Écrit par Sara Kharfi
L’inauguration officielle du Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévue le 26 octobre prochain. Le Sila sera ouvert au public le jeudi 27 octobre et se poursuivra jusqu’au 5 novembre au Palais des expositions –Safex (Pins Maritimes). Une période propice pour les éditeurs algériens qui choisissent le Sila pour sortir un maximum de littérature.
Les éditions Chihab marquent leur entrée avec la publication de plusieurs ouvrages collectifs, dont «Nous autres –Eléments pour un manifeste d’une Algérie heureuse». Sous la direction d’Amin Khan, les contributeurs (Chawki Amari, Mouanis Bekari, Akram Belkaïd, Ahmed Ben Naoum, Slim Benyakoub, Mouloud Boumghar, Farid Chaoui, Saïd Djaafer, Amin Khan, Zineb Kobbi, Nassima Metahri, Malika Rahal, Nedjib Sidi Moussa, Habib Tengour) réfléchissent sur la société d’aujourd’hui : «Une pensée utile à la société algérienne parce qu’elle lui permettra de sortir du doute et du désarroi, de combattre les archaïsmes, l’ignorance et l’aliénation, de remettre en question la fatalité et la domination, d’exercer sa volonté et de maîtriser son destin». Chez Chihab toujours sort également le recueil collectif «Les années ‘Boum’», sous la direction de Mohamed Kacimi qui a sollicité des auteurs qui ont «vécu adultes ou enfants l’époque de Boumediene» ; une monographie d’Ahmed Bedjaoui sur «La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial»; un essai sur «Riba» et l’Islamic Banking de l’économiste Mustapha Baba Ahmed et un autre sur la Géopolitique d’Abdelaziz Djerad ; ainsi qu’un roman de Rachid Mokhtari intitulé «Moi, scribe», et l’anthologie de la poésie algérienne de graphie française d’Abdelmadjid Kaouah intitulé «Diwan du jasmin meurtri». De leur côté, les éditions Barzakh proposent une bonne dizaine de nouveautés, entre le roman, l’autobiographie, l’essai et le beau-livre. Après sa sortie en version arabe en 2000, sort cette année la traduction française (par Lotfi Nia) de «Dédales, la nuit de la grande discorde» de Hmida Ayachi. Toujours dans le roman, Samir Toumi publie son deuxième texte «L’effacement», qui s’intéresse à un personnage atteint du syndrome de l’effacement. Barzakh publie également les romans «Le Chien d’Ulysse» de Salim Bachi (achat de droits à Gallimard) et «La vie (presque) vraie de l’abbé Lambert» d’Abdelkader Djemaï (achat de droits au Seuil) ; ainsi que deux autobiographies : la première de la psychiatre et psychanalyste Alice Cherki intitulée «Mémoire anachronique, Lettre à moi-même et à quelques autres» ; la seconde de Mokhtar Mokhtefi intitulée «J’étais Français-Musulman, itinéraire d’un soldat de l’ALN». En plus de deux romans d’Assia Djebar, de deux ouvrages de Mohamed Arkoun et d’un superbe récit intitulé «Théorie d’Alger» de Sébastien Lapaque, Barzakh propose le beau-livre «Alger, ville & architecture 1830-1940».
