07/01/2016
Extraits choisis d`une émission de télévision syrienne `13 ans de résistance victorieuse qui dure depuis 2001`
Comment combat-on et peut-on vaincre un ennemi sans forme ?
Gary Wilson
Après la perte de plusieurs guerres et des difficultés en Afghanistan en Irak et aussi après la défaite surprenante d`Israël au Liban, les grandes puissances ont décidé d`attaquer la Syrie d`une autre façon que frontalement avec une stratégie mise au point par un Israélien et un américain. Ils ont constaté que des petits groupes d`hommes déterminés pouvaient mettre en échec des armées plus sophistiquées. Ils ont donc mis au point une nouvelle forme de guerre de quatrième génération qui associe des petits groupes d`hommes se déplaçant dans le pays avec un soutien médiatique de propagande. Ce soutien médiatique a plusieurs formes et commence par convaincre les pays étrangers qu`il existe une révolution dans un pays ou le peuple est martyrisé par un dictateur. Les chaînes médiatiques doivent diffuser toujours le même message et convaincre sa population qu`il faut envoyer l`OTAN à but humanitaire. Il s`agit aussi de déclencher des conflits et des émeutes au cœur du pays visé avec l`aide de groupe extrémiste. Pour cela il faut nourrir l`opposition avec des conflits religieux, et proposer sur le plan international une lecture sectaire des choses. L`OTAN envenime les oppositions avec la théorie des combats de chiens en postant des snipers sur les toits et en tuant aussi bien les opposants au régime que les policiers jusqu`à déclencher une guerre civile, puisque la présence des snipers étant ignorés chacun pense être agressée par l`autre groupe. Cette technique est souvent utilisée pour semer le désordre dans un pays et cette pratique a été prouvée en retrouvant les mêmes balles chez des victimes de camps opposés. En fait le but est de semer le chaos afin que ce soit la population elle-même qui devienne les soldats. Les véritables militaires sont soit invisibles soit des combattants d`une autre communauté. Nous savons que les États-Unis ont créé Al-Qaïda (déclaration Hilary Clinton) et que les pays du Golfe, la Turquie et l`occident ont créé Daesh (déclaration de général Clark, ex-directeur de l`OTAN). Nous savons également que les frères musulmans sont financés dès leur origine par les services secrets britanniques puis dès 1954 par la CIA et la Turquie. Il existe également des groupes ethniques ou il demeure des oppositions naturelles qui ne demandent qu`à resurgir. Les alaouites n`étant pas considérés comme de vrais musulmans du fait de la particularité de leur culte, ils suscitent sans véritable aide occidentale, une haine en latence des groupes wahhabites ou takféristes (frères musulmans). La division entre les chiites et les sunnites sont également le lit de certaines tensions. L`accompagnement médiatique se fait en diffusant des images de protestations tout en commentant et critiquant la conduite du régime. Il faut des images de violences, et en l`absence d`image ils peuvent se servir des images d`une autre guerre et les diffusées régulièrement. (Voir un exemple dans mon article s`intitulant : Ou sont les victimes russes ?). Nous n`avons pas appris à critiquer les images, nous les recevons comme des morceaux de réalité. Les journalistes sont quelquefois complices, mais pas toujours et cherchent à ramener des images tournées dans le pays ou sont commis ces actes barbares. Là, il peut y avoir une méthode qui avait déjà été utilisée en Géorgie contre l`URSS. Cette méthode a été employée en Syrie et consiste dans un pays un peu fermé, d`emmener les reporters dans des sortes de villages fabriqués de toute pièce par les opposants. Thierry Meyssan nous dit que cette technique n`a tenu qu`un temps puisqu`un journaliste a fini par reconnaître un membre important d`Al-Qaïda (Abdel Akim Belach). Voilà, pour les images sur le plan international. Il y a peu de temps alors que les attaques chimiques sur la population syrienne ont été étudiées par le conseil de sécurité et que le juge Carla Del Ponté a conclu à une utilisation du gaz sarin par les rebelles et non le régime, alors que la propagande continue, il sort dans les librairies un ouvrage de photographie de torture de prisonnier dans les prisons de Bachar al-Assad. La France accuse donc Bachar al-Assad de crime contre l`humanité, ce qui est ridicule bien sûr puisqu`on ne sait pas d`où viennent ces photographies.
