Mustapha Benfodil, jeune journaliste et écrivain né en 1968 à Relizane, originaire d’Ath Yenni, était l’invité du café littéraire de la Maison de la culture ce jeudi 12 février 2009. La quarantaine à peine entamée, il aura vécu ce que de nombreux journalistes n’auront connu qu’à la fin de leur carrière.
En effet, à 35 ans, il a été l’envoyé spécial du quotidien Liberté en Irak durant la deuxième guerre du Golf, où il assistera aux dernières heures du “règne” de Saddam Hussein. D’ailleurs, il publiera à son retour en Algérie, Les six derniers jours de Baghdad, journal d’un voyage de guerre. Mustapha Benfodil, aujourd’hui journaliste à El Watan, a été aussi envoyé spécial au Darfour. Côté littérature, il a déjà publié trois romans : Zarta en 2000, Les bavardages du seul en 2003 et Archéologie du chaos (amoureux) en 2007. Le deuxième roman recevra le prix du meilleur prix paru en Algérie. Mustapha Benfodil a aussi créé dans le domaine théâtral et poétique.
Pour revenir à ce café littéraire de jeudi dernier, l’invité du jour a été très bref en parlant de ses œuvres pour laisser la place à un long et chaud débat, d’autant plus que les sujets des questions étaient libres et ont concerné aussi bien l’actualité que l’inévitable débat sur le rôle des journalistes et la presse algérienne par rapport à certains évènements internationaux. C’est ainsi que Mustapha Benfodil dira que “le roman n’est pas une histoire. Elle n’est que sa partie charnelle”. Par ailleurs, il mettra son expérience du Service militaire dans une situation assez spéciale puisqu’il parlera de “la liberté de l’individu dans un contexte de résistance”. N’ayant aucune intention de faire une conférence pour permettre un long débat, qui sera d’ailleurs chaud, Mustapha Benfodil, qui écrit dans un mélange de genres, racontera l’anecdote du prix spécial du jury obtenu à une des éditions des Poésiades de Béjaïa alors qu’il n’avait pas participé au festival puisqu’il s’était contenté d’envoyer son texte.
Durant les débats, l’inévitable question du passage de l’écriture journalistique à la littérature a été abordée. L’invité du café littéraire dira, à cet effet : “Il n’y a aucun mérite à être journaliste. C’est un métier au même titre que celui de l’architecte, du médecin et de l’éboueur”.
Concernant le passage du genre journalistique à la littérature, il dira que “c’est un travail ardu mais les deux sont complémentaires”. Bien entendu, on lui posera, comme il fallait s’y attendre, la question que l’on “lance” à tous les journalistes, celle relative à la censure. Il dira que “ce n’est pas un problème de censure, mais plutôt philosophique”. Ensuite, on lui demandera les raisons du choix du journalisme alors qu’il avait fait des études en mathématiques.
Mustapha Benfodil répondra : “Je voulais faire de l’astrophysique mais j’ai constaté que j’étais loin de mon objectif. Toutefois, j’étais aussi un passionné de peinture, musique et astronomie”, avant de rajouter : “C’est toujours difficile de répondre à la question “quelle est votre vocation”. Ainsi, “il fallait faire un choix. Le journalisme m’a offert l’opportunité d’intervenir dans le champ politique à travers les médias. Mais, bien sûr, on a pas la prétention de changer le régime puisque nous allons vers une dictature renforcée”. Par rapport à l’interdiction de certains livres, Mustapha Benfodil parlera d’une “reconnaissance par l’ordre établi d’un pouvoir à la littérature” tout en faisant remarquer que “certains auteurs ont une grande audience quand ils parlent”.
Le débat tournera ensuite autour des positions des questions internationales et plus particulièrement aux couvertures du quotidien El Watan. Enfin, à la fin, l’invité du café littéraire rencontrera ses lecteurs au salon d’honneur de la Maison de la culture pour des échanges de points de vue et, bien sûr, une vente-dédicace.
Par la Dépêche de kabylie
En effet, à 35 ans, il a été l’envoyé spécial du quotidien Liberté en Irak durant la deuxième guerre du Golf, où il assistera aux dernières heures du “règne” de Saddam Hussein. D’ailleurs, il publiera à son retour en Algérie, Les six derniers jours de Baghdad, journal d’un voyage de guerre. Mustapha Benfodil, aujourd’hui journaliste à El Watan, a été aussi envoyé spécial au Darfour. Côté littérature, il a déjà publié trois romans : Zarta en 2000, Les bavardages du seul en 2003 et Archéologie du chaos (amoureux) en 2007. Le deuxième roman recevra le prix du meilleur prix paru en Algérie. Mustapha Benfodil a aussi créé dans le domaine théâtral et poétique.
Pour revenir à ce café littéraire de jeudi dernier, l’invité du jour a été très bref en parlant de ses œuvres pour laisser la place à un long et chaud débat, d’autant plus que les sujets des questions étaient libres et ont concerné aussi bien l’actualité que l’inévitable débat sur le rôle des journalistes et la presse algérienne par rapport à certains évènements internationaux. C’est ainsi que Mustapha Benfodil dira que “le roman n’est pas une histoire. Elle n’est que sa partie charnelle”. Par ailleurs, il mettra son expérience du Service militaire dans une situation assez spéciale puisqu’il parlera de “la liberté de l’individu dans un contexte de résistance”. N’ayant aucune intention de faire une conférence pour permettre un long débat, qui sera d’ailleurs chaud, Mustapha Benfodil, qui écrit dans un mélange de genres, racontera l’anecdote du prix spécial du jury obtenu à une des éditions des Poésiades de Béjaïa alors qu’il n’avait pas participé au festival puisqu’il s’était contenté d’envoyer son texte.
Durant les débats, l’inévitable question du passage de l’écriture journalistique à la littérature a été abordée. L’invité du café littéraire dira, à cet effet : “Il n’y a aucun mérite à être journaliste. C’est un métier au même titre que celui de l’architecte, du médecin et de l’éboueur”.
Concernant le passage du genre journalistique à la littérature, il dira que “c’est un travail ardu mais les deux sont complémentaires”. Bien entendu, on lui posera, comme il fallait s’y attendre, la question que l’on “lance” à tous les journalistes, celle relative à la censure. Il dira que “ce n’est pas un problème de censure, mais plutôt philosophique”. Ensuite, on lui demandera les raisons du choix du journalisme alors qu’il avait fait des études en mathématiques.
Mustapha Benfodil répondra : “Je voulais faire de l’astrophysique mais j’ai constaté que j’étais loin de mon objectif. Toutefois, j’étais aussi un passionné de peinture, musique et astronomie”, avant de rajouter : “C’est toujours difficile de répondre à la question “quelle est votre vocation”. Ainsi, “il fallait faire un choix. Le journalisme m’a offert l’opportunité d’intervenir dans le champ politique à travers les médias. Mais, bien sûr, on a pas la prétention de changer le régime puisque nous allons vers une dictature renforcée”. Par rapport à l’interdiction de certains livres, Mustapha Benfodil parlera d’une “reconnaissance par l’ordre établi d’un pouvoir à la littérature” tout en faisant remarquer que “certains auteurs ont une grande audience quand ils parlent”.
Le débat tournera ensuite autour des positions des questions internationales et plus particulièrement aux couvertures du quotidien El Watan. Enfin, à la fin, l’invité du café littéraire rencontrera ses lecteurs au salon d’honneur de la Maison de la culture pour des échanges de points de vue et, bien sûr, une vente-dédicace.
Par la Dépêche de kabylie