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Enseignement supérieur: entre élitisme et idéal égalitaire

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  • #16
    Existe une énorme différence entre l'élitisme et l'excellence ...
    Le système éducatif français par exemple est essentiellement fondé sur l'élitisme depuis Napoléon.
    (les grandes écoles et tout et tout ...) cela produit mécaniquement du corporatisme et bien d'autres conneries et inhibe l'excellence... Sans qu'ils ne se rendent compte de rien ... beaucoup pensent qu'ils sont les meilleurs des meilleurs ... Les meilleurs certes cependant localement dans leur pays et selon les critères choisis et admis localement, mais pas les meilleurs comparés à d'autres, pas les meilleurs selon les standards, pas les meilleurs selon la référence ... aussi souvent, ils sont tout simplement les derniers ... C'est une question très subtile ... j'espère que l'Algérie fasse gaffe ! Elle n'a pas le choix... C'est l'excellence qu'il faut qu'elle vise et non l'élitisme pour se faire une place ...
    Il me semble que le débat sera riche s'il est posé dans ce cadre ?
    Dernière modification par Aloha, 17 novembre 2010, 19h45.

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    • #17
      Je me souviens bien de la fameuse loi sur "les 30% de boursiers dans les écoles d'ingénieurs". Une loi inutile qui a réveillé un vieux démon de l'Humanité: la relation entre argent et éducation.
      Pour la situation actuelle, je pense que le principe de la sélectivité sur concours n'est pas injuste en soi. Par contre, si on tient à mettre des boursiers dans les Grandes Ecoles, il faudrait un travail très en amont, un travail d'accompagnement et d'aide aux étudiants (et même lycéens) en difficulté, mais ça c'est évidemment plus difficile.
      Ceci dit, on voit souvent des personnes issues de milieux défavorisés décrocher des places dans les écoles les plus prestigieuses.
      Donc l'essentiel, c'est de ne pas laisser la situation empirer. Et surtout essayer de lutter contre la sélection basée sur les frais d'inscription (à l'anglo-saxone).

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      • #18
        Aloha

        Tournons le problème sur sa tête: comment cultiver l'excellence et la valoriser sans nécessairement passer par une forme d'élitisme?

        Le problème de la France est culturel - les français s'imaginent être supérieurs parce qu'ils sont français tout simplement, ça fait partie de leur 'identité'. Ils se gourent bien évidemment mais ne plus se croire supérieur équivaut à ne plus être français. Donc ton exemple à mon avis n'est pas décisif puisque les meilleurs écoles et les meilleures universités du monde sont élitistes = ils sélectionnent les meilleurs et les orientent selon leurs compétences.

        On ne peut espérer aboutir à un produit fini excellent sans prendre la peine de choisir soigneusement sa matière première. Disons que c'est une meilleure exploitation des ressources.

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        • #19
          Bonjour,

          Je suis d'accord avec Aloha.
          Il faut plutôt parler de l'excellence. L'élitisme fait plus référence à faire partie de la botte avec toute l'appartenance sociale qui va avec (il y a certes les cas de quelques ascensions fulgurantes, mais une hirondelle n'a jamais fait le beau temps). Donc le terme élitisme ne peut être que péjoratif. le courant des anti-intellectualisme est venu pour s'opposer à cet élitisme qui ne fait que canoniser la dichotomie intellectuel/non-intellectuel.
          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
          Socrate.

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          • #20
            Bonjour elfamilia,

            A-t-on jamais une une telle dichotomie en Algérie yarham babak?
            En Algérie y a eu toute sorte de 'dichotomie' et 'élitisme' mais jamais sur l'axe intellectuel/ non-intellectuel.

            Le jour où il y aurait tel élitisme en Algérie risque de ne jamais arriver, et je ne pense pas que ce soit une bonne chose.

            On est en train de parler de la France et du Canada, mais qu'en est il de l'Algérie? Tous les problemes dont vous parlez ne nous affectent pas, il n'y a même pas un système de classes socio-économiques en Algérie comme dans les pays européens au long passé aristocratique comme la France et la Grande Bretagne. Mais on parvient quand meme à etre susceptible de l'élitisme intellectuel?

            Moi je pense qu'on devrait l'essayer avant de dire que ça ne marchera pas, on a tout essayé rien n'a marché, alors...tant qu'à faire pourquoi ne pas essayer ce qu'on a toujours eu la phobie de faire - i.e. valoriser le savoir!