Les images à l`intérieur du pays agressé sont également contrôlées quand la population est suffisamment en désordre et commence à se plaindre du régime. Tout d`abord il faut savoir que les chaînes CNN, Sky New, France 24, Al Jazeera (son appartenance est partagée), Al-Arabiya, la BBC et bien d`autres sont la propriété des États-Unis avec l`une aide fréquente saoudienne. Elles ont travaillé de manière coordonnée pour diffuser des programmes anti-Assad, des images de tortures et des témoignages. La chose la plus incroyable était l`intervention sur les signaux satellitaires américains, sur Nilesat et Arabsat censés au moment voulu diffuser sur les chaînes syriennes comme al-Arabiya, la chaîne Dounia et l`arrêt des chaînes al-Jazeera, CNN, BBC, France 24 orient, des chaînes religieuses saoudiennes, la télévision de Bahrein, les chaînes de Syrie le peuple, Barada, Syrie demain et quelques chaînes turques, cette décision était prise par une commission judiciaire et médiatique appelée chambre noire. Il était prévu de diffuser des images du retournement du peuple syrien, des images de manifestation, des annonces de capitulation de l`armée syrienne, la chute des aéroports, des maquettes du palais présidentiel détruit, avec la fuite de Bachar al-Assad et la dissidence de l`armée et le renversement du régime devait être annoncé. Des personnalités devaient recevoir des appels téléphoniques de personnalité avec des voix fabriquées en studio leur annonçant la chute du pays. En fait ce programme n`a pas pu être lancé parce-que Bachar al-Assad a écrit au conseil de sécurité et que Poutine a mis son veto. Dans la région de Baba Ahmer (Homs) un émirat islamique avait été constitué et diffusait en direct des images fabriquées de bombardement du régime. Thierry Meyssan s`est rendu sur place un peu après et a constaté que la ville n`avait pas été bombardée.
Exemple d`usage médiatique en temps de guerre
Irak
La chaîne de télévision atlantiste et des pays du Golfe ont annoncé la chute de Mossoul et que la ville était aux mains de l`EIIL 6 heures avant que l`armée ne rentre dans la ville.
Libye
Les chaînes atlantistes et des pays du Golfe ont diffusé des images tournées en studio qui montraient que les rebelles avaient pris la ville.
Conclusion
La guerre de quatrième génération laisse la place en Syrie à une guerre plus conventionnelle pour former le Kurdistan. Le silence des médias actuellement ne veut pas dire que la guerre s`est arrêtée. Si le désir de colonisation est assez fort, ou que le désir d`avoir accès au pétrole et au gaz est trop important, François Hollande risque de faire tomber le masque de la coalition internationale.
J`essayerai de faire un post sur la conférence de Genève 1 bientôt.
la guerre médiatique
Extraits choisis d`une émission de télévision syrienne `13 ans de résistance victorieuse qui dure depuis 2001`
Comment combat-on et peut-on vaincre un ennemi sans forme ?
Gary Wilson
Après la perte de plusieurs guerres et des difficultés en Afghanistan en Irak et aussi après la défaite surprenante d`Israël au Liban, les grandes puissances ont décidé d`attaquer la Syrie d`une autre façon que frontalement avec une stratégie mise au point par un Israélien et un américain. Ils ont constaté que des petits groupes d`hommes déterminés pouvaient mettre en échec des armées plus sophistiquées. Ils ont donc mis au point une nouvelle forme de guerre de quatrième génération qui associe des petits groupes d`hommes se déplaçant dans le pays avec un soutien médiatique de propagande. Ce soutien médiatique a plusieurs formes et commence par convaincre les pays étrangers qu`il existe une révolution dans un pays ou le peuple est martyrisé par un dictateur. Les chaînes médiatiques doivent diffuser toujours le même message et convaincre sa population qu`il faut envoyer l`OTAN à but humanitaire. Il s`agit aussi de déclencher des conflits et des émeutes au cœur du pays visé avec l`aide de groupe extrémiste. Pour cela il faut nourrir l`opposition avec des conflits religieux, et proposer sur le plan international une lecture sectaire des choses. L`OTAN envenime les oppositions avec la théorie des combats de chiens en postant des snipers sur les toits et en tuant aussi bien les opposants au régime que les policiers jusqu`à déclencher une guerre civile, puisque la présence des snipers étant ignorés chacun pense être agressée par l`autre groupe. Cette technique est souvent utilisée pour semer le désordre dans un pays et cette pratique a été prouvée en retrouvant les mêmes balles chez des victimes de camps opposés. En fait le but est de semer le chaos afin que ce soit la population elle-même qui devienne les soldats. Les véritables militaires sont soit invisibles soit des combattants d`une autre communauté. Nous savons que les États-Unis ont créé Al-Qaïda (déclaration Hilary Clinton) et que les pays du Golfe, la Turquie et l`occident ont créé Daesh (déclaration de général Clark, ex-directeur de l`OTAN). Nous