Tamazight dhi lakul à Ottawa de Nedjma sur le forum café du village
Réponse au message de Tamazight dhi lakul à Ottawa de Nedjma sur le forum café du village.
Tout à fait .
Les pouvoirs au Maghreb sont contre Tamazight, il ne faut se leurrer. Il y a eu seulement un changement de stratégie . La répression et les assassinats n’ont rien donner , alors on méprise cette langue et les amazighophones. On doit quemender nos droits naturels dans notre propre pays.
Maintenant on utilise d’autres stratagèmes pour jouer sur le temps. D’où le blocage pour la création d’autres départements amazigh en Algérie ( Alger, Batna au moins dans un premier temps, parce que les besoins sont immédiats), les faux problèmes de la graphie à utiliser ( Tifinagh, Arabe, Latin), l’indigence des budgets allouer pour son enseignement etc. .
Alors, comme je l’avais dit dans un autre poste c’est au imazighen et à ceux qui aiment cette langue de se mobiliser et d'agir :
- En apprenant leur langue même adulte .Peut importe la variété. Car croyez –moi qu’il y a très peu de différence, à l’écrit , entre le Chaoui et le kabyle. J’ai lu dans le métro des contes Chaouis dans la langue originelle, avec le lexique fournit bien sûr et sans faire appel à la traduction. Essayez et vous aller voir ( Contes de Berbèrie et du monde –Ounissi Mouhamed Salah-Enag). Mais il faut le kabyle écrit phonologiquement ,ce qui est la rège actuellement).
- Parler la langue chez soi et à toutes les occasions ;
- La faire apprendre aux enfants, c’est fondamental ;
- Produire dans cette langue, chaque un dans son domaine. Maintenant on a une chance formidable, celle de l’Internet ;
- Acheter, les livres en Tamazight et sur Tamazight. Franchement pour ceux qui vivent en Europe, pour quoi ne pas ramener un carton de livres pour les distribuer autour de soi, ou les donner aux bibliothèques municipales ou certaines universités ( Inalco, Paris 8 et d’autres) ;
- Aider les associations ;
- Se sont quelques actions simples que tout le monde peut faire mais qui sont efficace ; Naturellement, on peut imaginer d’autres.
On ne peut pas se substituer aux chercheurs qui travaillent dans le domaine amazigh, ni aux auteurs qui utilisent cette langue, mais on doit faire connaître leur travaux et on doit les lires.
Les associations qui travaillent ont également besoin de notre aide, ce n’est pas juste de compter toujours sur les mêmes personnes.
Ouverture d’un département de la langue amazighe à Batna
LE PROJET TOUJOURS BLOQUÉ
lundi 3 avril 2006, Salim Guettouchi
Le département de la langue berbère tarde à voir le jour dans les Aurès. Les nombreuses tentatives et autres démarches entreprises depuis maintenant une décennie pour faire aboutir ce projet sont restées vaines. L’idée d’un département pour la langue berbère dans les Aurès remonte en effet à 1995, date de la création du Haut Commissariat à l’amazighité. Cette jeune institution l’avait d’ailleurs inscrite, dès son installation, dans son programme d’action. Mais quand bien même les prérogatives exécutoires dont jouissait le HCA force est de constater que l’on n’a pas pu mener à terme ce projet. Les pesanteurs étaient, dit-on, tellement fortes que l’on a fini par différer l’ouverture de ce département. Selon un ex-membre du HCA, l’absence d’un statut juridique de l’amazighité à l’époque a donné lieu à des réticences, voire à des attitudes négatives à l’encontre de la promotion de cette composante importante de l’identité algérienne.
L’évolution positive, depuis quelques années, de tamazight avec notamment sa consécration comme langue nationale dans la Constitution le 8 avril 2002, a ouvert de nouveaux horizons et redonné de l’espoir quant à l’ouverture de ce département. Le projet fut ainsi relancé en 2004 et une commission fut mise sur pied à l’université Lhadj-Lakhdar de Batna pour accélérer l’ouverture de ce département. Plusieurs réunions ont eu lieu à cet effet pour peaufiner cette “fiche d’habilitation” nécessaire à ce genre de projet.