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            • #21
              la chaire de poule

              les mécanismes pour la fabrications des élites sont déja connu. depuis les pharaons on faisiat les experiences. mais cette sciences est dans un cercle fermé....
              l'elite on la fabrique a l'age de 5 ans. a cett age si on veut le faire de lui un medecin ou un ingenieur ou un esclave....
              ailleurs on faisiat subir les affres d'une enseigante...elle ouvrait ces jambes les écoliers admirer entre ces jambes!!!
              question pour tous
              pourquoi l'educateur avait introduit ce cours d'observation a l'age de 8 ans???
              mistère???
              notre gouvernemnt lui ressemble a torreau ayant plein de doctorat et qui subit le hacerlement (avant de l'ajenouer il faut l'enerver)....on le pique de partout...il a la chaire de poule...

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              • #22
                Envoyé par Tchek
                Moi je pense qu'on devrait l'essayer avant de dire que ça ne marchera pas, on a tout essayé rien n'a marché, alors...tant qu'à faire pourquoi ne pas essayer ce qu'on a toujours eu la phobie de faire - i.e. valoriser le savoir!
                Salut Tchektchouka

                Je te suis même si je ne suis pas entièrement d'accord avec toi car j'aime les esprits libres

                Mais une question, à quoi servirait cette élite ?
                Evoluerait-elle de façon isolée ? mais cela est-il possible ?

                Je parlerais plutôt de locomotive, et qui dit locomotive sous-entend qu'il y ait des wagons derrière cette locomotive, wagons qui draineraient eux-mêmes d'autres éléments avec eux vers le haut.

                Le savoir peut évoluer que si le niveau moyen de toute la nation évolue également, autrement tu vas détacher une petite partie de cette population de sa majorité et ainsi la séparer de la réalité de cette nation en faisant d'elle un monstre intelligent certes mais complètement hideux.

                L'Université n'est pas le seul levier sur lequel il faut jouer pour faire accroître ce savoir, car tu apprends réellement quand tu commences à mettre en pratique ton savoir et là tu réalises qu'aucune Université ne peut t'apporter ce que le monde professionnel peut t'apporter.
                C'est pour cela que j'opte pour un renforcement de la généralisation de la pratique de l'enseignement des adultes car le rôle de l'Université voir de l'école en général a ses limites; pourquoi cesser d'apprendre à 20 ans ou à 30 ans ?
                "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                • #23
                  Dertiha ki el djen, Tchektchouka.

                  Je commençais à me dire mais elle mélange tout (tchektckete koulech), mais à la lecture du dernier poste, tu as tiré le bout de la ficelle (rass el khit). Donc, je comprends mieux le sens de ta question.

                  Tu as raison, ce que je disais s’applique plutôt sur une certaine société assez différente de la notre. Parfois on oublie de changer de lunettes, et c’est ce que j’ai omis de faire, mea culpa !

                  Ce que tu suggères est une thèse qui se tient, elle est largement défendable. C’est un peu l’idéal platonicien : le philosophe-roi revient dans la caverne pour gouverner. Lui qui a vu des choses que la plèbe n’a pas vu, possède une longueur d’avance qui lui permet d’être capable de guider la cité. Le développement se fait par une "élitisation" qui serait capable de mener le bateau à bon port. A l'époque où nous sommes, celle du "tout démocratique" c'est une idée qui peut choquer...

                  C’est difficile de trancher par un oui ou pas un non. C’est une énorme question. Je ne sais pas quoi dire.
                  "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                  Socrate.

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                  • #24
                    Salut Elfamilia

                    Tu as prononcé les mots magiques, la République de Platon

                    J'aime bien ta nouvelle perspective car elle met en avant la place de l'éthique dans ce début d'approche du rôle et de la légitimité de l'existence de cette élite.
                    Et si je peux me permettre je continuerais donc en introduisant une distinction entre le niveau technique et le niveau de sagesse de tout enseignement et là cela se complique davantage.
                    C'est par cette distinction que je suis arrivée aux limites de tout enseignement universitaire s'il ne s'accompagne pas d'expériences pratiques et surtout de maturation de l'élève.

                    Créer une élite universitaire mettrait sur le terrain professionnel de jeunes diplômés avec une tête bien pleine mais pas encore efficace; ils deviendraient d'excellents techniciens mais vite dépassés par le savoir des nouveaux arrivants : une élite en place constamment remise en question par une nouvelle élite.

