Le cheval barbe .
- exceptionnelle résistance dans des climats difficiles
- tête busquée (profil "moutonné")
- beaucoup de crins
- corpulence moyenne avec des épaules étroites et des membres fins.
L'histoire du cheval et celle des populations humaines sont étroitement mêlées.
Aussi, un retour dans l'histoire nous permettra de mieux comprendre comment s'est construit le présent.
Les Origines
Il reste toujours des parts d'ombre dans l'histoire sur lesquelles les historiens s'affrontent. Bien qu'il soit difficile de faire une synthèse qui convienne à tout le monde, après avoir consulté de nombreuses sources, il nous semble que l'histoire du Barbe pourrait se retracer ainsi :
Aussi, un retour dans l'histoire nous permettra de mieux comprendre comment s'est construit le présent.
Les Origines
Il reste toujours des parts d'ombre dans l'histoire sur lesquelles les historiens s'affrontent. Bien qu'il soit difficile de faire une synthèse qui convienne à tout le monde, après avoir consulté de nombreuses sources, il nous semble que l'histoire du Barbe pourrait se retracer ainsi :
Sur la période antérieure à 4000 ans avant notre siècle, le Sahara était une terre fertile, couverte de végétations et peuplées d'animaux divers. Les découvertes archéologiques (gravures et peintures rupestres) témoignent de la présence d'hippopotames (et donc de cours d'eau), d'antilopes et de nombreux bovidés élevés par des peuples de type "cuivré" ou de type noir.
FONT] Sur les peintures rupestres retrouvées, le cheval semblait alors absent du Maghreb, mais il y a diverses contestations sur ce point, notamment au sujet d'ossements retrouvés qui serait d'une espèce équine (ni âne, ni zèbre).
FONT] Sur les peintures rupestres retrouvées, le cheval semblait alors absent du Maghreb, mais il y a diverses contestations sur ce point, notamment au sujet d'ossements retrouvés qui serait d'une espèce équine (ni âne, ni zèbre).
Cette souche serait la souche autochtone du Barbe. D'elle descendrait aussi le Dongola.
Mais il semble que le race Barbe ne se serait créée qu'avec les apports de sangs des chevaux de l'exode.
En effet, il y a 4000 ans (-2000 av J.C.), un grand changement climatique affecta la planète ce qui peut expliquer que de grands mouvements de populations se firent à cette époque.
Ainsi arrivèrent en Afrique du Nord de nouvelles populations. Certaines passèrent par l'Orient et l'Egypte et ne pouvant s'y installer compte tenu des civilisations structurées déjà en place, allèrent s'installer au delà.
D'autres semblent être venues par bateaux, d'où l'appellation "peuples de la mer".
L'arrivée de ces populations et de leurs chevaux est incontestablement retracée par les peintures rupestres, donc ce point n'est pas sujet à contestation historique.
Le tracé de leur voyage de la côte vers l'intérieur des terres part des territoires de l'actuelle Tunisie.
Mais il semble que le race Barbe ne se serait créée qu'avec les apports de sangs des chevaux de l'exode.
En effet, il y a 4000 ans (-2000 av J.C.), un grand changement climatique affecta la planète ce qui peut expliquer que de grands mouvements de populations se firent à cette époque.
Ainsi arrivèrent en Afrique du Nord de nouvelles populations. Certaines passèrent par l'Orient et l'Egypte et ne pouvant s'y installer compte tenu des civilisations structurées déjà en place, allèrent s'installer au delà.
D'autres semblent être venues par bateaux, d'où l'appellation "peuples de la mer".
L'arrivée de ces populations et de leurs chevaux est incontestablement retracée par les peintures rupestres, donc ce point n'est pas sujet à contestation historique.
Le tracé de leur voyage de la côte vers l'intérieur des terres part des territoires de l'actuelle Tunisie.
Leur utilisation du cheval faisait d'eux des guerriers redoutables contre lesquels la population pastorale des éleveurs de bovidés ne pouvaient résister.
