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Au fil du temps de Mohamed Boudia

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  • Au fil du temps de Mohamed Boudia

    Après le roman,Mohamed Boudia auteur prolifique, et président d’un cercle littéraire à Chlef, s'essaye avec bonheur à la poésie dans un ouvrage, de 44 pages, paru en France "Au fil du temps".

    Au fil du temps est un recueil de poésie écrit tout au long de sa vie. Il reflète les différentes phases de son existence ainsi que ses sentiments vis-à-vis de situations tout à la fois sentimentales, nationales et éprouvant parfois un certain ressentiment envers des acteurs et des personnages qui ont jalonné la vie ou l’environnement de l’auteur. Les poèmes qui ont composé cette aventure d’une vie sont épars et brossent presque tous les côtés de la vie d’un individu avec ce qu’il a comme sentiments et ressentiments au sein de la société dans laquelle il se meut.

    Ses paroles traduisent, par moments, son amour pour la patrie, son ressentiment pour certaines phases de la vie politico-sociale, son nationalisme. Il exprime son universalisme et la gaieté ou la liesse populaire durant différentes phases de sa vie d’auteur et de poète vivant dans une société, aux différentes facettes, qui se veut obnubilée par son art, son savoir-faire et sa primauté sur toute autre société.

    Quelques titres des différents poèmes qui ont composé ce nouveau recueil de poésie de Mohamed Boudia. Dans le Poète, on retrouve sa soif dévorante de culture et un besoin effréné de propager les belles lettres et tout ce qui donne du panache à la beauté des mots et à la majesté des phrases. Ces vers décrivent son combat acharné pour sortir l'écrivain de son ostracisme sidérant. C'est pour cela qu'il se veut «une compassion en attente», «un soleil flamboyant » «une pénombre apaisante ». Il «conte et raconte», car pour lui l'écriture est un exutoire et un baume sur une plaie qui n'en finit pas de se refermer. Et comme si cela ne suffisait pas, il crée, il invente un monde meilleur où «la muse apaise ses tourments».

    Mohamed Boudia nous fait goûter à ses sentiments de solidarité et d’aide humanitaire dans le sens où il se prend pour un remède bienfaiteur pour le lecteur de ses vers. Il donne une dimension vraiment humaine de son apport poétique à la société et un enseignement utile à la pérennité de cet allant humanitaire.

    Le poème le Martyr est dédié à tous ces hommes, qui ont tout abandonné, dans un seul but : la libération de leur patrie. Le sens du sacrifice est expliqué : «C'est la liberté» et le message est écrit «avec des lettres de sang». L’auteur nous ramène à la considération de ceux qui ont donné leur vie pour que vive la nation et pour qu’ils ne soient point oubliés des générations montantes. De cette manière, il essaie d’attiser le sentiment du patriotisme chez la jeunesse qui est garante de la pérennité de l’Etat à l’avenir.

    Dans le poème la Liberté, Mohamed Boudia compare la liberté à une mère indispensable à l'épanouissement de son enfant. C'est une «lumière intarissable pour tous ceux qui luttent pour leur indépendance. Il n'y a qu'avec elle que l'on retrouve» la gaieté, l'allégresse et le repos, «il est en train de sanctifier la liberté au point de lui attribuer tout ce qui peut donner un sens à la vie d’un être humain. Il en fait une condition sine qua non pour la pérennité de la race humaine dans toutes ses composantes afin de donner un sens au devenir d’un être humain».

    Le poème Pays bien-aimé revient sur les sept années de la guerre de Libération et toutes les atrocités que le peuple a du endurer pour retrouver la paix. Ce poème dénote de la sensibilité de l’auteur pour les évènements durant la Révolution et dépeint toutes les horreurs et les phases critiques qui ont chamboulé la vie de l’Algérien pendant plusieurs années.

    Enfin, Mohamed Boudia termine son poème par les vers de l’espoir et de la liberté tant attendus. Dans le poème Misère, on sent une condamnation de la mondialisation, de la prédominance du capital sur les vraies valeurs humaines qui constituent une richesse durable. Un coup de griffe est assené à la mauvaise gouvernance, ouvrant la voie à tous les abus.

    Mohamed Boudia attaque un des fléaux les plus redoutables qui sème la mort au sein de la société universelle. Ce poème se veut une mise en garde contre ce fléau et ses promoteurs dans le monde. Il fustige les tenants du pouvoir pour ce qu’ils font subir aux populations sans défense aucune dans ce monde devenu trop matérialiste.

    Concernant Amour éphémère, Mohamed Boudia accentue sa finesse dans l’expression de ses sentiments d’un amour éphémère et passager qui l’a laissé dans les méandres de l’inassouvissement des élans d’un cœur meurtri par un amour sans lendemain. C’est une phase qui a peut-être été vécue par l’auteur lui-même et par tout individu aimant sans espoir. Le poème Universalité est un cri lancé par l’auteur à la face de tous les dirigeants du monde entier, se voulant l’avocat et le défenseur des peuples, spoliés dans leur chair et dans leurs âmes, dans leur vie de tous les jours par ceux qui ne cherchent que leur intérêts et sans tenir compte des exigences de la nature humaine et son aspiration à une liberté naturelle. On sent chez l'auteur une grande désillusion et une souffrance même, «j'entends une lamentation».

    Malgré cela, on découvre un grand amour pour le pays et une admiration sans bornes pour ceux qui veulent élever ce pays, «celui qui a combattu pour la liberté ne devait pas être ignoré». Malgré une grande tristesse, on aperçoit beaucoup de couleurs, «une clarté rutilante, luisante » «un soleil flamboyant». Quelques notes d'optimisme comme «aurore florissante» «épi de blé, vers le ciel montant, attendant la saison des moissons». Les textes sont écrits dans un style simple, accessibles à tout lecteur. Le vers est court, haletant à la mesure de l'exaspération de l'auteur. Un recueil à lire, car il aborde les thèmes communs à tout un chacun.

    Par Le soir
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