La redynamisation d'une activité scientifique dans le cadre d'une civilisation donnée est évidemment inconcevable sans l'acquisition d'au moins une partie du patrimoine des civilisations qui l'ont précédée, et les sciences arabes ne fontt pas exception à cela. On constate, en premier lieu, que malgré son importance qualitative et quantitative, l'héritage scientifique grec n'a pas été seul à l'origine du développement des sciences en pays d’Islam. Il faut y ajouter les traditions astronomiques et médicales persanes et surtout indiennes, ainsi que les techniques du calcul indien.
A ces deux influences non grecques, il faudrait également associer une troisième, celle des Mésopotamiens (en mathématique, astrologie, chimie et agronomie). Il y a enfin toutes les traditions locales liées aux activités économiques. Cela étant, il est indéniable que l'héritage antéislamique le plus important a été celui des sciences grecques qui seront accessibles soit directement par des traductions du grec à l'arabe, soit indirectement à partir de traductions syriaques qui étaient utilisées dans quelques foyers intellectuels avant l'avènement de l'Islam.
Ainsi, la réactivation scientifique des VIIIe-IXe siècles a bénéficié à la fois de traditions prestigieuses avancées, relativement accessibles, et d'une langue en contact continuel avec les autres langues par le biais des échanges commerciaux et bénéficiant désormais d'un atout considérable celui d'être l'expression d'une religion triomphante. Mais, à cette époque, ces deux facteurs ne pouvaient suffire à entraîner des individus, de cultures, de langues et de religions très diverses, dans la grande aventure scientifique qui va concerner, pendant plus de quatre siècles, toutes les métropoles d'Orient, d'Asie, du Maghreb et de l'Espagne.
C'est presque une évidence de dire que c'est l'avènement de l'Islam puis son extension, relativement rapide, qui ont créé les conditions nouvelles pour un bond en avant dans des domaines aussi différents que le commerce à grand rayon, la technologie industrielle, la théologie, l'astrologie, la philosophie et les sciences exactes. Mais, cette évidence première resterait non explicitée sans une analyse permettant de dégager les liens qui se sont tissés entre la nouvelle religion, apparue à un moment donnée de l'histoire des sociétés antéislamiques, et les composantes dynamiques de ces sociétés.
Sur le plan religieux, les passages explicites des deux textes fondamentaux -le Coran et le Hadîth- ont façonné aux premiers temps de l'Islam, une attitude très favorable aux sciences.
Cette attitude se concrétisera très vite, dans les foyers principaux, par l'apparition d'un mécénat califal ou princier, enthousiaste et généreux qui financera les traductions, les acquisitions de livres rares, la construction de bibliothèques publiques, d'observatoires et de laboratoires.
Mais, heureusement, le mécénat a largement débordé les cours et les palais, devenant une caractéristique de certaines couches sociales plus ou moins aisées. Ainsi, les particuliers qu'ils fussent marchands entrepreneurs ou savants fortunés ont été encore plus nombreux à venir en aide à la science, soit en rétribuant des savants, soit en entretenant des bibliothèques, soit en finançant de leur vivant, et même après leur mort par le système du Waqf (biens de main morte), la construction puis la gestion de fondations à caractère scientifique large.
Il y eut ainsi des mathématiciens et des physiciens comme les frères Banû Mûsâ (IXe s.) à Baghdad et Ibn Abî ar-Rijâl (m. 1034) à Kairouan, des médecins de grand renom comme Ibn al-Matrân (m. 1191) à Damas et Ibn an-Nafîs (m. 1288) au Caire ou bien, parfois, de simples bienfaiteurs comme Fâtima Umm al-Banîn (IXe s.) qui construisit la mosquée-université des Qarawiyyines, à Fès.
Cela dit, si l'on y regardait de plus près, on constaterait que ce mécénat, aussi important fut-il, ne pouvait, en tant que phénomène social, se développer sans un environnement politique et économique favorable. Les historiens arabes ne se sont pas toujours préoccupés du rôle de l'économie et des grandes orientations politiques, au cours des périodes qu'ils étudiaient mais on peut découvrir dans leurs ouvrages, ici ou là, des faits et des opinions qui suggèrent des influences directes ou indirectes de ces deux domaines sur l'activité scientifique.
