction de conscience. L'indépendance philosophique revendiquée par l'humanisme athée demeure, aujourd'hui comme hier, toujours aussi subversive.
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