Suite aux déclarations ici et là de Ahmed Bencherif relatives à la wilaya 6 historique et au défunt colonel Chaâbani, permettez moi, moi Abderrahmane, frère du feu Colonel Chaâbani d’apporter les précisions et éclaircissements suivants :
La wilaya 6 n’a jamais été dissoute mais elle a failli être décapitée un 29 Mars 1959 lors de la bataille de Djebel Thameur situé à 30 Km environ à l’Est de Boussaâda, lieu devenu presque sacré, qui a vu tombé au champ d’honneur deux illustres et authentiques enfants de l’Algérie combattante à savoir les colonels Amirouche et Si Haoues ainsi que 3 commandants de la wilaya 6 et 5 officiers de la wilaya 3, le seul commandant capturé vivant mais blessé fût Dris Amor. Il sera transféré au camp de Djelfa et exécuté sans jugement. L’armée française ne fait pas de prisonniers s’agissant de Fellaga. Je pense que ce ne fut pas le cas de Bencherif. Certes le conseil de la wilaya 6 fût décapité mais la révolution doit se poursuivre. Les chefs de zones conscients et responsables réunis en juin 1959 ont adopté l’adage selon lequel : ‘nécessité fait loi’. Il fallait pallier le vide de la direction de la wilaya 6, laissé par la disparition de son conseil, en plébiscitant un nouveau conseil provisoire de wilaya composé de Chaâbani Mohamed, chef du conseil de wilaya, Rouina Mohamed, Cherif Kheiredine, Amor Sakhri et Slimane Slimani. Tous adjoints chacun chargé d’une fonction précise. Ainsi, Chaâbani Mohamed est le produit de la nécessité car aucune entreprise humaine ne peut être conduite sans chef. Ainsi, les chefs de zones ont choisi leur chef en raison d’un certain nombre de critères que les moudjahidine seuls peuvent établir en pareilles circonstances.
Le vide est mortel, la peur du vide et de l’anarchie a amené les chefs de zones à désigner leur chef en la personne de Chaâbani. Ainsi, ils avaient opté pour celui qui avait les compétences et l’envergure de mener cette mission tant noble que désintéressée au rivage de l’indépendance. Mr Bencherif, sachez que Chaâbani n’a pas sauté sur l’occasion, comme vous dîtes, pour prendre la direction de la wilaya. Il est le fruit d’un processus révolutionnaire et non celui de l’opportunité. La révolution est une œuvre dynamique. Sachez aussi, Mr Bencherif que le sage (compte tenue de votre âge) n’affirme rien qu’il ne prouve. ‘Témoin seul témoin nul’ dit l’adage. ‘A beau mentir qui vient de loin’ et vous étiez très loin du champ de bataille dans le pays. Nous vous le prouverons plus loin. Les chefs de zones ont pallié le vide de la direction de la wilaya 6 en plébiscitant un nouveau conseil de wilaya composé de plus jeunes, lequel sera adopté par le GPRA et ses membres nommés par le GPRA et ce, sur proposition du ministre de la défense, feu Krim Belkacem (véritable monument de l’Algérie combattante). Il ressort de l’article 22 du statut des institutions provisoires de l’État algérien que le GPRA nomme les officiers supérieurs et les membres de l’état-major, les chefs de mission a l’extérieur et désigne les titulaires au poste de responsabilité. Ceci est un démenti flagrant à votre déclaration selon laquelle le colonel Chaâbani a été nommé par le Colonel Boumediene. C’est d’ailleurs en vertu de cet article que le président du GPRA, feu Benkhada, a mis fin aux fonctions exercées par les membres de l’État-Major Général (EMG), à leur tête le Colonel Boumediene. Les documents existent au niveau des archives nationales.
