Sioux a dit: voilà un scoop, etonnant ?
Identités
L' « irakité » pourtant existe, ou a existé. A l'exception bien sûr du Kurdistan, il y a un sentiment arabe partagé d'être irakien, qui distingue ce pays de tous ses voisins et qui a transcendé jusque-là les divisions conflictuelles entre chiites et sunnites. Jusqu'au début du xxe siècle, l'Irak a été le dernier théâtre et « réceptacle » des grandes invasions bédouines en provenance d'Arabie Saoudite. Ce sont ces tribus guerrières qui ont installé la domination sociale et politique des sunnites. Et pourtant, c'est une étrangeté historique, la grande majorité des chiites irakiens sont issus de ces tribus bédouines sunnites et se sont convertis au chiisme. En se sédentarisant en Irak, ils ont dû, selon les règles de la société arabo-bédouine, payer le tribut aux groupes semi-nomades qui formaient l'élite guerrière sunnite de l'Irak. Le statut d'asservissement des chiites date de cette époque.
Sous la domination de l'Empire ottoman, les chiites, à la différence des chrétiens ou des juifs, n'étaient pas officiellement reconnus.
De Gilles Anquétil , Le Nouvel Observateur 5/06/2006
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L' « irakité » pourtant existe, ou a existé. A l'exception bien sûr du Kurdistan, il y a un sentiment arabe partagé d'être irakien, qui distingue ce pays de tous ses voisins et qui a transcendé jusque-là les divisions conflictuelles entre chiites et sunnites. Jusqu'au début du xxe siècle, l'Irak a été le dernier théâtre et « réceptacle » des grandes invasions bédouines en provenance d'Arabie Saoudite. Ce sont ces tribus guerrières qui ont installé la domination sociale et politique des sunnites. Et pourtant, c'est une étrangeté historique, la grande majorité des chiites irakiens sont issus de ces tribus bédouines sunnites et se sont convertis au chiisme. En se sédentarisant en Irak, ils ont dû, selon les règles de la société arabo-bédouine, payer le tribut aux groupes semi-nomades qui formaient l'élite guerrière sunnite de l'Irak. Le statut d'asservissement des chiites date de cette époque.
Sous la domination de l'Empire ottoman, les chiites, à la différence des chrétiens ou des juifs, n'étaient pas officiellement reconnus.
De Gilles Anquétil , Le Nouvel Observateur 5/06/2006
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