Du côté des éditions Casbah, il y aura beaucoup de romans et beaucoup d’essais. Le roman a une belle part chez Casbah édition qui publie notamment le dernier roman de Yasmina Khadra, «Dieu n’habite pas la Havane». On retrouvera chez ce même éditeur, un recueil de textes libres de Mouloud Achour intitulé «Un automne au soleil», ainsi que le roman «Le Comédien» de Nadjib Stambouli. Concernant les ouvrages ayant trait à l’histoire, Casbah propose en langue arabe les «Mémoires d’un témoin de deux siècles participant à deux guerres» de Mahmoud Smaïl Mallaoui ; et ceux de Messaoud Djennas intitulés «La guerre de Libération telle que je l’ai vécue» ; ainsi que l’essai «La colonisation française en Algérie, une illusion tragique» d’André Paul Weber. Les éditions Sedia publient plusieurs essais, dont «Lectures du Coran» de Mohammed Arkoun et «Ce que vous ne savez pas de l’islam» de Tareq Oubrou. Sedia a publié également «Les Algériennes du château d’Amboise» d’Amel Chaouati. Un livre à la fois surprenant et très intéressant sur les femmes de la suite de l’Emir Abd El-Kader, contraintes à l’exil et à «l’emprisonnement», postfacé par l’écrivaine Maïssa Bey. Les éditions Ikhtilef, qui ont entrepris un vrai travail de coédition avec la maison Difaf, sortent à l’occasion de ce Sila, et comme chaque année d’ailleurs, beaucoup de littérature. Outre le roman d’Amin Zaoui et celui de Rabia Djalti, Ikhtilef publie le roman de Saïd Khatibi. Intitulé «Arba’ouna âaman fi intidar Isabelle Eberhardt» (quarante ans à attendre Isabelle Eberhardt), le roman couvre 40 ans de l’histoire contemporaine de l’Algérie, vu par un français, et reprend la face cachée d’Isabelle Eberhardt. Saïd Khatibi a travaillé dessus pendant deux ans, à partir des archives et des cahiers d’Eberhardt et du journal intime du personnage principal. La maison d’édition Frantz Fanon publie l’essai «De Manhattan à Bagdad, au-delà du bien et du mal» de Mohammed Arkoun et Joseph Maïla, ainsi qu’un livre d’entretiens avec Saïd Mekbel, et «Quatre nuances de France, quatre passions de l’Algérie». Du côté du roman, Frantz Fanon propose le poignant «Au pieds de ma mère» de Suzanne El-Kenz, ainsi que le deuxième roman de Yamilé Ghebalou, «L’enfance est ma demeure». Chez Hibr édition sort l’essai «Tamazight dans les médias – Etudes du cas de la Chaîne 2 de la Radio algérienne, suivie de mesures d’appui au développement de la communication d’expression amazighe en Algérie» de Mohamed Bedreddine. Il porte principalement sur l’évolution de Tamazight (langue, culture, identité) dans le secteur de la communication, et précisément la Radio algérienne à travers sa Chaîne 2, et ses chaînes thématiques et régionales «vectrices de la promotion de Tamazight». Hibr édite plusieurs textes en arabe, dont «...Oua achyae moumila okhra» d’Amina Cheikh. Outre un beau livre sur les traditions et les coutumes de Constantine, les éditions El Kalima sortent le roman du regretté Hamid Nacer-Khodja, disparu il y a quelques semaines. Intitulé «Jumeau ou un bonheur pauvre», le livre «mêle introspection et discours social, passé immédiat et réalité pensante, rêves et livres». En plus des romans «Un empereur nommé désir» de Djawad Rostom Touati et «Le secret de la girelle» d’Amina Mekahli, les éditions Anep publient «Arabesques, enquête sur le rôle des Etats Unis dans les révoltes arabes» d’Ahmed Bensada, et l’essai «Les printemps du désert» d’Ammar Belhimer.
Le plus important événement culturel de l’année, le Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévu du 26 octobre au 5 novembre au palais des expositions – Safex (Pins Maritimes). Il sera ouvert au public à partir du 27 octobre. La 21e édition, qui a pour thème «Le livre, contact permanent» et pour invité d’honneur l’Egypte, verra la participation de 963 éditeurs (298 Algériens et 665 étrangers). Les éditeurs algériens choisissent cette période – qui pourrait être considérée comme notre «rentrée littéraire» – pour sortir leurs nouveautés. Nous présenterons dans cet espace et jusqu’à la fin du SILA le choix qu’offrent les éditeurs cette année.
