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Artistes peintre algériennes!

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  • Artistes peintre algériennes!

    Quelles sont les artistes peintre que vous connaissez???

    Moi je recherche des tableaux de Aïcha Haddad qui est décédée. et de MOUNA LAZALI

    Merci!!

  • #2
    Il ya la grande Baya .....

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    • #3
      Merci!! et tu en connais d'autres?

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      • #4
        j'ai trouvé quelques artistes peintres!

        http://www.artmajeur.com/?go=pages/l...ion=popularity

        ou encore

        http://*****************/artistes%20...E9riennes.html

        en connaissez vous d'autres?

        Commentaire


        • #5
          ahhh on peut pas mettre de liens sur ce site???

          bon, je vais essayer de vous mettre des photos si c'est possibles!

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          • #6
            Farida Morsly

            Représenter le réel est l'affaire des artistes. Quelle que soit la forme d'expression, c'est a eux que revient le privilège de trouver une belle correspondance entre les choses et les mots. Plus sensibles peut-être, sûrement plus doués que le commun des hommes, les créateurs peuvent répondre a l'appel du monde et de ses mystères. "Savoir, penser, rêver. Tout est là", selon l'expression de Victor Hugo entamant sa longue période d'exil. Quelque décennies plus tard Fadila Morsly fait entendre sa voix dans le concert de la représentation universelle.
            La forme d'expression que cette artiste a choisi - si tant est que l'on puisse parler de choix - n'est pas celle du grand poète français. De la même façon, elle n'a pas débuté très tôt dans sa carrière artistique se distinguant du jeune Hugo qui, à seize ans, prêtait le serment d'égaler l'illustre Chateaubriand ou de n'être rien. Par contre, c'est un programme identique qui unit le poète français et notre artiste peintre : la connaissance, la réflexion et le songe.
            C'est-a-dire que malgré les différences fondamentales, et peut-être à cause d'elles, chaque créateur a le devoir de se frayer un chemin dans le labyrinthe du monde en confectionnant un fil d'Ariane à sa mesure.
            Savoir, penser, rêver, tout est bien là, et Fadila Morsly en dispose à sa manière.

            Quelques confessions...