                    L'élite n'a de sens pour moi que si elle a pour rôle de dynamiser l'ensemble de la société vers le haut , mais pour cela il faut plus s'intéresser aux facteurs qui dynamiseraient l'ensemble que ceux qui dynamiseraient isolément les individus par le biais de leur orgueil en les distinguant des autres.
                    Seul leur rôle doit les distinguer des autres et non pas leur niveau, bien que leur niveau de connaissances participent activement dans leur rôle, mais non pas en tant que fin en soi mais en tant que moyens.
                    "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                    • #25
                      Moi je pense que l'élitisme est peut être l'unique voie de salut pour l'éducation nationale. Je pense que la poursuite de l'idéal égalitaire est responsable en grande partie de la détérioration de la qualité de l'éducation.
                      Je suis favorable à une approche élitiste quand à l'enseignement universitaire (et même avant) mais uniquement quand le système est déjà très performant, quand on aura des diplômes et de bons spécialistes dans tous les domaines. Cerise sur le gâteau.
                      Le problème en Algérie est beaucoup plus profond et complexe, c'est pas qu'une simple question de nombre !!

                      L'arabisation à outrance pour des raisons purement idéologiques (à titre d'exemple) a détruit l'enseignement supérieur, la fuite de cerveaux a fait que l'université Algérienne perde la quasi-totalité de ses compétences.
                      On peut pas imputer les problèmes de l'université à l'ouverture de l'enseignement à la masse uniquement, il y a des choses qu'on ne peut occulter.

                      Plus de 50 % des Algériens sont exclus dés le lycée voir bien avant. C'est une réalité très cruelle vu les standards de notre époque. Si on ferme encore le système qu'est ce que ça va être ? :22:

                      La plupart des spécialités prisées par les Algériens exigent une moyenne de bac extrêmement élevée : > 15 et ça monte même plus haut des fois. (Médecine, Pharmacie, Informatique, Anglais, Interprétariat..). Plus élitiste que ça tu meures.

                      On a essayé d'ouvrir des soi-disant "grandes écoles", mais c'est foutu d'avance : ils ont des modules de leur spécialité intégralement en Anglais alors que les pauvres étudiants (tous doués dans leur domaine) ne peuvent même aligner 2 phrases dans cette langue ! Un exemple parmi tant d'autres.
                      L'élite ça se prépare dès l'age du primaire et les paliers inférieurs, la réduction des horaires des matières scientifiques au niveau secondaire a fait réagir même des prix Nobel en France. C'est dire l'importance de la base.

                      Il y a mille et une chose à faire avant d'opter pour l'élitisme chez nous : revenir au moins au niveau des années 60-70 à l'université, vaste réforme de l'éducation nationale, revaloriser le bac et le bagage scientifique/culturel acquis en fin de cycle secondaire : si les portes de l'université sont fermés, les jeunes doivent au moins pouvoir faire "quelque chose" avec un bac ! Certains de nos bacheliers sont quasiment analphabètes.
                      Ouvrir le secteur au privé tout en veillant à l'ordre pour éviter l'anarchie, doter les établissements publiques de moyens colossaux proportionnels à l'aisance financière procurée par les hydrocarbures.

                      Si on le fait maintenant à l'état actuel de choses, ça va ne qu'exacerber la frustration sociale et le sentiment d'exclusion, donner encore plus de poids au piston, maa3rifa et autre corruption. Le pays ne bénéficiera de rien du tout, on aura peut être un deuxième Octobre voir pire..

                      Seuls les fils de la Nomenclatura et les Apparthciks de la République Démocratique Populaire gagneront dans l'affaire. Ils ne seront plus embêtés et concurrencés par les "gueux" les fils des pauvres.

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                      • #26
                        Galaad je n'ai pas tout lu mais voilà un peu la réaction que je voulais écrire merci ...
                        Je le lirai ce soir lorsque je rentre à la maison ... Merci A+
                        Je pense que nous arriverons ... il y a quelque chose d'innée (une perception, un esprit conceptuel aigu ...) chez mes compatriotes et nous avons beaucoup de jeunes ...

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                        • #27
                          Bonjour PetiteBrise,

                          Tu as prononcé les mots magiques, la République de Platon
                          Je ne sais plus qui a dit que l'humanité n'a rien inventé en dehors de La République de Platon. Toutes les idées "politiques" qui existent, et qu'on croit récentes, ou que l'on croit appartenir à tel ou tel personne, ne sont qu'une interprétation de ce que contient cette œuvre.

