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Algérie. Un nouveau code du travail pour protéger le capital?

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  • Algérie. Un nouveau code du travail pour protéger le capital?

    “Si jamais cet avant-projet de code du travail est promulgué, on va passer du droit du travail protecteur des salariés au droit du travail protecteur du capital où le travailleur sera considéré comme une simple marchandise", affirme un spécialiste.

    “Des pouvoirs exagérés et sans limites donnés aux employeurs”

    Des syndicalistes jugent le projet de code du travail

    Par Madjid T. 30 avril 2015

    Pour eux, le principe de flexibilité consacré dans ce projet fait peser une menace sur la sécurité et la pérennité de l’emploi.

    Annoncé par la tripartite puis par le ministre du Travail pour sa promulgation en 2015, le nouveau code du travail algérien, dont la première mouture a été largement soutenue par le patronat, mais vivement critiquée par la base syndicale et de nombreux syndicats autonomes, tarde à voir le jour.

    L’avant-projet, qualifié par les syndicats autonomes et la base syndicale de l’UGTA, de “code contre les travailleurs” en raison de son contenu jugé “régressif et répressif” à la fois a été curieusement “oublié” par le dernier congrès de l’UGTA mais aussi par certains syndicats autonomes dont les mouvements de protestation qu’ils ont menés, ces derniers temps, se sont limités aux seules revendications salariales. Seul le FCE continue d’évoquer dans ses multiples sorties cet avant-projet, obligeant même le ministre du Travail et de la Sécurité sociale à créer une commission mixte entre son département et le Forum des chefs d’entreprise pour “l'élaboration du futur code du travail qui doit être adapté aux évolutions du marché du travail et à l’émergence de nouvelles technologies” comme l’a expliqué le président du FCE, M. Haddad. En clair, les patrons revendiquent plus de flexibilité alors que les syndicats demandent plus de sécurité de l’emploi.

    Entre les deux, le gouvernement, par le biais du ministre du Travail, tente de rassurer que “les acquis ne seront pas touchés”. Des propos qui ne tranquillisent pas pour autant les syndicalistes de la base qui brandissent les chiffres de cette “flexibilité” déjà en cours depuis des années et qui n’a rien changé à la compétitivité des entreprises. En effet, selon les statistiques de l’ONS, plus de 30% seulement de salariés occupent des postes permanents dont plus de 20% concernent la Fonction publique. Un argument de taille que les syndicats tentent de mettre en avant pour battre en brèche “les requêtes” du patronat tout en exigeant plutôt “la sécurité de l’emploi” déjà malmenée, notamment dans le secteur économique où le degré de précarité a atteint un seuil intolérable, selon de nombreux syndicalistes. Bien qu’il existe une disposition (article 12) dans la loi 90-11 qui limite, comme en France ou au Maroc, les CDD (contrat de travail à durée déterminée) à certaines tâches de travail à caractère temporaire, la plupart des entreprises continuent à recourir à ce type de contrat sans se soucier de la loi. “Que dire alors, si le nouveau code du travail supprime cette barrière ?” s’interroge M. Messaoudi. Pourtant, c’est ce que l’avant-projet, dont nous détenons une copie, prévoit dans ses dispositions d’où l’inquiétude des travailleurs et de leurs représentants. “Jamais et dans aucun pays au monde, une réforme de la législation du travail n’a introduit autant de remises en cause simultanées comme le fait cet avant-projet”, explique, pour sa part, Nouredine Bouderba, spécialiste des relations de travail et ancien cadre de la FNTPG-UGTA.

    Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, dans un communiqué diffusé, au lendemain de la sortie du nouveau projet, avaient qualifié le document de “guide de l’employeur” en raison, disaient-ils, “des atteintes graves qu’il porte aux droits fondamentaux des travailleurs et au droit syndical”. En plus des restrictions sur le droit de grève, sur la précarité de l’emploi, sur la compression d’effectifs, ces mêmes syndicalistes s’insurgeaient sur “les pouvoirs exagérés et presque sans limites donnés à l’employeur, notamment dans le domaine de la discipline, le recrutement où le CDD est érigé comme une règle au nom de la flexibilité”.
    Pourtant cette “flexibilité” tant galvaudée par les patrons d’entreprise est déjà encadrée par le décret 94-09 du 26 mai 1994 qui permet aux entreprises, traversant des difficultés économiques, à recourir à un plan social comme cela se fait dans les pays voisins et européens.

    “Si jamais cet avant-projet de code du travail est promulgué, on va passer du droit du travail protecteur des salariés au droit du travail protecteur du capital où le travailleur sera considéré comme une simple marchandise”, prévient M. Bouderba.

    Source: Liberté

    Publié par Saoudi Abdelaziz


  • #2
    Karl Marx (1818-1883) définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans le processus de fabrication.

    En se fondant sur une vision antagoniste de la société et en s'inspirant de l'histoire, il a rassemblé les différents groupes en deux classes sociales principales : le prolétariat, classe dominée, et la bourgeoisie, classe dominante qui possède les moyens de production.

    Pour Karl Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d'être une classe.

    Il considère que "l'histoire de toute société est l'histoire de la lutte des classes" et que la lutte des classes conduit à la dictature du prolétariat, étape de transition vers une société sans classes.

    Notre Islam mohamédien dit (si je ne me trompe) :

    أمرهم شورة بينهم

    C'est à dire une minorité de possédants des moyens de production ne peut faire des lois pour la majorité du peuple, et cette majorité est constituée de travailleurs, c'est à dire : le prolétariat défini par Karl Marx.

    Politiquement, scientifiquement et religieusement, c'est à la classe ouvrière uniquement le droit et le devoir de diriger le pays et de faire ses lois.
    Dernière modification par Elghifari, 14 mai 2016, 18h48.

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    • #3
      Du point de vue économique et social, l'Islam est marxiste, car il n'y a aucune différence dans leurs lois et principes économiques. Les deux, l'Islam et le marxisme, condamnent le profit ou l'usure, le monopole, la thésaurisation de l'argent ainsi que l'exploitation salariée du travailleur.

      Economiquement le marxisme est une analyse du capitalisme, un système dont la finalité est l'accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values). Ces profits représentent la part non rétribuée du travail des prolétaires à qui l'on ne donne que de quoi renouveler leur force de production.

      Pour Marx, le capitalisme conduit à des contradictions ("exploitation de l'homme par l'homme"):

      concentration des richesses sur une classe de la société et misère pour l'autre ;

      accroissement continu de la rentabilité par le progrès technique ,

      surpopulation de travailleurs, engendrant le chômage ;

      augmentation de la production sans augmentation de la consommation provoquant des crises cycliques de surproduction.

      Pour résoudre ces contradictions, Marx et Engels estiment que la prise du pouvoir par le prolétariat est nécessaire et que cette révolution doit aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société, le communisme, sans classe et sans Etat, mettant fin à l'exploitation de l'homme par l'homme et le rendra maître de son histoire.
      Dernière modification par Elghifari, 14 mai 2016, 17h24.

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      • #4
        L'Islam et le Marxisme doivent s'épauler pour devenir une arme destructive invincible du Capitalisme et de ce qu'il représente comme arriération et catastrophes contre l'humanité ?

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