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Enseignement supérieur: entre élitisme et idéal égalitaire

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  • #46
    Absolument tout ou presque. Les résultats finaux du nombre d’individus correctement qualifiés dans leur domaine de prédilection aux normes requis acceptés selon les indicateurs de compétences des pays développés en sont le révélateur indéniable. C’est un cycle qui se reproduit continuellement à l’infini depuis les origines de cet état nation érigé. Menant aux résultats que l’on connaît.

    Le système s’auto-valide avec ses curseurs propres biaisés d’analyse de ses maux, de ses symptômes, de sa pathologie, et en finalité s’auto-diagnostique pour fuir continuellement toute transformation afin de conserver ses privilèges de statut et de rang artificiellement acquis depuis 48 ans. Très bien ! Soit ! Alors il doit être totalement déstabilisé d’une manière radicale et définitive en y faisant pénétrer un antivirus sain non parasité provenant de l’extérieur tout comme un vaccin qui du fait même de son origine n’a jamais appartenu à l’organisme humain et qu’on inocule pour endiguer une maladie. Il s’obtiendra en se monnayant par des moyens pécuniaires et des individus étrangers méticuleusement sélectionnés et tous indéniablement très compétant qui feront leurs œuvres en dehors de ce système.

    Cela doit toucher toutes les strates de la formation de l’individu. De la primaire jusqu’à l’université. Les enfants naturellement plus doués de ce nombre restreint que vous évoquiez précédemment seront détectés dés la primaire sans aucune hiérarchie de classe sociale. Le critère matriciel, leurs seules capacités propres. Ils seront cocoonés, choyés, isolés pour ne pas subir la moindre interférence nocive et ce jusqu’à l’université et leur diplôme acquis. Quand cette première vague aura été atteinte elle prendra automatiquement le relais vers une expansion cohérente et ainsi de suite.

    C’est une loi universelle qui régie toute forme de vie par les structures de la sélection des espèces qu’elle soit originellement naturelle ou bien totalement artificielle dont celle érigé sur des millions d’année d’évolution par la société humaine en général quand elle s’est fondé sur le socle de ce que l’on dénomme la civilisation. Pour parvenir à une forme d’organisation hiérarchique de la société, pour atteindre des objectifs clair visés au biais de paliers, grâce aux dons naturels innés, à la capacité d’adaptation et aux compétences de ses individus constituant.

    Il n’y pas d’autre manière viable que celle-ci. Elle a fait la démonstration de ses preuves tout au long de l’histoire humaine. Les exemples en sont légion.










    Dernière modification par Adama, 24 novembre 2010, 22h59.

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    • #47
      L’inné dans son infini et toute sa magnificence sans aucune hiérarchie ethnique ou de frontière qu’il ne faut tout simplement qu’assister et servir.


      Miserere (Allegri)
      Composée durant le règne du pape Urbain VIII, vers 1630.








      Dès les premières années, le Vatican avait interdit de le reproduire ou de le diffuser afin d'en préserver le caractère unique. Le transcrire ou le jouer ailleurs qu'en ces lieux était puni d’excommunication.

      Cependant, il y eut de nombreuses transcriptions supposées du Miserere parmi les cours royales d'Europe, mais jamais de la qualité de celle qui se jouait à Rome. Selon de nombreuses lettres, Mozart (1762-1791), âgé de quatorze ans, a réussi à retranscrire l'œuvre après seulement une ou deux écoutes. Alors qu'il visitait Rome, avec son père, il eut la chance de pouvoir écouter le Miserere le mercredi de la Semaine Sainte. Le soir même, il retranscrivait le morceau de mémoire. Il l'écouta encore une fois le vendredi qui suivit pour pouvoir faire quelques modifications.