savons également que les frères musulmans sont financés dès leur origine par les services secrets britanniques puis dès 1954 par la CIA et la Turquie. Il existe également des groupes ethniques ou il demeure des oppositions naturelles qui ne demandent qu`à resurgir. Les alaouites n`étant pas considérés comme de vrais musulmans du fait de la particularité de leur culte, ils suscitent sans véritable aide occidentale, une haine en latence des groupes wahhabites ou takféristes (frères musulmans). La division entre les chiites et les sunnites sont également le lit de certaines tensions. L`accompagnement médiatique se fait en diffusant des images de protestations tout en commentant et critiquant la conduite du régime. Il faut des images de violences, et en l`absence d`image ils peuvent se servir des images d`une autre guerre et les diffusées régulièrement. (Voir un exemple dans mon article s`intitulant : Ou sont les victimes russes ?). Nous n`avons pas appris à critiquer les images, nous les recevons comme des morceaux de réalité. Les journalistes sont quelquefois complices, mais pas toujours et cherchent à ramener des images tournées dans le pays ou sont commis ces actes barbares. Là, il peut y avoir une méthode qui avait déjà été utilisée en Géorgie contre l`URSS. Cette méthode a été employée en Syrie et consiste dans un pays un peu fermé, d`emmener les reporters dans des sortes de villages fabriqués de toute pièce par les opposants. Thierry Meyssan nous dit que cette technique n`a tenu qu`un temps puisqu`un journaliste a fini par reconnaître un membre important d`Al-Qaïda (Abdel Akim Belach). Voilà, pour les images sur le plan international. Il y a peu de temps alors que les attaques chimiques sur la population syrienne ont été étudiées par le conseil de sécurité et que le juge Carla Del Ponté a conclu à une utilisation du gaz sarin par les rebelles et non le régime, alors que la propagande continue, il sort dans les librairies un ouvrage de photographie de torture de prisonnier dans les prisons de Bachar al-Assad. La France accuse donc Bachar al-Assad de crime contre l`humanité, ce qui est ridicule bien sûr puisqu`on ne sait pas d`où viennent ces photographies.
Les images à l`intérieur du pays agressé sont également contrôlées quand la population est suffisamment en désordre et commence à se plaindre du régime. Tout d`abord il faut savoir que les chaînes CNN, Sky New, France 24, Al Jazeera (son appartenance est partagée), Al-Arabiya, la BBC et bien d`autres sont la propriété des États-Unis avec l`une aide fréquente saoudienne. Elles ont travaillé de manière coordonnée pour diffuser des programmes anti-Assad, des images de tortures et des témoignages. La chose la plus incroyable était l`intervention sur les signaux satellitaires américains, sur Nilesat et Arabsat censés au moment voulu diffuser sur les chaînes syriennes comme al-Arabiya, la chaîne Dounia et l`arrêt des chaînes al-Jazeera, CNN, BBC, France 24 orient, des chaînes religieuses saoudiennes, la télévision de Bahrein, les chaînes de Syrie le peuple, Barada, Syrie demain et quelques chaînes turques, cette décision était prise par une commission judiciaire et médiatique appelée chambre noire. Il était prévu de diffuser des images du retournement du peuple syrien, des images de manifestation, des annonces de capitulation de l`armée syrienne, la chute des aéroports, des maquettes du palais présidentiel détruit, avec la fuite de Bachar al-Assad et la dissidence de l`armée et le renversement du régime devait être annoncé. Des personnalités devaient recevoir des appels téléphoniques de personnalité avec des voix fabriquées en studio leur annonçant la chute du pays. En fait ce programme n`a pas pu être lancé parce-que Bachar al-Assad a écrit au conseil de sécurité et que Poutine a mis son veto. Dans la région de Baba Ahmer (Homs) un émirat islamique avait été constitué et diffusait en direct des images fabriquées de bombardement du régime. Thierry Meyssan s`est rendu sur place un peu après et a constaté que la ville n`avait pas été bombardée.
Exemple d`usage médiatique en temps de guerre
Irak
La chaîne de télévision atlantiste et des pays du Golfe ont annoncé la chute de Mossoul et que la ville était aux mains de l`EIIL 6 heures avant que l`armée ne rentre dans la ville.
Libye
Les chaînes atlantistes et des pays du Golfe ont diffusé des images tournées en studio qui montraient que les rebelles avaient pris la ville.
Conclusion
La guerre de quatrième génération laisse la place en Syrie à une guerre plus conventionnelle pour former le Kurdistan. Le silence des médias actuellement ne veut pas dire que la guerre s`est arrêtée. Si le désir de colonisation est assez fort, ou que le désir d`avoir accès au pétrole et au gaz est trop important, François Hollande risque de faire tomber le masque de la coalition internationale.
J`essayerai de faire un post sur la conférence de Genève 1 bientôt.
la guerre médiatique
Commentaire