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Embrasse-moi, idiote !

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  • Embrasse-moi, idiote !




    Embrasse-moi, idiote !


    Il faisait beau. A dix heures le soleil brillait déjà de mille feux en cette journée exceptionnelle du printemps qu’on dirait que le bonheur est au rendez-vous à chaque coin de la ville. Après avoir pris une douche bien chaude et enfilé son plus beau costume blanc du dimanche, il sorti en trombe en dévalant les escaliers un à un d’un pas leste et mesuré tel un danseur d’opéra, direction ‘l’élégant’ où il va se régaler, comme à sa vieille habitude, au petit déjeuner du matin.

    ‘L’élégant’, c’était ce petit bistrot niché entre deux pâtées de maisons, pas très loin de chez lui, un lieu paisible fréquenté essentiellement par une clientèle sobre et bien distinguée qui se réunissait dans une ambiance festive autour d’une théière bien fumante, tellement fumante que l’arôme du thé, préparé à la braise, se dégageait allégrement et aille se coller jusqu’au nez des passants.

    Mais lui, il s’en passait royalement. Ce qu’il aimait, c’était un café au lait bien blanc, deux croissants vanillés au citron et un jus de fruit, question de constituer des réserves du matin et n’oubliait jamais son ticket de tac o tac.

    Et, sitôt attablé, sitôt servi. La barmaid, la jolie blonde au sourire éternel, le connaissait assez bien et se sont familiarisés dès les premiers jours où il avait commencé à fréquenter assidument les lieux. En fait, disons qu’il y allait aussi pour la voir ne serait-ce que pour la saluer et admirer les couleurs vives de ses jolis nippes taillées sur mesure. Il se disait, que cette blondasse avait un don extraordinaire de choisir ses vêtements pour se mettre en valeur et captiver les regards indiscrets.

    Elle savait qu’il la scruta discrètement et qu’il eut un béguin inavoué qu’il n’osa exprimer beaucoup par crainte d’être repoussé que par timidité maladive, mais, elle s’était tenue de le lui cacher comme font la plupart des femmes dans ce genre de situation. Il n’y avait pas lieu, se disait-elle, que ses passions aillent prendre le dessus sur ses pulsions affectives. Elle le trouva aussi charmant et correct qu’elle l’attendit venir chaque matin que Dieu fait, avec l’espoir qu’il daignerait enfin faire ce petit pas qui le retenait et lui livrer sincèrement ce qu’il avait dans son cœur…


    .../...



    Mirou
    Dernière modification par Mi_rou, 19 février 2016, 23h50. Motif: IMAGE......

  • #2
    Veu un croissant vanille :smily50:

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    • #3
      tu l'auras

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      • #4
        Texte bien imagé ...

        Seul bémol, le personnage semble ... vernissé...
        A mon avis, penser blondasse pour blonde et beguin pour amour fait du personnage quelqu'un de pas ... de je n'sais pas comment dire...

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        • #5
          Cet attrait physique et l’amour envers ce galant homme, sont intimement associés qu’elle se sent pour la première fois de sa vie confrontée à ce souci. Elle se sent si bien lorsqu’il est à sa table qu’elle ne remarque même pas le temps passé. Pourtant, elle ignore que ce sentiment si profond et si intense est en réalité un amour mutuellement partagé, mais, elle se demande souvent comment lui faire comprendre, lui déclarer sa flamme sans l’effrayer, sans le brusquer et sans se montrer ridicule.

          La peur de l’échec et du rejet surtout, la pousse à garder ses sentiments secrets pendant tout ce temps. Elle sait qu’il se sent aimé et estime qu’il est dommage qu’il se prive de ce ressenti. Elle a peur que ce blocage qui dure aille jusqu’à la faire passer à coté d’une belle histoire d’amour, elle qui ne fait que contrôler son désir et les envolées de ses sentiments.

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          • #6





            Pendant qu’il dégustait son petit déjeuner sous les regards furtifs de la barmaid occupée à nettoyer les verres derrière son comptoir en bois d’ébène, il ne s’arrêta pas de faire des soucis quant à sa misérable condition, lui qui venait juste de perdre son emploi à cause d’une compression ayant touché plusieurs employés le mois dernier.

            Il avait fait certes quelques économies, mais, il eut peur qu’elles ne s'épuisèrent avant même qu’il n'eut trouvé un nouveau job. Mais dégoter un emploi en ces temps fastes, relève d’un exploit, sinon, d’une chance exceptionnelle du Bon Dieu.

            L’idée de se trouver au chômage pour longtemps et mener une vie d’un sdf le hantait énormément au point qu’il se faisait un point de fixation ; il se refusa souvent ses repas du soir et s’interdisit de s’offrir les petites folies comme il aimait de le faire de temps à autre. Alors, il fit très attention à ses dépenses et vit à la limite de la parcimonie par crainte de mourir de faim ou de tendre la main.

            Il soupira profondément et lança un regard désespéré à travers la fenêtre. il remarqua au loin, un joli couple arborant des tenues légères sur un superbe plaisancier à voiles blanches enflées par le vent, en partance pour les hautes mers. Il s'était dit que peut-être un jour, il serait tout aussi heureux que ce joli couple et qu'il ne soucierait plus jamais des ses lendemains.

            Au moment de vider les lieux et avant même qu'il eut mit le pied dehors que la barmaid l'appela gentiment et le fit remarquer qu'il venait d'oublier son ticket de Tac o Tac laissé sur la table. Il se retourna, la fixa intensément et lui lança tout bonnement: « Merci. Mais, cette fois-ci, je te l'offrirai, moi, je n'ai pas eu assez de chance ».
            Dernière modification par Mi_rou, 01 mars 2016, 10h45. Motif: PHOTO

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