      Traduction:

      Pitié pour moi, mon Dieu, dans Ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
      Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
      Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
      Contre Toi, et Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
      Ainsi, Tu peux parler et montrer Ta justice, être juge et montrer Ta victoire.
      Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
      Mais Tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, Tu m’apprends la sagesse.
      Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
      Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que Tu broyais.
      Détourne Ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
      Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
      Ne me chasse pas loin de Ta face, ne me reprends pas Ton Esprit Saint.
      Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
      Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
      Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera Ta justice.
      Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera Ta louange.
      Si j’offre un sacrifice, Tu n’en veux pas, Tu n’acceptes pas d’holocauste.
      Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
      Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
      Alors Tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur Ton autel.





      ...
      Dernière modification par Adama, 28 novembre 2010, 22h20.

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      • #48
        Bonjour

        Selon vous, qu'est ce qui ne va pas avec le système universitaire algérien?
        J'ai une autre question.

        Pourquoi un système universitaire :
        - pour satisfaire les besoins économiques, sociaux et culturels fondamentaux (puisque c'est la question principale) de la majorité des algériens ou pour satisfaire l'égo et l'appétit (ou la cupidité ?) de l'élite et des politiques ?
        Dernière modification par Gandhi, 25 novembre 2010, 15h05.
        Rebbi yerrahmek ya djamel.
        "Tu es, donc je suis"
        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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        • #49
          Envoyé par ElFamilia
          Le pouvoir de l’autorité ne se donne pas, il va de soi. C’est l’autorité dans son sens originel dont il est question, pas de l’autorité dans son sens perverti.
          Hannah Arendt disait que l’autorité n’est ni un pouvoir coercitif ni une forme d’argumentation qui tend à convaincre. Une autorité qui a recours à l’un de ces deux procédés n’en est plus une.
          Soit, mais pourquoi ?
          Démontres moi d'abord que l'autorité n'est ni un pouvoir coercitif ni une forme d’argumentation qui tend à convaincre avant de faire des conclusions sur cette base.

          Envoyé par ElFamilia
          Donc on n’a pas à faire comprendre aux nouveaux diplômés (appelons-les ainsi) qu’ils doivent encore apprendre de l’autorité et la respecter, cela va de soi. Si, bien entendu, cette autorité est une vraie. Celle qui tient sa légitimité de rien d'autre que ses capacités et son excellence.
          Comment ces capacités et cet excellence peuvent-ils être reconnu par d'autres s'ils n'ont pas dans leur grille d'analyse les mêmes critères de jugement.

          Envoyé par ElFamilia
          Si ceux-là (les nouveaux) conçoivent l’autorité dans une relation de soumission cela veut dire qu’il y a quelque chose qui cloche, pas tant au niveau des apprenants mais au niveau de cette autorité même, qui n’arrive plus à se transmettre dans son vrai sens. C’est pour cela que j’ai voulu remplacer (avec ton accord) sagesse par autorité. C’est pour mentionner cette crise d’autorité. De là, il semblerait que la défaillance vient plutôt des anciens qui n’ont pas pu conserver l’autorité dans son sens positif.
          Ce rapport de soumission est nécessaire dans l'apprentissage et la retransmission du savoir des anciens aux plus jeunes. Ce rapport de soumission ne peut opérer que si les 2 parties font preuve de patience et de mise au point, et ceci dès le début de ce processus, sur les conditions et le contenu du savoir transmis.
          Un jeune apprenant doit apprendre une chose essentielle avant toute chose, celle de savoir se taire en mettant son orgueil de côté et en faisant confiance au savoir faire de l'ancien.
          Par contre une fois ce contrat moral bien établi entre les 2 parties, les 2 parties pourront se critiquer mutuellement et respectueusement dans le cas où les règles du jeu ne seront pas respectées et ceci est valable aussi bien pour l'apprenant que pour l'ancien
          Envoyé par ElFamilia
          Un petit exemple concret (très subjectif et pas très orthodoxe mais que j’assume) pour montrer qu’une vraie autorité s’impose par ses compétences et non par son pouvoir ou sa rhétorique.

