Le 3 mai prochain, Reporters sans frontières publiera 100 photos de Don McCullin pour la liberté de la presse .
D'origine londonienne, Don McCullin figure parmi les maîtres du photojournalisme. On le considère d'ailleurs comme l'un des piliers du photoreportage de guerre. À lui seul, il a été l'un des principaux témoins des guerres et catastrophes qui ont marqué la seconde moitié du 20e siècle. De couleurs sobres, en noir et blanc, au contraste toujours soigné, ses photos ne représentaient ni plus ni moins que la souffrance humaine. Entre la construction du mur de Berlin et sa découverte d'une Afrique australe ravagée par le sida, son regard s'est chargé de colère puis d'un lourd sentiment d'impuissance voire de culpabilité.
Plusieurs de ses clichés ont contribué à changer le regard sur l'engagement américain pendant la guerre du Vietnam. Notamment ceux qui ont suivi l'offensive du Têt en janvier 1968. À Sabra et Chatila, en septembre 1982, il fige l'horreur du drame israélo-palestinien. Là encore, ses images choquent, interpellent et bouleversent.
Chypre divisée, le Congo ensanglanté, le Biafra affamé, le Moyen-Orient déchiré, le Bangladesh dévasté, l'Irak meurtri : Don McCullin n'a jamais finalement cessé de se mêler aux souffrances des autres pour que l'horreur ne devienne pas habituelle puis ignorée.
Après 50 années de photographies, et presque autant de voyages en enfer, Don McCullin souffre encore d'une grande incompréhension face à la barbarie infligée par l'homme à l'homme. Autodidacte en photographie, il s'est engagé avec ses propres moyens pour dénoncer l'intolérable. Il est actuellement lauréat de nombreuses récompenses dont deux premiers prix du World Press Photo en 1964 et 1977. Quelques années plus tard, il sera fait Commandeur de l'empire britannique, avant de recevoir le Cornell Capa Award en 2006.
Usé intérieurement par ce qu'il a affronté, il s'est détourné progressivement des visages et corps humains, pour laisser place aux paysages et natures mortes. Âgé aujourd'hui de 74 ans, le temps n'a pas suffi à soulager son regard, toujours empli de cette immense tristesse qui a donné tant de force à ses photographies.
Par le Point
![](http://www.rage.personaltech.co.uk/Artist%20pics/Mccullin/don%20mccullin.jpg)
D'origine londonienne, Don McCullin figure parmi les maîtres du photojournalisme. On le considère d'ailleurs comme l'un des piliers du photoreportage de guerre. À lui seul, il a été l'un des principaux témoins des guerres et catastrophes qui ont marqué la seconde moitié du 20e siècle. De couleurs sobres, en noir et blanc, au contraste toujours soigné, ses photos ne représentaient ni plus ni moins que la souffrance humaine. Entre la construction du mur de Berlin et sa découverte d'une Afrique australe ravagée par le sida, son regard s'est chargé de colère puis d'un lourd sentiment d'impuissance voire de culpabilité.
Plusieurs de ses clichés ont contribué à changer le regard sur l'engagement américain pendant la guerre du Vietnam. Notamment ceux qui ont suivi l'offensive du Têt en janvier 1968. À Sabra et Chatila, en septembre 1982, il fige l'horreur du drame israélo-palestinien. Là encore, ses images choquent, interpellent et bouleversent.
Chypre divisée, le Congo ensanglanté, le Biafra affamé, le Moyen-Orient déchiré, le Bangladesh dévasté, l'Irak meurtri : Don McCullin n'a jamais finalement cessé de se mêler aux souffrances des autres pour que l'horreur ne devienne pas habituelle puis ignorée.
Après 50 années de photographies, et presque autant de voyages en enfer, Don McCullin souffre encore d'une grande incompréhension face à la barbarie infligée par l'homme à l'homme. Autodidacte en photographie, il s'est engagé avec ses propres moyens pour dénoncer l'intolérable. Il est actuellement lauréat de nombreuses récompenses dont deux premiers prix du World Press Photo en 1964 et 1977. Quelques années plus tard, il sera fait Commandeur de l'empire britannique, avant de recevoir le Cornell Capa Award en 2006.
Usé intérieurement par ce qu'il a affronté, il s'est détourné progressivement des visages et corps humains, pour laisser place aux paysages et natures mortes. Âgé aujourd'hui de 74 ans, le temps n'a pas suffi à soulager son regard, toujours empli de cette immense tristesse qui a donné tant de force à ses photographies.
Par le Point
![](http://www.rage.personaltech.co.uk/Artist%20pics/Mccullin/don%20mccullin.jpg)
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