Salut à tous
Dans mes multiples recherches dans la tradition musulmane et l'histoire islamique et pré-islamique et spécialement dans les traditions linguistiques et la poésie, je suis tombé sur un fait assez curieux que je découvre avec stupéfaction et que je voudrais discuter ici et entendre si possibles des clarifications de mes confrères du Forum. Il s'agit de : L'assonance (rimes) des devins : ou سجع الكهان
J'ai toujours su que l'Islam présente le Coran comme un miracle linguistique inimitable, mais il est un fait établi qu'avant l'Islam, il y avait des devins qui récitaient de la poésie et de vers plein d'assonance et de rimes dans un style très curieusement proche et presque indistinguable du Coran.
Parmi ces devins on peut citer Satih, chakk, zarka, Afira, zabra .... (سطيح الذئبي , وشق بن مصعب الانماري , و المأمور الحارثي , والزرقاء بنت زهير الزبراء كاهنة بني رئام ,عفيراء...)
Des exemples d'assonance (سجع الكهان) de ces devins :
Ce type de poésie n'est-il pas idenique au style coranique de certaines sourates, les sourates courtes notamment tel que al3adiyat ?? ce fait ne soulève t-il pas de questionnements sur l'origine du style Coranique sensé être inimitable? c'est ma question
Pour plus d'information, je conseil de lire :
Confessions d’un imam, par Abdelrahman Marhaba
Titre de l’édition arabe :
« Mes tourments avec le Coran et avec Allah dans le Coran » Publié à Paris par les Editions de Paris Novembre 2008
Voir ici : http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=161077
Dans mes multiples recherches dans la tradition musulmane et l'histoire islamique et pré-islamique et spécialement dans les traditions linguistiques et la poésie, je suis tombé sur un fait assez curieux que je découvre avec stupéfaction et que je voudrais discuter ici et entendre si possibles des clarifications de mes confrères du Forum. Il s'agit de : L'assonance (rimes) des devins : ou سجع الكهان
J'ai toujours su que l'Islam présente le Coran comme un miracle linguistique inimitable, mais il est un fait établi qu'avant l'Islam, il y avait des devins qui récitaient de la poésie et de vers plein d'assonance et de rimes dans un style très curieusement proche et presque indistinguable du Coran.
Parmi ces devins on peut citer Satih, chakk, zarka, Afira, zabra .... (سطيح الذئبي , وشق بن مصعب الانماري , و المأمور الحارثي , والزرقاء بنت زهير الزبراء كاهنة بني رئام ,عفيراء...)
Des exemples d'assonance (سجع الكهان) de ces devins :
من امثلة سجع الكهان: ما قاله سطيح الذئبي _وكان احد الكهنة العرب في الجاهلية_لأحد ملوك اليمن
أحلف بما بين الحرتين من حنش،لتهبطن ارضكم الحبش ،فيملكن ما بين ابين الى جرش،
قال الملك:فمتى هو كائن،أفي زماني أم بعده؟
قال:لا،بل بعده بحين ، أكثر من ستين أو سبعين يمضين من السنين،
قال:أفيدوم ذلك من ملكهم أم ينقطع؟
قال:لا، بل ينقطع لبضع وسبعين من السنين، ثم يقتلون ويخرجون منها هاربين.
قال:ومن يلي ذلك من قتلهم واخراجهم؟
قال:يليه ارم ذي يزن، يخرج عليهم من عدن ، فلا يترك منهم أحدا باليمن
أحلف بما بين الحرتين من حنش،لتهبطن ارضكم الحبش ،فيملكن ما بين ابين الى جرش،
قال الملك:فمتى هو كائن،أفي زماني أم بعده؟
قال:لا،بل بعده بحين ، أكثر من ستين أو سبعين يمضين من السنين،
قال:أفيدوم ذلك من ملكهم أم ينقطع؟
قال:لا، بل ينقطع لبضع وسبعين من السنين، ثم يقتلون ويخرجون منها هاربين.
