J’étais en train d’écouter la chanson de Idir «amedeyaz » qui rend hommage à Mouloud Mammeri et j’ai eu envi de voire si on a parlé sur fa mais apparemment ce n’est pas le cas.
J’avoue n’avoir jamais lu l’un de ses livres même si y en avait à la maison. A l’école, on connaissait plus Mouloud Feraoun (que j’apprécie beaucoup).
Je me rappel que petite la plus part de mes camarades ne connaissaient ni Mouloud Mammeri ni le printemps berbère (exception faite de certain kabyle). On a parlé jamais de lui à l’école, je pense que c’est encore le cas aujourd’hui mais il y a plus de gens qui le connaissent et après le printemps noir tout le monde à entendu parler du printemps berbère.
Je voulais juste rendre hommage à ce grand homme qui a fait un immense travail de recherche mais qui on a souvent oublié.
================================================== =
Mouloud Mammeri est un écrivain, anthropologue et linguiste Algérien (Kabyle) né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (Ath Yenni) en Haute Kabylie, mort en février 1989 près de Aïn Defla à son retour d'un colloque à Oujda (Maroc).
Mouloud Mammeri fait ses études primaires dans son village natal. En 1928 il part chez son oncle à Rabat (Maroc). Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud. Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l'intention de rentrer à l'École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n'assure des cours dans cette langue qu'au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980 Mouloud Mammeri dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.
Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c'est l'interdiction d'une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère.
En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988 Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d'un accident de voiture.
Le 27 février, sa dépouille est ramené à son domicile, rue Sfindja à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles furent spectaculaire : plus de 200 000 personnes assistèrent à son enterrement. Aucun officiel n'assista à la cérémonie alors qu'une foule compacte scandait des slogans contre le pouvoir en place.
Citation
"Vous me faites le chantre de la culture berbère et c'est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l'enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer."
Réponse de Mouloud Mammeri à propos des donneurs de leçons, texte circulant en Algérie sous forme dactylographiée en avril 1980.
Jugement
"Ses romans représentent, si l'on veut, quatre moments de l'Algérie : "La Colline oubliée" les années 1942 et le malaise dans le village natal avec le départ pour le pays des "autres"; "Le Sommeil du juste" l'expérience de l'Algérien chez ceux-ci et le retour, déçu, chez les siens; "L'Opium et le bâton" la guerre de libération dans un village de la montagne kabyle (...). Enfin "La Traversée" depuis 192 se termine sur le désenchantement (...). 'La mystique est retombée en politique', le dogme et la servitude sont 'programmés'."
Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984, p. 158 (ISBN 2865370852)
J’avoue n’avoir jamais lu l’un de ses livres même si y en avait à la maison. A l’école, on connaissait plus Mouloud Feraoun (que j’apprécie beaucoup).
Je me rappel que petite la plus part de mes camarades ne connaissaient ni Mouloud Mammeri ni le printemps berbère (exception faite de certain kabyle). On a parlé jamais de lui à l’école, je pense que c’est encore le cas aujourd’hui mais il y a plus de gens qui le connaissent et après le printemps noir tout le monde à entendu parler du printemps berbère.
Je voulais juste rendre hommage à ce grand homme qui a fait un immense travail de recherche mais qui on a souvent oublié.
================================================== =
Mouloud Mammeri est un écrivain, anthropologue et linguiste Algérien (Kabyle) né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (Ath Yenni) en Haute Kabylie, mort en février 1989 près de Aïn Defla à son retour d'un colloque à Oujda (Maroc).
Mouloud Mammeri fait ses études primaires dans son village natal. En 1928 il part chez son oncle à Rabat (Maroc). Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud. Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l'intention de rentrer à l'École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n'assure des cours dans cette langue qu'au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980 Mouloud Mammeri dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.
Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c'est l'interdiction d'une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère.
En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988 Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d'un accident de voiture.
Le 27 février, sa dépouille est ramené à son domicile, rue Sfindja à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles furent spectaculaire : plus de 200 000 personnes assistèrent à son enterrement. Aucun officiel n'assista à la cérémonie alors qu'une foule compacte scandait des slogans contre le pouvoir en place.
Citation
"Vous me faites le chantre de la culture berbère et c'est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l'enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer."
Réponse de Mouloud Mammeri à propos des donneurs de leçons, texte circulant en Algérie sous forme dactylographiée en avril 1980.
Jugement
"Ses romans représentent, si l'on veut, quatre moments de l'Algérie : "La Colline oubliée" les années 1942 et le malaise dans le village natal avec le départ pour le pays des "autres"; "Le Sommeil du juste" l'expérience de l'Algérien chez ceux-ci et le retour, déçu, chez les siens; "L'Opium et le bâton" la guerre de libération dans un village de la montagne kabyle (...). Enfin "La Traversée" depuis 192 se termine sur le désenchantement (...). 'La mystique est retombée en politique', le dogme et la servitude sont 'programmés'."
Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984, p. 158 (ISBN 2865370852)
Commentaire