Ainsi, parmi les décisions ou les actes politiques qui ont objectivement eu des incidences sur cette activité on peut citer pêle-mêle : l'arabisation de la monnaie et des administrations par le khalife omeyyade cAbd al-Malik (685-705), la mise en place par les Abbassides, dès la fin du VIIIe siècle, des premières usines à papier, inaugurant ainsi un nouveau secteur économique bientôt florissant qui favorisera une relative démocratisation de la science par la multiplication des ouvrages et leur diffusion rapide.
Dans le prolongement de ce qui vient d'être dit on pourrait penser que, passée la période de démarrage, les sciences arabes ont suivi des orientations déterminées entièrement par les données religieuses, politiques et économiques qui ont caractérisé les sociétés musulmanes des VIIIe-XVIe siècles. La réalité est en fait plus complexe. On observe en effet que la recherche scientifique a obéi à deux motivations distinctes. La première, directement liée aux données nouvelles, sera nourrie effectivement par les sollicitations des différentes activités sociales.
La seconde motivation est née de l'existence d'une riche tradition scientifique préislamique. Les savants arabo-musulmans y trouveront, en plus de la matière pour leur propre formation, des problèmes non résolus ou inachevés qui aiguiseront leur curiosité et orienteront ainsi certaines de leurs recherches vers des travaux sans aucun rapport avec leur vécu social.
L’EXEMPLE DES ACTIVITES MATHEMATIQUES EN PAYS D’ISLAM
Pour illustrer notre propos, nous nous contenterons de présenter quelques grandes disciplines scientifiques (toutes liées aux mathématiques) qui ont été pratiquées en pays d’Islam et qui ont connu des développements significatifs entre le IXe et le XVe siècle.
Bon nombre de livres d'histoire des sciences d'Europe et d'ailleurs continuent de limiter l'apport des mathématiques des pays d'Islam à l'Algèbre et à l'Astronomie classique. Mais les recherches de ces dernières décennies permettent d’élargir le champ de ces activités. On constate en effet que les innovations dans ce domaine ont concerné également la science du calcul, la théorie des nombres, la géométrie (à travers ses différents chapitres), la trigonométrie et l'analyse combinatoire.
Pour certaines de ces disciplines, il s'agit même de l'élaboration de matières nouvelles, soit à partir de quelques techniques anciennes, soit à partir de la résolution de problèmes concrets qui ont permis, par la suite, de dégager des notions originales et de les étudier pour elles-mêmes.
L'innovation dans les disciplines traditionnelles, c'est à dire la géométrie et l'arithmétique, a été très riche et très diversifiée. Un premier aspect de cette innovation a été une relecture des traités classiques de géométrie : Les Eléments d’Euclide (IIIe s. av. J.C.), Les Coniques d’Apollonius, La mesure du cercle d’Archimède (m. 212 av. J.C.). En théorie des nombres, deux livres grecs, en dehors des Eléments, ont été lus et commentés : l'Introduction arithmétique de Nicomaque (IIe s.) et les Arithmétiques de Diophante (IIe s.).
Le second aspect de l'innovation concerne la résolution de problèmes non résolus par les scientifiques qui ont précédé les Musulmans ou dont la résolution a été jugée non satisfaisante. Mais, l'aspect sur lequel pendant longtemps les livres d'histoire des sciences n'ont pas suffisamment insisté et qui demeure encore imparfaitement connu est celui concernant les problèmes nouveaux que se sont posés les mathématiciens des pays d’Islam et qui ont mené à l'établissement de résultats importants et parfois même à la création de nouvelles disciplines.
Ces résultats, qu’il n’est pas possible d’exposer ici à cause de leur caractère technique, on concerné toutes les disciplines qui avaient été pratiquées dans les civilisations antérieures et plus particulièrement celle de la Grèce antique.