قال:ومن يلي ذلك من قتلهم واخراجهم؟
قال:يليه ارم ذي يزن، يخرج عليهم من عدن ، فلا يترك منهم أحدا باليمن
الزبراء كاهنة بني رئام ، التي أنذرت قومها يوما فقالت
واللوح الخافق ، والليل الغاسق ، والصبح الشارق ، والنجم الطارق ، والمزن الوادق، ان شجر الوادي ليأدوا ختلا،ويحرق أنيابا عصلا ، وان صخر الطود لينذر ثكلا لا تجدون عنه معلا
عفيراء التي قالت في تفسير رؤيا مرثد بن كلال
رأيت أعاصير زوابع ، بعضها لبعض تابع، فيها لهب لامع ، ولها دخان ساطع ،يقفوها نهر متدافع ، وسمعت فيما انت سامع ، دعاء ذي جرس صادع : هلموا الى المشارع ، هلموا الى المشارع ، روى جارع ، وغرق كارع.
واللوح الخافق ، والليل الغاسق ، والصبح الشارق ، والنجم الطارق ، والمزن الوادق، ان شجر الوادي ليأدوا ختلا،ويحرق أنيابا عصلا ، وان صخر الطود لينذر ثكلا لا تجدون عنه معلا
عفيراء التي قالت في تفسير رؤيا مرثد بن كلال
رأيت أعاصير زوابع ، بعضها لبعض تابع، فيها لهب لامع ، ولها دخان ساطع ،يقفوها نهر متدافع ، وسمعت فيما انت سامع ، دعاء ذي جرس صادع : هلموا الى المشارع ، هلموا الى المشارع ، روى جارع ، وغرق كارع.
Ce type de poésie n'est-il pas idenique au style coranique de certaines sourates, les sourates courtes notamment tel que al3adiyat ?? ce fait ne soulève t-il pas de questionnements sur l'origine du style Coranique sensé être inimitable? c'est ma question
Mais dans les combats livrés par le prophète aux tribus pour les enrôler sous son étendard religieux, une foule de poètes et de devins périrent, et la tradition poétique s'altéra : les poésies étant confiées à la mémoire, un grand nombre disparurent avec ceux qui les avaient conservées. Bien plus, Mohammed était l'ennemi des poètes, et cette antipathie était justifiée par des versets du Coran :
"Nous n'avons pas appris à notre prophète l'art de faire les vers; il ne lui est pas nécessaire."
Cependant il savait apprécier la belle poésie, et lorsque Càb, fils de Zohaïr, nouvellement converti à l'islam, lui récita le poème où l'on remarque ce vers :
"Le prophète est un flambeau qui éclaire le monde
c'est un glaive que Dieu a tiré pour frapper l'impiété."
Il détacha son manteau et le lui donna; depuis lors cette pièce de vers prit le nom de Poème au manteau. Sans aimer les poètes, Mahomet sut mettre à profit leurs travaux, et son oeuvre, le Coran, calqué, quant au style, sur celui des poètes païens, fut une véritable synthèse de la langue.
http://www.*****************/litteratureArabe.htm
"Nous n'avons pas appris à notre prophète l'art de faire les vers; il ne lui est pas nécessaire."
Cependant il savait apprécier la belle poésie, et lorsque Càb, fils de Zohaïr, nouvellement converti à l'islam, lui récita le poème où l'on remarque ce vers :
"Le prophète est un flambeau qui éclaire le monde
c'est un glaive que Dieu a tiré pour frapper l'impiété."
Il détacha son manteau et le lui donna; depuis lors cette pièce de vers prit le nom de Poème au manteau. Sans aimer les poètes, Mahomet sut mettre à profit leurs travaux, et son oeuvre, le Coran, calqué, quant au style, sur celui des poètes païens, fut une véritable synthèse de la langue.
http://www.*****************/litteratureArabe.htm
Confessions d’un imam, par Abdelrahman Marhaba
Titre de l’édition arabe :
« Mes tourments avec le Coran et avec Allah dans le Coran » Publié à Paris par les Editions de Paris Novembre 2008
Voir ici : http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=161077
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