Savez vous, Mr Bencherif, que l’histoire obéit à des règles d’objectivité et d’honnêteté de la part de celui qui rapporte le fait historique. En conséquence, le fait historique ne peut être ni corrigé ni effacé. Ainsi, il y a nécessité d’en référer avec des documents authentiques. Mais vous, vous n’avez d’authentique que votre appartenance à cette famille de ‘Jawad’ qui a de tout temps fourni des hommes en tenue à la France (votre père en est l’illustration pour avoir fait une carrière pleine au service de la France). Engagé volontaire en 1948 et naturalisé français, vous avez ensuite fait le Vietnam de 1949 à 1952 d’où vous revenez Sergent. Vous faîtes un passage à l’école des officiers de réserve pour services rendus de Saint Maixent. En 1957, vous êtes désignés comme chef de poste d’Ouled Meriem (Secteur Aumale/Sour El Ghouzlène). Vous désertez (par dépit ou par stratégie non pas par conviction) avec six soldats algériens en tuant quatorze militaires dont vous étiez responsable, acte contraire à l’honneur. Vous serez capturé le 23 octobre 1960 puis jugé et condamné à mort par le tribunal militaire de Médéa mais cette peine ne sera jamais exécutée. Bencherif sera transféré en France par décision du ministre de la justice Edmond Michelet à la demande de l’Élysée car issue d’une famille cliente de la France depuis des décennies mais selon nous cela n’est pas suffisant pour justifier une pareille clémence.
Au lendemain de votre désertion, l’ALN vous confie la Mintaka Ténès-Miliana en wilaya 4, rapporte l’histoire. L’histoire ajoute que 12 mois plus tard vous avez rejoint l’armée des frontières (1958) pour ne revenir en wilaya 4 que durant l’été 1960 dans le but d’accomplir une mission (que je considère peu honorable) mais votre arrestation en octobre 1960 en compagnie du moudjahid Fellah a mis fin à votre itinéraire de comploteur dans l’ALN. Lors de votre ‘capture’, vous avez tiré la sonnette d’alarme en adressant le télégramme suivant au président du GPRA Ferhat Abbas le 24/1O/1960 : « L’ALN est isolée et dépourvue d’approvisionnement et de matériel. Le peuple réclame avec insistance la paix… ». Il (Bencherif) reproche à Ferhat Abbes, président du GPRA, sa récente visite à Pékin et Moscou et affirme que « Nous sommes farouchement contre l’invasion communiste …Stop Vous demande une derrière fois au nom de l’ALN et du peuple de reprendre immédiatement les négociations avec le gouvernement français afin de trouver une solution rapide au drame Algérien …Stop Comme wilaya pilote, la wilaya 4 se chargera de constituer un organisme suprême à l’intérieur du territoire national qui se chargera de discuter avec le général De Gaulle sur l’avenir de l’Algérie …Stop Vous répète une deuxième fois que c’est le cas de conscience qui m’oblige à parler ce langage et je crains que vous ignoriez totalement ce qui se passe en Algérie ; à vous donc de décider avant qu’il ne soit trop tard. Dans le cas contraire, je dégage toutes mes responsabilités ». Cf : Histoire intérieure du FLN, 1954 /1962, Page 566, De G. Meynier. Cette proposition ressemble, à s’y méprendre, à la tentative de Si Salah (Colonel Zamoum) 4 mois auparavant et qui lui valut l’opprobre de la direction du FLN. Les lecteurs apprécieront le contenu de ce télégramme émanant d’un proche de Boumediene.
Le commandant Bouregaa, authentique maquisard de la wilaya 4 et adjoint chef de wilaya, dans son livre ‘Témoin sur l’assassinat de la révolution’ page 126, nous brosse un portrait édifiant du personnage Bencherif, missionnaire de l’EMG en wilaya 4 en juin 1962 en même temps que Kaid Ahmed . Il disait « Autant Kaid Ahmed été franc, courageux sachant ce qu’il veut n’a à aucun moment cherché à nous tromper, autant Bencherif était fourbe, menteur, trompeur et comploteur, ajouter a cela son côté idiot doublé d’une absence de bravoure. Et d’ajouter, il était le bâton entre les mains de Boumediene ».« Il était le seul DAF à arriver au poste de membre du CNRA ». Il est difficile de comprendre pourquoi le martyr et héros Fellah arrêté en même temps que Bencherif fût assassiné d’une balle à bout portant alors que Bencherif a bénéficié d’un procès et gardé en détention jusqu’à l’indépendance. Chanceux Fellah car Dieu choisit ses martyrs. L’armée française ne fait pas de prisonniers fellagas mais épargne les déserteurs en temps de guerre… curieux. En wilaya 6, le valeureux Commandant Dris Amor, capturé blessé le 29/03/1959, sera transféré dans le camp militaire de Djelfa avant d’être fusillé sans jugement.