La géométrie
En géométrie, les recherches répondaient à la fois à des besoins réels de la société arabo-musulmane et à des exigences internes à la tradition mathématique elle-même.
Sur le plan pratique, on peut citer les traités des frères Banû Mûsâ (IXe s.) et d'Abû-l-Wafâ' (m. 997) en géodésie et en arpentage, ceux d'Ibn al-Haytham (m. 1041) et d'al-Fârisî (m. 1319) en Optique géométrique, d'al-Jazarî (XIIe s.) et de Taqiyy ad-Dîn (XVIe s.) en mécanique, d'al-Kâshî (m. 1429) en Architecture et enfin les travaux d'al-Bîrûnî (m. 1048) et d'al-Hasan al-Murrâkushî (XIIIe s.) sur les instruments astronomiques.
Sur le plan théorique, on peut dégager trois tendances essentielles qui ne concernent pas exclusivement la géométrie d'ailleurs, mais qui y sont apparus et qui ont, par la suite, bénéficié des progrès de l'algèbre : la construction des figures, l’étude des courbes et la mesure des aires et des volumes.
En plus de l’élaboration d’outils techniques et de l’établissement de résultats, les mathématiciens des pays d’Islam ont réfléchi sur les fondements de leurs disciplines. L'esprit critique avec lequel ces savants ont étudié l'héritage grec les a amenés à élaborer une réflexion nouvelle sur les concepts fondamentaux de la géométrie et de l’arithmétique d'une part et, d'autre part, sur la nature sur le rôle des outils mathématiques qui y sont utilisés. Certaines de ces réflexions ont provoqué des débats philosophiques débordant la spécialité. Ce fut le cas, par exemple, pour les concepts d'unité, d'infini, de bases non décimales.
Ce fut aussi le cas à propos de la notion de mouvement en géométrie et, surtout, de la notion de « démonstration » en vue d’établir un résultat scientifiquement acceptable.
A côté de ces recherches qui ont concerné des problèmes ayant un lien avec des disciplines mathématiques anciennes, il faut enfin dire quelques mots sur le développement de nouvelles disciplines, à partir du début du IXe siècle : L’algèbre, la trigonométrie et l’analyse combinatoire.
La suite...
A ces deux influences non grecques, il faudrait également associer une troisième, celle des Mésopotamiens (en mathématique, astrologie, chimie et agronomie). Il y a enfin toutes les traditions locales liées aux activités économiques. Cela étant, il est indéniable que l'héritage antéislamique le plus important a été celui des sciences grecques qui seront accessibles soit directement par des traductions du grec à l'arabe, soit indirectement à partir de traductions syriaques qui étaient utilisées dans quelques foyers intellectuels avant l'avènement de l'Islam.
Ainsi, la réactivation scientifique des VIIIe-IXe siècles a bénéficié à la fois de traditions prestigieuses avancées, relativement accessibles, et d'une langue en contact continuel avec les autres langues par le biais des échanges commerciaux et bénéficiant désormais d'un atout considérable celui d'être l'expression d'une religion triomphante. Mais, à cette époque, ces deux facteurs ne pouvaient suffire à entraîner des individus, de cultures, de langues et de religions très diverses, dans la grande aventure scientifique qui va concerner, pendant plus de quatre siècles, toutes les métropoles d'Orient, d'Asie, du Maghreb et de l'Espagne.
C'est presque une évidence de dire que c'est l'avènement de l'Islam puis son extension, relativement rapide, qui ont créé les conditions nouvelles pour un bond en avant dans des domaines aussi différents que le commerce à grand rayon, la technologie industrielle, la théologie, l'astrologie, la philosophie et les sciences exactes. Mais, cette évidence première resterait non explicitée sans une analyse permettant de dégager les liens qui se sont tissés entre la nouvelle religion, apparue à un moment donnée de l'histoire des sociétés antéislamiques, et les composantes dynamiques de ces sociétés.