L’inauguration officielle du Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévue le 26 octobre prochain. Le Sila sera ouvert au public le jeudi 27 octobre et se poursuivra jusqu’au 5 novembre au Palais des expositions –Safex (Pins Maritimes). Une période propice pour les éditeurs algériens qui choisissent le Sila pour sortir un maximum de littérature.
Les éditions Chihab marquent leur entrée avec la publication de plusieurs ouvrages collectifs, dont «Nous autres –Eléments pour un manifeste d’une Algérie heureuse». Sous la direction d’Amin Khan, les contributeurs (Chawki Amari, Mouanis Bekari, Akram Belkaïd, Ahmed Ben Naoum, Slim Benyakoub, Mouloud Boumghar, Farid Chaoui, Saïd Djaafer, Amin Khan, Zineb Kobbi, Nassima Metahri, Malika Rahal, Nedjib Sidi Moussa, Habib Tengour) réfléchissent sur la société d’aujourd’hui : «Une pensée utile à la société algérienne parce qu’elle lui permettra de sortir du doute et du désarroi, de combattre les archaïsmes, l’ignorance et l’aliénation, de remettre en question la fatalité et la domination, d’exercer sa volonté et de maîtriser son destin». Chez Chihab toujours sort également le recueil collectif «Les années ‘Boum’», sous la direction de Mohamed Kacimi qui a sollicité des auteurs qui ont «vécu adultes ou enfants l’époque de Boumediene» ; une monographie d’Ahmed Bedjaoui sur «La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial»; un essai sur «Riba» et l’Islamic Banking de l’économiste Mustapha Baba Ahmed et un autre sur la Géopolitique d’Abdelaziz Djerad ; ainsi qu’un roman de Rachid Mokhtari intitulé «Moi, scribe», et l’anthologie de la poésie algérienne de graphie française d’Abdelmadjid Kaouah intitulé «Diwan du jasmin meurtri». De leur côté, les éditions Barzakh proposent une bonne dizaine de nouveautés, entre le roman, l’autobiographie, l’essai et le beau-livre. Après sa sortie en version arabe en 2000, sort cette année la traduction française (par Lotfi Nia) de «Dédales, la nuit de la grande discorde» de Hmida Ayachi. Toujours dans le roman, Samir Toumi publie son deuxième texte «L’effacement», qui s’intéresse à un personnage atteint du syndrome de l’effacement. Barzakh publie également les romans «Le Chien d’Ulysse» de Salim Bachi (achat de droits à Gallimard) et «La vie (presque) vraie de l’abbé Lambert» d’Abdelkader Djemaï (achat de droits au Seuil) ; ainsi que deux autobiographies : la première de la psychiatre et psychanalyste Alice Cherki intitulée «Mémoire anachronique, Lettre à moi-même et à quelques autres» ; la seconde de Mokhtar Mokhtefi intitulée «J’étais Français-Musulman, itinéraire d’un soldat de l’ALN». En plus de deux romans d’Assia Djebar, de deux ouvrages de Mohamed Arkoun et d’un superbe récit intitulé «Théorie d’Alger» de Sébastien Lapaque, Barzakh propose le beau-livre «Alger, ville & architecture 1830-1940».
