Benoist Rey, soldat appelé, infirmier dans un commando de chasse de Djidjelli écrit ceci :
Je n'oublierai jamais l'écartèlement algérien, aux quatre vents de l'agonie.
Ni les enfants, dans les ruines, cherchant qui pleurer.
Ni les hommes, fusillés à l'aube, égorgés la nuit, entre les murs de la honte.
Ni les femmes violentées.
Ni le hideux sourire du suborneur, mon camarade.
Je n'oublierai jamais les incendies dans la montagne, les agneaux éventrés, au hasard de la cruauté,
Ni les pistes de haine, les cortèges de douleur.
Ni le regard faux des chefs, ordonnateurs de massacres,
Ni leur rire devant la torture, la bastonnade, la mutilation.
Dépassant l'arbitraire et l'absurde, je n'oublierai jamais ce que fut notre guerre,
la guerre de nos vingt ans.
Faire la guerre,
c'est être moins qu'un homme et bien plus qu'un salaud.
Source: Guerre d'Algérie
Chronique d'un appelé 1959-1960
Les égorgeurs
Benoist Rey
Copyright © Jijel Echo
Je n'oublierai jamais l'écartèlement algérien, aux quatre vents de l'agonie.
Ni les enfants, dans les ruines, cherchant qui pleurer.
Ni les hommes, fusillés à l'aube, égorgés la nuit, entre les murs de la honte.
Ni les femmes violentées.
Ni le hideux sourire du suborneur, mon camarade.
Je n'oublierai jamais les incendies dans la montagne, les agneaux éventrés, au hasard de la cruauté,
Ni les pistes de haine, les cortèges de douleur.
Ni le regard faux des chefs, ordonnateurs de massacres,
Ni leur rire devant la torture, la bastonnade, la mutilation.
Dépassant l'arbitraire et l'absurde, je n'oublierai jamais ce que fut notre guerre,
la guerre de nos vingt ans.
Faire la guerre,
c'est être moins qu'un homme et bien plus qu'un salaud.
Source: Guerre d'Algérie
Chronique d'un appelé 1959-1960
Les égorgeurs
Benoist Rey
Copyright © Jijel Echo