La wilaya 6 n’a jamais été dissoute mais elle a failli être décapitée un 29 Mars 1959 lors de la bataille de Djebel Thameur situé à 30 Km environ à l’Est de Boussaâda, lieu devenu presque sacré, qui a vu tombé au champ d’honneur deux illustres et authentiques enfants de l’Algérie combattante à savoir les colonels Amirouche et Si Haoues ainsi que 3 commandants de la wilaya 6 et 5 officiers de la wilaya 3, le seul commandant capturé vivant mais blessé fût Dris Amor. Il sera transféré au camp de Djelfa et exécuté sans jugement. L’armée française ne fait pas de prisonniers s’agissant de Fellaga. Je pense que ce ne fut pas le cas de Bencherif. Certes le conseil de la wilaya 6 fût décapité mais la révolution doit se poursuivre. Les chefs de zones conscients et responsables réunis en juin 1959 ont adopté l’adage selon lequel : ‘nécessité fait loi’. Il fallait pallier le vide de la direction de la wilaya 6, laissé par la disparition de son conseil, en plébiscitant un nouveau conseil provisoire de wilaya composé de Chaâbani Mohamed, chef du conseil de wilaya, Rouina Mohamed, Cherif Kheiredine, Amor Sakhri et Slimane Slimani. Tous adjoints chacun chargé d’une fonction précise. Ainsi, Chaâbani Mohamed est le produit de la nécessité car aucune entreprise humaine ne peut être conduite sans chef. Ainsi, les chefs de zones ont choisi leur chef en raison d’un certain nombre de critères que les moudjahidine seuls peuvent établir en pareilles circonstances.
Le vide est mortel, la peur du vide et de l’anarchie a amené les chefs de zones à désigner leur chef en la personne de Chaâbani. Ainsi, ils avaient opté pour celui qui avait les compétences et l’envergure de mener cette mission tant noble que désintéressée au rivage de l’indépendance. Mr Bencherif, sachez que Chaâbani n’a pas sauté sur l’occasion, comme vous dîtes, pour prendre la direction de la wilaya. Il est le fruit d’un processus révolutionnaire et non celui de l’opportunité. La révolution est une œuvre dynamique. Sachez aussi, Mr Bencherif que le sage (compte tenue de votre âge) n’affirme rien qu’il ne prouve. ‘Témoin seul témoin nul’ dit l’adage. ‘A beau mentir qui vient de loin’ et vous étiez très loin du champ de bataille dans le pays. Nous vous le prouverons plus loin. Les chefs de zones ont pallié le vide de la direction de la wilaya 6 en plébiscitant un nouveau conseil de wilaya composé de plus jeunes, lequel sera adopté par le GPRA et ses membres nommés par le GPRA et ce, sur proposition du ministre de la défense, feu Krim Belkacem (véritable monument de l’Algérie combattante). Il ressort de l’article 22 du statut des institutions provisoires de l’État algérien que le GPRA nomme les officiers supérieurs et les membres de l’état-major, les chefs de mission a l’extérieur et désigne les titulaires au poste de responsabilité. Ceci est un démenti flagrant à votre déclaration selon laquelle le colonel Chaâbani a été nommé par le Colonel Boumediene. C’est d’ailleurs en vertu de cet article que le président du GPRA, feu Benkhada, a mis fin aux fonctions exercées par les membres de l’État-Major Général (EMG), à leur tête le Colonel Boumediene. Les documents existent au niveau des archives nationales.