                          Pour le reste de ton développement, peut-on remplacer ce que tu qualifies de "sagesse" par "autorité" ? Ainsi on va parler d'une crise d'autorité.
                          être brillant techniquement, sortir d'une grande école avec la plus haute distinction de mérite n'annule pas tout l'apprentissage "pédagogique" requis une fois sur le marché du travail, ou ce que tu appelles "l'expérience". Cette dernière se trouve entre autres chez les aînés dans le domaine, même si en terme de diplômes, "le nouveau arrivé" les dépasse de loin. Mais eux, il possède un savoir-faire que lui ignore.

                          De là, il me semble que faire de cette nouvelle élite, fraîchement diplômée, l'autorité suprême va engendrer un crise d'autorité.

                          Je ne défend pas le principe de "a3tihouli fahem ellah la qra" mais plutôt celui d'un "qari ou fahem", et pour boucler la boucle et revenir à ton idée, lefhama c'est la sagesse, elle est indispensable pour parler d'une élite au sens propre du terme.
                          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                          Socrate.

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                          • #28
                            Elfamilia , cela me fait un bien fou d'entendre ce type de raisonnement car il ne suffit pas de lire Platon mais d'en retirer son enseignement et j'estime que ton raisonnement lui rend un bel hommage

                            Tu remplaces le mot sagesse par autorité , pourquoi pas ? Mais cela sous entend donc de donner à cette sagesse des anciens un pouvoir légitime et garanti. Mais encore faut-il faire prendre conscience à ces têtes fraîchement sorties de leur école qu'ils ont encore beaucoup de choses à apprendre de cette autorité qu'ils devront respecter et à laquelle ils devront s'y soumettre, mais tout en ayant cette liberté de proposer, d'exprimer de nouvelles solutions issues de leurs savoirs fraîchement acquis, et d'être entendu bien sûr.

                            Mais concrètement, en retournant dans le monde professionnel, car il semble évident que quand nous parlons d'augmenter le niveau du savoir dans les écoles et ceci quelque soit le niveau de cycle de cette école, nous parlons bien du niveau du savoir des futurs employés d'une société; un savoir qui n'est pas mis en pratique est stérile, il ne sert à rien si ce n'est de frimer devant un public d'abrutis.
                            En y retournant donc, je pense que le catalyseur de ce savoir ne se trouve pas dans les universités mais dans les entreprises. Ce sont les entreprises qui créeront une sélection et ce sont elles qui capitaliseront et feront évoluer ce savoir dans la tête de nos jeunes recrus pour le mettre en pratique directement.
                            Partant de là, un jeune peut quitter l'école avant le bac, après le bac ou peut-être décidera-t-il d'entreprendre des études longues ou courtes; il le fera en fonction de ses seules aspirations car il pourra intégrer à n'importe quel moment une entreprise qui le fera évoluer s'il le désire.

                            C'est pour cela que la priorité à mon sens est de renforcer le niveau d'étude jusqu'au secondaire et généraliser un système de formation continue pour adultes.
                            Car une fois que les bases de l'enseignement du secondaire sont acquises, il est très facile d'apprendre à nouveau si la personne est motivée et voit l'intérêt immédiat de ces efforts. Il y a beaucoup d'adultes sortant d'un type de cursus scolaire mais qui réapprennent un nouveau métier n'ayant aucun rapport avec leurs études : c'est plus la capacité d'apprendre à nouveau qui est importante que le bourrage de crâne fixé et figé dans le temps et ceci de façon standard pour tout le monde.
                            Dernière modification par PetiteBrise, 19 novembre 2010, 20h21.
                            "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

                            Commentaire


                            • #29
                              Conjuguer équité et performance en éducation au sens le plus large possible est certainement le défi majeur de la société algérienne si elle souhaite réellement survivre.