Sur le plan religieux, les passages explicites des deux textes fondamentaux -le Coran et le Hadîth- ont façonné aux premiers temps de l'Islam, une attitude très favorable aux sciences.
Cette attitude se concrétisera très vite, dans les foyers principaux, par l'apparition d'un mécénat califal ou princier, enthousiaste et généreux qui financera les traductions, les acquisitions de livres rares, la construction de bibliothèques publiques, d'observatoires et de laboratoires.
Mais, heureusement, le mécénat a largement débordé les cours et les palais, devenant une caractéristique de certaines couches sociales plus ou moins aisées. Ainsi, les particuliers qu'ils fussent marchands entrepreneurs ou savants fortunés ont été encore plus nombreux à venir en aide à la science, soit en rétribuant des savants, soit en entretenant des bibliothèques, soit en finançant de leur vivant, et même après leur mort par le système du Waqf (biens de main morte), la construction puis la gestion de fondations à caractère scientifique large.
Il y eut ainsi des mathématiciens et des physiciens comme les frères Banû Mûsâ (IXe s.) à Baghdad et Ibn Abî ar-Rijâl (m. 1034) à Kairouan, des médecins de grand renom comme Ibn al-Matrân (m. 1191) à Damas et Ibn an-Nafîs (m. 1288) au Caire ou bien, parfois, de simples bienfaiteurs comme Fâtima Umm al-Banîn (IXe s.) qui construisit la mosquée-université des Qarawiyyines, à Fès.
Cela dit, si l'on y regardait de plus près, on constaterait que ce mécénat, aussi important fut-il, ne pouvait, en tant que phénomène social, se développer sans un environnement politique et économique favorable. Les historiens arabes ne se sont pas toujours préoccupés du rôle de l'économie et des grandes orientations politiques, au cours des périodes qu'ils étudiaient mais on peut découvrir dans leurs ouvrages, ici ou là, des faits et des opinions qui suggèrent des influences directes ou indirectes de ces deux domaines sur l'activité scientifique.
Ainsi, parmi les décisions ou les actes politiques qui ont objectivement eu des incidences sur cette activité on peut citer pêle-mêle : l'arabisation de la monnaie et des administrations par le khalife omeyyade cAbd al-Malik (685-705), la mise en place par les Abbassides, dès la fin du VIIIe siècle, des premières usines à papier, inaugurant ainsi un nouveau secteur économique bientôt florissant qui favorisera une relative démocratisation de la science par la multiplication des ouvrages et leur diffusion rapide.
Dans le prolongement de ce qui vient d'être dit on pourrait penser que, passée la période de démarrage, les sciences arabes ont suivi des orientations déterminées entièrement par les données religieuses, politiques et économiques qui ont caractérisé les sociétés musulmanes des VIIIe-XVIe siècles. La réalité est en fait plus complexe. On observe en effet que la recherche scientifique a obéi à deux motivations distinctes. La première, directement liée aux données nouvelles, sera nourrie effectivement par les sollicitations des différentes activités sociales.
La seconde motivation est née de l'existence d'une riche tradition scientifique préislamique. Les savants arabo-musulmans y trouveront, en plus de la matière pour leur propre formation, des problèmes non résolus ou inachevés qui aiguiseront leur curiosité et orienteront ainsi certaines de leurs recherches vers des travaux sans aucun rapport avec leur vécu social.
L’EXEMPLE DES ACTIVITES MATHEMATIQUES EN PAYS D’ISLAM
Pour illustrer notre propos, nous nous contenterons de présenter quelques grandes disciplines scientifiques (toutes liées aux mathématiques) qui ont été pratiquées en pays d’Islam et qui ont connu des développements significatifs entre le IXe et le XVe siècle.
Bon nombre de livres d'histoire des sciences d'Europe et d'ailleurs continuent de limiter l'apport des mathématiques des pays d'Islam à l'Algèbre et à l'Astronomie classique. Mais les recherches de ces dernières décennies permettent d’élargir le champ de ces activités. On constate en effet que les innovations dans ce domaine ont concerné également la science du calcul, la théorie des nombres, la géométrie (à travers ses différents chapitres), la trigonométrie et l'analyse combinatoire.