          Peut-on imaginer un jeune chanteur Châabi contester El Anka ?
          Le cardinal n’était ni un gendarme ni un politique, c’était un Maître, une autorité !

          C’est de cette manière que l’autorité doit se diffuser.
          Un autre exemple concret, celui de l'éducation d'enfants par des adultes ou celui de la transmission du savoir à des élèves par des professeurs.
          Même si les parents sont décevants, même si les professeurs sont décevants, le rapport de soumission doit rester intact. Libre à l'enfant devenu grand, ou à l'élève devenu professeur de faire autrement. Mais sans base initiale, même décevante, rien n'est possible.


          Envoyé par ElFamilia
          ps: Là je joue à Socrate dans les dialogues de Platon. Par là je te concède le rôle de Platon. Tu ne seras que réjouie, je suppose.
          Ce qui m'intéresse avant tout dans tout échange c'est de donner une place importante au raisonnement, que je prenne le rôle de Socrate, d'Aristodème ou de Platon m'importe peu
          Dernière modification par PetiteBrise, 27 novembre 2010, 16h04.
          "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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          • #50
            Envoyé par Gandhi
            J'ai une autre question.

            Pourquoi un système universitaire :
            - pour satisfaire les besoins économiques, sociaux et culturels fondamentaux (puisque c'est la question principale) de la majorité des algériens ou pour satisfaire l'égo et l'appétit (ou la cupidité ?) de l'élite et des politiques ?
            Sarah Gandhi !

            C'est peut-être notre penchant à gauche qui nous rend sensibles à cette question

            Il est clair que la finalité et le but de la constitution d'une élite sont complètement occultés. Une élite soit ! Mais pourquoi faire bon sang !

            Pour l'instant la seule réponse qui va dans ce sens concerne uniquement le niveau de l'enseignement, comme si cette élite serait destinée uniquement à l'enseignement... alors qu'il y a tellement de façon d'apprendre, alors que le niveau des professeurs est loin d'être en corrélation direct avec le niveau des élèves.
            "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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            • #51
              Envoyé par Adama
              L’inné dans son infini et toute sa magnificence sans aucune hiérarchie ethnique ou de frontière qu’il ne faut tout simplement qu’assister et servir.
              100 % d'accord, mais encore faut-il explorer cette dimension spirituelle et l'exprimer par des actes concrets.
              Et toute la difficulté est là.
              "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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              • #52
                Bonsoir PetiteBrise,
                Envoyé par PetiteBrise
                Il est clair que la finalité et le but de la constitution d'une élite sont complètement occultés. Une élite soit ! Mais pourquoi faire bon sang !
                C'est la question qui me taraude l'esprit depuis le début.
                La discussion est très intéressante, mais cette question essentielle n'a été abordée que par la bande.

                Bonsoir Tchektchouka.

                Voici quelques petites remarques terre à terre.

                Dès le départ, le pavé est jeté dans la mare :
                Posté par Tchektchouka
                Moi je pense que l'élitisme est peut être l'unique voie de salut pour l'éducation nationale.
                «Elitisme», une notion aux contours flous ici, est balancée. Elle est délimitée par opposition à une autre notion tout aussi vague: l’ «idéal égalitaire» qui serait "utilisé surtout pour encourager la médiocrité"