                              L’éducation au sens américain du terme "Education" devrait constituer l’objet de la plus grande préoccupation de mon pays, la priorité de toutes les priorités. En effet l'enjeu est fondamental, à la fois pour les personnes elles-mêmes et pour le développement social et économique de la société algérienne.
                              le système d’éducation algérien n'est pas à jeter ou à rejeter complètement cependant je ne suis pas retourné en Algérie depuis au moins 22 ans pour analyser la situation actuelle... Devant l'ampleur de l'objectif que le pays s'est fixé il serait clairement souhaitable de le faire évoluer pour jouer pleinement son rôle dans le développement d'une Algérie ouverte sur le monde et qui mise sur le savoir, la créativité et l'inventivité ...
                              Je rappelle que le nombre brevets, d'inventions, d'articles scientifiques ou autres humanités dans une société est superbement corrélé à la culture scientifique de base de l'homme de la rue donc : élites ou pas tout dépend de l'effort mis dans l'éducation envers les masses, les citoyens et sans discrimination d'age, de sexe ou autre ...

                              I will send this !
                              Regards,
                              Dernière modification par Aloha, 19 novembre 2010, 22h41.

                              Commentaire


                              • #30
                                Il n'y a que les anarchistes et les socialistes (communistes repentis ) qui ont une allergie envers l'élitisme. Hada massir oumma rahou fella3b ya djmaâ, et les situations radicales exigent des mesures radicales! An3am ih!

                                elfamilia

                                C'est vrai que mon moto c'est 'khallet'ha tesfa', mais je dis en toute lucidité dans ce cas particulier baraket men ettakhlat! On a assez mélangé les choses, cette société a besoin d'un peu (beaucoup) d'ordre! Et l'ordre ne peut pas avoir lieu sans une sorte de stratification de la société. Notre société est en train de se stratifier mais selon les mauvais critères (religiosité, arabophone/ francophone, en plus de l'argent et le clanisme qui ont toujours existé).

                                PetiteBrise

                                J'aime bien ton idée de l'enseignement tout au long de la vie. Mais il ne faut perdre de vue que tout ceci demande la mobilisation de ressources matérielles et financières et s'il n'y a pas assez de demande pour ce genre d'enseignement, et bien ce sera du gaspillage.

                                Galaad


                                Tu soulèves des points importants.

                                revaloriser le bac et le bagage scientifique/culturel acquis en fin de cycle secondaire : si les portes de l'université sont fermés, les jeunes doivent au moins pouvoir faire "quelque chose" avec un bac ! Certains de nos bacheliers sont quasiment analphabètes.
                                Oui mais comment revaloriser le Bac si n'importe qui peut avoir accès à l'université? Je suis d'accord pour offrir aux juenes des alternatives mais on ne peut nier que valoriser le Bac veut nécessairement dire que l'accès à l'université serait réduit et puis si les bacheliers sont analphabètes c'est pas l'université qui va leur apprendre à lire et à écrire. On est tout simplement en train de dévaloriser l'université.

                                Ouvrir le secteur au privé tout en veillant à l'ordre pour éviter l'anarchie, doter les établissements publiques de moyens colossaux proportionnels à l'aisance financière procurée par les hydrocarbures.
                                Mais sans vision et sans stratégie de développement ces moyens colossaux ne serviront à rien! De plus où trouver les ressources humaines adéquatement formées pour gérer tout ceci?

                                Si on le fait maintenant à l'état actuel de choses, ça va ne qu'exacerber la frustration sociale et le sentiment d'exclusion, donner encore plus de poids au piston, maa3rifa et autre corruption. Le pays ne bénéficiera de rien du tout, on aura peut être un deuxième Octobre voir pire..
                                La dimension politique est certainement un aspect important à considérer. Mais ça a toujours été le cas et le restera pour longtemps puisque la source du problème c'est la légitimité du pouvoir et rien d'autre.

                                Seuls les fils de la Nomenclatura et les Apparthciks de la République Démocratique Populaire gagneront dans l'affaire. Ils ne seront plus embêtés et concurrencés par les "gueux" les fils des pauvres.
                                Mais les riches et les puissants trouveront toujours moyen de se differencier du prolétariat. Actuellement, ils envoient leurs progéniture à l'étranger dans des écoles et universités non algériennes. Personnellement je préfère voir les enfants des ministres et présidents étudier ici dans des écoles et universités dites 'élitistes' où n'importe quel algérien pourrait aussi accéder selon son mérite que la situation actuelle, puisque dans le premier cas ce sera une indication que la qualité et le niveau de l'éducation nationale est assez élevé pour que les apartchiks considèrent éduquer leur chère progéniture si spéciale ici en Algérie et pas ailleurs.

                                Aloha

                                J'aime bien tes postes que je trouve plein de bienveillance.

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