Au fur et à mesure de l'avancée des peuples cavaliers, les populations noires se replièrent donc plus au Sud jusqu'au Niger et au Soudan.
Au fur et à mesure de l'avancée des peuples cavaliers, les populations noires se replièrent donc plus au Sud jusqu'au Niger et au Soudan.
Les populations cavalières provenaient de diverses origines, et fondèrent des groupes bien distincts d'un point de vue ethnique, ce qui explique que les Berbères ne sont en rien un peuple en soi. D'ailleurs, il y avait de très fréquentes luttes entre tribus ethniques différentes.
On peut considérer que le vocable "Berbère" désigne de manière générale et indifférenciée toute la population non noire qui s'est installée il y a environ 4000 ans au Nord de l'Afrique.Certaines populations provenaient d'Europe Centrale et d'Asie, d'autres d'Europe
Le géographe romain Scylax mentionne, dans ses écrits sur les civilisations méditerranéennes, qu'il y avait, 2 siècles avant JC, dans une province de l'actuelle Tunisie, un peuple blond de type européen qui vivait là depuis des temps immémoriaux...
Tous les Berbères ne sont d'ailleurs pas nomades. Le village de certaines tribus (nommé kharouba) est bien différent de celui de la culture arabe et ressemble à s'y méprendre à un village d'Europe du Sud.
On peut considérer que le vocable "Berbère" désigne de manière générale et indifférenciée toute la population non noire qui s'est installée il y a environ 4000 ans au Nord de l'Afrique.Certaines populations provenaient d'Europe Centrale et d'Asie, d'autres d'Europe
Le géographe romain Scylax mentionne, dans ses écrits sur les civilisations méditerranéennes, qu'il y avait, 2 siècles avant JC, dans une province de l'actuelle Tunisie, un peuple blond de type européen qui vivait là depuis des temps immémoriaux...
Tous les Berbères ne sont d'ailleurs pas nomades. Le village de certaines tribus (nommé kharouba) est bien différent de celui de la culture arabe et ressemble à s'y méprendre à un village d'Europe du Sud.
De même les Kabyles ont aussi une origine ethnique différente puisque malgré les métissages sur plusieurs millénaires, il reste des Kabyles blonds aux yeux bleus qui proviendraient d'une migration de population venant d'Europe.
Certaines autres tribus sont typées avec une structure de visage à la face plus aplatie, aux pommettes élargies, qui tiendraient leurs particularités d'un peuple venu d'Europe Centrale ou d'Asie.
Il nous semble donc difficile de soutenir l'hypothèse de l'unicité de l'origine des chevaux du Mahgreb, sachant que les populations d'Europe Centrale et d'Asie ont dû amener des chevaux de type Tarpan, Mongol et Turcoman.
Les populations d'Europe septentrionale ou occidentale ont amené des origines Celtiques, ce qui n'est que très rarement signalé alors que le déplacement de populations Galloises vers le Sud est marqué par l'étymologie de la Galicie Espagnole et du Portugal et s'est poursuivi, notamment sur la face Ouest du Mahgreb, au Maroc, où la présence de vestiges celtiques est bien souvent méconnue (notamment le Cromlech de M'Soura à mi-distance entre Tanger et Rabat).
Il nous semble donc difficile de soutenir l'hypothèse de l'unicité de l'origine des chevaux du Mahgreb, sachant que les populations d'Europe Centrale et d'Asie ont dû amener des chevaux de type Tarpan, Mongol et Turcoman.
Les populations d'Europe septentrionale ou occidentale ont amené des origines Celtiques, ce qui n'est que très rarement signalé alors que le déplacement de populations Galloises vers le Sud est marqué par l'étymologie de la Galicie Espagnole et du Portugal et s'est poursuivi, notamment sur la face Ouest du Mahgreb, au Maroc, où la présence de vestiges celtiques est bien souvent méconnue (notamment le Cromlech de M'Soura à mi-distance entre Tanger et Rabat).
