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Belle leçon de français

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  • Belle leçon de français

    Écoutez-le, ce vieil instituteur, donnant à "ses petits enfants" une leçon de vocabulaire sur les cris des animaux :

    " Tu le sais, bien sûr depuis longtemps, le coq chante, cocorico, la poule caquette.
    Le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache.
    L'hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage.
    Les moineaux piaillent,le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
    La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.
    Et le chat comme le tigre miaule, l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait.
    Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille, la biche brame quand le loup hurle.

    Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu :
    Que le canard nasille, les canards nasillardent ?
    Que le bouc ou la chèvre chevrote.
    Que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte.
    Que le paon braille, que l'aigle trompète.

    Sais-tu ?
    Que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse, la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.

    Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ?
    Que l'alouette grisole, tu ne le savais pas.
    Et peut-être ne sais-tu pas davantage que le pivert picasse.
    Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère
    Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
    Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
    Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue. Qu'importe ! Mais c'est joli la huppe pupule !

    Et encore sais-tu ? Sais-tu ?
    Que la souris, la petite souris grise chicote.
    Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir que le geai, que le geai cajole."

    Finalement , nous ne savons plus grand chose de cette belle langue !

  • #2
    Très belle leçon, en effet, si seulement notre honorable instituteur avait ajouté que le tigre feulait aussi, au lieu de le confiner dans l'inoffensif miaulement de son cousin le chat...
    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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    • #3
      Bonjour Capo , Lombardia ...

      Très belle leçon de vocabulaire en version poétique ...
      Ci-dessous , une autre leçon de géométrie ,cette fois ;

      La géométrie en vers technique de Desrois

      Sans surface est le point, le plan sans épaisseur ;
      La ligne droite ou courbe est longue sans largeur :
      La raison le condamne, et la raison l'exige.
      La ligne droite au but constamment se dirige ;
      Et c'est, par conséquent, devant tous les humains
      Entre deux points donnés le plus court des chemins.

      La courbe est, au contraire, une route incertaine,
      Qui vers le point quitté bien souvent me ramène ;
      Mais elle a des vertus qui par-tout font du bruit :
      C'est le cercle d'abord qui me plaît et m'instruit.
      Voyez l'astre du jour en sa vaste carrière ;
      Il promène avec pompe un cercle de lumière,
      Forme parfaite aux yeux, dont l'art du Créateur
      Sur nos savans esprits revendique l'honneur.

      J'établirai d'abord, comme lois générales,
      Que les arcques[3] égaux ont des cordes égales,
      Et que les plus grands arcs sont toujours sous-tendus
      Par les cordes aussi qui s'étendent le plus.
      L'angle, au centre placé par sa propre nature,
      Dans les degrés du cercle a trouvé sa mesure :
      L'aigu, l'obtus, le droit qui n'a point de rivaux ;
      Opposés au sommets, ils sont toujours égaux.

      La perpendiculaire a confondu l'oblique ;
      Je la démontrerai plus courte sans réplique,
      Et que chacun des points, mesuré dans son lieu,
      Des deux extrémités tient le juste milieu.

      A l'abri de l'envie, en compagnes fidèles,
      On voit marcher de front deux lignes parallèles ;
      Mais l'oblique sécante, aussitôt survenant
      Va nous faire observer l'angle correspondant.
      Il sert à comparer les alternes internes,
      Egaux entre eux ainsi qu'entre eux sont les externes.
      Deux cercles se touchant en un point, quel qu'il soit,
      Leurs centres et le point sont sur un chemin droit.
      Si la corde au rayon est perpendiculaire,
      Elle est coupée en deux, et la part circulaire.
      Parallèles étant deux cordes, j'en conclus
      Que deux arcs égaux y seront contenus,
      Et que toute tangente à corde parallèle,
      Touche au milieu de l'arc sous-tendu par icelle.

      L'angle dont le sommet à la courbe se rend,
      A moitié des degrés de l'arcque qu'il comprend,
      Lorsqu'il est au dehors, le cas devient complexe,
      Du concave moitié, moins moitié du convexe ;
      S'il est entre le centre et la courbe compris,
      Des moitiés des deux arcs les degrés seront pris.

      Avançant pas-à-pas, par des règles austères
      Des triangles égaux traçons les caractères.
      1º Entre côtés égaux un angle intercepté ;
      2º Les deux angles égaux sur un égal côté ;
      3º Les trois côtés enfin tous égaux l'un à l'autre,
      Satisfont sur cela mon esprit et le vôtre.
      Ces trois règles qui sont faciles à montrer,
      Dans d'autres vérités sauront nous faire entrer.
      Parallèles gissant entre deux parallèles,
      S'offrent par la seconde être égales entre elles
      "La suprême élégance se confond avec la suprême simplicité."

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      • #4
        Bonjour

        Lombardia.. bien vu.. tu ne loupes rien

        Na3im .. impressionnant.. merci

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        • #5
          Lombardia.. bien vu.. tu ne loupes rien
          C'est l'oeil du maitre ...