                Ayant énoncé dès le premier abord les conclusions (telles que formulées, l’encouragement de la médiocrité serait volontaire), on les justifie après coup par une affirmation à l'emporte-pièce :
                Posté par Tchektchouka
                Je pense qu'ouvrir l'université pour tous a inévitablement conduit à la détérioration de la qualité de l'enseignement supérieur qui devrait être élitiste de par sa nature.
                Jamais le principe de l' «Université pour tous» n'a été affirmé dans ce pays, ni par les autorités ni par une autre partie. A ne pas confondre avec l'accès à l'école pour tous, le droit à la formation... Et dans les faits, si on ajoute aux faibles taux de réussite au baccalauréat, les énormes "déperditions" scolaires durant les premiers cycles de l'enseignement et... la sélection par la moyenne pour l'accès aux filières les plus "prestigieuses", on en conclut que l'université est bien loin d’être ouverte à tous. Donc, ce n’est pas à ce niveau que l’on devrait chercher ce qui expliquerait l’évidente inefficience de l’enseignement en général et supérieur notamment.
                Avant cela, on devrait d’abord se mettre d’accord sur ce que l’on entendrait par enseignement efficient… ce qui nous renvoie aux choix inhérents aux projets de sociétés, c'est-à-dire à des projets qui intègrent en un tout le politique, l’économique, le social, le culturel,… l’éducation... la constitution et la reproduction des élites ainsi que les rapports de celles-ci avec le reste de la société.

                Tout ceci pour dire que ce n'est pas l'université qui forme les élites mais celles-ci émanent, par définition, de la société. Pour des parties d'entre elles, et seulement des parties, le passage par l'université est obligatoire pour qu'elles puissent s'affirmer et se légitimer en tant que telles.
                "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                Commentaire


                • #53
                  Bonsoir à tous,

                  Bon j'ai pas eu le temps de tout lire mais je suis d'accord avec Adama quand it dit:

                  Le système s’auto-valide avec ses curseurs propres biaisés d’analyse de ses maux, de ses symptômes, de sa pathologie, et en finalité s’auto-diagnostique pour fuir continuellement toute transformation afin de conserver ses privilèges de statut et de rang artificiellement acquis depuis 48 ans.
                  Je suis tout à fait d'accord, faut le vivre pour le croire. Ces gens là refusent même de prendre la retraite, c'est dingue - même à l'université, en Algérie, on peut être professeur à la Fac à vie et désigner son fils ou sa fille comme successeur. Une sorte de monarchie académique

                  Très bien ! Soit ! Alors il doit être totalement déstabilisé d’une manière radicale et définitive en y faisant pénétrer un antivirus sain non parasité provenant de l’extérieur tout comme un vaccin qui du fait même de son origine n’a jamais appartenu à l’organisme humain et qu’on inocule pour endiguer une maladie. Il s’obtiendra en se monnayant par des moyens pécuniaires et des individus étrangers méticuleusement sélectionnés et tous indéniablement très compétant qui feront leurs œuvres en dehors de ce système. Les enfants naturellement plus doués de ce nombre restreint que vous évoquiez précédemment seront détectés dés la primaire sans aucune hiérarchie de classe sociale. Le critère matriciel, leurs seules capacités propres. Ils seront cocoonés, choyés, isolés pour ne pas subir la moindre interférence nocive et ce jusqu’à l’université et leur diplôme acquis. Quand cette première vague aura été atteinte elle prendra automatiquement le relais vers une expansion cohérente et ainsi de suite.
                  Tout à fait d'accord, il faut se tourner vers les enfants - l'enfance est notre espoir à présent. Tant de générations sacrifiées, les jeunes nous en avons des millions mais malheureusement la plupart ont vieilli prématurément. Je parle à mes camarades et je réalise qu'ils sont tout simplement à bout - already. Beaucoup rêvent déjà de la retraite! Ici en Algérie, le problème c'est que même si le gouvernement versait des milliards pour réformer l'éducation, il n'y a tout simplement pas de ressources humaines assez compétentes et en nombre suffisant (masse critique) pour relever le défi. Les enfants au moins ne sont pas encore contaminés, c'est là qu'il faut commencer mais il faut aussi s'assurer qu'ils trouvront tout ce dont ils auront besoin à l'avenir pour jouer leur rôle.

                  Je pense que si un programme de réforme est bien conçu, ça peut commencer à porter des fruits dans 20 ans. C'est pas une longue période mais ce qui est inquiétant c'est que nous ne semblons pas avoir une stratégie de développement solide et cohérente.