Du côté des éditions Casbah, il y aura beaucoup de romans et beaucoup d’essais. Le roman a une belle part chez Casbah édition qui publie notamment le dernier roman de Yasmina Khadra, «Dieu n’habite pas la Havane». On retrouvera chez ce même éditeur, un recueil de textes libres de Mouloud Achour intitulé «Un automne au soleil», ainsi que le roman «Le Comédien» de Nadjib Stambouli. Concernant les ouvrages ayant trait à l’histoire, Casbah propose en langue arabe les «Mémoires d’un témoin de deux siècles participant à deux guerres» de Mahmoud Smaïl Mallaoui ; et ceux de Messaoud Djennas intitulés «La guerre de Libération telle que je l’ai vécue» ; ainsi que l’essai «La colonisation française en Algérie, une illusion tragique» d’André Paul Weber. Les éditions Sedia publient plusieurs essais, dont «Lectures du Coran» de Mohammed Arkoun et «Ce que vous ne savez pas de l’islam» de Tareq Oubrou. Sedia a publié également «Les Algériennes du château d’Amboise» d’Amel Chaouati. Un livre à la fois surprenant et très intéressant sur les femmes de la suite de l’Emir Abd El-Kader, contraintes à l’exil et à «l’emprisonnement», postfacé par l’écrivaine Maïssa Bey. Les éditions Ikhtilef, qui ont entrepris un vrai travail de coédition avec la maison Difaf, sortent à l’occasion de ce Sila, et comme chaque année d’ailleurs, beaucoup de littérature. Outre le roman d’Amin Zaoui et celui de Rabia Djalti, Ikhtilef publie le roman de Saïd Khatibi. Intitulé «Arba’ouna âaman fi intidar Isabelle Eberhardt» (quarante ans à attendre Isabelle Eberhardt), le roman couvre 40 ans de l’histoire contemporaine de l’Algérie, vu par un français, et reprend la face cachée d’Isabelle Eberhardt. Saïd Khatibi a travaillé dessus pendant deux ans, à partir des archives et des cahiers d’Eberhardt et du journal intime du personnage principal. La maison d’édition Frantz Fanon publie l’essai «De Manhattan à Bagdad, au-delà du bien et du mal» de Mohammed Arkoun et Joseph Maïla, ainsi qu’un livre d’entretiens avec Saïd Mekbel, et «Quatre nuances de France, quatre passions de l’Algérie». Du côté du roman, Frantz Fanon propose le poignant «Au pieds de ma mère» de Suzanne El-Kenz, ainsi que le deuxième roman de Yamilé Ghebalou, «L’enfance est ma demeure». Chez Hibr édition sort l’essai «Tamazight dans les médias – Etudes du cas de la Chaîne 2 de la Radio algérienne, suivie de mesures d’appui au développement de la communication d’expression amazighe en Algérie» de Mohamed Bedreddine. Il porte principalement sur l’évolution de Tamazight (langue, culture, identité) dans le secteur de la communication, et précisément la Radio algérienne à travers sa Chaîne 2, et ses chaînes thématiques et régionales «vectrices de la promotion de Tamazight». Hibr édite plusieurs textes en arabe, dont «...Oua achyae moumila okhra» d’Amina Cheikh. Outre un beau livre sur les traditions et les coutumes de Constantine, les éditions El Kalima sortent le roman du regretté Hamid Nacer-Khodja, disparu il y a quelques semaines. Intitulé «Jumeau ou un bonheur pauvre», le livre «mêle introspection et discours social, passé immédiat et réalité pensante, rêves et livres». En plus des romans «Un empereur nommé désir» de Djawad Rostom Touati et «Le secret de la girelle» d’Amina Mekahli, les éditions Anep publient «Arabesques, enquête sur le rôle des Etats Unis dans les révoltes arabes» d’Ahmed Bensada, et l’essai «Les printemps du désert» d’Ammar Belhimer.
Le plus important événement culturel de l’année, le Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévu du 26 octobre au 5 novembre au palais des expositions – Safex (Pins Maritimes). Il sera ouvert au public à partir du 27 octobre. La 21e édition, qui a pour thème «Le livre, contact permanent» et pour invité d’honneur l’Egypte, verra la participation de 963 éditeurs (298 Algériens et 665 étrangers). Les éditeurs algériens choisissent cette période – qui pourrait être considérée comme notre «rentrée littéraire» – pour sortir leurs nouveautés. Nous présenterons dans cet espace et jusqu’à la fin du SILA le choix qu’offrent les éditeurs cette année.
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