Tout a été mis en œuvre, selon un membre de cette commission, pour concrétiser cette fois-ci le projet. À telle enseigne que les encadreurs ont été même “sommés” de signer un engagement écrit pour assurer les cours dans ce département après son ouverture. Le dossier ainsi ficelé eut, sans peine, l’aval du conseil scientifique de l’université mais pas celui du ministère, au grand étonnement des membres de la commission. Le refus de la tutelle est pour le moins incompréhensible, et chacun y va aujourd’hui de son propre avis pour expliquer ce blocage. “Les Aurès, disent certains, est la chasse gardée du pouvoir et rien ne se fera dans cette région, tant qu’il n’y a pas une volonté sincère de réconcilier l’Algérie avec son histoire millénaire.”“Notre région, estiment d’autres, doit être mise à l’écart des recherches qui se font dans le domaine berbère. Elle ne doit servir que d’un faire-valoir au service d’une certaine politique.”Des démarches similaires ont été, récemment, entreprises par le centre universitaire de Khenchela pour faire aboutir ce projet, mais sans aucune suite. Le blocage de ce projet est, dit-on, motivé par des considérations politiques, puisque des départements de “moindre intérêt” ont vu le jour dernièrement dans les deux universités comme ceux de l’interprétariat, de l’anthropologie culturelle, de l’éducation physique..., alors que celui de tamazight est toujours à la traîne. Aujourd’hui, en l’absence d’un département, l’on voit mal comment l’État pourrait réhabiliter et promouvoir cette langue. Un espace universitaire dans la région est d’autant plus nécessaire qu’il contribuerait à apporter des réponses aux nombreuses questions relevant de la linguistique, de la sociolinguistique, de la pédagogie et même de l’encadrement.
D’ailleurs, l’enseignement de tamazight dans la région en pâtit terriblement aujourd’hui. Il connaît chaque année un recul sensible faute, justement, d’enseignants.
Salim Guettouchi
Réponse au message de Tamazight dhi lakul à Ottawa de Nedjma sur le forum café du village.
Tout à fait .
Les pouvoirs au Maghreb sont contre Tamazight, il ne faut se leurrer. Il y a eu seulement un changement de stratégie . La répression et les assassinats n’ont rien donner , alors on méprise cette langue et les amazighophones. On doit quemender nos droits naturels dans notre propre pays.
Maintenant on utilise d’autres stratagèmes pour jouer sur le temps. D’où le blocage pour la création d’autres départements amazigh en Algérie ( Alger, Batna au moins dans un premier temps, parce que les besoins sont immédiats), les faux problèmes de la graphie à utiliser ( Tifinagh, Arabe, Latin), l’indigence des budgets allouer pour son enseignement etc. .
Alors, comme je l’avais dit dans un autre poste c’est au imazighen et à ceux qui aiment cette langue de se mobiliser et d'agir :
- En apprenant leur langue même adulte .Peut importe la variété. Car croyez –moi qu’il y a très peu de différence, à l’écrit , entre le Chaoui et le kabyle. J’ai lu dans le métro des contes Chaouis dans la langue originelle, avec le lexique fournit bien sûr et sans faire appel à la traduction. Essayez et vous aller voir ( Contes de Berbèrie et du monde –Ounissi Mouhamed Salah-Enag). Mais il faut le kabyle écrit phonologiquement ,ce qui est la rège actuellement).
- Parler la langue chez soi et à toutes les occasions ;
- La faire apprendre aux enfants, c’est fondamental ;
- Produire dans cette langue, chaque un dans son domaine. Maintenant on a une chance formidable, celle de l’Internet ;
- Acheter, les livres en Tamazight et sur Tamazight. Franchement pour ceux qui vivent en Europe, pour quoi ne pas ramener un carton de livres pour les distribuer autour de soi, ou les donner aux bibliothèques municipales ou certaines universités ( Inalco, Paris 8 et d’autres) ;
- Aider les associations ;
- Se sont quelques actions simples que tout le monde peut faire mais qui sont efficace ; Naturellement, on peut imaginer d’autres.