Pour certaines de ces disciplines, il s'agit même de l'élaboration de matières nouvelles, soit à partir de quelques techniques anciennes, soit à partir de la résolution de problèmes concrets qui ont permis, par la suite, de dégager des notions originales et de les étudier pour elles-mêmes.
L'innovation dans les disciplines traditionnelles, c'est à dire la géométrie et l'arithmétique, a été très riche et très diversifiée. Un premier aspect de cette innovation a été une relecture des traités classiques de géométrie : Les Eléments d’Euclide (IIIe s. av. J.C.), Les Coniques d’Apollonius, La mesure du cercle d’Archimède (m. 212 av. J.C.). En théorie des nombres, deux livres grecs, en dehors des Eléments, ont été lus et commentés : l'Introduction arithmétique de Nicomaque (IIe s.) et les Arithmétiques de Diophante (IIe s.).
Le second aspect de l'innovation concerne la résolution de problèmes non résolus par les scientifiques qui ont précédé les Musulmans ou dont la résolution a été jugée non satisfaisante. Mais, l'aspect sur lequel pendant longtemps les livres d'histoire des sciences n'ont pas suffisamment insisté et qui demeure encore imparfaitement connu est celui concernant les problèmes nouveaux que se sont posés les mathématiciens des pays d’Islam et qui ont mené à l'établissement de résultats importants et parfois même à la création de nouvelles disciplines.
Ces résultats, qu’il n’est pas possible d’exposer ici à cause de leur caractère technique, on concerné toutes les disciplines qui avaient été pratiquées dans les civilisations antérieures et plus particulièrement celle de la Grèce antique.
La géométrie
En géométrie, les recherches répondaient à la fois à des besoins réels de la société arabo-musulmane et à des exigences internes à la tradition mathématique elle-même.
Sur le plan pratique, on peut citer les traités des frères Banû Mûsâ (IXe s.) et d'Abû-l-Wafâ' (m. 997) en géodésie et en arpentage, ceux d'Ibn al-Haytham (m. 1041) et d'al-Fârisî (m. 1319) en Optique géométrique, d'al-Jazarî (XIIe s.) et de Taqiyy ad-Dîn (XVIe s.) en mécanique, d'al-Kâshî (m. 1429) en Architecture et enfin les travaux d'al-Bîrûnî (m. 1048) et d'al-Hasan al-Murrâkushî (XIIIe s.) sur les instruments astronomiques.
Sur le plan théorique, on peut dégager trois tendances essentielles qui ne concernent pas exclusivement la géométrie d'ailleurs, mais qui y sont apparus et qui ont, par la suite, bénéficié des progrès de l'algèbre : la construction des figures, l’étude des courbes et la mesure des aires et des volumes.
En plus de l’élaboration d’outils techniques et de l’établissement de résultats, les mathématiciens des pays d’Islam ont réfléchi sur les fondements de leurs disciplines. L'esprit critique avec lequel ces savants ont étudié l'héritage grec les a amenés à élaborer une réflexion nouvelle sur les concepts fondamentaux de la géométrie et de l’arithmétique d'une part et, d'autre part, sur la nature sur le rôle des outils mathématiques qui y sont utilisés. Certaines de ces réflexions ont provoqué des débats philosophiques débordant la spécialité. Ce fut le cas, par exemple, pour les concepts d'unité, d'infini, de bases non décimales.
Ce fut aussi le cas à propos de la notion de mouvement en géométrie et, surtout, de la notion de « démonstration » en vue d’établir un résultat scientifiquement acceptable.
A côté de ces recherches qui ont concerné des problèmes ayant un lien avec des disciplines mathématiques anciennes, il faut enfin dire quelques mots sur le développement de nouvelles disciplines, à partir du début du IXe siècle : L’algèbre, la trigonométrie et l’analyse combinatoire.
La suite...
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