          Hier, tous les médias parlaient en se délectant des coquilles, à savoir les fameuses fautes d’orthographe de nos élus, président inclus.
          Et bien ils ne sont pas les seuls pour preuve...

          J’ai un problème :

          Je me reconnais dans l’attribut du sujet pour le verbe Etre, ce verbe joyeux qui s’ennuie sur les chemins trop balisés.
          Mais alors je suis complètement nulle pour le complément d’objet direct d’Avoir, ce verbe farceur qui me fait perdre la boussole avec les facéties de sa conjugaison.

          Je m’explique il m’est facile d’Etre ce que je suis, sujet le plus souvent, pouvant devenir objet si le désir et l’envie me prennent de jouer ce rôle, le verbe s’est fait chair ne l’oublions pas.

          Mais totalement impossible pour moi d’être complément du verbe Avoir, même placé avant le verbe, là je suis perdue, j’hésite entre le masculin et le féminin, dualité, je me mélange les e, j’en mets un quand il en faut deux, et j’en mets deux quand il n’en faut qu’un…
          Je me ferai toujours Avoir par ce verbe qui m’a fait rougir de honte quand un petit ami de sixième m’a gentiment corrigée quand fièrement j’ai dit " si j’aurais "
          Croyez-moi cette faute plus jamais je ne l’ai faite, maintenant je préfère de loin les
          " si j’avais " avec un petit je-ne-sais-quoi de présent.
          Si au détour d'une phrase il manque un « e » ou bien vous en trouvez un de trop, souriez,
          cela prouve que j'existe !

          "La suprême élégance se confond avec la suprême simplicité."

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          • #6
            Merci Capo. Je suis vraiment impressionne! Du coup, je me pose la questuon s'il existe une autre langue capable de rivaliser, en vocabulire, avec la langue de Voltaure?
            Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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            • #7
              Salut Capo, Na3im et tous !

              Le poème de Desrois est un pur concentré de géométrie élémentaire, ravivant dans nos esprits les lointains cours sur les angles interceptant un même arc et autres cas d'égalité des triangles...


              je suis perdue, j’hésite entre le masculin et le féminin, dualité, je me mélange les e
              C'est ce qu'on pourrait appeler des oeufs brouillés, véritable délice, du reste, en petit déjeuner !
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                Bonjour tous

                Du coup, je me pose la question s'il existe une autre langue capable de rivaliser, en vocabulaire, avec la langue de Voltaire?
                L'arabe peut-être

                Commentaire


                • #9
                  je suis perdue, j’hésite entre le masculin et le féminin, dualité, je me mélange les e

                  J'étais élève au CEM et , lors d'un exercice d'orthographe sur l'accord du participe passé des verbes pronominaux, je suis resté dubitatif face à une terminaison assez difficile : je fis le malin en mettant un "e" (féminin) , puis je l'ai barré avec une croix , ensuite j'ai surchargé le "e " ... Observation du prof :
                  " Votre "e" y est sans y etre...Il se pourrait qu'il y soit tout en n'y étant pas "
                  "La suprême élégance se confond avec la suprême simplicité."

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                  • #10
                    Dernière modification par Capo, 05 avril 2015, 00h42.

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                    • #11
                      salam

                      Merci Capo personnellement je confonds souvent le peu de cris des animaux que je connais

                      Par contre notre instituteur n'est pas très fort en conjugaison

                      Le cerf rait. il rée ..
                      "La colère est un moment de folie ."
                      Bizarre! je suis rarement en colère .

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                      • #12
                        À propos de la lettre "e" qui, soit dit en passant, est la lettre la plus fréquente dans la langue française, l'écrivain Georges Perec a réussi la gageure de publier en 1969 tout un roman de plus de 300 pages où il n'y avait pas un seul "e" ! Il paraît que le procédé n'a pas été découvert au début, malgré les nombreux indices que Perec a disséminés dans le livre.

                        Voici un extrait de ce roman intitulé La Disparition...

                        Là où nous vivions jadis, il n’y avait ni autos, ni taxis, ni autobus : nous allions parfois, mon cousin m’accompagnait, voir Linda qui habitait dans un canton voisin. Mais, n’ayant pas d’autos, il nous fallait courir tout au long du parcours ; sinon nous arrivions trop tard : Linda avait disparu.

                        Un jour vint pourtant où Linda partit pour toujours. Nous aurions dû la bannir à jamais ; mais voilà, nous l’aimions. Nous aimions tant son parfum, son air rayonnant, son blouson, son pantalon brun trop long ; nous aimions tout. Mais voilà tout finit : trois ans plus tard, Linda mourut ; nous l’avions appris par hasard, un soir, au cours d’un lunch.
                        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                        • #13
                          Le cerf rait. il rée ..
                          Les deux formes existent et sont correctes : raire et réer...

                          http://www.cnrtl.fr/definition/raire
                          كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                          • #14
                            De rien Zinco

                            il rée ..
                            C'est dans le bescherelle ?.. wella men rassek ?..

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