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                  • #54
                    benam

                    Merci pour ton message. Oui en effet, je pense que le choix des mots n'a pas été judicieux de ma part, du coup j'ai polarisé la discussion par mégarde.

                    Jamais le principe de l' «Université pour tous» n'a été affirmé dans ce pays, ni par les autorités ni par une autre partie.
                    Oui mais ce n'est pas dans ce sens là que je l'entendais - je faisais allusion au taux de réussite du Bac et comment c'est utilisé comme un indicateur de qualité - si 80% est l'objectif convoité (j'exagère peut être mais on est pas loin), ça veut dire que pratiquement tous ceux qui prennent le Bac iront à l'université. Ca m'enerve quand j'entends un politicien utiliser le taux de réussite au Bac comme indicateur du succés des 'réformes' alors que ça n'a rien à voir il est en fait en train de dire que notre objectif est que tous les bacheliers auront accès à l'université, dans ce cas, on pourra dire que notre système fonctionne bien.

                    Avant cela, on devrait d’abord se mettre d’accord sur ce que l’on entendrait par enseignement efficient… ce qui nous renvoie aux choix inhérents aux projets de sociétés, c'est-à-dire à des projets qui intègrent en un tout le politique, l’économique, le social, le culturel,… l’éducation... la constitution et la reproduction des élites ainsi que les rapports de celles-ci avec le reste de la société.
                    Oui je suis d'accord mais ce serait trop complexe comme discussion - mon idée était beaucoup plus simple, comment 'fixer' l'université ou au moins minimiser les dégats et freiner le désastre.

                    Tout ceci pour dire que ce n'est pas l'université qui forme les élites mais celles-ci émanent, par définition, de la société. Pour des parties d'entre elles, et seulement des parties, le passage par l'université est obligatoire pour qu'elles puissent s'affirmer et se légitimer en tant que telles.
                    Oui mais moi je parle de l'intelligentsia - une élite spécifique fondée sur le savoir.

                    Cela dit, peut être que ça viendra automatiquement après que la population ait atteint un niveau socio-économique donné et que les autres élites seront fonctionnelles (eg. élite économique/ business, élite politique etc).

                    En tous les cas, un projet de société ne peut réussir sans la présence d'élites puisuqe c'est les élites qui ont le plus à perdre dans une société ratée et donc elles auront le plus de motivation pour preserver la société. Que ce soit dans leur savoir, leur attributs moraux ou leurs richesses matérielles, ceux qui constituent les élites sont par définition des gens supérieurs aux masses - c'est inévitable et c'est une inégalité qui est bénéfique ultimement.

                    Commentaire


                    • #55
                      En fait, vous pouvez changer le mot 'élite' par 'leadership' ou 'excellence' si ça vous semble plus politiquement correct. Le sens est le même.

                      Commentaire


                      • #56
                        Je pense que le ministere des etudes superieures algerien devrait s'inspirer de la qualite des etudes superieurs au Cuba. Ce pays, avec le peu des moyens qu'il possede, a produit des bons medecins et un systeme de sante presque independant de celui de l'occident et 10 fois meuilleurs. Des maladies considerees comme non-traitables sont traitables a Cuba.
                        Dernière modification par absent, 28 novembre 2010, 19h34.

                        Commentaire


                        • #57
                          Enseignement supérieur: entre élitisme et idéal égalitaire
                          Un bon sujet de mémoire

                          Commentaire


                          • #58

                            PetiteBrise le 27/11/10 à 16h20

                            100 % d'accord, mais encore faut-il explorer cette dimension spirituelle et l'exprimer par des actes concrets. Et toute la difficulté est là.

                            Ce n’est pas tant la spiritualité que j’ai voulus mettre en avant par cet exemple au combien manifeste. J’ai choisi volontairement ce cas précis sur des millions d’autres pour cet enfant qui s’appelait « Mozart », et qui démontre que le génie infailliblement n’est pas inhérent à une ethnie ou à un lieu donné et qu’il se trouve bel et bien partout.