L'origine Tarpan aurait amené à la race Barbe les caractéristiques suivantes :
- exceptionnelle résistance dans des climats difficiles
- tête busquée (profil "moutonné")
- beaucoup de crins
- corpulence moyenne avec des épaules étroites et des membres fins.
L'origine Turcoman dont descendent les actuels Akhal Teke ne peut être exclue, compte tenu de sa très grande ancienneté.
Cheval du désert d'une extraordinaire résistance, il serait improbable qu'ils n'aient pas été utilisés et n'ait pas essaimé ses gènes sur les berges Sud de la Méditerranée.
Cette origine pourrait avoir amené aux Barbes une multiplicité de gènes de robes (gènes Crème, Champagne, Dun, Silver)
Bien qu'on tende à sélectionner des modèles Akhal Téké fins et grands avec une encolure en col de cygne, il existe aussi au sein des Akhal Téké, peu de gens savent qu'en fait, au sein de la race Akhal Téké, il existe des modèles très proches du Barbe :
Ici Garem, Akhal Teke Isabelle
L'origine Celte aurait amené des chevaux ayant une structure osseuse plus forte et probablement des crins épais, denses et fournis, caractéristiques que l'on retrouve chez le cheval de Mérens qui serait le fier descendant des origines celtiques.
Cette influence celtique serait plus localisée sur la façade Ouest du Maghreb, ce qui expliquerait que parmi les chevaux Marocains on retrouve des Barbes avec une charpente osseuse plus forte et des crins abondants, plus gros et ondulés.
Cheval du désert d'une extraordinaire résistance, il serait improbable qu'ils n'aient pas été utilisés et n'ait pas essaimé ses gènes sur les berges Sud de la Méditerranée.
Cette origine pourrait avoir amené aux Barbes une multiplicité de gènes de robes (gènes Crème, Champagne, Dun, Silver)
Bien qu'on tende à sélectionner des modèles Akhal Téké fins et grands avec une encolure en col de cygne, il existe aussi au sein des Akhal Téké, peu de gens savent qu'en fait, au sein de la race Akhal Téké, il existe des modèles très proches du Barbe :
Ici Garem, Akhal Teke Isabelle
L'origine Celte aurait amené des chevaux ayant une structure osseuse plus forte et probablement des crins épais, denses et fournis, caractéristiques que l'on retrouve chez le cheval de Mérens qui serait le fier descendant des origines celtiques.
Cette influence celtique serait plus localisée sur la façade Ouest du Maghreb, ce qui expliquerait que parmi les chevaux Marocains on retrouve des Barbes avec une charpente osseuse plus forte et des crins abondants, plus gros et ondulés.
Ceci expliquerait donc en vérité les différents types de Barbes, notamment la coexistence de chevaux à chanfrein droit et à chanfrein busqué. Il est possible que cette évocation d'origines multiples déplaise à ceux qui défendent un concept de pureté de race unique... mais le concept de race "pure" serait une hypothèse qu'il n'est guère raisonnable de soutenir au vu de ce que nous enseigne l'histoire.
Il ne faut pas en déduire pour autant que la race Barbe soit un assemblage disparate.
Durant 4000 ans, entre ces différentes ethnies, les chevaux ont toujours été des prises de guerre de grande valeur ce qui a conduit à un brassage génétique important.
Les tribus Berbères (dont les Kabyles en Algérie, Touaregs dans le Sahara, Chelouhs au Maroc) se déplaçaient sur des territoires très vastes.
Le berceau de la race s'étend donc sur tout le Maghreb actuel (Maroc, Algérie, Tunisie) mais aussi dans les pays d'Afrique noire limitrophes au Sahara où le cheval Barbe aurait ainsi un lien de parenté avec le Dongola (soit par ancêtre commun, soit ensuite par métissage).
