Tweet
Larbi Ben M’hidi. La barbarie de son meurtre a marqué tous les esprits et son combat est rapidement devenu le symbole d’une Algérie fière et forte. 52 ans après sa mort, unanimement regrettée, sa famille, ses compagnons de combat et les enfants de l’Algérie indépendante, qu’il considérait siens, étaient tous réunis hier, au centre de presse El Moudjahid où un vibrant hommage lui a été rendu.
Les fidèles compagnons de Ben M’hidi, l’homme légende, ont retracé son valeureux parcours de combattant. «Ce n’était pas un politique , un savant , un universitaire ou un militaire, mais il a pu bouleverser le colonisateur. Il avait juste une forte personnalité», témoignait le professeur Mohamed Djallel, de l’université d’Alger. Il ajoutera : «C’est le grand de la Révolution, il n’est pas possible de le négliger dans l’histoire.» Effectivement, il bouleversa le colonisateur. «Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple», répétait-il avec courage et fierté. Cette célèbre phrase du martyr a donné une leçon de courage et de détermination au colonisateur. S’adressant aux généraux, à Bigeard entre autres, il répétait : «Vous êtes le passé, nous sommes l’avenir », témoigne sa sœur Drifa. Elle ajoutera : «Il a mené un combat militaire, politique, et il a continué à combattre même sous la torture. » Gardant précieusement la photo de ses deux frères martyrs en camay, près de son cœur, avec un pendentif à l’effigie de l’emblème national, elle nous dira : «Mes deux frères martyrs et l’emblème national sont ma plus grande fierté.» Elle émettra le souhait de préserver la mémoire du martyr qu’elle qualifie de «visionnaire».
Pour leur part, Hassani Abdelkrim, El-Mili et d’autres combattants se remémorent encore ce sourire qui ne quittait pas ses lèvres. Ils sont unanimes quant à l’importance de son rôle dans la Révolution. Pour rappel, l’armistice est annoncé pour le 8 mai 1945 et le PPA appelle les Algériens à manifester en faveur de l’Indépendance. Si Larbi est à la tête du défilé à Biskra. Il est arrêté le lendemain, puis relâché au bout de trois ou quatre semaines passées sous les interrogatoires et la torture. Larbi rejoindra l'Organisation spéciale (OS) dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents.
En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et, en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien. En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation, après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la capitale. Après la dissolution de l'organisation, Ben M’hidi disparaît un moment, avant d’être nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953. Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 jusqu'à ce qu'il fut arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du 3 au 4 mars 1957, après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.
Par Le soir
Les fidèles compagnons de Ben M’hidi, l’homme légende, ont retracé son valeureux parcours de combattant. «Ce n’était pas un politique , un savant , un universitaire ou un militaire, mais il a pu bouleverser le colonisateur. Il avait juste une forte personnalité», témoignait le professeur Mohamed Djallel, de l’université d’Alger. Il ajoutera : «C’est le grand de la Révolution, il n’est pas possible de le négliger dans l’histoire.» Effectivement, il bouleversa le colonisateur. «Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple», répétait-il avec courage et fierté. Cette célèbre phrase du martyr a donné une leçon de courage et de détermination au colonisateur. S’adressant aux généraux, à Bigeard entre autres, il répétait : «Vous êtes le passé, nous sommes l’avenir », témoigne sa sœur Drifa. Elle ajoutera : «Il a mené un combat militaire, politique, et il a continué à combattre même sous la torture. » Gardant précieusement la photo de ses deux frères martyrs en camay, près de son cœur, avec un pendentif à l’effigie de l’emblème national, elle nous dira : «Mes deux frères martyrs et l’emblème national sont ma plus grande fierté.» Elle émettra le souhait de préserver la mémoire du martyr qu’elle qualifie de «visionnaire».
Pour leur part, Hassani Abdelkrim, El-Mili et d’autres combattants se remémorent encore ce sourire qui ne quittait pas ses lèvres. Ils sont unanimes quant à l’importance de son rôle dans la Révolution. Pour rappel, l’armistice est annoncé pour le 8 mai 1945 et le PPA appelle les Algériens à manifester en faveur de l’Indépendance. Si Larbi est à la tête du défilé à Biskra. Il est arrêté le lendemain, puis relâché au bout de trois ou quatre semaines passées sous les interrogatoires et la torture. Larbi rejoindra l'Organisation spéciale (OS) dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents.
En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et, en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien. En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation, après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la capitale. Après la dissolution de l'organisation, Ben M’hidi disparaît un moment, avant d’être nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953. Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 jusqu'à ce qu'il fut arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du 3 au 4 mars 1957, après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.
Par Le soir
Commentaire