                            Aux « pseudos décideurs » de pacotille de cesser de se trouver des excuses. Il n’existe pas le moindre faux-fuyant pour un pays extrêmement riche en ressources naturelles à part le vol organisé, généralisé, planifié de masse.

                            Quand aux moyens d’atteindre pleinement tous les objectifs du titre du post. Je les ai tous explicité juste au dessus du sujet concernant
                            « Miserere».


                            Post scriptum : Dans le cas ou je vous aurai mal compris veuillez m’en excuser.





                            ...
                            Dernière modification par Adama, 29 novembre 2010, 11h25.

                            Commentaire


                            • #59
                              Posté par Tchektchouka
                              Oui mais ce n'est pas dans ce sens là que je l'entendais - je faisais allusion au taux de réussite du Bac et comment c'est utilisé comme un indicateur de qualité - si 80% est l'objectif convoité (j'exagère peut être mais on est pas loin), ça veut dire que pratiquement tous ceux qui prennent le Bac iront à l'université.
                              Là, je suis tout à fait d'accord avec toi. Considérer un taux de réussite élevé au bac comme révélateur de la qualité de l'enseignement est tout simplement démagogique. Baser une politique dessus c'est faire preuve d'inconséquence.

                              L'enjeu principal c'est la qualité de l'enseignement à tous les niveaux, dans toutes les structures et filières. Mais par rapport à quoi et comment évalue-t-on cette qualité?

                              Changeons d'angle de vue.
                              L'accès massif à des formations de longues durées qui combinent (et dosent judicieusement) les cursus "classiques" (primaire - secondaire - université) avec des formations continues en cours de "vie active" (tels que suggéré avec insistance par PetiteBrise) et des cursus non "classiques" (voir posts de Bachi en début de discussion), cet accès n'est pas un luxe mais une nécessité dans les sociétés d'aujourd'hui. Dans un passé pas très lointain, un agriculteur "pouvait se permettre" d'être analphabète, une grande fabrique pouvait ne compter que quelques ingénieurs et techniciens pour encadrer des centaines d'OS. Aujourd'hui, dans certaines entreprises, l'OS est un bac+3. Même les métiers manuels exigent actuellement une maîtrise technique élevée, de longs apprentissages, des recyclages et remises à niveau continuelles et … une culture générale (environnementale, sanitaire, économique, de sécurité, etc.)
                              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                              Commentaire


                              • #60
                                PetiteBrise

                                Dans l’ensemble, je suis d’accord avec ce que tu avances, juste quelques précisions sur quelques concepts qu’on ne définit pas de la même manière a priori.

                                Si c’est les dimensions coercitives et rhétoriques qui prévalent chez une autorité et non son excellence et ses compétences, cela est problématique. ça priverait l’autorité de toute légitimité. C’est comme dans le cas d’un pouvoir politique, la dimension régalienne ne doit pas surpasser sa légitimité.
                                Il ne s’agit pas d’enfants comme tu le mentionnes dans ton exemple. Si c’était le cas, oui, tu as raison la coercition et la pédagogie sont très importantes.
                                Il s’agit d’adultes qui constituent une élite. Leurs rapports avec leurs ainés doivent être basés sur le respect et la reconnaissance qui proviennent des compétences et de la maîtrise dans le domaine. Ce qui n’empêche pas la nouvelle élite d’innover et d’apporter son savoir-faire. Loin de toute gérontocratie.

                                Pour "la grille d’analyse", oui chaque domaine a ses propres outils, ses codes qui se trouvent d’abord chez les ainés qui les transmettent aux nouveaux qui, à leur tour, vont les faire évoluer.

                                Je ne sais pas quelle connotation donnes-tu à la soumission, si c’est une obéissance avec consentement et sans contrainte. Consentement qui s’acquiert justement par la reconnaissance des compétences.
                                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                                Socrate.

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