On ne peut pas se substituer aux chercheurs qui travaillent dans le domaine amazigh, ni aux auteurs qui utilisent cette langue, mais on doit faire connaître leur travaux et on doit les lires.
Les associations qui travaillent ont également besoin de notre aide, ce n’est pas juste de compter toujours sur les mêmes personnes.
Ouverture d’un département de la langue amazighe à Batna
LE PROJET TOUJOURS BLOQUÉ
lundi 3 avril 2006, Salim Guettouchi
Le département de la langue berbère tarde à voir le jour dans les Aurès. Les nombreuses tentatives et autres démarches entreprises depuis maintenant une décennie pour faire aboutir ce projet sont restées vaines. L’idée d’un département pour la langue berbère dans les Aurès remonte en effet à 1995, date de la création du Haut Commissariat à l’amazighité. Cette jeune institution l’avait d’ailleurs inscrite, dès son installation, dans son programme d’action. Mais quand bien même les prérogatives exécutoires dont jouissait le HCA force est de constater que l’on n’a pas pu mener à terme ce projet. Les pesanteurs étaient, dit-on, tellement fortes que l’on a fini par différer l’ouverture de ce département. Selon un ex-membre du HCA, l’absence d’un statut juridique de l’amazighité à l’époque a donné lieu à des réticences, voire à des attitudes négatives à l’encontre de la promotion de cette composante importante de l’identité algérienne.
L’évolution positive, depuis quelques années, de tamazight avec notamment sa consécration comme langue nationale dans la Constitution le 8 avril 2002, a ouvert de nouveaux horizons et redonné de l’espoir quant à l’ouverture de ce département. Le projet fut ainsi relancé en 2004 et une commission fut mise sur pied à l’université Lhadj-Lakhdar de Batna pour accélérer l’ouverture de ce département. Plusieurs réunions ont eu lieu à cet effet pour peaufiner cette “fiche d’habilitation” nécessaire à ce genre de projet.
Tout a été mis en œuvre, selon un membre de cette commission, pour concrétiser cette fois-ci le projet. À telle enseigne que les encadreurs ont été même “sommés” de signer un engagement écrit pour assurer les cours dans ce département après son ouverture. Le dossier ainsi ficelé eut, sans peine, l’aval du conseil scientifique de l’université mais pas celui du ministère, au grand étonnement des membres de la commission. Le refus de la tutelle est pour le moins incompréhensible, et chacun y va aujourd’hui de son propre avis pour expliquer ce blocage. “Les Aurès, disent certains, est la chasse gardée du pouvoir et rien ne se fera dans cette région, tant qu’il n’y a pas une volonté sincère de réconcilier l’Algérie avec son histoire millénaire.”“Notre région, estiment d’autres, doit être mise à l’écart des recherches qui se font dans le domaine berbère. Elle ne doit servir que d’un faire-valoir au service d’une certaine politique.”Des démarches similaires ont été, récemment, entreprises par le centre universitaire de Khenchela pour faire aboutir ce projet, mais sans aucune suite. Le blocage de ce projet est, dit-on, motivé par des considérations politiques, puisque des départements de “moindre intérêt” ont vu le jour dernièrement dans les deux universités comme ceux de l’interprétariat, de l’anthropologie culturelle, de l’éducation physique..., alors que celui de tamazight est toujours à la traîne. Aujourd’hui, en l’absence d’un département, l’on voit mal comment l’État pourrait réhabiliter et promouvoir cette langue. Un espace universitaire dans la région est d’autant plus nécessaire qu’il contribuerait à apporter des réponses aux nombreuses questions relevant de la linguistique, de la sociolinguistique, de la pédagogie et même de l’encadrement.
D’ailleurs, l’enseignement de tamazight dans la région en pâtit terriblement aujourd’hui. Il connaît chaque année un recul sensible faute, justement, d’enseignants.
Salim Guettouchi
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