Savez vous, Mr Bencherif, que l’histoire obéit à des règles d’objectivité et d’honnêteté de la part de celui qui rapporte le fait historique. En conséquence, le fait historique ne peut être ni corrigé ni effacé. Ainsi, il y a nécessité d’en référer avec des documents authentiques. Mais vous, vous n’avez d’authentique que votre appartenance à cette famille de ‘Jawad’ qui a de tout temps fourni des hommes en tenue à la France (votre père en est l’illustration pour avoir fait une carrière pleine au service de la France). Engagé volontaire en 1948 et naturalisé français, vous avez ensuite fait le Vietnam de 1949 à 1952 d’où vous revenez Sergent. Vous faîtes un passage à l’école des officiers de réserve pour services rendus de Saint Maixent. En 1957, vous êtes désignés comme chef de poste d’Ouled Meriem (Secteur Aumale/Sour El Ghouzlène). Vous désertez (par dépit ou par stratégie non pas par conviction) avec six soldats algériens en tuant quatorze militaires dont vous étiez responsable, acte contraire à l’honneur. Vous serez capturé le 23 octobre 1960 puis jugé et condamné à mort par le tribunal militaire de Médéa mais cette peine ne sera jamais exécutée. Bencherif sera transféré en France par décision du ministre de la justice Edmond Michelet à la demande de l’Élysée car issue d’une famille cliente de la France depuis des décennies mais selon nous cela n’est pas suffisant pour justifier une pareille clémence.
Au lendemain de votre désertion, l’ALN vous confie la Mintaka Ténès-Miliana en wilaya 4, rapporte l’histoire. L’histoire ajoute que 12 mois plus tard vous avez rejoint l’armée des frontières (1958) pour ne revenir en wilaya 4 que durant l’été 1960 dans le but d’accomplir une mission (que je considère peu honorable) mais votre arrestation en octobre 1960 en compagnie du moudjahid Fellah a mis fin à votre itinéraire de comploteur dans l’ALN. Lors de votre ‘capture’, vous avez tiré la sonnette d’alarme en adressant le télégramme suivant au président du GPRA Ferhat Abbas le 24/1O/1960 : « L’ALN est isolée et dépourvue d’approvisionnement et de matériel. Le peuple réclame avec insistance la paix… ». Il (Bencherif) reproche à Ferhat Abbes, président du GPRA, sa récente visite à Pékin et Moscou et affirme que « Nous sommes farouchement contre l’invasion communiste …Stop Vous demande une derrière fois au nom de l’ALN et du peuple de reprendre immédiatement les négociations avec le gouvernement français afin de trouver une solution rapide au drame Algérien …Stop Comme wilaya pilote, la wilaya 4 se chargera de constituer un organisme suprême à l’intérieur du territoire national qui se chargera de discuter avec le général De Gaulle sur l’avenir de l’Algérie …Stop Vous répète une deuxième fois que c’est le cas de conscience qui m’oblige à parler ce langage et je crains que vous ignoriez totalement ce qui se passe en Algérie ; à vous donc de décider avant qu’il ne soit trop tard. Dans le cas contraire, je dégage toutes mes responsabilités ». Cf : Histoire intérieure du FLN, 1954 /1962, Page 566, De G. Meynier. Cette proposition ressemble, à s’y méprendre, à la tentative de Si Salah (Colonel Zamoum) 4 mois auparavant et qui lui valut l’opprobre de la direction du FLN. Les lecteurs apprécieront le contenu de ce télégramme émanant d’un proche de Boumediene.
Le commandant Bouregaa, authentique maquisard de la wilaya 4 et adjoint chef de wilaya, dans son livre ‘Témoin sur l’assassinat de la révolution’ page 126, nous brosse un portrait édifiant du personnage Bencherif, missionnaire de l’EMG en wilaya 4 en juin 1962 en même temps que Kaid Ahmed . Il disait « Autant Kaid Ahmed été franc, courageux sachant ce qu’il veut n’a à aucun moment cherché à nous tromper, autant Bencherif était fourbe, menteur, trompeur et comploteur, ajouter a cela son côté idiot doublé d’une absence de bravoure. Et d’ajouter, il était le bâton entre les mains de Boumediene ».« Il était le seul DAF à arriver au poste de membre du CNRA ». Il est difficile de comprendre pourquoi le martyr et héros Fellah arrêté en même temps que Bencherif fût assassiné d’une balle à bout portant alors que Bencherif a bénéficié d’un procès et gardé en détention jusqu’à l’indépendance. Chanceux Fellah car Dieu choisit ses martyrs. L’armée française ne fait pas de prisonniers fellagas mais épargne les déserteurs en temps de guerre… curieux. En wilaya 6, le valeureux Commandant Dris Amor, capturé blessé le 29/03/1959, sera transféré dans le camp militaire de Djelfa avant d’être fusillé sans jugement.
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