Tous les chevaux qui ont pu survivre devaient avoir les qualités nécessaires pour s'adapter aux conditions de vie (climat, travail) de sorte que l'identité de la race s'est constituée autant sur le brassage des origines initiales que sur des qualités communes.
Depuis l'Europe, on peut croire que la région méditerranéenne d'Afrique du Nord bénéficie d'un climat agréable. Cela est vrai sur la bande côtière, mais il y a de forts reliefs, des régions montagneuses, des hauts plateaux arides, de nombreuses régions où le climat est torride la journée et glacial la nuit Il ne faut pas en déduire pour autant que la race Barbe soit un assemblage disparate.
Durant 4000 ans, entre ces différentes ethnies, les chevaux ont toujours été des prises de guerre de grande valeur ce qui a conduit à un brassage génétique important.
Les tribus Berbères (dont les Kabyles en Algérie, Touaregs dans le Sahara, Chelouhs au Maroc) se déplaçaient sur des territoires très vastes.
Le berceau de la race s'étend donc sur tout le Maghreb actuel (Maroc, Algérie, Tunisie) mais aussi dans les pays d'Afrique noire limitrophes au Sahara où le cheval Barbe aurait ainsi un lien de parenté avec le Dongola (soit par ancêtre commun, soit ensuite par métissage).
Tous les chevaux qui ont pu survivre devaient avoir les qualités nécessaires pour s'adapter aux conditions de vie (climat, travail) de sorte que l'identité de la race s'est constituée autant sur le brassage des origines initiales que sur des qualités communes.
Après la désertification du Sahara, les conditions de vie difficiles ont façonné un type de cheval très résistant, frugal, habile, vif et endurant qui était l’allié indissociable des Berbères et dont dépendait la survie des tribus.
Ajouté à la sélection des chevaux les plus résistants qui seuls ont pu arriver aux termes des migrations, il s'est constitué une race aux caractères trempés et génétiquement très fortement ancrés.
Dans leurs caractéristiques actuelles, les chevaux Barbes portent en eux cet exceptionnel patrimoine génétique d'histoire et d'adaptation.
En Numidie, les chevaux Berbères étaient particulièrement réputés.
Comme le relate Strabon en 58 avant JC, les cavaliers Numides étaient particulièrement remarquables. Ils montaient à cru de petits chevaux rustiques et particulièrement fougueux, qu'ils dirigeaient en parfaite harmonie, sans mors dans la bouche, avec seulement une corde autour de l'encolure, ce qui leur valait de la part des romains le qualificatif d'infrenatus, ce qui signifiait sans frein (sans mors).
Les pratiques Numides diffèrent donc considérablement de ce que nous ont appris d'autres découvertes archéologiques qui font état en Nubie (entre la Haute Egypte et le Soudan) d'une civilisation vivant dans les premiers siècles de l'ère chrétienne.
Ajouté à la sélection des chevaux les plus résistants qui seuls ont pu arriver aux termes des migrations, il s'est constitué une race aux caractères trempés et génétiquement très fortement ancrés.
Dans leurs caractéristiques actuelles, les chevaux Barbes portent en eux cet exceptionnel patrimoine génétique d'histoire et d'adaptation.
En Numidie, les chevaux Berbères étaient particulièrement réputés.
Comme le relate Strabon en 58 avant JC, les cavaliers Numides étaient particulièrement remarquables. Ils montaient à cru de petits chevaux rustiques et particulièrement fougueux, qu'ils dirigeaient en parfaite harmonie, sans mors dans la bouche, avec seulement une corde autour de l'encolure, ce qui leur valait de la part des romains le qualificatif d'infrenatus, ce qui signifiait sans frein (sans mors).
Les pratiques Numides diffèrent donc considérablement de ce que nous ont appris d'autres découvertes archéologiques qui font état en Nubie (entre la Haute Egypte et le Soudan) d'une civilisation vivant dans les premiers siècles de l'ère chrétienne.
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