            Jusqu'à une date récente rien ne laisser supposer que Fadila Morsly se lancerait un jour dans l'aventure de la création picturale. Après avoir terminé une licence de droit, c'est tout naturellement une carrière d'avocate qui l'attend, mais il faut croire que dés cette époque, les événements tendraient pour préserver a la jeune femme des contrariétés dont le caractère positif n'apparaît qu'ultérieurement.
            Renonçant a l'attrait d'une vocation libérale, la jeune universitaire entame un parcours professionnel dans le secteur public durant une quinzaine d'années.
            Quand elle en sortira, se sera pour quitter son pays . Destination Conakry, puis Aix-en-Provence.
            L'exil attend Fadila Morsly, tout comme l'hôte célèbre de Guernesey dont on ne peut dire ce qu'il a vraiment ressenti : seuls restent ses poèmes et leur inspiration humaine.
            Au tour de Fadila Morsly de subir les effet de l'éloignement avant de les transposer dans l'art. A son tour de détourner la dure loi de l'exil vers celle plus vivifiante, de l'effort dans la méditation et le construction d'un "nouveau" monde.
            Le dépaysement est en effet vécu tout d'abord sur le mode d'une véritable amputation. A l'absence de l'époux, s'ajoute la perte des repères physiques. On peut imaginer que c'est cette sensation douloureuse de vide qui persiste, lancinante, à l'endroit même ou le membre sectionne fait défaut.
            Privée d'une sorte de prolongement de l'être, Fadila Morsly se regarde et regarde le monde qui est désormais le sien. Que faut-il faire pour continuer son existence? Comment retrouver un ordre des choses mesurable, repérable par une conscience "neuve" ?
            Fadila Morsly regarde . La ville est vide. Vides les murs. L'humain semble avoir déserte la place des hommes reels?.Peut-être reste-t-il un espoir de se réchauffer dans les lieux hantes par les rêves et la construction imaginaires?
            Sans relâche, les galeries d'art sont investies par l'exilée, et les tableau passionnément interroges. En attente d'une repone, Fadila Morsly finit par se rendre a l'évidence : ce n'est pas la, dans ce qui a été deja dit par d'autres, qu'elle parviendra a apaiser ses interrogations. L'appel du monde continue a résonner en elle sans pouvoir aboutir a une cohérence globale. Il faut donc songer a puiser en soi même les ressources vitales.
            Ainsi, l'itinéraire de la création est-il mûri chez Fadila Morsly a partir d'une rupture avec le milieux d'origine et d'un constat de défaillance provenant d'un environnement non pas hostile, mais insensé au sens propre du terme, sans signification, silencieux a l'oreille de celle qui entend autre chose. A la faveur de l'exil et du déséquilibre qui en découle, se met en branle un processus salvateur de l'être, l'impératif besoin de recourir a l'art, au sien propre : "Je sais simplement, dit Fadila Morsly, qu'il faut fuir l'arrêt de la pensée : or le signe ne cesse de questionner : relance permanente d'interprétation, de recherches, je suis avec le signe a la source de la pensée, la ou s'amorce le jugement. Je sais aussi qu'il faut traiter le signe comme le signe premier de la constitution du sujet et le noeud de tous les possibles."
            Aussi bien peut on déceler chez l'artiste les prémices annonciatrices de l'oeuvre future en quête de signe, récompensant l'effort de celui qui s'interroge , interroge le monde et finit par entendre un écho favorable a ses voeux. Sans questionnement fondateur du sujet, comment la création pourrait elle exister? Ne faut-il pas commencer par prendre conscience de soi et de ses désirs pour s'apercevoir que l'offre extérieure a soi est insuffisante? N'est ce pas ce mécanisme d'appel et de frustration qu'obéit la règle de la représentation esthétique?
            Dès lors, tout semble être dit. Une fois le programme énonce, il convient d'agir.
            Entre dans une papeterie, acquérir du matériel, se mettre au travail en tâtonnant. Toucher la matière, s'en imprégner, roder une technique dont on ignorait tout la veille encore. L'essentiel est d'entrée dans l'univers de la représentation du réel.
            Ce premier pas, Fadila Morsly le franchit en compagnie de guide dont l'identité importe peu : ils ne sont que des modèles dont elle se sert pour mieux s'en de faire plus tard. Durant des heures et des heures, elle fait l'apprentissage difficile de l'élève obligée de recopier une oeuvre achevée.
            Pendant de temps, au fur et a mesure que la main se raffermit, l'oeil se lasse et exige du nouveau, de l'inédit. Ce qui bouillonne en elle n'attend qu'une formalisation qu'elle est désormais en mesure d'accomplir.
            C'est alors qu'intervient la deuxième étape d'un parcours que notre peintre engage avec une determination nouvelle : se faire reconnaître en prenant sa place aux cote de ses pairs, après une première période d'activité dont les fruits n'étaient destines qu'a elle seule. Plus question a présent de rester dans l'ombre! Avec les ambitions, se manifestent les signes de la maturité.
            Reste a savoir comment parvenir a ses fins. Quelle route emprunter qui soit originale? De quelle manière faut-il s'avancer pour que l'empreinte de ses pas soit visibles parmi tants d'autres?
            L'exil encore, une fois, viendra au secours de Fadila Morsly avec son lot de questionnements déstabilisateurs, avec le bouillonnement des deux réalités qu'elle porte en elle : "Les signes sont un moyens de mieux comprendre comment fonctionne une société, une culture. Ils sont un outil de réflexion sur le positionnement de la culture musulmane mais aussi sur son identité.
            Les signes transcendant les cultures en ce sens qu'ils ne sont l'affirmation ni la négation, mais la circulation des différences entre les groupes ethniques historiques."
            Ainsi parle celle qui présente l'avantage d'être dans l'entre-deux, a mis distance du pays d'origine et de celui qui l'accueille. Méditerranéenne, elle refuse de choisir entre deux entités qui s'ignorent ou se suspectent. Relies par un rayon de solidarité, Deux mondes en Méditerranée cohabitent désormais sur la toile pacifiante.
            Méditerranéenne en exil, Fadila Morsly reconstruit un monde a sa mesure, un monde qu'elle sent en elle, un monde qu'elle connaît, qu'elle a pense et rêve.
            Sous formes d'arabesques et de figures géométriques, formalises ou informels, fondus dans l'or ou tailles dans le pourpre, les signes voguent en Méditerranée, indifférent aux contradictions, libérés des fausses querelles. L'espoir, trèfles a quatre feuilles, ouvre le passage à L'Amitié avant que la tendresse ne survienne, douce comme le prénom de Fella. Tandis que l'on songe à l'Aimé, Trois petites mains s'amusent à se suivre dans l'Intimité chaleureuse. Le monde sourit de toutes ses paillettes dans les toiles de Fadila Morsly.
            Mais il arrive parfois, que la tonalité y devienne plus sombre. La mer s'embrume. La houle de l'âme souffrante secoue la matière et les mots endormis comme la conscience des hommes. Après la Plénitude, le chant des ombres succède a la mélodie du bonheur,
            "Quand le soleil se noie
            dans une mer de ténèbres
            et que roule sur le monde
            une vague d'obscurité."
            Dernière modification par Zianidiya, 10 mars 2006, 10h47.

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